Place aux cavistes, La Presse

Article d’opinion publié dans La Presse

Publié le 08 février 2013 à 06h00 | Mis à jour le 08 février 2013 à 06h00
Place aux cavistes
On attirerait une frange importante de consommateurs actuellement peu intéressés par le vin, soit à cause des prix trop élevés, soit par manque d’intérêt ou de connaissances oenologiques.Photo David Boily, archives La Presse

Place aux cavistes

Voici mon article d’opinion paru dans La Presse le 8 février 2013

Dans une récente chronique, Alain Dubuc propose de briser le monopole de la Société des alcools du Québec, en suggérant, par exemple, l’ouverture du marché à des petits cavistes, mais seulement si cette formule permettait à l’État de recueillir les mêmes revenus.

Voilà une idée que je défends depuis plusieurs années. Dans une étude en mars 2012, j’avais justement estimé l’impact d’une telle libéralisation sur les finances du gouvernement du Québec.

La libéralisation partielle du marché consiste à autoriser de petites boutiques de vin (cavistes) à importer, distribuer et vendre librement des vins et des alcools au Québec, parallèlement à la SAQ. Ce réseau de cavistes permettrait d’offrir aux consommateurs québécois une plus large diversité de vins et d’alcools à des prix plus abordables, et de bénéficier d’un service à la clientèle dynamique et plus personnalisé.

Pour lire la suite:

Place aux cavistes

Faut-il mettre fin au monopole de la SAQ ? | Québec 12-30 | ICI Radio-Canada Première

Faut-il mettre fin au monopole de la SAQ ?

Québec 12-30 | ICI Radio-Canada Première, le mercredi 6 février 2013

Le débat vient de refaire surface encore une fois avec une demande de recours collectif contre la Société des alcools du Québec. On reproche à la SAQ d’engranger des profits exorbitants voir déraisonnables au dépend des consommateurs . Faut-il mettre fin au monopole de la Société des alcools du Québec ? Est-ce qu’une plus grande concurrence est souhaitable ?

Invités:
Kier-Yann Bouteiller, enseignant de sommelerie à l’École hôtelière de la Capitale

Frédéric Laurin, professeur en économie à l’Université du Québec à Trois-Rivières ( économie de la distribution du vin et des alcools)

http://ici.radio-canada.ca/emissions/Quebec_12-30/2013-2014/chronique.asp?idChronique=272811

Le vin moins cher en Ontario, prouve un chercheur, Le Soleil

Le vin moins cher en Ontario, prouve un chercheur

Marc Allard, Le Soleil, 5 février 2013

Les résidents de Gatineau n’ont peut-être pas le droit, mais ils sont nombreux à se rendre à Ottawa pour rapporter du vin de la Liquor Control Board of Ontario (LCBO), l’équivalent ontarien de la Société des alcools du Québec (SAQ).
Du point de vue de leur portefeuille, ils ont bien raison, soutient Frédéric Laurin, professeur en économie à l’Université du Québec à Trois-Rivières.
En février de l’an dernier, M. Laurin a comparé les prix de 47 vins vendus à la SAQ et à la LCBO. En moyenne, la LCBO est moins chère que la SAQ pour tout type de vin, a-t-il conclu. L’écart est plus grand pour les bouteilles moins chères et il l’est moins pour les plus coûteuses.

Pas de squelettes dans le placard, pas d’ardoise: Au revoir M. Bachand!

C’est un grand classique des lendemains d’élection que l’on observe dans à peu près tous les pays au monde (voir les nombreux exemples ci-dessous). Le ministre des finances du gouvernement fraichement élu se présente devant les médias peu après l’élection, et déclare, avec une mine faussement sombre et éplorée :

« Nous venons d’ouvrir les livres, et – oh horreur ! – nous découvrons que la situation réelle de l’économie est bien plus grave que nous l’imaginions dans l’opposition. Le gouvernement sortant a caché les vrais chiffres. Dans les circonstances, nous sommes vraiment, mais vraiment désolé, car nous ne pourrons pas réaliser toutes nos promesses – oh quel dommage. Tout est de la faute de la précédente équipe…. »

Est alors évacuées, prestement, mais bien habilement, toutes les promesses coûteuses et/ou farfelues lancées pendant le grand cirque de la campagne électorale.

Mais Rayond Bachand, Ministre des finances sortant, n’aura pas offert la possibilité de cette échappatoire à Mme Marois : bien avant le début de la campagne, M. Bachand a révélé l’existence d’un trou de 800 millions de dollars dans le budget du gouvernement du Québec.

Peut-être cherchait-il par là à se donner quelques marges de manœuvre en cas de réélection du gouvernement Charest? Mais certainement, cela démontre aussi son grand sens des responsabilités dans la gestion des comptes publics à titre de Ministre des finances du Québec.

Malgré les effets de la Grande crise de 2008, alors que le tsunami de la crise financière emportait les pays développés dans une vague d’endettement sans précédent, M. Bachand a su garder le cap budgétaire et rediriger le Québec résolument vers le déficit zéro.

De fait, on voit bien dans le tableau ci-dessous que le gouvernement du Québec a maintenu, depuis 2009, un déficit public nettement moindre que d’autres juridictions, y compris le Canada et l’Ontario.

Déficit public par pays

Source : OCDE, Ministère des finances du Québec, Ministère des finances de l’Ontario.

Dans ses trois derniers budgets, M. Bachand a planifié une réduction graduelle et prévisible du déficit public jusqu’au retour au déficit zéro prévu en 2013-2014 (voir figure ci-dessous), si évidemment le gouvernement du parti québécois veut bien garder le même cap.

Solde budgétaire

Source : Ministère des finances du Québec.

Et tout cela, en maintenant le financement dans le domaine de la santé et de l’éducation, tout en mettant en œuvre un programme d’infrastructures de 44 milliards de dollars : réseau routier, ponts et viaducs, hôpitaux universitaires, etc. Certes, le Gouvernement n’avait pas vraiment le choix : les viaducs nous sont tombés littéralement sur la tête!

Tout de même, contrairement aux pays européens qui ont appliqué des politiques d’austérité avant même le retour de la croissance, M. Bachand aura réussi à moduler le rythme des augmentations de dépenses et de revenus sans procéder à des coupures sauvages, de façon à ne pas tuer l’amorce d’une croissance économique durable.

Les marchés financiers auront reconnu la crédibilité de la méthode Bachand, malgré un endettement québécois parmi les plus élevés au monde, en maintenant la cote triple AAA au Québec, alors même que les États-Unis et plusieurs pays européens perdirent cet honneur.

Je me suis montré très sévère envers le gouvernement de Jean Charest. Mais dans un contexte de ralentissement mondial et de crise de l’endettement aux États-Unis et en Europe, et avec des marges de manœuvre réduites, M. Bachand aura réussi à tirer son épingle du jeu avec certes des budgets ennuyants, mais crédibles et responsables.

On espère que Nicolas Marceau, le nouveau Ministre des finances du Gouvernement Marois, saura être tout aussi responsable.

Au revoir donc M. Bachand!

Squelettes dans le placard et reniements de promesse: petit historique

Quand un nouveau gouvernement décide de ne pas tenir ses promesses sous prétexte de découvrir les « vrais » chiffres concernant la situation réelle de l’économie, bien pire qu’annoncée par le gouvernement précédent…

Élection provinciale 2003

Élection du  gouv. libéral de Jean Charest

 

« Charest accuse le PQ d’avoir caché la vraie situation budgétaire »

La Voix de l’Est, 1 mai 2003

« (…) Jean Charest a admis que l’état réel des finances  publiques va donner du fil à retordre à son gouvernement pour présenter un budget équilibré ce printemps. »

Élection fédérale 1993 Élection du gouv. libéral de Jean Chrétien « Martin confirmera un déficit fédéral de 40,5 milliards $ »

Le Droit,16 novembre 1993

« (…) C’est devenu une tradition pour les nouveaux gouvernements de réviser le déficit à la hausse, leur permettant ainsi d’accuser leurs prédécesseurs de mauvaise gestion. Brian Mulroney l’a fait en 1984, en annonçant que le déficit fédéral serait de 37 milliards $ plutôt que de 28. (…)

« Au cours du week-end, le premier ministre Jean Chrétien a  laissé entendre que son objectif de ramener le déficit à 3 % du produit intérieur brut d’ici la fin de sa troisième année au pouvoir, pourrait bien être allongé à la quatrième ou même la cinquième année. »

Martin se dit étonné du nouveau déficit

Le Devoir, mardi, 30 novembre 1993.

« (…) Qualifiant la situation de «dramatique», M. Martin a fait part de son étonnement devant cette autre gifle donnée aux finances fédérales. »

Élection fédérale 2006 Élection du gouv. conservateur de Stephen Harper Certains devront se serrer la ceinture

Cyberpresse, 2 mai 2006

« (…) Pour « reprendre le contrôle » des dépenses [Note : décidées par les libéraux] qu’il qualifie d’« effrénées », le ministre des Finances, Jim Flaherty, veut économiser un milliard par an. »

Élection présidentielle et législative en France 2012 Le Président François Hollande arrive au pouvoir avec une majorité socialiste (centre-gauche) Moscovici révise à la hausse le déficit laissé par Sarkozy

La Tribune.fr, 6 juin 2012

 

« (…) Selon Pierre Moscovici, qui en a fait l’annonce, la pente naturelle du déficit serait plutôt, cette année, de 5% du PIB. Ce n’est pas ce qui était annoncé par l’équipe de Nicolas Sarkozy, laquelle a quitté le pouvoir en estimant le déficit à 4,4% de la richesse nationale. Le chiffre de 5% lâché par le nouveau ministre de l’Economie a bien sûr pour fonction de montrer que l’équipe précédente avait, décidément, fort mal géré les finances publiques. »

L’héritage n’a pas le dos si large

Libération, 3 juillet 2012

« (…)dès dimanche, Pierre Moscovici, donne le «la». «Ils [la droite, ndlr] n’ont rien foutu pour réduire les déficits pendant cette année», assure-t-il. Puis reprend à son compte la petite musique qu’avait commencé à entonner, quelques jours auparavant Jérôme Cahuzac, le ministre du Budget, su le mode de «l’ardoise dissimulée» par l’ancien gouvernement. »

Élection législative en France 2002  

La situation budgétaire, sujet de polémique avant les législatives

AFP Infos Economiques, 7 juin 2002

 

« (…) M. Marini a aussitôt accusé l’ancien gouvernement d’avoir été « irresponsable », et d’avoir « consommé sur quatre mois seulement la totalité de l’augmentation des dépenses permise par le budget de 2002″. »

Budget: M. Marini (RPR) accuse l’ancien gouvernement d’irresponsabilité

AFP Infos Economiques, 7 juin 2002

« (…) Le sénateur considère que « ce comportement de l’ancien gouvernement est totalement irresponsable, et disqualifie ses auteurs et en particulier Laurent Fabius à jouer les professeurs de rigueur ou de vertu comme il voudrait continuer à le faire en trompant tout le monde ». »

Élection législative en France en 1997  

Un audit pour montrer l’ampleur des dégâts. Un déficit public de 3,35 à 3,6% du PIB, selon nos estimations.

Libération, 19 juin 1997

 

« La persistance du trou de la Sécurité sociale va rendre plus sulfureux encore l’audit des finances publiques que doit lancer ces jours-ci le gouvernement Jospin. Par tradition, cette opération post-électorale est avant tout destinée à prouver que l’ancienne équipe a laissé le pays dans un état calamiteux. »

« (…) Dominique Strauss-Kahn, a indiqué récemment que le rythme des réformes promises par le PS durant la campagne pourrait alors s’en ressentir. »

Les contraintes budgétaires obligent à différer la véritable relance

Les Echos, 20 juin 1997

« Conscient de la faiblesse des marges de manoeuvre budgétaires, Lionel Jospin a différé à l’automne les principales mesures de relance évoquées pendant la campagne. Au risque de décevoir. »

 

 

Les dépanneurs et la vente d’alcool en Ontario | Champ libre | ICI Radio-Canada Première

Les dépanneurs et la vente d’alcool en Ontario

Champ libre | ICI Radio-Canada Première, le mercredi 25 juillet 2012

Frédéric Laurin, professeur d’économie à l’Université du Québec à Trois-Rivières parle de la question de vente d’alcool par les dépanneurs en Ontario comme c’est le cas au Québec.

http://ici.radio-canada.ca/emissions/champ_libre/2011-2012/chronique.asp?idChronique=235033&autoPlay=

Élection Québec 2012 : Comparaison des programmes électoraux

Comparaison des programmes électoraux – Économie (élection 2012)

Voici une comparaison des engagements électoraux en matière d’économie des cinq grands partis politiques se présentant aux élections du 4 septembre prochain. Je n’ai pas voulu entrer dans un débat de chiffres et de comptabilité que je laisse à d’autres commentateurs. Plutôt, les plateformes électorales sont évaluées selon trois grands critères liés aux grands enjeux de l’économie du Québec:

  1. Développement économique : croissance et création de richesse, développement régional (incluant les régions de Québec et du Grand Montréal), plans sectoriels en appui au secteur agricoles, manufacturiers, des services ou des ressources naturelles;
  2. Compétitivité du Québec : innovation, éducation, formation des travailleurs, attraction des investissements étrangers;
  3. Emploi : lutte contre le chômage et intégration des personnes sur le marché du travail.

J’aurais souhaité ajouter le développement durable à ces critères, un enjeu crucial pour le Québec, mais par soucis de ne pas alourdir davantage la comparaison, je laisse au lecteur le soin de faire cette analyse.

À la fin du tableau, je donne une note sur 10 au programme selon la capacité des engagements électoraux du parti à concrètement et efficacement améliorer la situation économique du Québec.

ON

Option nationale

CAQ

CAQ

PLQ

PLQ

PQ

PQ

QS

QS

  1. 1. Développement économique

Croissance économique

  • · Investissements accrus au Québec de la CDPQ : quelles entreprises la Caisse doit-elle financer ou non? Solution facile et pas nécessairement approprié au problème du financement des entreprises au Québec. Pour conserver un bon rendement, la Caisse doit investir dans des entreprises déjà rentables. Or, il faut aussi financer les entreprises en devenir. Doit nécessairement s’accompagner d’un plan stratégique de développement économique au Québec, ce que la CAQ ne présente pas.
  • · Nouveaux marchés : utiliser les fonds fiscalisés (FTQ, CSN et Desjardins) pour ajouter une nouvelle mission concernant spécifiquement le démarrage d’entreprise et la commercialisation de produits québécois à l’étranger. Il existe déjà de nombreux programmes à cet égard.
  • · Plan de développement de l’entrepreneuriat : aucune mesure concrète. Il existe déjà un tel plan en cours au Gouvernement du Québec.
  • · Transfert d’entreprise aux nouvelles générations: avec tous les chefs d’entreprise qui partiront à la retraite dans les prochaines années, il faut assurer la relève dans nos PME. Mais aucune mesure concrète.

Favoriser le maintien de la propriété québécoise des entreprises : revoir les lois qui régissent les sièges sociaux. Mesures de défenses légales : permettre aux entreprises québécoises d’évaluer une proposition d’achat et de pouvoir la refuser. Au contraire de la CAQ et du PQ, privilégie une approche juridique plutôt que l’intervention de la Caisse de Dépôts.

Doté Investissement Québec d’une enveloppe d’un milliard 200 millions de dollars pour

la prise de participations dans des projets miniers (Plan Nord) : parfait, mais quel type de projets? Ceci ne répond pas entièrement à la problématique des investissements stratégiques dans ce domaine.

 

 

Relève entrepreneuriale : exonération fiscale d’impôts des gains en capital de 750 000 $ pour les membres de la famille d’un propriétaire d’entreprise qui souhaite transmettre son entreprise.

 

 

 

Diversifier la destination de ses exportations : très important. Aucune mesure concrète.

Renforcer Investissement Québec dans sa prospection à l’étranger

Création d’un « Fonds Ambition Québec » : Fonds de capital de risque dédié au financement d’acquisitions stratégiques par nos entreprises qui poursuivent un plan de croissance à l’étranger.

CDPQ – contribuer davantage au développement économique du Québec : quelles entreprises la Caisse doit-elle financer ou non? Solution facile et pas nécessairement approprié au problème du financement des entreprises au Québec. Pour conserver un bon rendement, la Caisse doit investir dans des entreprises déjà rentables. Or, il faut aussi financer les entreprises en devenir. Doit nécessairement s’accompagner d’un plan stratégique de développement économique au Québec, ce que la CAQ ne présente pas.

Création de la Banque de développement économique du Québec : guichet unique pour l’accès aux programmes Gouvernementaux. Bonne idée, mais il existe déjà les CLD et Investissement-Québec.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nouveau programme d’aide à la relève entrepreneuriale : très important, mais aucune mesure concrète.

 

Revoir la fiscalité des entreprises pour accroître l’investissement privé : aucune mesure concrète.

 

 

Vision générale : ne considère pas la croissance économique comme un objectif en soi. Il prendra des mesures immédiates d’ordre légal, réglementaire, fiscal ou autre pour décourager la surproduction, la surconsommation, le surendettement et toute autre activité non viable à long terme. Un parti qui sait qu’il n’obtiendra pas le pouvoir le 4 septembre prochain peut se permettre d’affirmer ce genre de généralité irréaliste et fondamentalement simpliste. Comment définir une surproduction et une surconsommation? De quels types de produits? Quels moyens légaux ou fiscaux?

Économie sociale : création et la

croissance d’industries et d’infrastructures sociales créatrices d’emplois. Aucune mesure concrète sur une orientation très vaste. C’est vraiment décevant, puisque QS, qui se veut chantre de l’économie sociale, aurait pu développer un programme beaucoup plus détaillé en ce sens afin de démontrer aux québécois l’aspect concret et réaliste de sa vision.

CDPQ : ré-orienter son rôle vers des valeurs sociales et environnementales, et sur la création d’emplois plutôt que sur l’investissement à l’étranger ou l’aide à l’implantation d’entreprises étrangères. Mesure totalement populiste. On peut demander à la Caisse de réaliser une part plus grande d’investissements éthiques. Mais quel est le problème avec l’attraction des entreprises étrangères et l’investissement d’entreprises québécoises à l’étranger?

Investissement Québec : soutenir davantage les nouvelles entreprises, particulièrement les

PME, les coopératives et les entités d’économie sociale. IQ soutient déjà les nouvelles entreprises. IQ est déjà prêt à écouter tout projet viable venant de coopératives ou de l’économie sociale. Ce qu’il faut, c’est établir un cadre réglementaire et économique pour favoriser le développement de ces entités. Or, QS ne précise rien à ce sujet.

Développement régional

Relance de Montréal : plusieurs intentions, mais rien qui n’existe pas déjà.Dynamisme de la Capital-Nationale : aucune mesure concrète.

Politique de dév. régional : travailler sur les CLD et Investissement-Québec, mais c’est déjà le cas. Mesures fiscales, mais rien de précis. Accroître l’autonomie administrative et financière des régions, mais ne précise pas comment. Et quelle imputabilité des régions dans ce cas? Il faut un vrai plan de dév. régional…

Assurer le rayonnement de notre métropole ainsi que de notre capitale nationale : Divers investissements et projets à Québec et à Montréal.

 

Faire du tourisme un levier de développement économique régional : les régions réalisent déjà cela. Il ne faut pas cantonner les régions aux ressources naturelles et au tourisme.

Décentralisation des services publics : bonne idée, mais quels services? Avec quel argent? Quelle imputabilité des régions? Occupation du territoire : loi sur l’occupation du territoire. On ne précise pas l’intention.

Renforcer la Politique nationale de la ruralité : aucune mesure concrète.

 

Créer des fonds régionaux : favoriser la diversification des économies locales et

Régionales. Ceci existe déjà.

 

Brancher les citoyens de toutes les municipalités à l’Internet haute vitesse : excellente idée.

 

 

Occupation du territoire : protection du territoire agricole et son occupation dynamique, et affirmer multifonctionnalité de

l’agriculture.

Politique nationale de la ruralité : partage des pouvoirs entre MRC, les commissions conjointes l’aménagement du territoire et les organismes de bassins versants pour permettre occupation du territoire et respect des écosystèmes. Excellent. Il est grand temps d’avoir plus de cohérence entre les institutions régionales.

Relève agricole : soutenir la relève agricole. Plusieurs mesures précises.

Plans sectoriels

Nationalisation des ressources naturelles : appliqué en particulier aux secteurs miniers, forestiers et des hydrocarbures. Un fonds souverain sera créé pour compenser à long terme la disparition des ressources non renouvelables. À l’époque, la nationalisation de l’électricité était importante puisque les réseaux de distributions privés étaient peu coordonnés et pas toujours efficaces alors que l’énergie est une ressource vitale et stratégique pour le développement économique et dans la vie de tous les jours. Les ressources naturelles sont une source de grande richesse, mais je ne suis pas sûr que le gouvernement du Québec est l’instance la plus compétente pour assurer l’exploitation des ressources naturelles. De bonnes lois sur les mines et un partage des redevances adéquats peuvent suffire.

Charte du bois : favoriser l’utilisation de ce matériau noble dans les secteurs de la construction, de la production d’énergie et des nanotechnologies. Excellente idée!

Agriculture forte : s’engage à faire de son ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation un membre permanent du Comité des priorités. Rien de spectaculaire…

 

Promotion des produits alimentaires québécois : investir des sommes dans la promotion. Ceci existe déjà.

 

Fonds de développement des ressources naturelles : CDPQ prendra des participations stratégiques dans les entreprises exploitant des ressources naturelles au Québec.

Plan Nord : exploiter le potentiel de développement de nos ressources naturelles. Parfait, mais les recettes du Plan Nord doivent nécessairement être consacré à des investissements à long terme : éducation, financement de l’innovation, infrastructures, transport en commun, remboursement de la dette.

Miser sur l’innovation et l’exportation des produits alimentaires québécois : aucune mesure précise.

Miser sur les industries de l’avenir liées aux technologies environnementales et à nos

créneaux d’excellence : cela se fait déjà en partie. Aucune mesure concrète.

Favoriser 2e et 3e transformation du bois et des minerais : outre l’adoption d’une charte du bois qui favorisera son utilisation dans la construction, aucune mesure concrète.

 

Stratégie de développement du secteur manufacturier : stratégie de diversification des régions-ressources et emphase sur les créneaux d’excellence. Ceci existe déjà. Aucune mesure concrète.

 

Adopter une loi-cadre pour reconnaitre la contribution positive du secteur de l’économie sociale au développement économique et social du Québec : faut-il une loi pour reconnaître l’importance de ce secteur à l’économie du Québec? Mesure purement électoraliste.

 

Politique de souveraineté alimentaire : faire passer de 33 % à 50 % la consommation de produits québécois de qualité et à prix compétitif. Vaste plan, mais aucune mesure concrète.

Politique de souveraineté alimentaire : promotion des produits locaux, développer les circuits courts de distribution.

Nationalisation des ressources stratégiques : pour lesquelles le Québec dispose des connaissances techniques d’exploitation. Est-ce que QS peut nous dire lesquelles exactement dès maintenant plutôt que de créer une psychose généralisée chez les investisseurs étrangers?

Favoriser 2e et 3e transformation de nos ressources naturelles. Aucune mesure concrète.

Nationaliser la production d’énergie éolienne : création d’Éole Québec.

  1. 2. Compétitivité

Innovation

Effort accru pour soutenir l’innovation : quelques petites mesures, mais aucune politique d’innovation.

Offensive pour un secteur manufacturier innovant : aucune mesure précise.

Relancer l’investissement privé et public dans la recherche et le développement afin d’atteindre 3 % du PIB en 2018 : très important, mais comment?

Rien

Éducation/formation

Réajustement de la hausse des droits de scolarité. Meilleur financement de la recherche et de l’éducation universitaire, avec impact sur la productivité et l’innovation au Québec, mais baisse des effectifs étudiants qui pourrait annuler en partie cet effet? Cinq heures de plus par semaine à l’école secondaire : incidences positives sur l’apprentissage, mais tout dépend de ce que l’on fera de ces 5 heures…Offensive contre le décrochage scolaire : ensemble de leur programme en éducation.

Valorisation de la profession d’enseignant : peut contribuer à lutter contre le décrochage scolaire et à la qualité de l’éducation.

 

Plus d’autonomie aux écoles : peut contribuer à lutter contre le décrochage scolaire.

 

Augmentation des taux de diplomation collégial et universitaire : aucune mesure concrète.

 

Ajustement des formations aux besoins du marché du travail : aucune mesure concrète.

 

Programmes de stage en entreprises. Cours sur l’économie, les finances personnelles et l’entrepreneurship : pourrait être intéressant, mais l’entrepreneurship ne se résume pas à l’économie et aux finances personnelles… Gadget électoral.

 

Améliorer l’arrimage entre la formation et les besoins du marché du travail : aucune mesure concrète.

 

Meilleur financement des universités par le maintient de la hausse des frais de scolarité : mais baisse des effectifs étudiants qui pourrait annuler en partie cet effet?

Promotion de l’entrepreneuriat au secondaire : cours Sensibilisation à l’entrepreneuriat sera étendu à tous les élèves de 4e et 5e secondaire. Si on pense promouvoir l’entrepreneuriat de cette façon, c’est très mal connaître les caractéristiques d’une démarche entrepreneuriale…

Abolir la hausse des droits de scolarité 2012-2018 : Tiendra un sommet sur l’enseignement

Supérieur. J’espère que ceci permettra de déterminent comment doit-on assurer le financement des universités…

 

Lutte au décrochage scolaire : aucune mesure précise.

Lancer un vaste chantier d’alphabétisation : très important, mais ceci commence par une réforme de l’école…

Renforcer l’autonomie des écoles : rejoint la CAQ sur ce point.

Faciliter la fréquentation des travailleurs aux cours professionnels ou techniques dans les écoles secondaires ou les cégeps : excellente idée, mais ceci se fait déjà.

Gratuité scolaire à tous les niveaux: comment financer les universités alors? QS ne le précise pas.

Persévérance scolaire : encourager les projets pédagogiques particuliers ou alternatifs, réduire le nombre d’élève par classe, embaucher du personnel professionnel supplémentaire, bonifier les ressources consacrées.

Attraction des investissements

Gestion et la coordination des activités québécoises de démarchage à l’étranger à Investissement Québec, qui deviendra un guichet unique dans ce domaine : c’est déjà le cas!!!

Rien
  1. 3. Emploi

Lutte contre le chômage

Rien de spécifique et c’est bien dommage. Le mot « chômage » n’apparaît que 4 fois dans la plateforme du parti qui fait 114 pages. Mais les différentes mesures en termes d’éducation, de formation et de développement économique devraient contribuer à la réduction du chômage. Programme clairement axé sur cet objectif.Création de 250 000 emplois en 5 ans: promesse qui sera très difficilement réalisable, compte tenu de la conjoncture mondiale très difficile. Réclamer le rapatriement de l’assurance-emploi : pas sûr que cela va réellement avoir un effet sur le chômage. Mesure électoraliste propre au PQ.

Délocalisation : récupérer les sommes avancées

par l’État à l’entreprise, veiller à ce qu’elle rembourse les fonds de retraite des travailleurs, obliger l’entreprise à retirer ses installations si désuètes ou en mauvais état, L’État prendra possession des installations si elles sont en

bon état pour les remettre à une nouvelle entreprise. La CDPQ pourrait soutenir CDPQ

soutienne la formation de coopératives de travailleurs, à condition qu’elles soient potentiellement saines et viables. Les entreprises doivent certes assumer l’entièreté des conséquences d’une délocalisation, notamment sur l’état du terrain et les caisses de retraite. Mais les autres propositions reviennent à «punir » l’entreprise pour la délocalisation. Or, dans de nombreux cas, les entreprises n’ont pas d’autres choix que de délocaliser afin de rester compétitive, avec le risque de faire faillite dans quel cas tous les emplois sont perdus.

Mises à pied massives : exiger remboursements des subventions reçus, imposer une amende compensatoire, nationaliser l’entreprise ou intervenir financièrement. Même commentaire que pour les délocalisations.

Taux d’emploi

Voir Offensive contre le décrochage scolaire. Congé pour obligations familiales : conciliation famille-travail très importante, mais pourrait aller plus loin. Conciliation travail-retraite : aucune mesure concrète.

Participation accrue des travailleurs âgés : aucune mesure concrète.

 

Intégration à l’emploi des immigrants : limiter le nombre d’immigrants à 45 000 durant une période deux ans, afin de mettre en place les ressources et les mécanismes à cet effet. Aussi, meilleure sélection des immigrants. Meilleur intégration des immigrants est fort utile, mais quid des discriminations à l’emploi?

Insertion en emploi des jeunes : offrir systématiquement un parcours de retour en emploi afin d’aider les jeunes prestataires de moins de 21 ans et aptes au travail à quitter l’aide sociale.

Favoriser une plus grande participation au marché du travail de toutes et de tous : abaisser à 62 ans l’âge d’admissibilité au crédit d’impôt allant jusqu’à 1 500 $ pour les travailleurs expérimentés. Réduction de la taxe sur la masse salariale allant jusqu’à 1 000 $ pour les entreprises qui emploient des personnes de 65 ans et plus. Nouveaux soutiens salariaux pour l’embauche et l’intégration en emploi des travailleurs expérimentés de 55 ans et plus

 

Faciliter la conciliation travail-famille : aucune mesure précise.

 

Faciliter l’intégration des nouveaux immigrants : réviserons la grille de sélection des immigrants en temps réel selon les perspectives d’emploi.

Atteindre 250 000 places en CPE : favorise le taux de participation des parents au marché du travail.Instaurer des congés familiaux : conciliation famille-travail très importante, mais pourrait aller plus loin.

Mieux accueillir et intégrer les immigrant : resserrer les règles de sélection des immigrants travailleurs qualifiés, meilleure stratégie d’intégration avec établissement d’un parcours

d’accompagnement individuel. Tout cela est fort utile, mais quid des discriminations à l’emploi?

Créer 40 000 nouvelles places en CPE et offrir une structure et des services plus adaptés. Mieux accueillir et intégrer les immigrant : plusieurs mesures d’intégration, mais notamment impose un programme d’embauche de personnes issues des communautés culturelles et des minorités visibles au sein des entreprises privées employant 50 personnes et plus qui bénéficient de subventions, de prêts ou de contrats. Une loi est-elle le meilleur moyen d’intégrer les immigrants, en forçant les entreprises à embaucher des personnes issues des communautés culturelles et des minorités visibles? Les entreprises font face à une pénurie de main-d’œuvre spécialisée. Or, cette proposition ne considère nullement les compétences des immigrants. À compétences égales, il vaudrait mieux avoir une loi plus sévère à l’encontre des discriminations à l’emploi.
Politiques de relance de l’économie en temps de crise
Rien de spécifique. Rien de spécifique. Rien de spécifique.

Autres mesures

Allègement fiscal de 1000$ aux familles : pourrait favoriser la consommation au Québec, sauf si les consommateurs achètent surtout des produits étrangers. Obtenu par des coupures budgétaires sévères qui pourrait annuler en partie cet effet. Faible impact sur la conjoncture.Remboursement de la dette + versement des redevances des ressources naturelles à la dette: meilleure gestion de la dette et équité intergénérationnelle, mais attention à ne pas sacrifier d’autres formes d’investissements essentiels qui pourraient tout autant, sinon davantage bénéficier aux générations futures.

Accélérer la réduction du poids de la dette : meilleure gestion de la dette et équité intergénérationnelle.

Renforcer les liens avec nos

partenaires économiques : accords de mobilité de la main-d’œuvre avec différentes juridictions, accord économique avec l’Union européenne. Ceci peut aider nos entreprises à exporter vers ses marchés et à combler les pénuries de main-d’œuvre spécialisée.

Relations internationales: envisage des solutions alternatives progressistes aux accords de libre-échange actuels. Relations internationales plus équitables, solidaires et respectueuses de l’environnement. Engagement très vague. Qu’est-ce qu’une solution alternative?

Impôt personnel: imposition d’un impôt plus progressif en y ajoutant des paliers d’imposition.

Fiscalité des entreprises: imposition d’un impôt plus progressif en y ajoutant des paliers d’imposition, augmenter leur part dans l’assiette fiscale et revoir les aides fiscales. Tout cela sent la hausse d’impôt pour les entreprises. Est-ce vraiment le temps d’hausser les impôts des entreprises dans un contexte aussi difficile, en particulier pour le secteur manufacturier?

Augmentation du salaire minimum. Les économistes pensent que cela va créer du chômage. Mais d’autres économistes pensent aussi que cela peut maintenir la consommation. Tout dépend du niveau.

Création d’un revenu minimum garanti : fixé au départ à 12 000 $. Mais en fait, c’est toute la fiscalité qui est à revoir. On peut imposer un impôt négatif par exemple. En deçà d’un certain montant, on reçoit de l’argent et au-delà, on paie de l’impôt.

  1. 4. Appréciation générale
La CAQ identifie correctement tous les enjeux importants pour favoriser le développement économique du Québec. Malgré quelques mesures intéressantes, notamment sur le plan de l’éducation et de la formation des travailleurs, mais trop souvent, le parti reste sur des intentions générales sans mesures concrètes ou des mesures qui existent déjà sous une forme ou une autre. Ceci manque cruellement d’originalité et de vision. Il faudrait au Québec une vraie stratégie de développement économique. Pour un parti qui dit faire de l’économie sa grande priorité, c’est un programme un peu court, d’autant plus que le PLQ a développé un programme économique distinct en plus de son programme électoral. Il aurait pu en profiter pour présenter une vision économique plus détaillée. Tout tourne autour du Plan Nord, tandis que les autres aspects restent au niveau des intentions générales sans mesure concrète. On reste sur notre faim. Le programme laisse l’impression que, pour le PQ, l’économie n’est pas une priorité. La CAQ et le PLQ sont beaucoup plus précis sur leur programme économique respectif. On peut décider de ne présenter que les grandes lignes générales d’un programme, mais même dans ce cas, les propositions du PQ manque d’originalité et de vision cohérente.On note que le PQ a repris à son compte certaines mesures de Québec Solidaire.Aussi, beaucoup de mesures communes avec la CAQ. QS n’aspire pas à prendre le pouvoir le 4 septembre prochain, et il le démontre sans son programme électoral par la prolifération de grands objectifs généraux sans aucune mesure concrète, souvent irréalisables en pratique et parfois totalement démagogiques. QS démontre qu’il ne comprend rien à la dynamique économique d’un pays. Un parti de gauche peut très bien proposer un programme révolutionnaire et ambitieux, tout en étant réalisable en pratique, concret et précis. Et ceci d’autant plus que QS fait distinction entre le programme du parti, qui établit les orientations générales à long terme, et ses engagements électoraux, c’est-à-dire une plateforme électorale décrivant un plan d’action à court terme. Les éléments qui sont décrit dans son tableau proviennent de cette dernière. Ainsi, QS aurait pu faire rêver ses militants avec le plan long terme, tout en détaillant de façon réaliste et concrète des mesures de gauche dans ses engagements de court terme. Ceci aurait permis de rassurer et de convaincre davantage de québécois sur la réelle possibilité d’instaurer au Québec une économie plus solidaire, plus sociale, plus équitable et plus respectueuse de l’environnement.

Points positifs

Met le doigt sur les vrais enjeux du développement économique du Québec : qualité de l’éducation, décrochage scolaire, entrepreneuriat et relève d’entreprise, investissement dans des entreprises du Québec.Offre un programme beaucoup plus détaillé que les autres partis. Emphase sur le chômage et la création d’emploi, notamment grâce au fameux Plan Nord.Plan très réaliste et concret, dans la lignée de la stratégie du PLQ depuis 4 ans. Beaucoup de mesures liés développement régional.Relève plusieurs enjeux importants du développement économique. Excellentes mesures concernant l’occupation des territoires et la ruralité, réalistes et applicables rapidement.Importance donnée aux questions environnementales, allant bien au-delà des autres partis.

Points négatifs

Pas une vraie stratégie de développement économique au Québec. Il manque une vision d’ensemble. Pourrait être plus ambitieux pour un parti qui cherche à se présenter comme étant le plus calé en économie. Rien de très original ou novateur par rapport à ce qui se fait déjà.Trop dépendant du Plan Nord. Attention de ne pas sacrifier l’avenir manufacturier du Québec en priorisant le Plan Nord. Comme le titrait le Journal Les Affaires « Vivement un Plan Sud!!! » Pour un parti qui aspire à prendre le pouvoir le 4 septembre prochain, on a très peu de détails sur leur plan économique qui reste très vague. On s’attendait à une vision plus ambitieuse et plus précise. Beaucoup d’intentions générales et des mesures qui existent déjà. Engagements électoraux peu crédibles, peu détaillés, irréalistes en pratique et démagogiques.

Note sur 10

7,5 / 10

6 / 10

6,5 / 10

3 / 10