Québec l’écureuil, Ottawa la cigale

Crise de la Covid-19 oblige, les gouvernements déversent des milliards de dollars en mesures extraordinaires: 27 milliards $ pour le fédéral, et 2,5 milliards $ pour le provincial.

On espère cependant que les gouvernements auront les poches suffisamment profondes pour supporter ces gargantuesques montants.

Comme je l’expliquais dans un précédent Blogue économique, cette crise économique en est une de liquidités. Avec l’arrêt des activités économiques, des milliers de travailleurs et d’entreprises ont perdu des revenus et n’arrivent pas à payer leurs dépenses courantes.

C’est pourquoi les gouvernements ont mis en place des programmes spéciaux, tant au fédéral qu’au provincial, afin de soutenir les individus et les PME pendant cette période de confinement, leur permettant de survivre financièrement.

Mais les gouvernements pourront-ils absorber à eux seuls l’incroyable choc économique de cette crise?

Pour analyser la situation, il faut d’abord comprendre la dynamique très révélatrice des déficits budgétaires.

Croissance économique = surplus

Depuis 2016, le Canada et le Québec connaissaient une forte croissance économique, avec une diminution historique des taux de chômage.

Situation économique avant la crise

Normalement, cette situation génère automatiquement des surplus budgétaires. Pourquoi?  C’est très simple.

D’abord, les dépenses publiques diminuent automatiquement en temps de croissance. Il y a moins de chômeurs, donc moins de dépenses en assurance-emploi, moins de pauvreté (les gens ont plus de revenus, ils retrouvent des contrats et des emplois), donc moins de dépenses sociales, etc.

Ensuite, les revenus des gouvernements augmentent automatiquement en temps de croissance. Comme les individus et les entreprises ont plus de revenus, il y a une augmentation des recettes d’impôts pour le gouvernement. Et avec davantage de revenus, les gens consomment plus, ce qui donne une augmentation des recettes de taxes (TPS, TVQ, etc.).

Donc, avec des dépenses à la baisse et recettes à la hausse, on devrait se diriger automatiquement vers un surplus budgétaire (Recettes > Dépenses). Cela n’a rien à voir avec la qualité de la gestion budgétaire du gouvernement. C’est tout simplement le résultat de la très bonne conjoncture économique.

C’est le cas à Québec, le gouvernement Legault s’étant retrouvé avec une belle cagnotte budgétaire. Il dispose donc de marges de manœuvre financières importantes pour affronter la crise.

Dans le graphique ci-dessous, on voit l’évolution des déficits publics. La Grande crise de 2009 a projeté tous les pays occidentaux dans le rouge. Puis la croissance économique est graduellement revenue,  et on voit alors le déficit se réduire constamment, pour ensuite se transformer en surplus dès 2014-2015.

En conséquence, la dette publique du Québec s’est stabilisée autour de 2017-2018.

C’est la recette magique d’une saine gestion budgétaire: en temps de crise, le gouvernement doit s’assurer de relancer l’économie, en multipliant les investissements et les dépenses. L’endettement augmente. Et quand la croissance économique revient, il en profite pour rembourser la précédente dette encourue avec les surplus générés.

Mais au fédéral, le gouvernement Trudeau multiplie les déficits depuis 2015, alors que la forte croissance économique aurait dû apporter des surplus. Conséquence : une augmentation importante de la dette publique du Canada.

Trudeau avait d’abord promis de « petits déficits ». Cela peut se justifier si l’entièreté de ce déficit est consacré essentiellement à des investissements long terme (éducation, innovation et recherche, infrastructures, transport en commun, transformation industrielle et environnementales, développement socio-économique, etc.). J’étais d’ailleurs d’accord avec cette stratégie en 2015, dans mon analyse économique des plateformes électorales.

Mais le gouvernement a plutôt accumulé de « gros » déficits. Plutôt que 10 milliards $, le graphique ci-dessus montre que, depuis 2016, les déficits sont de l’ordre de 16,8 à 23,1 milliards (à l’exception de 2018). Vous comprendrez qu’il faut avoir le pied très lourd sur la pédale des dépenses publiques pour faire de tels niveaux de déficit en temps de croissance économique!

A l’analyse des budgets de M. Morneau, je suis loin d’être certain que l’entièreté des déficits est consacrée uniquement à des investissements productifs. Ainsi, l’endettement se poursuit, et tout cela risque maintenant d’exploser avec les dépenses nécessaires pour lutter contre la crise de la Covid-19.

Vers une crise des finances publiques?

Car si la croissance économique apporte des surplus budgétaires, un grave ralentissement économique, tel celui que l’on vit actuellement, risque, à l’inverse, de créer une situation financière difficile pour les gouvernements.

Avec des milliers d’individus et d’entreprises subissant des baisses de revenus, on s’attend à une forte diminution des recettes d’impôts pour le gouvernement, ainsi que des recettes de taxes. Avec la hausse vertigineuse du taux de chômage, on aura aussi une forte augmentation des prestations d’assurance-emploi, ainsi que des dépenses sociales.

A tout cela s’ajoute les mesures économiques extraordinaires que les gouvernements ont mises en œuvre.

Les deux niveaux de gouvernements se dirigent vers de sérieux déficits budgétaires!

C’est un gros revirement de situation à Québec. Sauf que la Belle province, grâce à une gestion plus pragmatique du budget en période de vaches grasses, dispose des marges de manœuvre suffisantes pour absorber ce déficit.

Au fédéral, le gouvernement Trudeau s’est plutôt montré, disons, moins clairvoyant… Il aurait été peut-être plus sage de prévoir des surplus budgétaires dans les deux dernières années, alors que la conjoncture le permettait, afin de se donner les moyens financiers nécessaires pour affronter une éventuelle  tempête économique.

Pas de panique!

Ceci dit, le Canada a les moyens de ses ambitions budgétaires. L’endettement du gouvernement du Canada  se maintient à 30% en en pourcentage du PIB, malgré l’accumulation des déficits. Autrement dit, nous disposons de la richesse nécessaire (le PIB) pour payer nos dettes.

Et les taux d’intérêts n’ont jamais été aussi bas que maintenant. Le taux directeur de la Banque du Canada est descendu à 0.25%. Les gouvernements peuvent financer leurs déficits à un coût vraiment minime.

Conclusion : les deux niveaux de gouvernement ont tous les moyens financiers nécessaires pour répondre à la crise de la Covid-19. Cela va certes coûter très cher, avec une hausse de l’endettement public, mais les gouvernements peuvent le faire.

Ça va bien aller!

...

 

 

 

 

 

Complément d’information : La recette magique d’une saine gestion budgétaire 

Qu’est-ce qu’un solde budgétaire? C’est tout simplement la différence entre les revenus et les dépenses du gouvernement.  

  • Si positif (Recettes > Dépenses), on parle d’un surplus budgétaire
  • Si négatif (Recettes < Dépenses), on parle d’un déficit budgétaire
  • Si nul (Recettes = Dépenses), on est au « déficit zéro »

Lorsqu’un gouvernement dégage un déficit budgétaire, il faut alors qu’il emprunte de l’argent sur les marchés financiers pour lui permettre de dépenser plus que ce qu’il reçoit en revenus. La dette publique augmente.  

Au contraire, s’il fait un surplus budgétaire, il a de la marge de manœuvre pour soit pour investir ce surplus dans des investissements long terme (éducation, innovation, infrastructures, etc.), soit pour rembourser une partie de sa dette. La dette publique diminue alors.  

C’est la recette magique d’une saine gestion budgétaire : en temps de crise, le gouvernement doit s’assurer de relancer l’économie, en multipliant les investissements et les dépenses. L’endettement augmente. Et quand la croissance économique revient, il en profite pour rembourser la précédente dette encourue avec les surplus générés.

Covid-19 : Tableau complet des mesures d’aide économiques

Covid-19 : Tableau complet des mesures d’aide économiques (mise à jour)

Mise à jour (vendredi 24 avril 2020)

Résumé des mesures économiques in.dites des Gouvernements du Québec et du Canada contre la crise économique de la Covid-19.

Dans un récent Blogue économique, j’expliquais en quoi la crise actuelle ne ressemble en rien à une récession « normale ».  A la fois plus grave et plus aigüe qu’une crise économique standard, c’est une essentiellement une crise de liquidités

Elle appelle donc des mesures gouvernementales bien différentes, qui nous touchent toutes et tous, individus et entreprises.

Voici un résumé le tableau suivant de toutes les mesures gouvernementales, mise à jour au 2 avril 2020.

Note: toutes les mesures du gouvernement canadien sont précisées ici.

Mesures pour les individus

Allocations spéciales pour les gens qui restent à la maison, qui n’ont pas le droit à une assurance-emploi.  Rester en confinement chez soi signifie pour des milliers de personnes des pertes de revenus. Pour soutenir ces gens, afin qu’ils puissent avoir les liquidités nécessaires pour payer leurs factures et subvenir à leurs besoins.

Canada. Nouvelle prestation canadienne d’urgence (PCU). Prestation imposable de 2 000 $ par mois (500$ par semaine) pendant quatre mois au maximum. Tous les détails ici. S’adresse aux salariés, travailleurs contractuels et travailleurs autonomes qui ne seraient autrement pas admissibles à l’assurance-emploi. Pour  les personnes:

  • qui ont perdu leur emploi en raison de la COVID-19;
  • dont les heures de travail ont été réduites à zéro (travailleurs qui ont toujours un emploi, mais qui ne reçoivent aucun revenu en raison d’interruptions du travail causées par la COVID-19);
  • malade ou en quarantaine en raison de la COVID-19;
  • qui doivent s’absenter pour prendre soin d’autres personnes, parce qu’elles sont en quarantaine ou malades à cause de la COVID-19;
  • qui doivent s’absenter pour s’occuper d’enfants ou d’autres personnes à charge dont l’établissement de soins est fermé en raison de la COVID-19.

Admissibilité

  • de 15 ans ou plus qui résident au Canada;
  • qui ont arrêté de travailler en raison de la COVID-19 ou
  • qui sont admissibles aux prestations régulières ou de maladie de l’assurance-emploi;
  • ne pas avoir quitté volontairement son emploi;
  • qui ont gagné un revenu d’au moins 5 000 $ en 2019 ou dans les 12 mois précédant la date de leur demande.

Élargissement de l’admissibilité depuis le 15 avril :

  • Les personnes peuvent gagner jusqu’à 1 000 $ par mois pendant qu’ils reçoivent la PCU;
  • Extension aux travailleurs saisonniers ayant épuisé leur droit aux prestations régulières de l’assurance-emploi et qui ne peuvent travailler en raison de la COVID 19;
  • Travailleurs qui ont récemment épuisé leur droit aux prestations régulières de l’assurance-emploi et qui ne sont pas en mesure de trouver un emploi ou de retourner au travail en raison de la COVID-19;
  • permettre aux artistes de recevoir des redevances pour des œuvres sujettes au droit d’auteur produites avant le 1ermars pendant qu’ils reçoivent la PCU.

Si vous cherchez un emploi, mais que vous n’avez pas cessé de travailler à cause de la COVID-19, vous n’êtes pas admissible à la Prestation. 

Le revenu d’au moins 5000 $ peut provenir d’une seule ou de plusieurs de ces sources : revenu d’emploi, revenu de travail indépendant, prestations de congé de maternité ou de congé parental du régime d’assurance-emploi ou des prestations similaires versées au Québec dans le cadre du Régime québécois d’assurance parentale. 


Québec. Programme d’aide temporaire aux travailleurs (PATT COVID-19). PROGRAMME TERMINÉ.


Québec. Programme incitatif pour la rétention des travailleurs essentiels (PIRTE), qui offrira une prestation de 100 $ par semaine pour les salariés à faible revenu travaillant à temps plein ou à temps partiel dans les services essentiels. Cette compensation fera en sorte que les travailleurs à temps plein recevront un salaire supérieur à ce que leur procurerait la prestation canadienne d’urgence.


Canada. Baisse d’impôts. Baisse d’impôt immédiate d’au moins 580$ pour tout contribuable qui remplit une déclaration de revenu.


Québec et Canada. Report impôts. Report du paiement des impôts provincial et fédéral au 31 août. Pour plusieurs personnes, il s’agit de très gros montants d’argent qu’elles pourront utiliser à court terme comme liquidités.  + Date d’échéance de production des déclarations de revenus des particuliers repoussée au 1er juin 2020.


Canada. Hypothèques.

  • Souplesse pour le remboursement des hypothèques garanties par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL)
  • Les banques canadiennes se sont engagées à collaborer avec leurs clients, selon le principe du cas par cas, pour trouver des solutions.
  • Les assureurs hypothécaires du Canada s’engagent à fournir aux propriétaires des solutions.

Canada. Crédits et subvention. Bonification de programmes et de crédits d’impôt pour les particuliers, notamment :


Canada. Les Canadiens mis en quarantaine peuvent demander des prestations de maladie de l’assurance-emploi.


Canada. Pour les étudiants. Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants (PCUE). Montant de 1 250 $ par mois aux étudiants admissibles ou 1 750 $ pour ceux aillant des personnes à charge ou un handicap.

  • Pour ceux qui ne sont pas admissibles à la Prestation canadienne d’urgence ou à l’assurance‑emploi, ou encore qui ne sont pas en mesure de travailler en raison de la COVID‑19;
  • disponible du mois de mai jusqu’au mois d’août 2020.

Canada. Pour les étudiants.

  • Financement de 116 000 emplois et stages cet été et au cours des prochains mois, au sein d’entreprises et organisations, afin d’aider les étudiants à trouver un emploi et à acquérir des compétences précieuses;
  • Bourse canadienne pour le bénévolat étudiant, qui aidera les étudiants à acquérir de l’expérience et des compétences précieuses en prêtant main‑forte à leur communauté durant la pandémie de COVID‑19. Jusqu’à 5 000 $ pour leurs études à l’automne.

Québec et Canada. Prêts et bourses étudiants.

  • Québec et Canada. Moratoire de 6 mois sur le remboursement des prêts étudiants
  • Canada. Doubler les Bourses d’études canadiennes pour tous les étudiants admissibles en 2020-2021, jusqu’à un montant de 6 000 $ pour ceux qui étudient à temps plein et jusqu’à 3 600 $ pour ceux qui étudient à temps partiel;
  • Canada. Élargir l’admissibilité à l’aide financière pour les étudiants en éliminant les contributions attendues des étudiants et des conjoints d’étudiants en 2020-2021;
  • Canada. Augmenter le montant hebdomadaire maximal pouvant être fourni à un étudiant en 2020-2021 de 210 $ à 350 $.

Canada. Retraites. Réduction de 25 % du retrait minimal exigé des fonds enregistrés de revenu de retraite (FERR) pour 2020.


Mesures pour les entreprises et OSBL

Canada. Subvention salariale d’urgence du Canada. Couvre 75% des salaires des entreprises admissibles, jusqu’à concurrence de 847 $ par semaine par employé, pour une période pouvant aller jusqu’à 3 mois, rétroactif du 15 mars 2020. Une mesure de 71 milliards $ !

Admissibilité

  • Avoir subi une diminution dans leurs revenus bruts d’au moins 15 % en mars et de 30 % en avril et en mai;
  • Les employeurs de toutes tailles et de tous les secteurs seraient éligibles, incluant les organismes sans but lucratif et les organismes de bienfaisance enregistrés, mais à l’exception des entités du secteur public;
  • Les restaurants et les bars pourront aussi profiter de ce programme.

Détails

  • La part restante de 25% des salaires est à la charge des entreprises;
  • Basé sur combien les employés gagnaient par semaine avant le 15 mars;
  • L’Agence du revenu transférera par dépôt direct ou par chèque 75 % du salaire hebdomadaire;
  • jusqu’à un maximum de 847 $ par employé, somme qui doit être remis aux employés;
  • La subvention salariale doit servir à payer des salaires, et rien d’autre;
  • Rétroactif du 15 mars 2020;
  • En vigueur jusqu’au 6 juin 2020.

Cette subvention salariale vise à prévenir d’autres pertes d’emplois, à encourager les employeurs à réembaucher les travailleurs qu’ils ont dû mettre à pied à cause de la COVID-19, à maintenir un lien d’emploi avec eux et à aider les entreprises canadiennes et d’autres employeurs à mieux se positionner pour reprendre plus facilement leurs activités régulières après la crise. C’est aussi un moyen de verser plus rapidement des liquidités aux travailleurs sans emploi sans passer par le système bureaucratique du gouvernement. Plus d’information sur cette mesure.


Québec. Programme d’action concertée temporaire pour les entreprises (PACTE). L’aide financière, d’un montant minimal de 50 000 $, est attribuée sous forme de garantie de prêt, mais peut aussi prendre la forme d’un prêt, pour soutenir leur fonds de roulement afin qu’elles puissent poursuivre leurs activités. Les entreprises admissibles, incluant les coopératives, les OSBL et les entreprises d’économie sociale réalisant des activités commerciales, peuvent bénéficier d’un appui financier permettant de pallier le manque de liquidités lié à la COVID-19 en raison :

  • d’un problème d’approvisionnement en matières premières ou en produits (biens ou services);
  • d’une impossibilité ou d’une réduction substantielle de la capacité de livrer des produits (biens ou services) ou des marchandises.

Québec. Aide d’urgence aux petites et moyennes entreprises. Pour soutenir les PME qui éprouvent des difficultés financières en raison de la COVID-19 et qui ont besoin de liquidités d’un montant inférieur à 50 000 $ pour leur fonds de roulement. Pour les PME de tous les secteurs d’activité, y compris les coopératives, les organismes sans but lucratif et les entreprises d’économie sociale réalisant des activités commerciales.


Québec.  Programme actions concertées pour le maintien en emploi (PACME). Subventions pour aider les entreprises à couvrir les coûts des activités de formation ainsi que pour l’organisation du travail. Remboursement de  100 % des dépenses admissibles, jusqu’à concurrence de 100 000 dollars.

  • Les formations admissibles peuvent, entre autres, viser les compétences numériques relatives au télétravail, les bonnes pratiques liées aux enjeux sanitaires, la communication organisationnelle et l’amélioration du savoir-faire;
  • En vigueur maintenant et prendra fin le 30 septembre 2020;
  • Entreprises et organismes admissibles : entreprises ayant des salariés, les organismes sans but lucratif, les organismes communautaires et les entreprises d’économie sociale.

Québec et Canada. Programmes de crédits et Financement de transition. Assurer les liquidités des entreprises par des prêts spéciaux d’Investissement-Québec, la Banque de développement du Canada (BDC) et Export Développement Canada (EDC). Certains de ces prêts pourraient être convertis en subvention au Québec.

  • Québec et Canada. Garanties de prêt pour les PME
  • Canada. Crédits à l’exploitation et des prêts à terme sur capacité d’autofinancement;
  • Canada. Programme de prêts conjoints avec des banques commerciales pour les PME
  • Québec. Mesures d’assouplissement aux modalités de prêts déjà consentis par Investissement Québec;
  • Québec. Moratoire de six mois pour le remboursement (capital et intérêts) des prêts déjà accordés par l’entremise des fonds locaux d’investissement (FLI).

Canada. Nouveau Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes. Prêts sans intérêt pouvant atteindre 40 000 $ aux petites entreprises et aux organismes à but non lucratif afin de les aider à couvrir leurs coûts d’exploitation pendant une période où leurs revenus ont été temporairement réduits. Un montant de 10 000 $ pourrait être non remboursable, si certaines conditions sont remplies. Admissibilité : avoir versé de 20 000 $ à 1,5 million $ en salaires au total en 2019.


Canada. Loyers. Aide d’urgence du Canada pour le loyer commercial (AUCLC). Prêts et/ou des prêts à remboursement conditionnel, à des propriétaires d’immeubles commerciaux. En retour, ceux-ci abaisseront ou annuleront le loyer d’avril (de manière rétroactive), de mai et de juin des petites entreprises qui sont leurs locataires.


Canada. Banques commerciales. Négociation avec les banques commerciales pour qu’elles soutiennent les PME, et qu’elles soient plus souples dans le remboursement des prêts pendant la crise.


Québec et Canada. Impôts. Report du paiement des impôts provincial (1er septembre) et fédéral (31 août). Pour les entreprises, il s’agit de très gros montants d’argent qu’ils pourront utiliser à court terme comme liquidités.


Québec et Canada. Report des versements de la TPS, TVQ et des droits de douane.

  • Report jusqu’au 30 juin les versements de la taxe sur les produits et services/taxe de vente harmonisée (TPS/TVH), ainsi que les droits de douane à l’importation exigibles;
  • Report des versements de la taxe de vente (TVQ) jusqu’au 30 juin 2020;
  • Québec. Report de paiement des droits annuels d’immatriculation au Registraire des entreprises jusqu’au 1er septembre prochain.

Canada. Subvention salariale temporaire de 10% Permettra aux employeurs admissibles de réduire le montant des retenues à la source à remettre à l’Agence du revenu du Canada. Employeurs admissibles :

  • particulier (excluant fiducie)
  • société de personnes
  • organisme sans but lucratif
  • organisme de bienfaisance enregistré; ou
  • société privée sous contrôle canadien admissible à la déduction accordée aux petites entreprises;
  • avez un numéro d’entreprise et un compte du programme de retenues à la source existant auprès de l’ARC le 18 mars 2020; et
  • payez un salaire, des traitements, des primes ou toute autre rémunération à un employé admissible.

Canada. Prolongation de la durée maximale du programme de Travail partagé, qui passe de 38 semaines à 76 semaines. Le programme de Travail partagé est offert aux travailleurs qui acceptent de réduire leurs heures de travail normales en raison de nouvelles circonstances indépendantes de la volonté de leurs employeurs touchés par la COVID-19.


Canada. Hypothèques. Programme d’achat de prêts hypothécaires assurés (PAPHA). Le gouvernement fédéral achète des  blocs de prêts hypothécaires assurés par l’entremise de la Société canadienne d’hypothèques et de logement, afin de stabiliser la capacité des banques commerciales à soutenir les hypothèques.


Canada. Entreprises novatrice en démarrage. Aide de 250 millions de dollars aux entreprises novatrices qui sont en démarrage et qui n’ont pas accès aux mesures de soutien actuelles de la COVID-19 destinées aux entreprises.  


Canada. Emplois étudiants. Modification temporaire du programme Emplois d’été Canada. Permettra aux employeurs de:

  • recevoir une subvention salariale accrue, de sorte que les employeurs des secteurs privé et public puissent également recevoir jusqu’à 100 pour cent du salaire horaire minimum provincial ou territorial pour chaque employé;
  • prolonger la date de fin d’emploi pour le 28 février 2021;
  • adapter leurs projets et activités professionnelles;
  • embaucher du personnel à temps partiel.

Canada. Emplois étudiants. Programme de stages pratiques pour étudiants.

Donald Trump se trompe moralement et économiquement

Donald Trump se trompe moralement et économiquement (encore une fois…)

Donald Trump se trompe moralement et économiquement

Le Président des États-Unis Donald Trump, fidèle à sa réputation, a émis des doutes sur  la pertinence de la grande pause économique pour permettre le confinement des gens pendant la crise de la Covid-19.

Implicitement, il fait un ignoble calcul coût-bénéfice : est-ce que le gigantesque coût de la pause économique en vaut la chandelle? Ceci revient à balancer le coût économique avec le bénéfice de sauver des vies. C’est totalement discutable sur le plan moral. Mais surtout, M. Trump se trompe totalement dans son calcul, et j’essaie de le démontrer ici.

Évidemment, il n’est pas question de mettre un prix sur la vie des gens. D’abord, j’en suis incapable. Ensuite, c’est une question davantage philosophique qu’économique.

Comme le disait le gouverneur de l’État de NY, Andrew Cuomo, « ma mère n’est pas « expendable », c’est-à-dire qu’elle n’est pas une variable coût dans une colonne de chiffres dans le bilan d’une entreprise.

Néanmoins, on peut faire quelques petits calculs du pouce pour donner quelques idées de grandeur. Tout est dans le tableau ci-dessous. Je précise que cet exercice n’a aucune valeur scientifique, et pose d’importantes problématiques méthodologiques. Malgré tout, ces calculs nous permettent de mieux comprendre les conséquences économiques d’une inaction sanitaire en comparaison avec le coût de l’arrêt des activités économiques non-essentielles.

1. Conséquences de la pause des activités économiques non-essentielles

  • L’arrêt de la production du Québec sur trois mois équivaut à un PIB de 43 milliards $. Le PIB annuel du Québec est de 435 milliards $. On estime que 40% de l’économie est actuellement à l’arrêt selon Francis Vaille dans un article dans La Presse. Si on suppose un arrêt de trois mois, cela donne un PIB de 43 milliards $.

Ce chiffre est probablement à la fois sous-estimé et sur-estimé*. Sous-estimé parce qu’il ne tient pas compte des faillites d’entreprise que la pause risque de causer. Sur-estimé parce que, pour de nombreuses entreprises, cette pause ne représente qu’un délai dans la livraison de ses produits qui seront livrés après la fin du confinement. Elles ne perdent pas nécessairement des contrats…

COÛT TOTAL de la pause économique: 43 milliards $

2. Conséquences de la Covid-19 au Québec si on ne fait rien

  • On estime que 30% à 70% de la population pourrait être contaminée si la pandémie se traduit par une transmission généralisée au pays. J’ai pris ces pourcentages comme représentant la situation du pire, en ne faisant rien.
  • Augmentation drastique du nombre de morts. Sans la politique stricte de confinement, on pourrait alors se retrouver avec un nombre effarant de mortalités, se chiffrant entre 45 000 à 200 000 morts, juste au Québec.

C’est horrible humainement. Inacceptable. C’est un coût moral et psychologique énorme. Minimalement, en termes économiques, ces individus contribuent à l’économie pendant le nombre d’années qu’ils ont encore à vivre. En prenant un salaire médian québécois de 33 000$ (selon l’Institut de la statistique du Québec), un taux d’inflation de 2% annuellement et une espérance de vie de 15 ans en moyenne à partir du moment où le virus est contracté, c’est une perte de 570 883$ par personne sur 15 ans.

  • Augmentation du nombre de malades. Chaque malade représente un travailleur qui perd 2 semaines de travail pour arrêt de maladie. Un employé absent n’est pas toujours remplaçable par une autre personne, en fonction de ses expertises, connaissances et savoir-faire. Imaginez un très grand nombre de malades au même moment dans une entreprise. Celle-ci ne pourra pas remplacer ces employés et sera dans l’impossibilité de fonctionner à plein régime, même sans confinement. Si on ne fait rien, on peut donc prévoir de grandes perturbations dans les entreprises, dues à un grand nombre d’absences de maladie au même moment. Avec un salaire annuel médian de 33 000$, ça fait une perte de 1 375$ par personne sur deux semaines. Pour tenir compte des perturbations au sein de l’entreprise, j’ajoute un facteur multiplicateur de 2 (deux fois 1 375$), pour un total de 2 750$ par entreprise et par personne malade.
  • Tous ces impacts individuels ont un effet multiplicateur sur l’ensemble de l’économie. Une personne qui consomme moins, par manque de revenu, réduit les ventes des petits commerces, qui eux-mêmes doivent couper dans les commandes à leurs fournisseurs, qui eux-mêmes ont moins de revenus, et réduisent eux aussi leurs commandes, et ainsi de suite. Cela a un effet qui fait boule de neige  et qui s’empire….
  • Au total, si on additionne le coût économique de la mortalité avec le coût des congés de maladie, ajouté à l’effet multiplicateur, on arrive à un coût total qui varie entre 183 milliards $ et 857 milliards $.
  • Ce calcul des pertes n’inclut pas les faramineux coûts du système de santé pour soigner ce très grand nombre de malades en même temps.
  • Et mon calcul exclut les coûts moraux, sociaux et psychologiques, pour la famille et les amis des malades et défunts, mais aussi pour l’ensemble de la société, sans compter que je ne sais pas comment calculer le prix de la vie humaine (et je ne veux pas faire ce calcul), qui est bien plus important que tous ces chiffres que j’évoque ici….

COÛT TOTAL de ne rien faire: entre 183 milliards $ et 857 milliards $

On voit que le coût de la politique de pause économique (confinement), de 43 milliards $, est bien inférieur aux coûts de ne rien faire, soit entre 183 et 857 milliards $.

Conclusion : Donald Trump se trompe fondamentalement, autant sur le plan économique que moral… encore une fois.

* Note : je n’ai pas mis d’effet multiplicateur. On ne peut pas avoir un effet négatif sur des entreprises qui sont, de toute façon, à l’arrêt. Et comme je l’explique dans ce blogue économique, la reprise économique risque d’être assez forte quand nous sortirons du confinement. Même si j’ajoutais un effet multiplicateur, les ordres de grandeur sont tels que cela ne changerait en rien mes conclusions.

Analyse coût bénéfice confinement Covid19

Effets économiques du confinement Covid-19

Envoye à maison? Envoye les liquidités!

Mise à jour du jeudi 26 mars 2020

Résumé des mesures économiques des Gouvernements du Québec et du Canada contre la crise économique de la Covid-19 et explications.

Tant qu’à rester tous confinés à la maison, pourquoi ne pas saisir cette occasion pour mieux comprendre l’économie? Je profite donc de notre confinement collectif pour vous offrir dans les prochains jours quelques nouveaux billets sur mon Blogue économique pour faire le point sur la situation, en profitant de ces textes pour vulgariser et expliquer des principes économiques généraux avec des exemples simples et concrets.

  • Prochain blogue : les gouvernements ont-ils les marges de manœuvre financières nécessaires pour lutter contre la crise du Covid-19?

Dans mon précédent Blogue économique, j’ai détaillé les conséquences économiques de la crise de la Covid-19. J’expliquais en quoi la crise actuelle ne ressemble en rien à une récession « normale ».  A la fois plus grave et plus aigüe qu’une crise économique standard, c’est une essentiellement une crise de liquidités

Elle appelle donc des mesures gouvernementales bien différentes, qui nous touchent toutes et tous, individus et entreprises. Tous les détails dans ce billet de blogue.

« Envoye à maison » !

Habituellement, l’objectif du gouvernement en temps de crise économique est de relancer la consommation des individus et les investissements des entreprises. On souhaite que les entreprises embauchent, que les chômeurs trouvent un travail et que les consommateurs reprennent leurs dépenses. On veut « re-booster » l’économie.

Mais, dans la crise de la Covid-19, le gouvernement demande exactement le contraire : restez à la maison! Le Québec est « sur pause » économiquement. C’est une obligation sanitaire.

Cet isolement social force les commerces et les restaurants à fermer leurs portes. Les entreprises tournent au ralenti. Tout cela affecte leurs sous-traitants et fournisseurs, qui, à leur tour, réduisent leurs commandes chez leurs propres sous-traitants/fournisseurs, et ainsi de suite. De même, les individus ont moins de revenus, et ils coupent dans leurs achats, ce qui affecte les entreprises, puis leurs sous-traitants/fournisseurs, et ainsi de suite. C’est un cercle vicieux.

Ce confinement qui nous est imposé est exactement le contraire d’une stratégie de relance de l’économie.

Avec ce ralentissement des affaires, les entreprises perdent des revenus et elles risquent donc de ne pas avoir suffisamment de liquidités, c’est-à-dire suffisamment d’argent pour pouvoir payer leurs employés et leurs sous-traitants/fournisseurs. Résultats : des milliers d’entreprises risquent de faire faillite.

Aussi, des millions de personnes se retrouvent avec moins de revenus et les mises à pied se succèdent. Tous ces gens risquent aussi de manquer de liquidités, c’est-à-dire ne pas avoir suffisamment d’argent pour payer leurs factures, leur loyer, leur hypothèque. Cela les fragilise financièrement.

La crise de la Covid-19 en est une de liquidités

Effets économiques du confinement Covid-19

 « Envoye les liquidités » !

Alors, comment lutter contre cette crise très particulière? En garantissant des liquidités aux entreprises et aux individus. Les deux niveaux de gouvernement (Québec et Ottawa) ont mis en œuvre des mesures économiques draconiennes en ce sens. Le tableau ci-dessous résume tout.

 

Pour les individus

 

Allocations spéciales pour les gens qui restent à la maison, qui n’ont pas le droit à une assurance-emploi.  Rester en confinement chez soi signifie pour des milliers de personnes des pertes de revenus. Pour soutenir ces gens, afin qu’ils puissent avoir les liquidités nécessaires pour payer leurs factures et subvenir à leurs besoins. C’est aussi une façon de convaincre financièrement les gens de rester à la maison et qui autrement seraient réfractaires aux mesures de confinement, justement par crainte de manque de liquidités. Voici les trois principales :

  1. Québec. Programme d’aide temporaire aux travailleurs (PATT COVID-19): Aide financière pour répondre aux besoins des travailleurs qui, en raison d’un isolement, ne peuvent gagner en totalité leur revenu de travail et qui ne sont pas admissibles à un autre programme d’aide financière ou une assurance privée. 573 $ par semaine, pour une période de 14 jours d’isolement, jusqu’à un maximum de 28 jours. Pour les gens qui :
      • ont contracté le virus ou présentent des symptômes;
      • ont été en contact avec une personne infectée; reviennent de l’étranger.
  1. Canada. Nouvelle prestation canadienne d’urgence. Prestation imposable de 2 000 $ par mois pendant quatre mois au maximum, pour :
  • les travailleurs qui doivent cesser de travailler en raison de la COVID‑19 et qui n’ont pas accès à un congé payé ou à une autre forme de soutien du revenu;
  • les travailleurs qui sont malades, qui sont mis en quarantaine ou qui prennent soin d’une personne malade atteinte de la COVID‑19;
  • les parents travailleurs qui doivent rester à la maison sans salaire pour s’occuper d’enfants qui sont malades ou qui ont besoin de soins supplémentaires en raison des fermetures d’écoles et de garderies;
  • les travailleurs qui ont encore leur emploi, mais qui ne sont pas payés parce qu’il n’y a pas suffisamment de travail en ce moment et que leur employeur leur a demandé de ne pas venir travailler;
  • salariés et travailleurs autonomes, y compris les travailleurs à contrat, qui ne seraient pas admissibles par ailleurs à l’assurance-emploi.

La Prestation canadienne d’urgence sera accessible par l’intermédiaire d’un portail Web sécurisé du gouvernement fédéral dès le début du mois d’avril. Pour faire une demande, une ligne téléphonique automatisée et un numéro sans frais seront également mis à la disposition des demandeurs. Tous les détails ici.

Canada. Baisse d’impôts. Baisse d’impôt immédiate d’au moins 580$ pour tout contribuable qui remplit une déclaration de revenu.

Québec et Canada. Report du paiement des impôts. Report du paiement des impôts provincial et fédéral au 31 août. Pour plusieurs personnes, il s’agit de très gros montants d’argent qu’elles pourront utiliser à court terme comme liquidités.

Canada. Hypothèque. Souplesse pour le remboursement des hypothèques garanties par la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL)

Québec et Canada. Moratoire de 6 mois sur le remboursement des prêts étudiants

Canada. Crédits et subvention. Bonification de programmes et de crédits d’impôt pour les particuliers, notamment :

 

Pour les entreprises

 

Québec et Canada. Financement de transition. Assurer les liquidités des entreprises par des prêts spéciaux d’Investissement-Québec, la Banque de développement du Canada (BDC) et Export Développement Canada (EDC). Certains de ces prêts pourraient être convertis en subvention au Québec.

Canada. Banques commerciales. Négociation avec les banques commerciales pour qu’elles soutiennent les PME, et qu’elles soient plus souples dans le remboursement des prêts pendant la crise

Québec et Canada. Impôts. Report du paiement des impôts provincial et fédéral au 31 août. Pour les entreprises, il s’agit de très gros montants d’argent qu’ils pourront utiliser à court terme comme liquidités.

Canada. Subvention salariale de 10% pour inciter les entreprises à garder leurs employés pendant la crise.

 

Tous les détails concernant les mesures fédérales se trouvent ici.

Il y a aussi ce résumé complet et très bien fait du Journal de Montréal, le Petit guide pour les nouveaux chômeurs.

J’ajoute aussi que le Gouvernent du Québec a décidé d’accélérer ses projets d’infrastructure, afin d’injecter dans l’économie des investissements publics en remplacement aux investissements privés en berne des entreprises, et ainsi soutenir l’économie.

La bonne nouvelle

La bonne nouvelle, c’est que l’on sait que la crise est temporaire, le temps « d’aplanir la courbe » du nombre de contamination à la Covid-19. A la fin de cette période de confinement, les gens seront très heureux de pouvoir enfin sortir et magasiner; on risque donc de voir un boom de consommation Les entreprises quant à elles voudront reprendre leurs investissements. D'une certaine façon, l’économie va se relancer par elle-même dans ces conditions quand la fin de la pandémie sera décrétée.

C’est tout le contraire dans une récession normale. Plus l’économie va mal, plus les agents économiques ont un moral en baisse, plus les entreprises diminuent leurs investissements et plus les consommateurs coupent dans leurs achats, donc plus l’économie va mal, et ainsi de suite. Et cela peut s’aggraver ainsi pendant des années.

Mais en attendant la fin de la pandémie, il faut soutenir les individus et les entreprises pendant cette période de crise, par compassion évidemment, mais aussi pour limiter les faillites afin de s’assurer que l’économie de s’écroule pas davantage dans un cercle vicieux qui s’empirerait constamment.

Complément: Pour mieux comprendre les politiques de relance des gouvernements

Quelles politiques en temps de crises « normales »?

Habituellement, les récessions découlent d’un événement grave et négatif qui touche un secteur de l’économie. Les entreprises touchées coupent alors dans leurs productions et leurs investissements, et font des mises à pied. Ce choc initial se propage ensuite à l’ensemble de l’économie, par un mécanisme que j’avais expliqué dans mon dernier blogue.

Mais il encore pire : les « anticipations négatives ». La crise initiale, avec son lot de mauvaises nouvelles, finit par attaquer le moral des agents économiques : le moral des consommateurs qui prendront peur, et le moral des entreprises qui décideront de mettre sur la glace leurs projets d’investissement. Autrement dit, consommateurs et entreprises préfèrent mettre de l’argent de côté pour se constituer un « coussin de sécurité » dans une telle période d’incertitude et de mauvaises nouvelles plutôt que de dépenser dans l’économie.

C’est un cercle vicieux. Plus les entreprises et les consommateurs retardent leurs dépenses, plus l’économie ralentit, plus ils forment des « anticipations négatives », plus ils ont peur, et donc le moral tombe encore plus… Plus ça va mal, plus ça va mal!

Ce n’est pas facile de briser le cercle vicieux des anticipations négatives, et ça peut durer des années. Ça prend des bonnes nouvelles pour que les gens cessent d’avoir des anticipations négatives. C’est de la psychologie… Par exemple, la Grande Crise de 2008 a perduré presque 8 ans!

L’objectif du gouvernement est alors d’essayer de relancer l’économie, en convainquant les consommateurs et les entreprises de reprendre leurs dépenses, et de ramener la confiance et redresser le moral des agents économiques.

L’exemple typique, c’est la mise en œuvre de grands travaux d’infrastructures. Mettons la construction d’un train rapide entre Montréal et Windsor, un projet d’environ 4 milliards $ qui risque de durer de 5 à 7 ans. Cela fait travailler toute une série d’entreprises qui se mettront à réinvestir et réembaucher. Ces réinvestissements ont un impact sur leurs sous-traitants et fournisseurs, qui eux-mêmes passeront de nouvelles commandes à leurs propres sous-traitants et fournisseurs, et ainsi de suite. Ces réembauches assureraient un salaire pour des chômeurs, tout en améliorant les perspectives de revenus pour les personnes déjà employées, et ces gens retrouveront la confiance de consommer davantage. Résultat : les commerces et les restaurants auront plus de revenus, ce qui soutient leurs sous-traitants et fournisseurs, qui à leur tour… et ainsi de suite! C’est pour cela que le Premier ministre, M. François Legault, souhaite accélérer les dépenses du Québec en infrastructure.

Graduellement, l’investissement initial du gouvernement se propagera à l’ensemble de l’économie. Cela devient un cercle vertueux.

Mais avec la Covid-19, on ne peut faire ce genre de stratégie. On veut que les gens restent à la maison… Par contre, la crise du Covid-19 n’est pas liée à des « anticipations négatives » qui minent le moral des consommateurs et des entreprises. Elle est bien réelle et effective.

Surtout, on sait qu’elle est temporaire, le temps « d’aplanir la courbe » du nombre de contamination à la Covid-19. On parle de 3 à 4 mois, peut-être cinq ou six mois, alors qu’une crise normale peut prendre plusieurs années pour se résorber.

Et à la fin de la crise, quand les gens pourront mettre fin à leur confinement, on risque d’observer un boom de consommation et une forte reprise des investissements. L’économie va se relancer par elle-même dans ces conditions.

 

 

Cercle vicieux des anticipations négatives

 

 

 

Politique de relance du gouvernement

Impact économique de la Covid-19

La contagion de la crise économique se fait comme la Covid-19 : de façon exponentielle

Tant qu’à rester tous confinés à la maison, pourquoi ne pas saisir cette occasion pour mieux comprendre l’économie? Je profite donc de notre confinement collectif pour vous offrir dans les prochains jours quelques nouveaux billets sur mon Blogue économique pour faire le point sur la situation, en profitant de ces textes pour vulgariser et expliquer des principes économiques généraux avec des exemples simples et concrets.

• Aujourd’hui : L’impact économique du Covid-19 pour le Québec
• Prochain blogue : Comment lutter contre la crise? La réponse des gouvernements

Vous êtes nombreux à me demander quelles seront les conséquences économiques de la crise de la Covid-19 pour le Québec. Voici un état des lieux.

Avertissement : ce texte pas très joyeux se termine par une excellente nouvelle et une lueur d’espoir. Mais il faut le lire jusqu’au bout pour s’y rendre!

Les impacts économiques de la Covid-19 sont nombreux et graves. Mais tout se résume en un mot : manque de LIQUIDITÉS, c’est-à-dire l’argent disponible des entreprises pour qu’ils puissent payer leurs employés, leurs sous-traitants et leurs fournisseurs, et des individus pour qu’ils puissent payer leurs dépenses courantes. Explications.

Impact économique de la Covid-19

1. Mise à l’arrêt des entreprises et ralentissement de la production

On a demandé à la population de rester à la maison, autant que possible. Plusieurs entreprises pratiquent le télétravail, même si c’est parfois difficile. Mais dans les entreprises manufacturières, la présence physique est nécessaire. La production est donc ralentie ou à l’arrêt. Conséquences : les revenus n’entrent pas et des employés sont mis à pied afin qu’ils puissent recevoir de l’assurance-emploi entre-temps.

Aussi, les sous-traitants et fournisseurs de ces entreprises à l’arrêt ne reçoivent plus de commandes, donc cette situation les ralentit aussi, et vice-versa. Et les sous-traitants/fournisseurs de ces sous-traitants/fournisseurs, à leur tour, sont affectés, ce qui impacte leurs propres sous-traitants/fournisseurs, etc… et cela se propage à l’ensemble des entreprises, de façon exponentielle.

Évidemment, la plupart de ces entreprises manufacturières finiront par honorer leurs contrats et les demandes de leurs clients lorsque la pandémie prendra fin. Mais en attendant, les revenus n’entrent pas, et certaines entreprises auront des difficultés à payer leurs employés et leurs fournisseurs. Elles manqueront de liquidités, risquant pour certaines la faillite.

2. Tourisme et culture

C’est une véritable hécatombe dans le domaine touristique et culturel. Avec les restrictions de voyage et le confinement, les activités touristiques sont à l’arrêt. On pense aussi aux compagnies aériennes qui risquent de perdre énormément d’argent.

Dans le domaine culturel, tout est annulé. Quelle catastrophe, surtout pour les artisans du milieu qui vivaient déjà, en temps normal, avec des moyens financiers précaires. Et comme je l’expliquais, pour les entreprises manufacturières, c’est l’ensemble de la filière qui sera affectée, avec des impacts sur leurs sous-traitants et fournisseurs, et ainsi de suite. Lorsque des événements touristiques, culturels ou sportifs sont carrément annulés (et non pas reportés), ce sont des pertes nettes de revenus qu’il ne sera jamais possible de retrouver. Ce manque de liquidité risque de fragiliser certaines personnes.

3. Commerce international

Les restrictions de voyage ainsi que la fermeture des frontières perturbent fortement le commerce international. Certes, les marchandises peuvent toujours franchir les frontières. Mais il est extrêmement difficile de faire des affaires à l’étranger sans pouvoir voyager : impossible de détecter des opportunités d’affaires, de négocier et signer des contrats, de faire le suivi à la clientèle et l’installation des appareils, etc. Aussi, le Québec n’exporte pas que des marchandises. Il exporte aussi des services et des expertises qui requièrent parfois une présence physique… Tout cela n’est plus possible.

4. Investissement

Pour une entreprise, investir signifie dépenser.

• Investir dans des nouvelles machines = acheter des machines
• Investir en recherche et développement = acheter des équipements spécialisés et rémunérer des chercheurs
• Investir en publicité = dépenses dans une campagne de marketing,
• Etc.

Or, quand l’économie va mal, les entreprises développement des « anticipations négatives », c’est-à-dire une vision négative de ce que seront les opportunités d’affaires dans le futur.

Résultat : plutôt que d’investir, elles voudront plutôt se constituer un « coussin de sécurité », c’est-à-dire mettre l’argent de côté pour parer à une crise. Les projets d’investissement sont mis sur la glace dans l’attente de jours meilleurs. Mais en attendant, c’est le manufacturier d’équipements spécialisés qui ne reçoit pas la commande, ce sont des chercheurs en R&D qui ne sont pas embauchés, c’est l’agence de marketing qui perd un contrat, et bien d’autres. Et l’impact se prolonge sur leurs propres sous-traitants/fournisseurs qui… vous connaissez maintenant l’histoire!

5. Consommation en baisse

Des entreprises à l’arrêt, des travailleurs autonomes qui ne travaillent pas, des artistes dont les événements ont été annulés, des employés licenciés… Autant de personnes qui devront ajuster leur consommation à la baisse dans les prochaines semaines. Résultat : impacts majeurs sur les commerces qui subissent des pertes de revenus, moins de liquidités, donc plus grand risque de faillite.

Cela est évidemment aggravé par la fermeture des restaurants, bistros et bars, ainsi que de nombreux commerces de proximité, qui aussi risquent aussi la faillite…

Avec toujours, pour tous ces commerces, des conséquences sur leurs propres sous-traitants/fournisseurs qui… etc.

6. Baisse des prix des actions en bourse

C’est sans surprise qu’avec toute cette situation économique, les bourses mondiales soient fortement en baisse. Si vous avez des actions ou des fonds de placement, vous en subissez les conséquences! Les gens auront l’impression d’être moins riches, ce qui pourrait les inciter à consommer moins. On revient aux points précédents : consommation en baisse et anticipations négatives des investisseurs.

Et la bonne nouvelle?

La bonne nouvelle, c’est que l’on connaît approximativement la fin de l’histoire. Avec les données épistémologiques sur la Covid-19, et voyant ce qui se passe en Chine, on peut dire que la crise durera environ trois à quatre mois, peut-être cinq. Oui c’est long, mais quand les gens reviendront au travail, l’économie reprendra.

Ça paraît long, 3-4 mois. Mais contrastons avec une crise économique normale. Habituellement, une récession débute par un événement négatif, les bourses qui s’écroulent par exemple. Puis, les entreprises et les investisseurs forment des « anticipations négatives » qui les incitent à mettre sur la glace leurs investissements. Donc, moins de dépenses, ce qui affecte des sous-traitants/fournisseurs, qui ont un impact sur leurs propres sous-traitants/fournisseurs, et cela se propage à l’ensemble de l’économie.

C’est un cercle vicieux. Plus les entreprises retardent leurs investissements, plus l’économie ralentit, plus les investisseurs forment des « anticipations négatives », plus ils ont peur d’investir… Plus ça va mal, plus ça va mal!

Pour résoudre une crise normale, ça prend des bonnes nouvelles pour que les gens cessent d’avoir des « anticipations négatives ». Ce n’est pas facile de briser le cercle vicieux des anticipations négatives, et ça peut durer des années. La Grande Crise de 2008 a perduré presque 8 ans!

Mais avec la crise de la Covid-19, on connait la fin de l’histoire à l’avance. On sait, à un ou deux mois près, quand tout cela va se terminer.

Actuellement, les gens en confinement dépensent moins car ils ne peuvent pas sortir. Quand cela prendra fin, il y aura un boom de consommation qui risque de relancer l’économie.

Et les entreprises pourront reprendre leur production, et elles auront besoin de refaire des commandes à leurs sous-traitants/fournisseurs.

Et là, ça sera un cercle vertueux, le contraire du cercle vicieux des anticipations négatives : plus de consommation et plus de contrats, plus d’entrées d’argent, plus de contrats et de consommation, plus d’anticipations positives, plus d’investissements, plus de dépenses, plus de consommation et plus de contrats, etc.

D’ici là, le gros problème, c’est le manque de liquidités. Pour les individus et pour les entreprises, comment survivre à ces trois à quatre mois avec de telles pertes de revenus? Certains devront faire faillite malheureusement.

C’est sur ce problème de manque de liquidité que les gouvernements doivent impérativement et urgemment intervenir, pour soutenir les entreprises et les individus en état de fragilité financière. On en parle demain dans mon prochain Blogue économique.

Prochain blogue : Comment lutter contre la crise? La réponse des gouvernements

Analyse Twitter du budget 2020 du Gouvernement du Québec

Les Tweets apparaîssent en ordre de publication

Conte du Nouvel An : Greta et les quatre chevaliers de la substitution , La Presse

Article d’opinion, La Presse+, Publié le 12 janvier 2020 à 12h00

En ce début d’année 2020, la petite Greta regardait la neige tomber doucement, à travers la fenêtre du salon de sa demeure à Stockholm. Bien calée dans un grand sofa de cuir chaud et douillet, elle songea à son long pèlerinage des derniers mois, à tenter de convaincre les gouvernements d’agir promptement contre le réchauffement de la planète. Un sentiment d’épuisement et de lassitude l’envahissait. « Tout avance si lentement… », pensait-elle.

Pour lire la suite: https://www.lapresse.ca/debats/opinions/202001/11/01-5256478-conte-du-nouvel-an-greta-et-les-quatre-chevaliers-de-la-substitution.php?fbclid=IwAR38hlgpVGVUcez1jMk4GdVOjBQG9N2s_kQgKuJhxEDu7fyfrFiHrCUMIY0

 

L’importance du réseau pour les petites entreprises, Journal Les Affaires

L’importance du réseau pour les petites entreprises

« L’exemple de GROUPÉ Mauricie + Rive-Sud illustre plus largement l’importance du maillage pour les petites entreprises ». Un article sur Groupé Mauricie + Rive-Sud dans Les Affaires!

Kévin Deniau, Les Affaires, 19 Octobre 2019

L’importance du réseau pour les petites entreprises

ENTREPRENEURIAT: L’APPORT DES TPE. Plutôt que de laisser filer de trop grosses occasions, des TPE travaillent en équipe.

C’est l’histoire d’une région qui a appris à travailler de manière collective. En Mauricie, beaucoup d’entreprises sont nées pour répondre aux besoins des grands donneurs d’ordre locaux, comme les papetières ou les alumineries. Toutefois, l’«ancienne mentalité, c’était de ne pas se parler, car on était tous des adversaires», témoigne Joaquim Blanchette, directeur général de l’entreprise familiale Hydrexel, spécialisée dans la fabrication d’équipements industriels sur mesure.

Un modèle qui semblait être à bout de souffle. «Une quinzaine d’indicateurs socioéconomiques classaient la Mauricie dans les derniers rangs du Québec», raconte Frédéric Laurin, professeur d’économie à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et chercheur à l’Institut de recherche sur les PME (INRPME)

Élection Canada 2019 par thème

Évaluation et comparaison par thème

Cliquez sur les thèmes dans l'image ci-dessous ou consultez l'analyse complète ci-dessous.

Thème Équilibre budgétaire

 

 

 

Équilibre budgétaire


 

♦ Déficits. Ne propose pas de retour à l’équilibre budgétaire, mais plutôt des déficits « stables » oscillant entre 12 milliards $ et 18 milliards $ annuellement

♦ Transferts. Hausse des transferts en santé et en éducation aux provinces.


Les Conservateurs planifient un retour graduel à l’équilibre budgétaire d’ici 5 ans, essentiellement en réduisant l’aide étrangère, ainsi que le niveau de subventions aux entreprises, et en coupant dans les dépenses d’infrastructures et d’autres mesures du budget libéral de 2019, et en espérant réaliser des gains d’efficience dans l’appareil gouvernemental.

Enfin, un parti qui montre un peu de rigueur budgétaire! Mais les Conservateurs promettent beaucoup de dépenses qui ne sont pas très utiles ou structurantes (voir l’ensemble de mon analyse ci-dessous), mais ils souhaitent couper dans des dépenses nécessaires, notamment les infrastructures (en maintenant ce qui a déjà été annoncé cependant). Le Canada accuse un retard important dans la rénovation et le développement de ses infrastructures. C’est crucial pour le développement économique. Aussi, je me méfie toujours d’un parti qui promet des « gains d’efficience » dans être plus précis dans ce qu’il souhaite mettre en œuvre comme coupures. Ce sont souvent des économies qui finissent par ne pas se réaliser en bout de compte…

Aide étrangère. Réduire de 25% les dépenses en aide étrangère. Les sommes coupées seront celles présentement envoyées à des pays à revenu moyen ou élevé et à des dictatures hostiles.

♦ Réduction subventions aux entreprises : réduction de 1,5 milliards des subventions aux entreprises.

♦ Adopter une Loi sur l’équilibre budgétaire. Exiger que le gouvernement fédéral maintienne un budget équilibré une fois le déficit éliminé.

♦ Compagnies de tabac. Faire payer les compagnies de tabac pour les campagnes antitabac.


♦ Déficits. Les libéraux prévoient la poursuite des déficits jusqu’en 2023-2024. Selon les prévisions du directeur parlementaire du budget, le déficit serait de 11 milliards en 2013-2024, mais s’élèverait à 21 milliards si on ajoute les nouvelles dépenses prévues par le programme électoral.

 Voilà une proposition inacceptable1) en cette période de forte croissance économique, un gouvernement devrait naturellement se diriger vers un surplus budgétaire (hausse automatique des revenus de taxes et d’impôts, baisse automatique des dépenses). S’il est dans le rouge dans ces conditions, c’est qu’il dépense BEAUCOUP!!! 2)  si l’essentiel du déficit sert à réaliser des investissements structurants, avec un rendement clair sur le développement économique et social du pays à long terme, alors je suis d’accord. Mais le déficit servira surtout à financer toutes une série de petites mesures sans effet structurant à long terme… 3) un gouvernement responsable devrait présenter un plan de retour à l’équilibre ou de la gestion de la dette s’il souhaite multiplier les déficits de cette façon…


Nous n’avons pas encore le cadre financier du NPD, mais ils mentionnent ceci : « En tout temps, nous gérerons la dette et les déficits de façon responsable, en empruntant au besoin pour défendre les services sur lesquels les Canadiennes et Canadiens et leurs familles comptent, et en cherchant à atteindre l’équilibre lorsqu’il est prudent de le faire ».  C’est très vague…


Le PV prévoit une réduction graduelle du déficit jusqu’en 2022-2023, puis des petits surplus budgétaires par la suite.

Abolir les subventions aux entreprises.


 
Thème Impôts et taxes

 

 

 

 

Impôts et taxes


 

 
♦ Imposition gains en capital. Porter le taux d’inclusion des gains en capital à 75 %.

♦ Paradis fiscaux : lutter contre les paradis fiscaux.


♦ Réduction d’impôt. Taux d’imposition pour les revenus inférieurs à 47 630 $ diminuera de 15 % à 13,75 %

♦ Taxe carbone. Abolition de la taxe carbone.

Quelle mauvaise idée! La très grande majorité des économistes confirmeront que c’est de loin le meilleur outil économique pour lutter contre le réchauffement de la planète, de la façon la plus efficace et la plus directe possible. C’est une taxe incitative, qui a pour but de modifier les habitudes de consommation et de production, et non pas de gonfler les revenus du gouvernement puisque ces recettes de taxe entièrement retournées aux entreprises et consommateurs. La taxe carbone servira notamment à financer des nouvelles technologies vertes et appuiera les entreprises dans leur processus de transition énergétique. Je ne prends ici position pour le Parti libéral. Je défends les principes économiques d’une taxation verte, telle qu’elle est adoptée dans bien d’autres pays…

Crédits d’impôt et réduction de taxe:

  • Crédit d’impôt pour le transport en commun vert, permettant à une famille de quatre d’économiser jusqu’à 1 000 $.
  • Prestations de maternité libres d’impôt
  • Condition physique des enfants. Crédit d’impôt jusqu’à 1 000 $ pour les activités sportives de leurs enfants.
  • Activités d’art et d’apprentissage des enfants. Crédit d’impôt jusqu’à 500 $
  •  Chauffage résidentiel. Éliminer la TPS des coûts du chauffage résidentiel
  • Augmenter le crédit en raison de l’âge de 1 000$ (aînés à revenus faible ou moyen), permettant à un couple d’aînés d’économiser jusqu’à 300 $.
  • Crédit d’impôt pour habitations écoresponsables, crédit d’impôt de 20 % dans pour améliorations écologiques à habitation de plus de 1 000 $, jusqu’à concurrence de 20 000 $.
  • Crédit d’impôt au bénéfice des bénévoles, réduire nombre d’heures de service requis pour avoir droit aux crédits d’impôt fédéraux de 200 à 150 heures par année.
  • Élargir les critères d’admissibilité au Crédit d’impôt pour personnes handicapées

 C’est un objectif louable de vouloir baisser les impôts. Mais on peut le faire de deux façons : 1) ou bien on baisse le taux général d’imposition en laissant aux citoyens le choix d’appliquer ces impôts économisés aux dépenses de leurs choix; 2) ou bien on offre des crédits d’impôt incitatif dans le but d’avoir un effet économique ou social structurant (exemple : crédit d’impôt sur l’innovation). Ici, rien de cela. Le PCC propose une série de petites mesurettes non structurantes, comme des petits cadeaux à des publics cibles, sans vision d’ensemble.


 

♦ Réduction d’impôt. Pas d'impôt fédéral sur la première tranche de 15 000 $ de revenus en augmentant le montant personnel de base de près de 2 000 $ pour les personnes gagnant 147 000 $ ou moins par année.

♦ Taxe de luxe. Taxe de vente de 10 % sur les voitures de luxe, les bateaux et les avions privés d’une valeur de plus de 100 000 $.

♦ Paradis fiscaux. Mettre fin aux échappatoires fiscales.


♦ Taxe sur les multimillionnaires. Nouvelle taxe sur la richesse de 1 %, sur les fortunes dépassant 20 millions de dollars.

Impôts des sociétés. Augmenter l’impôts des sociétés de 3 % (annuler la réduction accordée par les conservateurs).

♦ Pour les personnes les plus riches au Canada (celles qui gagnent plus de 210 000 $), augmenter le taux marginal d’imposition le plus élevé de deux points pour le porter à 35 %.

♦ Paradis fiscaux. Lutter contre les paradis fiscaux.

♦ Revenu de base. Projet pilote pancanadien sur le revenu de base.


♦ Impôt sur les millionnaires. 1% sur la richesse nette (familiale) supérieure à 20 millions de dollars.

Impôt sur les sociétés. Hausser le taux fédéral d’imposition des sociétés de 15% à 21%.

Taxe sur le profit des banques. Surtaxe de 5 pour cent sur les profits des banques.

Taxe sur les transactions financières. Taxe de 0,5 pour cent sur les transactions financières.

Paradis fiscaux. Abolir les échappatoires fiscales.

♦ Boissons sucrées. Taxer les boissons sucrées. Taxe de 10%.


 
Thème Infrastructures

 

 

 

 

Infrastructures


 

 

Ø


 ♦ Dépenses d'infrastructures: Rééchelonner les dépenses d'infrastructures dans le temps pour réduire le déficit budgétaire.

Le Canada accuse un retard important dans la rénovation et le développement de ses infrastructures. C’est crucial pour le développement économique. Ce n'est pas une bonne idée de rééchelonner ces dépenses qui sont urgentes. 

♦ Corridor énergétique national pour transporter l’énergie et les ressources canadiennes d’un océan à l’autre (infrastructures pétrole, le gaz naturel, l’hydroélectricité, les télécommunications et d’autres infrastructures linéaires).

Banque pour l’infrastructure. Abolition.

Troisième lien entre Lévis et Québec.


♦ Fonds national pour l’infrastructure.

Mais à quoi sert la Banque pour l’infrastructure alors???


♦ Investissements en infrastructure (non précisés).


Ø


 
Thème Taxation des géants du web

 

 

 

 

Taxation des géants du web


 

 

♦ Taxe « GAFA ». Imposer la TPS aux multinationales du web ainsi qu’une redevance de 3 % sur leur chiffre d’affaires au Canada.


Ø


Veiller à ce que les géants du Web paient de l’impôt sur les recettes qu’ils génèrent au Canada.

Pourquoi ne l’ont-ils pas fait durant leur mandat? Et quel niveau de taxation? Quels détails?


♦ Imposer des obligations à Netflix, Facebook, Google, etc.

  • Faire payer des impôts
  • Appuyer le contenu canadien dans les deux langues officielles

Et imposer la TPS elle? Le NPD l’a oublié?


Exiger que les géants du web paient la TPS et des impôts.


 
 

Thème Éducation

 

 

 

Éducation

 

 

Ø


♦ Régimes enregistrés d’épargne-études : bonifier les Régimes enregistrés d’épargne-études (REEE), 20 % à 30 % pour chaque dollar investi, pour un maximum de 2 500 $ par année.


♦ Bourses.

  • Bonification des bourses canadiennes pour étudiants
  • La « période de grâce » (période de non-remboursement sans intérêt) passe ainsi de six mois à 2 ans
  • Étudiants parents : suspension du remboursement de leur prêt étudiant (sans payer d’intérêt) jusqu’à ce que leur plus jeune enfant ait cinq ans.
  • Pas de remboursement près la période de grâce de 2 ans s’ils gagnent moins de 35 000 $ par an.

♦ Frais de scolarité. Travailler avec les provinces pour plafonner et réduire les frais de scolarité, ainsi qu’inclure l’éducation postsecondaire dans le système d’éducation publique.

C’est très ambitieux, surtout que c’est entièrement le champ de compétence des provinces…

Prêts étudiants.

  • Éliminer les taux d’intérêt sur les prêts étudiants
  • Mettre fin aux prêts et augmenter l’accès aux bourses d’études canadiennes non remboursables.

♦ Éliminer les frais de scolarité. Rendre l’enseignement collégial et universitaire gratuit pour tous.

♦ Dette étudiante. Annuler la portion de la dette d'études actuelle détenue par le gouvernement fédéral.


 
Thème Emploi

 

 

 

 

Emploi


 

 

♦ Pénuries de main-d’œuvre

  • Crédit d’impôt aux jeunes diplômés qui s’installent en région
  • Permettre à Québec d’imposer des conditions à l’octroi de la résidence permanente, pour régionaliser l’immigration
  • Faciliter l’accès aux travailleurs étrangers temporaires en transférant la responsabilité du programme d’Ottawa à Québec
  • Favoriser le maintien en emploi des aînés par des incitatifs fiscaux
  • Programme de prêts et de garanties de prêts pour entreprises en pénurie de main-d’œuvre qui veulent se tourner vers l’automatisation
  • Fiscalité ajustée et un taux d’imposition réduit pour les heures supplémentaires effectuées par des employés réguliers des entreprises

 Le BQ est le seul parti qui parle de pénuries de main-d’œuvre, possiblement parce que les pénuries sont beaucoup plus graves au Québec qu’ailleurs au Canada… Mais pour les PME québécoises, surtout en région, c’est de loin la problématique la plus importante.


♦ Allocation canadienne pour la formation (ACF). Allocation pour que les travailleurs puissent suivre une formation.


♦ Travailleurs contractuels ou à la pige dans le numérique : meilleures protections.

« Droit de se déconnecter ». Nouvelles dispositions donnant le droit aux travailleurs de se déconnecter en dehors des heures de travail.

♦ Programme de candidats municipaux : ce programme permettra à des communautés locales, à des chambres de commerce et à des associations locales de parrainer directement des immigrants permanents, pour combattre les pénuries de main-d’œuvre.


♦ Assurance-emploi :

  • Instaurer un seuil d’admissibilité universel de 360 heures, pour s’assurer qu’un plus grand nombre de personnes aient accès aux prestations, peu importe le type de travail qu’elles font.
  • Augmenter le taux de remplacement du revenu à 60 %
  • Créer un supplément pour les gens à faible revenu, permettant un montant minimum de prestations régulières ou spéciales d’assurance-emploi de 1 200 $ par mois

♦ Syndicats.

  • Favoriser l’adhésion à un syndicat.
  • Défendre la formule Rand.

Aucune précision sur comment favoriser l’adhésion à un syndicat…

♦ Pénuries de main-d’œuvre. Nouveau crédit d’impôt pour les diplômés qui travaillent dans les collectivités rurales et nordiques désignées.


♦ Taxe sur les robots. Chaque fois qu'une entreprise remplacera un être humain par une machine ou par l’intelligence artificielle, elle paiera un impôt équivalent à l'impôt sur le revenu payé par l'employé licencié.

Quelle mauvaise idée, et quelle piètre compréhension du fonctionnement d’une entreprise. En réalité, la comptabilité des emplois perdus ou même gagnés par le remplacement des robots est absolument impossible à réaliser, car trop complexe. C’est totalement inapplicable dans une PME. Et c’est un incitatif à décourager l’efficience, les gains de productivité et l’innovation dans les entreprises. De plus, le plus gros défi des PME actuellement, ce n’est pas le remplacement de travailleurs par des robots, c’est la recherche de travailleurs, dans un contexte de graves pénuries de main-d’œuvre.

♦ Travailleurs liés aux combustibles fossiles. Offrir  une  transition  équitable  aux  travailleurs  de  ce  secteur  vers  les  nouvelles  industries. Forme de soutien au revenu, formation, renforcement des compétences, réemploi et relocalisation.


 
Thème Accès à la propriété

 

 

 

 

Accès à la propriété


 

Ø


♦ Hypothèques. Augmenter la période d’amortissement maximale des hypothèques assurées à 30 ans pour les acheteurs d’une première habitation.

♦ Test de résistance. Modifier le test de résistance pour les hypothèques.

Quelles mauvaises idées… Ces mesures avaient été mises en place afin de contrer l’endettement excessif des Canadiens surtout dans une perspective de hausse des taux d’intérêt, mais aussi de contrer la bulle spéculative de l’immobilier dans les grandes villes canadiennes. Favoriser l’accès à la propriété pour des premiers acheteurs est très louable, mais ce n’est pas en augmentant le niveau de risque hypothécaire que cela se fera… Il faut plutôt des mesures pour limiter la spéculation immobilière...


♦ Incitatif à l’achat d’une première propriété : jusqu’à 10 % de remise sur le prix d’achat d’une première maison.

♦ Lutte contre la spéculation. Taxe national uniforme : taxe annuelle de 1 % sur les logements inoccupés et la spéculation immobilière


♦ Logements sociaux.

  • Créer 500 000 logements sociaux et abordables de qualité.
  • Création de fonds de démarrage rapide afin de stimuler la construction de coopératives d’habitation et de logements sociaux sans but lucratif.
  • Éliminer à la portion fédérale de la TPS sur la construction de nouveaux logements locatifs abordables.

♦ Prêts hypothécaires sur 30 ans. Réintroduire les prêts hypothécaires échelonnés sur 30 ans assurés par la SCHL pour achat d’une première maison.

Lutte contre la spéculation. Taxe de 15% sur la vente de maisons à des particuliers qui ne sont ni citoyennes ou citoyens canadiens, ni résident.es permanent.es.


Éliminer la subvention aux acquéreurs d’une première habitation + Recentrer le mandat de la SCHL afin que celle-ci encourage le développement de logements subventionnés et de logements coopératifs à prix abordable.

Pourquoi? Tous les autres partis essaient au contraire de faciliter l’accès à la propriété, compte tenu de l’inflation des prix de l’immobilier. Selon les Verts, la SCHL « ne devrait pas se  soucier de la propriété individuelle ». C’est pourtant son mandat. Qu’est-ce que le Parti vert a contre les propriétaires de maison??

Stratégie nationale sur le logement coopératif. Actualiser les mécanismes de financement des logements coopératifs.

♦ Location. Rétablir les mesures fiscales incitatives pour la construction de logements construits spécialement pour la location.

Augmenter le Fonds national de co-investissement pour le logement de 750 millions $ pour les nouvelles constructions et l’Allocation canadienne d’aide au logement de 750 millions $.

♦ Financement municipal. Allouer systématiquement 1 pour cent de la TPS au logement et à d’autres infrastructures municipales pour offrir un financement de base constant.

 Les municipalités ont de plus en plus de responsabilités, mais peu de moyen. Il est temps d’assurer un financement stable et pérenne aux municipalités.


 
Thème Immigration

 

 

 

 

Immigration


 

 

Ø


♦ Soutenir l'immigration économique : Continuer d’accueillir plus de gens au Canada en ciblant les travailleurs hautement qualifiés.


Ø


♦ Reconnaissance des compétences. Améliorer la reconnaissance des titres de compétences étrangers.

♦ Regroupement familial. Mettre fin au plafond des demandes de parrainage de parents et de grands-parents.

♦ Retard. Éliminer les retards dans le système de demande d’asile et d’immigration.


♦ Éliminer le programme des Travailleurs étrangers temporaires et répondre aux pénuries de main d’œuvre en augmentant l’immigration.

♦ Traiter  les  200  000  dossiers  estimés  de  personnes  vivant  au  Canada  sans  statut  officiel en assurant un canal vers la résidence permanente.

♦ Faciliter  les  processus  permettant  à  des  étudiants  ou  travailleurs  étrangers  d’accéder  à  la  résidence  permanente et à la citoyenneté.


 
Thème Environnement et économie

 

 

 


Environnement et économie


 

 

♦ Péréquation verte : modifier le régime fiscal et la péréquation pour y inclure des incitatifs concrets à lutter activement contre les changements climatiques. Essentiellement, le Bloc propose d’augmenter la taxe carbone dans les provinces où les émissions de gaz à effet de serre par habitant sont plus élevées que la moyenne canadienne pour reverser ces revenus dans les autres provinces.

La taxe carbone est une taxe incitative, qui doit s’appliquer à toutes et à tous. Nous devons tous faire des efforts pour éviter les émissions de carbone. Même si le Québec, grâce à son hydroélectricité, est une province plus vertueuse que les autres, tout effort de réduction des émissions que les Québécois pourront faire contribueront globalement à la lutte contre le réchauffement de la planète. Chaque tonne de CO2 compte. Dans son souci d’être le grand défenseur du Québec, le BQ pousse le bouchon trop loin et oublie les principes d’efficacité à la base de la taxe carbone.

♦ Cibles de réduction. Projet de loi pour forcer Ottawa à respecter ses propres cibles de réduction de gaz à effet de serre. Cibles de 30% en 2030 et 80% en 2050, par rapport à 2005.

♦ Subventions aux pétrolières. Couper les subventions aux pétrolières et aux énergies fossiles.

♦ Voitures électriques. Rendre ces véhicules accessibles et abordables :

  • Rabais de 1 500 $ de plus pour les acheteurs dont le salaire est inférieur à 47 000 $;
  • Rabais de 1 500 $ de plus pour le remplacement par un véhicule électrique d’un véhicule âgé de 12 ans et plus;
  • Rabais de 2 000 $ aux acheteurs d’un véhicule électrique ou hybride rechargeable d’occasion
  • Incitatifs à l’achat d’autobus scolaires électriques

♦ ÉcoÉNERGIE. Ressusciter le programme ÉcoÉNERGIE pour la rénovation résidentielle, en y ajoutant un volet pour les bâtiments commerciaux.

♦ Pesticides. Plan de retrait des pesticides néonicotinoïdes.


♦ Technologies vertes. Encourager et soutenir le développement des technologies vertes. Si une entreprise excède le seuil de la norme d’émission de CO2 applicable, elle devra investir un montant proportionnel dans une technologie verte admissible. Mais le PCC révisera ces seuls pour d’assurer que les entreprises canadiennes peuvent s’adapter, et rester concurrentielles et durables sur le plan environnemental, tout en réduisant leurs émissions avec un impact économique minimal.

  • Élargir les obligations vertes. Élargir les programmes d’Exportation et Développement (EDC) pour émettre plus d’obligations vertes et offrir un financement pour le développement de technologies de réduction des émissions.
  • Développement des technologies vertes canadiennes dans le monde + Image de marque « éco-canadien. Offrir une déduction pour amortissement accéléré aux industries qui réduisent les émissions dans d’autres pays. Lancer l’image de marque « éco-canadien » pour les produits canadiens qui sont les plus propres du monde.

J’aime bien cette idée de soutenir les technologies vertes des entreprises canadiennes dans le monde…

  •  Brevets verts + + guichet unique vert. Crédit d’impôt pour les brevets verts, pour les technologies vertes développées et brevetées au Canada + guichet unique vert en ligne pour les créateurs de technologies vertes.

♦ Transport en commun. Crédit d’impôt pour le transport en commun vert, permettant à une famille de quatre d’économiser jusqu’à 1 000 $.

L’enjeu n’est pas ce que ça coûte, c’est la pauvreté des infrastructures et des services de transport en commun au Canada. Pourquoi les gens ne prennent pas plus souvent le transport en commun? Parce qu’il ne passe pas assez souvent et qu’il ne va pas partout. La solution est alors d’investir dans les infrastructures. Donner un crédit d’impôt n’incitera pas davantage de Canadien à prendre le transport en commun. Inefficace.

♦ Habitations écoresponsables. Crédit d’impôt pour habitations écoresponsables, jusqu’à 3 800 $ pour les améliorations écologiques.

♦ Réseau vert. Chercher à connecter les régions et les communautés éloignées à de l’électricité propre.

Le PCC semble enfin prendre l’enjeu environnemental au sérieux, avec un plan environnemental cohérent de 33 pages. Le problème, c’est que ce plan ne répond absolument pas à l’urgence climatique. Les mesures ne sont pas suffisamment incitatives pour avoir un impact rapide, direct, substantiel et systémique sur la réduction des émissions de CO2, tel que l’exige le délai de 10 ans que nous donne le GIEC. En ce sens, le PCC est en retard de 15 ans en matière de politiques publiques environnementales…  


♦ Zéro émission nette. Cible de zéro émission nette d’ici 2050.

♦ Technologies vertes. Réduire de moitié l’impôt des entreprises qui développent des technologies ou fabriquent des produits à zéro émission.

Deux milliards d’arbres. Planter un deux milliards d’arbres au cours de la prochaine décennie + 3 500 emplois saisonniers par année dans le domaine de la plantation d’arbres.

Résidences écoénergétiques.

  • Nouveau programme de prêts sans intérêt allant jusqu’à 40 000 $ pour rendre les résidences plus écoénergétiques
  • Nouvelle subvention pour les maisons zéro émission
  • Audit énergétique gratuit

♦ Fonds pour l’énergie propre, de 5 milliards $, qui servira à financer l’électrification des industries canadiennes, y compris le secteur manufacturier et celui des ressources.

♦ Véhicules zéro émission :

  • Ajouter 5 000 bornes de recharge supplémentaires
  • Étendre l’incitatif actuellement offert à l’achat de véhicules à zéro émission.

♦ Cibles de réduction. Réviser à la hausse les cibles de réduction des émissions du Canada.

  • Passer à l’électricité sans carbone net d’ici 2030 et à 100 % sans émissions d’ici 2050.
  • Création d’un Bureau de la responsabilité climatique qui fera régulièrement rapport sur cela.

Banque canadienne pour le climat. Stimuler les investissements dans les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et les technologies à faible émission de carbone + aider les provinces pour interconnecter les réseaux électriques afin de distribuer de l’énergie propre.

Transports collectifs. Moderniser et accroître l’offre de transport collectif partout au Canada

  • Électrifier les transports collectifs + flotte municipale
  • Mettre en place un système de transport collectif gratuit

Bâtiments écoénergétiques. Rendre tous les nouveaux bâtiments écoénergétiques d’ici 2030 et rénover l’ensemble du parc immobilier existant d’ici 2050.

♦ Énergies fossiles. Mettre fin aux subventions aux énergies fossiles.

♦ Véhicules zéro émission.

  • Faciliter l’achat et l’utilisation de véhicules zéro émissions fabriqués au Canada. Bonifier les incitatifs jusqu’à un montant maximal de 15 000 $ par famille pour les véhicules fabriqués au Canada.
  •  Mettre en place un réseau de stations de chargement à travers le pays.
  • Exonérer la taxe de vente fédérale sur les achats
  • Étendre les réseaux de recharge dans toutes les régions
  • Aider les propriétaires à payer les frais d’installation d’une station de recharge.

 Des véhicules zéro émissions fabriqués au Canada? Qui fabrique cela à grande échelle ?


♦ Définir des cibles plus exigeantes. Loi sur les changements climatiques. Zéro émission d’ici 2050. 60 % de réduction des GES par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2030.

♦ Fin des véhicules à combustion. D’ici 2040, remplacer tous les véhicules à moteur à combustion interne (voitures, autobus et trains) par des véhicules électriques.

  • Interdire la vente d’automobile à moteur à combustion interne d’ici 2030.
  • Bornes de recharge. Augmenter le nombre de bornes de recharge pour véhicules électriques.
  • Exempter la TPS sur les véhicules électriques/zéro émission.

Transport en commun. Création d’un fonds municipal pour doubler le financement actuel du transport en commun et des autres infrastructures urbaines.

♦ Stratégie nationale en matière de transport. Atteindre transport en commun sans carbone partout au Canada d'ici 2040.

♦ Renforcer le transport interurbain. Moderniser Via Rail, élargir le service ferroviaire et assurer des correspondances intermodales à travers le Canada, notamment entre des trains légers et des autobus électriques.

  • Politique de transport ferroviaire de passagers, 600 millions de dollars en 2020-2021, puis 720 millions de dollars d'ici 2023 pour développer les réseaux ferroviaires régionaux.
  • Construire une liaison ferroviaire à haute vitesse pour le triangle Toronto-Ottawa-Québec.
  • Rétablir les services d'autobus ruraux.

Le transport interurbain est tout simplement médiocre au Canada. Lignes d’autobus restreinte ou tout simplement abandonnées, trains de passager lent, peu d’infrastructure…

♦ Bâtiments écoénergétique. Élaborer une stratégie nationale d’amélioration écoénergétique des bâtiments.

  • Modifier le code du bâtiment national

♦ Énergies fossiles. Éliminer toutes les subventions à l’industrie des combustibles fossiles.

  • Aucun  nouveau  projet  lié  à  un  pipeline,  à  l’extraction  ou  à  la  production  de  charbon,  à  l’extraction  de  pétrole ou de gaz, incluant le forage de puits en mer, ne sera approuvé.

♦ Taxe carbone. Maintien de la taxe carbone.

♦ Transport d’énergie électrique renouvelable entre les provinces. Restructurer et moderniser le réseau de distribution électrique est-ouest pour s’assurer que l’énergie renouvelable soit transmise d’une province à l’autre.

 Il y a des surplus d’hydroélectricité au Québec, une énergie renouvelable. Or, il est difficile de transmettre cette énergie là où elle serait utile…

♦ Fonds national pour l'infrastructure cyclable et piétonnière afin d'appuyer le transport actif sans émissions

♦ Gaz de schiste. Interdire la fracturation.

♦ Cesser les importations de pétrole. Mettre fin à toute importation de pétrole étranger.

Ceci implique la construction de pipeline au Canada pour acheminer le pétrole de l’Alberta, non???

♦ Biodiésel et biocarburant: promouvoir le biodiésel. Appuyer  création de biocarburants à partir de déchets végétaux provenant des forêts et de l'agriculture et non à partir d'aliments qui pourraient autrement nourrir la population canadienne.

♦ Plantation d’arbres. Planter 30 000 hectares par an chaque année jusqu'en 2050. Sur 30 ans, 10 milliards d'arbres.

♦ Fonds des générations durable canadien. Investissements importants dans les métiers, stages et formations nécessaires pour accomplir la transition vers une économie verte.

♦ Pollution par le plastique. Établir une Stratégie nationale de gestion :

  • Interdire la production, la distribution et la vente de tout produit en plastique à base de pétrole et à usage unique superflu ou non essentiel, d’ici 2022.
  • Établir des normes sur la biodégradabilité, le recyclage et la durabilité du plastique
  • Établir des objectifs à concrétiser avant 2022 impliquant des emballages réutilisables pour les magasins d’alimentation.
  • Interdire l’emploi de microbilles aux produits de nettoyage ménagers et industriels

 Les technologies de recyclage du plastique existent, mais elles doivent devenir encore plus efficaces et plus générales. Et il y a des substituts au plastique, ainsi que d’autres façons de faire. Mais pour ce faire, il faut un incitatif clair pour encourager les investissements dans ce domaine. La réglementation dans ce domaine est une étape nécessaire.


 
Thème PME

 

 

 

 

PME


 

 

♦ Relève dans les PME. Favoriser la relève dans les PME en mettant fin aux règles fiscales qui défavorisent le transfert des entreprises à la génération suivante.

 A l’Institut de recherche sur les PME, nous travaillons sur la question des transferts d’entreprise. C’est un enjeu majeure pour la survie des PME canadiennes, compte tenu du départ à la retraite d’un grand nombre de propriétaires-dirigeants d’entreprise dans les prochains 10 ans.

♦ Startups » technologiques. Mettre en place un fonds de capital patient pour aider les entrepreneurs à développer leur entreprise au Québec plutôt que vendre leur brevet.


♦ Impôt. Annuler les hausses d’impôt sur les investissements des petites entreprises.

♦ Lourdeurs administratives et réglementaires :

  • Réduire les règlements fédéraux de 25%
  • Établir une règle du 2 pour 1 pour les nouveaux règlements
  • Réduction de la paperasserie

♦ Couper dans les frais :

  • Éliminer les frais de transaction prélevés sur le montant de la TPS/TVH lors des transactions effectuées par carte de crédit.
  • Réduire de 75% les frais de constitution en société de régime fédéral.
  • Éliminer tous les frais liés aux services-conseils aux entreprises, fournis par la Banque de développement du Canada (BDC), Exportation et développement Canada (EDC) et Financement agricole Canada (FAC)

♦ Compte canadien pour les entrepreneurs. Nouveau programme : chaque année, jusqu’à 2 000 d’entre eux pourront avoir accès à 50 000$ pour créer une nouvelle entreprise.


♦ Transfert d’entreprise. Faciliter la transmission de l’entreprise familiale aux prochaines générations, grâce à une nouvelle mesure législative qui mettra fin au traitement fiscal inéquitable des transferts familiaux de petites entreprises.


♦ Impôts. Maintenir le niveau d’impôt pour les PME.


 
Thème Familles

 

 

 

 

Familles


 

 

Ø


♦ Prestations de maternité libres d’impôt

♦ Condition physique des enfants. Crédit d’impôt jusqu’à 1 000 $ pour les activités sportives de leurs enfants.

Activités d’art et d’apprentissage des enfants. Crédit d’impôt jusqu’à 500 $.


♦ Allocation canadienne pour enfants. Bonification de 15 % pour les enfants de moins d’un an.

Congé familial payé garanti : pour que les parents non admissibles à un congé payé reçoivent un revenu garanti pendant la première année de vie de leur enfant.

♦ Garderies : créer jusqu’à 250 000 places en services de garde avant et après l’école pour les enfants de moins de dix ans

Et une compensation pour le Québec qui a déjà un réseau de CPE???

♦ Services de garde. Baisser frais des services de garde avant et après l’école de 10 %.

♦ Journée canadienne de la Famille : création d’un nouveau congé.

Oh, mignon comme mesure…

♦ Parents adoptifs. Congé de 15 semaines pour les parents adoptifs.

♦ Prestation pour enfants handicapés. Doubler le montant des prestations.


♦ Services de garde. Programme pancanadien, public et universel de services de garde

·         Investir un milliard de dollars en 2020.

·         Projet de loi qui inscrira l’engagement du Canada envers des services de garde publics de qualité.

Nouveau congé parental spécial. Congé parental plus court à un taux de remplacement plus élevé.


Ø


 
Thème Commerce international

 

 

 


Commerce international


 

 

Ø


♦ Diversifier les partenaires commerciaux. Pour élargir les échanges commerciaux du Canada vers les marchés émergents et réduire la dépendance envers les États-Unis, entreprendre des négociations avec le Royaume-Uni et les pays du Mercosur et de l’ANASE afin de conclure des accords de libre-échange.


♦ Commerce inter-provincial.

  • Efforts pour éliminer les obstacles qui limitent le commerce entre les provinces et les territoires
  • Tribunal canadien du libre-échange pour examiner, enquêter et résoudre les cas où des obstacles au commerce intérieur peuvent exister

♦ Marque du Canada. Promotion de la marque du Canada à l’échelle mondiale.


♦ Exportations. Simplifier l’accès aux services gouvernementaux d’exportation et faciliter les percées dans les marchés étrangers.


♦ Aide au développement international. Accroître le budget de l’aide au développement international du Canada pour atteindre l’objectif de 0,7% du PIB.


 
Thème Stratégies manufacturières

 

 

 


Stratégies manufacturières


 

♦ Aéronautique québécoise. Mettre en place une stratégie de l’aéronautique, véritable pilier de l’économie québécoise.

Il y a une vraie stratégie québécoise de l’aéronautique au niveau provincial, qui existe déjà… Est-ce que le BQ souhaite l’intrusion du fédéral dans cette juridiction? Ou veut-il dire n’importe quoi pour attirer le vote au Québec?

♦ Protection des « fleurons québécois ».

  • Une utilisation plus active de la Loi sur Investissement Canada pour éviter les prises de contrôle étrangères de fleurons québécois
  • Modifier la Loi sur les sociétés par actions pour mieux protéger les entreprises contre les prises de contrôle

♦ Créer un fonds d’investissement pour les secteurs de pointe, par exemple les technologies vertes, le multimédia, le transport avancé et l’aérospatiale.


Voir la stratégie pour les technologies vertes dans la section environnement.


Voir la stratégie pour les technologies vertes dans la section environnement.


♦ Acier et aluminium. Soutien stratégique aux industries canadiennes de l’acier et de l’aluminium.

Pourquoi ces deux secteurs en particulier? Deux secteurs très traditionnel très peu porteur d’innovation et de valeur ajoutée? J’ai l’impression que le NPD s’adresse à sa clientèle syndiquée…

♦ Automobile.

  • Redynamiser l’industrie automobile
  • Fonds d’innovation pour le secteur de l’automobile.
  • Aider l’industrie canadienne à devenir un chef de file dans le développement et la fabrication de véhicules zéro-émissions.

Le NPD rêve en couleur s’il croit pouvoir créer une industrie de fabrication de véhicules zéro-émissions au Canada à partir de zéro. Nous n’avons aucun fabricant canadien de grande échelle. Pourquoi ne pas miser sur les milliers de PME en technologies vertes qui existent déjà au Canada? Encore une fois, le NPD s’adresse à sa clientèle syndiquée…

♦ Stratégie nationale de l’aérospatiale.


Ø


   
Thème Agriculture

 

 

 

 

Agriculture


 

 

♦ Soutenir l’agriculture.

  • Relève. Congé de cotisation de 5 ans aux programmes Agri-stabilité et Agri-protection pour la relève qui vient d’acquérir une entreprise agricole.
  • Faciliter le transfert à un membre de la famille.
  • Régime d’épargne-transfert agricole : permettant de créer un fonds de retraite.
  • Prêt sans intérêt lors de l’achat d’une entreprise.
  • Élargissement à la famille élargie d’une exemption permettant de limiter le gain en capital imposable lors de la vente ou la cession d’une ferme.

♦ Soutien à l’agriculture.

  • Réduire la paperasserie pour les agriculteurs
  • Offrir une indemnisation aux agriculteurs touchés par les accords de libre-échange.

♦ Gestion de l’offre. Soutenir la gestion.


♦ Produits de la pêche et des fruits de mer canadiens : nouvelles règles de traçabilité et d’étiquetage du bateau jusqu’à la table ».

♦ Agriculture et transformation alimentaire :

  • Gestion de l’offre. Soutenir la gestion de l’offre et aides aux agriculteurs.
  • Augmenter l’aide aux agriculteurs qui font face à des risques environnementaux et commerciaux majeurs.
  • Développement agricole et alimentaire Canada: regrouper et fusionner les services financiers et consultatifs, point de service unique pour appuyer les entreprises.
  •   Faciliter le transfert intergénérationnel des exploitations agricoles.

 A l’Institut de recherche sur les PME, nous travaillons sur la question des transferts d’entreprise. C’est un enjeu majeure pour la survie des PME canadiennes, compte tenu du départ à la retraite d’un grand nombre de propriétaires-dirigeants d’entreprise dans les prochains 10 ans. Mais cette enjeu est encore plus problématique pour les expoitations agricoles, avec le prix des terres agricoles qui explose.


♦ Stratégie alimentaire canadienne. Politique alimentaire pancanadienne, y compris étiquetage et traçabilité.

♦ Gestion de l’offre. Protéger le système.


♦ Gestion de l’offre. Protéger le système.

♦ Culture biologique. Soutenir les agriculteurs dans la transition des systèmes de production conventionnelle à la culture biologique et régénératrice.

♦ Relève agricole. Programme de fiducie foncière et d’achat de quotas pour aider de jeunes agriculteurs à se lancer en production.

♦ Autonomie alimentaire régionale. Renforcer l’autonomie alimentaire régionale en réinjectant 15 milliards de revenus tirés de l’agriculture.

15 milliards??? Cela vient d’où?


   
Thème Télécommunications et services cellulaires

 

 

 


Télécommunications et services cellulaires


 

 

♦ Conseil québécois de la radiodiffusion et des télécommunications (CQRT) : réclamer la cession au Québec des pouvoirs de réglementation des télécommunications et de la radiodiffusion afin que le Québec puisse créer son propre CRTC.


Accès à Internet haute vitesse. Agrandir la large bande rurale.

  • réserver une part des enchères du spectre au Canada rural.
  • rediriger le financement existant pour la large bande rurale vers des priorités stratégiques.
♦ Téléphonie cellulaire. Réduire de 25 % les frais de téléphonie cellulaire.

Le Canada est l’un des pays les plus chers pour la téléphonie cellulaire. La principale raison, c’est l’ineptie des différents gouvernements fédéraux depuis 20 ans. Il faut plus de concurrence sur ce marché, et un incitatif clair et efficace à investir dans des réseaux qui se rendent dans toutes les communautés. Le plan libéral n’est pas très exhaustif sur cette question et on se demande pourquoi il ne l’a pas fait auparavant…

♦ Accès à Internet haute vitesse. S’assurer que tous les Canadiens y aient accès d’ici 2030.

2030? Sérieux? Pourquoi pas d’ici 5 ans? On est en 2019 quand même… Tous les partis politiques fédéraux et provinciaux promettent cela depuis 10 ans. Qu’attend-on au juste?


♦ Frais de téléphonie cellulaire.

  • Plafonnement des prix.
  • Éliminer plafonds pour les données

Sur cet enjeu crucial, le NPD procède par une approche réglementaire plutôt qu’économique. Qu’est-ce qu’un prix adéquat? Ça promet de longs débats interminables avec les compagnies de services cellulaires sur un prix juste. Et ce prix plafond risque de décourager encore davantage les investissements pour rejoindre toutes les communautés où le sans-fil ne passe pas encore. La meilleure façon d’avoir des prix plus bas, c’est la concurrence. Et pour l’accès géographique, il s’agit de créer des incitatifs à l’investissement dans les infrastructures.

Accès. S’assurer que les infrastructures de téléphonie cellulaire et de connexion internet à large bande et à haute vitesse soient disponibles.

♦ Relève agricole. Offrir des prêts de démarrage à faible coût aux nouvelles agricultrices et nouveaux agriculteurs.


♦ Accès à Internet haute vitesse. 400  millions  $  par  année  pour  établir  une  stratégie  universelle  en  matière  de  services  à large bande afin de donner dans les régions éloignées un accès Internet fiable.

♦ Accroître la concurrence. Accroître la concurrence dans l’offre de services cellulaires et Internet aux consommateurs et découpler les services cellulaires des achats de téléphone cellulaire.

 La seule façon de faire baisser significativement les frais de services cellulaires est d’accroître la concurrence.


   
Thème Culture

 

 

 

 

Culture


 

 

♦ Livre : abolir la TPS sur les livres.

♦ Culture.

  • Conseil des arts : augmentation du budget jusqu’à 365 millions$.
  • Revoir les règles de redevance de la Commission du droit d’auteur pour l’accès à la musique en ligne.
  • Création d’un fonds de soutien à la télévision, à partir des revenus de taxation des géants du web.

Musées nationaux. Rendre les musées nationaux gratuits.

Développement des communautés. Augmenter le financement du programme développement des communautés par le biais des arts et du patrimoine, dans le but de mieux soutenir les festivals locaux, les fêtes communautaires et d’autres importants événements communautaires.

♦ Laissez-passer culturel, un crédit de 200 dollars que chaque enfant canadien recevra à l’âge de 12 ans pour les arts et la culture.

CBC/Radio-Canada : Renforcer mandat régional de CBC/Radio-Canada, de sorte que les stations locales puissent diffuser plus de nouvelles locales.

Téléfilm Canada : Augmenter financement de de près de 50 % par an.


♦ CBC/Radio-Canada. Augmenter le financement.

♦ Revenus des artistes. Étalement du revenu imposable pour les artistes et travailleurs du secteur culturel, afin de leur faciliter la vie.


♦ Accroître financement pour tous les organismes artistiques et culturels du Canada (Conseil des arts du Canada, Office national du film, Téléfilm Canada…).

♦ Préservation du patrimoine. Crédit d’impôt fédéral sur le revenu pour les dépenses de restauration afin d’encourager la participation du secteur privé à la préservation du patrimoine canadien.

♦ Médias et conglomérats médiatiques. Réformer les lois antitrust pour permettre la séparation des conglomérats médiatiques.

Wow, c’est très radical….

CBC/Radio-Canada : 300 millions de dollars supplémentaires par année dans CBC et Radio-Canada.


 
Thème Aînés

 

 

 

 

Aînés


 

 

♦ Pension de la sécurité de la vieillesse : l’augmentation de 1300 $ supplémentaires par année.

♦ Supplément de revenu garanti :

  • Inscription automatique de toutes les personnes de 65 et plus au SRG.
  • Versement durant trois mois de la Pension et du SRG d’un défunt au conjoint endeuillé.

♦ Proches aidants. Prolonger les prestations d’assurance-emploi pour les proches aidants et leur offrir des allègements fiscaux.


♦ Crédit en raison de l’âge. Augmenter le crédit en raison de l’âge de 1 000$ (aînés à revenus faible ou moyen), permettant à un couple d’aînés d’économiser jusqu’à 300 $.


♦ Sécurité de la vieillesse. Bonification de 10 % les prestations de la Sécurité de la vieillesse à partir de 75 ans.


♦ Stratégie pancanadienne pour les aînés.es.

Retraite.

  • Protéger les obligations non capitalisées et les indemnités des retraités en cas de faillite de l’entreprise (devenir créancier prioritaire).
  • Empêcher les entreprises de verser des dividendes et des primes lorsque les régimes de retraite sont sous-capitalisés
  • Programme d’assurance retraite obligatoire financé par l’industrie.
  • Protéger et améliorer la Sécurité de la vieillesse et au Régime de pensions du Canada
  • Inscription automatique à la Sécurité de la vieillesse et au Régime de pensions du Canada rétroactive

♦ Régime de pensions du Canada (RPC). Augmentant, avec le temps, le taux de remplacement du revenu de 25 à 50 % du revenu gagné durant les années au travail.

Retraites. Loi pour assurer la prééminence des retraités et du régime de retraite dans la hiérarchie des créanciers en cas de faillite de l’entreprise.

♦ Rester à la maison. Encourager les projets novateurs de partage du domicile et autres mesures afin que les aînés puissent rester à la maison aussi longtemps que possible.


 
Thème Santé

 

 

 

 

Santé


 

 

Ø


Augmenter les transferts. augmenter le Transfert canadien en matière de santé et le Transfert canadien en matière de programmes sociaux.

Améliorer l’accès aux médicaments pour les maladies orphelines ou rares.


♦ Assurance-médicaments. Instauration d’un régime national d’assurance-médicaments.

  • Création d’une agence canadienne des médicaments

♦ Assurance-médicaments publique et universelle. Instauration d’un régime national d’assurance-médicaments.

♦ Assurance-maladie étendue : expansion des services couverts, notamment dentaire.


♦ Assurance-médicaments universelle : instauration d'un régime d'assurance-médicaments.

♦ Assurance-maladie étendue : inclure soins dentaires pour les gens à faibles revenus.

♦ Achat en vrac national. Créer un organisme chargé de faire l’achat en vrac de médicaments.

Juridiction provinciale…


 
Thème Autres mesures économiques

 

 

 


Autres mesures économiques


 

 

 
♦ Commission pancanadienne des valeurs mobilières. Mettre fin au projet.


Ø


♦ Tourisme. Répondre aux besoins locaux des communautés qui dépendent du tourisme :

  • Stratégie fédérale pour la croissance du tourisme.
  • Fonds d’infrastructure pour les communautés touristiques

Initier les enfants au camping :

  • Élargir le Programme d’Initiation au camping
  • Créer le Programme national Expérience Canada, 5 000 familles à faible revenu, passer jusqu’à quatre jours par année dans l’un des parcs nationaux ou provinciaux du Canada

Oh, mignon comme mesure….

♦ Protection des consommateurs : création d’un poste de protecteur des consommateurs du Canada

♦ Inondations : création d’un programme national d’assurance à faible coût contre les inondations


♦ Banques postales. Élaboration d’un modèle de banques postales, en collaboration avec Postes Canada pour permettre d’avoir accès à des services bancaires abordables de qualité en zones rurales.

♦ Circuits d’autobus ruraux. Rétablir les circuits d’autobus ruraux.


♦ Revenu minimum garanti. Introduire un revenu minimum garanti.

C’est majeur comme proposition, mais elle est appuyée par de nombreux économistes. C’est une bonne idée à la base, mais très complexe à mettre en œuvre. La plupart des pays qui ont testé ce système l’ont fait sous forme de projet pilote, dans des territoires définis. J’aurais souhaité plus d’information de la part des Verts sur ce sujet…

Réinventer Postes Canada.

  • Utiliser Poste Canada pour offrir des prestations de services aux collectivités mal desservies dans les régions rurales et éloignées.
  • Offrir des services bancaires.
  • Renverser  les  coupures  dans  la  livraison  postale  à  domicile
  • Passer à une flotte de véhicules électriques

♦ Recherche et innovation. Accroître le financement accordé aux conseils subventionnaires pour la recherche.

♦ Protection du consommateur. Adopter une loi sur le droit de réparer, qui obligerait les fabricants à fournir aux consommateurs ou aux ateliers de réparation des pièces de rechange, des logiciels et des outils pour diagnostiquer, entretenir ou réparer leurs produits pour un prix raisonnable.

 C’est une excellente idée pour lutter contre l'obsolescence programmé. Mais c’est une mesure qui doit être négociée au niveau international aussi car de très nombreux produits que nous consommons au Canada sont fabriqués à l’étranger.

♦ Taux d’intérêt des cartes de crédit. Limiter les taux d’intérêt à un maximum de 10 points de pourcentage au-dessus du taux préférentiel de la Banque du Canada.

♦ Frais de guichet automatique. Limiter les frais de guichet automatique à 1 $ par transaction et interdire aux institutions financières d’imposer des frais de guichet à leurs propres clients.


Élections Canada 2019: Évaluation et comparaison des programmes économiques

Élections Canada 2019

Évaluation et comparaison des plateformes économiques

Frédéric Laurin, PhD en économie
Professeur en économie, École de gestion, Université du Québec à Trois-Rivières, Chercheur à l’Institut de recherche sur les PME (INRPME)

Voici une analyse des engagements électoraux en matière de développement économique des cinq grands partis politiques fédéraux.

Je donne une note sur 10 au programme de chaque parti selon la capacité de ses engagements électoraux à concrètement et efficacement améliorer la situation économique du Canada en matière de développement économique.

Aussi, je donne un smiley-147407_640 pour les propositions que j’apprécie particulièrement et un disapprove-149251_640 pour les propositions qui me semblent être de mauvaises idées.

Pour certaines mesures, j’ajoute aussi un commentaire éditorial en caractère rouge italique.

Mise en garde : cette évaluation découle d’une initiative neutre et non partisane. Elle ne présume aucunement de mes allégeances politiques ni de mon vote le 21 octobre prochain.

Note : Je me concentre uniquement sur les aspects ayant un impact sur le développement économique, correspondant à mon champ de compétence. Mais il y a d’autres thèmes extrêmement importants dont on doit tenir compte pour faire un choix éclairé aux élections.

Ma note sur 10 des plateformes économiques
 

6

 

7

 

7,5

 

7

 

7,2

Évaluation et comparaison par thème

Cliquez sur les thèmes dans l’image ci-dessous ou consultez l’analyse complète par thème.

 

 

 

 

 

Appréciation générale

(entre parenthèse, la note aux élections de 2015)

6/10

(5/10)

Surfer sur l’air du temps au Québec

Le Bloc annonce les dossiers qu’il compte défendre au parlement au nom du Québec.

Le Bloc flaire l’air du temps au Québec et promet tout ce que les Québécois veulent entendre, sachant que le parti ne pourra pas former le prochain gouvernement. Sa plateforme n’offre pas une vision économique d’ensemble. Plutôt, le Bloc annonce les dossiers qu’il compte défendre au parlement au nom du Québec.


7/10

(6,8/10)

Minimaliste

Le parti conservateur donne l’impression qu’il aurait préféré ne pas avoir eu à réaliser une plateforme…

La plateforme économique du Parti conservateur est conforme à ses principes : remettre de l’argent dans les poches des contribuables et limiter l’interventionnisme de l’État. Le problème, c’est que la plateforme est un assemblage disparate de mesurettes ayant peu d’effet structurant sur l’économie canadienne.
Il s’agit surtout d’une série de petits cadeaux visant des clientèles précises. Le PCC n’offre aucune vision cohérente et intégrée de ce qu’il souhaite pour le Canada en matière de développement économique.
Plateforme assez paresseuse dans l’ensemble. On a l’impression que le parti aurait préféré ne pas avoir eu à préparer une plateforme…

Ceci dit, les Conservateurs proposent un plan de retour à l’équilibre budgétaire d’ici cinq ans. Enfin, un peu de rigueur budgétaire après quatre ans de gestion laxiste des Libéraux! Mais en même temps, le PCC promet 49 milliards $ de dépenses, ce qui l’oblige à couper dans l’aide étrangère et à prioriser les dépenses d’infrastructures notamment. Je ne suis pas certain que c’est là la meilleure façon d’assurer une saine gestion…
A noter : les Conservateurs offrent un plan environnemental de 33 pages, qui est plus complet que celui des Libéraux! Une première dans leur cas! C’est pour cette raison que je donne aux Conservateurs une meilleure note qu’il y a quatre ans. Mais malheureusement, c’est un plan qui a 15 ans de retard, car il ne tient absolument pas compte de l’urgence climatique. L’abolition de la taxe sur le carbone est un recul gravissime, puisque c’est de loin l’outil économique le plus efficace, selon la majorité des économistes, contre la lutte contre le réchauffement.


7,5/10

(7,7/10)

Plus de la même chose

Poursuite des mêmes politiques, mais aucune mesure phare..

Le Parti libéral présente une plateforme de 93 pages, un programme beaucoup plus exhaustif et complet que celui des Conservateurs. Mais dans le détail, il n’y a rien de très excitant. Aucune grande mesure phare.
Essentiellement, on promet de continuer sur la même ligne, en ajoutant des petites mesures additionnelles. Plusieurs de ces mesures sont tout au plus « mignonnes », mais sans effet structurant. Sur ce point, ça ressemble beaucoup à la collection de mesurettes de la plateforme du Parti conservateur. Il y a aussi beaucoup d’objectifs très généraux, sans détail.
La faiblesse majeure du plan libéral, c’est la continuation des déficits qui seront, en ajoutant les promesses de campagne, encore plus importants que prévus. Alors que l’économie se porte bien, est-il vraiment nécessaire de poursuivre cette stratégie de déficits? Est-ce que tous ces déficits sont justifiés par des investissements réellement structurant à moyen terme? Quel est le plan de gestion de la dette du gouvernement?


7/10

(7,4/10)

Le bon vieux NPD

Le plan d’un parti d’opposition..

Manifestement, le NPD a abandonné l’idée d’être au pouvoir le 21 octobre prochain. Le programme est d’un flou et d’un niveau de généralité digne d’un parti d’idée qui n’a pas vocation de former un gouvernement. A travers le flot de souhaits et d’intentions, il est difficile de percevoir des mesures très concrètes et détaillées. Essentiellement, on propose « d’aider », « de soutenir », « d’encourager », « d’appuyer »… et surtout d’élaborer des « politiques pancanadiennes » sur tous les sujets (façon de dire : nous verrons les détails plus tard). Le parti n’a même pas daigné présenter un cadre financier (en date du 11 octobre).
Dans ces conditions, le NPD aurait pu au moins se montrer plus original. Or, je ne note aucune mesure particulièrement créative qui aurait méritée un de ma part…
Le NPD est retourné à son ADN naturel, avec un programme à gauche ambitieux certes, mais peu créatif et peu détaillé.


7,2/10

(6,5/10)

Un plan environnemental solide, complet, cohérent et réalisable

C’est ambitieux, mais à la hauteur de l’urgence climatique.

Sans surprise, le Parti vert présente un plan vert complet, cohérent et exhaustif. Il est évidemment très ambitieux, mais néanmoins réalisable d’un point de vue économique. Il touche vraiment tous les aspects de la transition énergétique. Comme économiste, je perçois que le Parti vert a voulu démontrer que son plan n’est pas un ramassis de vœux pieux ou de mesures utopistes. Au contraire, d’un point de vue économique, le plan se tient, et son niveau d’ambition est entièrement justifié par l’urgence climatique. L’état de la situation de la planète ne peut plus se satisfaire de demi-mesures…
Par contre, sur d’autres enjeux, le PV présente quelques mesures vraiment contre-productives sur le plan économique, telles que la « taxe robots » ou l’intention de ne plus soutenir les premiers acheteurs de maison.
Ceci dit, je note plusieurs bonnes idées dans leur programme.


 

 

Faits saillants

• Péréquation verte : modifier le régime fiscal et la péréquation pour y inclure des incitatifs concrets à lutter activement contre les changements climatiques.

• Subventions aux pétrolières. Couper les subventions aux pétrolières et aux énergies fossiles.

• Taxe « GAFA ». Imposer la TPS aux multinationales du web ainsi qu’une redevance de 3 % sur leur chiffre d’affaires au Canada.

• Pénuries de main-d’œuvre. Différentes mesures pour lutter contre les pénuries de main-d’œuvre.

• Création d’un CRTC québécois.


  • Réduction d’impôt pour les revenus inférieurs à 47 630 $
  • De nombreuses bonifications/création de crédits d’impôt variés
  • Abolition de la taxe carbone
  • Création d’un Corridor énergétique national

  • Pas d’impôt fédéral sur la première tranche de 15 000 $ de revenus en augmentant le montant personnel de base de près de 2 000 $ pour les personnes gagnant 147 000 $ ou moins par année.
  • Planter un deux milliards d’arbres au cours de la prochaine décennie
  • Incitatif à l’achat d’une première propriété : jusqu’à 10 % de remise sur le prix d’achat d’une première maison.
  • Allocation canadienne pour enfants. Bonification de 15 % pour les enfants de moins d’un an.

  • Assurance-médicaments publique et universelle. Instauration d’un régime national d’assurance-médicaments.
  • Programme pancanadien, public et universel de services de garde
  • Passer à l’électricité sans carbone net d’ici 2030 et à 100 % sans émissions d’ici 2050.
  • Augmentation de la taxation pour les plus riches
  • Frais de téléphonie cellulaire. Plafonnement des prix + Éliminer plafonds pour les données
  • Créer 500 000 logements sociaux et abordables de qualité.

  • Un plan vert complet, cohérent, exhaustif, nécessaire, réaliste et réalisable.
  • Augmentation de la fiscalité sur les grandes entreprises et les riches.
  • Éliminer les frais de scolarité.
  • Accroître la concurrence dans l’offre de services cellulaires et Internet.
  • Revenu minimum garanti. Introduire un revenu minimum garanti.
  • Limitation des frais bancaires et des taux d’intérêt sur les cartes de crédit.
  • Assurance-médicaments universelle : instauration d’un régime d’assurance-médicaments.

 

 

Points positifs et négatifs

 

 

Points positifs

  • Les mesures pour lutter contre les pénuries de main-d’œuvre, le Bloc étant le seul parti à traiter de cet enjeu majeur pour les PME.
  • Des mesures pour favoriser la relève d’entreprise dans les PME et le secteur agricole.

 

Points négatifs

  • Plutôt que d’offrir une vision d’ensemble du développement économique, le Bloc ne traite que d’enjeux qui sont dans l’air du temps au Québec.
  • La péréquation verte, qui a pour effet de « punir » les provinces productrices d’énergies fossiles, mais qui n’offre aucun plan crédible pour réduire significativement les émissions au Québec.

 


Points positifs

  • Le souci de revenir à une certaine rigueur budgétaire, après des années de déficit sous les Libéraux.

 

 

Points négatifs

  • Plan environnemental qui ne répond absolument pas à l’urgence climatique.
  • Aucune vision d’ensemble, cohérente et intégrée, du développement économique du Canada.

 


Points positifs

  • Fonds pour l’énergie propre, de 5 milliards $, qui servira à financer l’électrification des industries canadiennes.

 

Points négatifs

  • Expansion des dépenses, donnant lieu à des déficits jusqu’en 2023-2024 au minimum.

 


Points positifs

  • Le plan pour la réduction des émissions de CO2, incluant une Banque canadienne pour le climat.
  • Plan ambitieux sur le plan social (assurance-médicament, programme canadien de service de garde, logement social, extension de l’assurance-maladie, etc.).

Points négatifs

  • Le flou et le niveau de généralité du programme.
  • Les mesures concernant les frais de services cellulaires, qui risquent d’être inefficaces.

 


Points positifs

  • Un plan vert complet, cohérent, exhaustif, nécessaire, réaliste et réalisable.

Points négatifs

  • Limiter le soutien aux acheteurs d’une première maison.
  • L’imposition d’une « taxe robots ».