À l’INRPME, suite à nos analyses, nous avons identifié une série de facteurs clés pouvant assurer le succès de la diversification économique de la région. Le premier facteur, c’est la nécessité du partenariat. D’abord, entre les entreprises afin de renforcer leur compétitivité. Or, en Mauricie, elles collaborent trop peu sur des projets structurants communs. Ensuite, les filières industrielles de la région se déploient sur l’ensemble du territoire, incluant Bécancour. Ainsi, leur essor exige une action coordonnée entre les multiples organismes de développement économique de la région.
Le deuxième facteur de réussite, c’est l’importance d’une stratégie intégrée traitant de l’ensemble des problématiques économiques: entrepreneuriat, créneaux porteurs, pénurie de main-d’oeuvre, financement, décrochage scolaire, innovation, exportation, infrastructures, économie sociale, etc. Troisièmement, elle doit s’inscrire dans une vision à long terme, à la fois réaliste et ambitieuse. Ceci implique de définir des indicateurs de performance pertinents, évalués régulièrement, permettant de réajuster la stratégie en conséquence. De bonnes nouvelles ramèneront la confiance, créant un effet d’entraînement fructueux.
Enfin, il est très important que la stratégie économique mobilise toutes les forces vives de la région autour d’objectifs communs largement publicisés. Tous ces facteurs clés justifient la création d’une agence régionale de développement économique, pour l’ensemble de la Mauricie et Bécancour, afin de:
- définir et mettre en oeuvre une stratégie cohérente et multidimensionnelle à long terme;
- assurer la coordination et la mobilisation;
- réaliser une évaluation régulière des performances et redéfinir la stratégie en conséquence.
Le rôle de l’agence s’apparenterait à celui d’un chef d’orchestre assurant la crédibilité à long terme du processus de diversification. Surtout pas de technostructure ici; légère et peu coûteuse, elle viendrait s’appuyer sur les compétences locales déjà existantes (CLD, mairies, différents ministères, Investissement-Québec, Emploi-Québec, centres de recherche, etc.).
Idéalement, son fonctionnement serait financé conjointement par des fonds publics et privés. En effet, le leadership et l’implication des gens d’affaires de la région constituent un autre facteur clé. De plus, l’agence pourrait coordonner des montages financiers provenant de diverses sources afin de générer un réel effet de levier sur l’économie régionale.
Le fonds de diversification octroyé par le gouvernement du Québec suite à la fermeture de Gentilly-2 représente une incroyable opportunité d’amorcer enfin ce grand virage économique. Mais sans une véritable prise en main locale, cela ne sera pas suffisant.
Il est grand temps pour la région de tracer collectivement sa propre destinée économique.
Frédéric Laurin, Ph.D. en économie et professeur à l’UQTR et à l’Institut de recherche sur les PME.
Grands déjeuners d’affaires Cogeco avec la Chambre de Commerce et d’industries de Trois-Rivières
Venez rencontrer M. Frédéric Laurin, professeur d’économie au département des sciences de la gestion le mercredi 30 octobre 2013 dès 7h15 au Delta de Trois-Rivières.
«La diversification économique de la Mauricie: les facteurs clés de succès »
Pour inscription: www.ccitr.net
Le vin beaucoup plus cher au Québec
Le vin beaucoup plus cher au Québec
En comparant les prix de bouteilles populaires, on remarque une différence importante
Les Québécois sont de grands buveurs de vin. Et la Société des alcools du Québec (SAQ) n’hésite pas à faire payer beaucoup plus cher les vins préférés des Québécois.
Ce sont ainsi les bouteilles de vin les plus vendues, soit celles qui affichent un prix variant de 10 $ à 15 $, qui ont été choisies par la société d’État pour rapporter le maximum de profits.
En comparant les prix des 10 vins les plus vendus par la SAQ avec ceux d’autres provinces canadiennes, on remarque une importante différence de prix.
Place aux cavistes, La Presse
Article d’opinion publié dans La Presse
Publié le 08 février 2013 à 06h00 | Mis à jour le 08 février 2013 à 06h00
Place aux cavistes
On attirerait une frange importante de consommateurs actuellement peu intéressés par le vin, soit à cause des prix trop élevés, soit par manque d’intérêt ou de connaissances oenologiques.Photo David Boily, archives La Presse
Voici mon article d’opinion paru dans La Presse le 8 février 2013
Dans une récente chronique, Alain Dubuc propose de briser le monopole de la Société des alcools du Québec, en suggérant, par exemple, l’ouverture du marché à des petits cavistes, mais seulement si cette formule permettait à l’État de recueillir les mêmes revenus.
Voilà une idée que je défends depuis plusieurs années. Dans une étude en mars 2012, j’avais justement estimé l’impact d’une telle libéralisation sur les finances du gouvernement du Québec.
La libéralisation partielle du marché consiste à autoriser de petites boutiques de vin (cavistes) à importer, distribuer et vendre librement des vins et des alcools au Québec, parallèlement à la SAQ. Ce réseau de cavistes permettrait d’offrir aux consommateurs québécois une plus large diversité de vins et d’alcools à des prix plus abordables, et de bénéficier d’un service à la clientèle dynamique et plus personnalisé.
Pour lire la suite:
Faut-il mettre fin au monopole de la SAQ ? | Québec 12-30 | ICI Radio-Canada Première
Faut-il mettre fin au monopole de la SAQ ?
Québec 12-30 | ICI Radio-Canada Première, le mercredi 6 février 2013
Le débat vient de refaire surface encore une fois avec une demande de recours collectif contre la Société des alcools du Québec. On reproche à la SAQ d’engranger des profits exorbitants voir déraisonnables au dépend des consommateurs . Faut-il mettre fin au monopole de la Société des alcools du Québec ? Est-ce qu’une plus grande concurrence est souhaitable ?
Invités:
Kier-Yann Bouteiller, enseignant de sommelerie à l’École hôtelière de la Capitale
Frédéric Laurin, professeur en économie à l’Université du Québec à Trois-Rivières ( économie de la distribution du vin et des alcools)
http://ici.radio-canada.ca/emissions/Quebec_12-30/2013-2014/chronique.asp?idChronique=272811
Le vin moins cher en Ontario, prouve un chercheur, Le Soleil
Le vin moins cher en Ontario, prouve un chercheur
Marc Allard, Le Soleil, 5 février 2013
Les dépanneurs et la vente d’alcool en Ontario | Champ libre | ICI Radio-Canada Première
Les dépanneurs et la vente d’alcool en Ontario
Champ libre | ICI Radio-Canada Première, le mercredi 25 juillet 2012
Frédéric Laurin, professeur d’économie à l’Université du Québec à Trois-Rivières parle de la question de vente d’alcool par les dépanneurs en Ontario comme c’est le cas au Québec.