Création d’une Banque de développement du Québec: Structurite aiguë

Souhaite-on générer du développement économique au Québec? Rien de plus facile. On crée une nouvelle structure bureaucratique, de préférence avec un nom bien ronflant, on ajoute 500 millions de dollars, on met le tout au four quelques semaines, et hop!, le développement économique devrait se matérialiser.

Mais attendez… une structure responsable du développement économique au Québec, n’est-ce pas le rôle d’Investissement-Québec (IQ)? Pourquoi recréer une nouvelle structure alors qu’IQ existe déjà, opérant de façon fonctionnelle et relativement efficace?

Revenons quelques instants aux origines de la création d’IQ. L’organisme devait devenir un « guichet unique » pour les entreprises dans le but de stimuler le développement économique du Québec. IQ fut bâti sur le modèle de la Scottish Enterprise, l’agence de développement économique de l’Écosse. On sait qu’il y a une vingtaine d’années, l’Écosse faisait figure de région pauvre au sein de l’Union européenne. Avec une localisation géographique excentrée au nord de l’Angleterre, loin des principaux marchés européens, la région accusait un sérieux retard de développement par rapport au cœur industriel de l’Europe.

Mais durant les années 90, la région s’est prise en main, déployant une vaste stratégie de développement économique. La Scottish Enterprise fut placée cœur de cette stratégie. L’objectif était de créer une structure souple et dynamique, répondant à tous les besoins des entreprises (financement, développement, transfert de connaissances et conseils, aide à l’exportation, coordination).

La Scottish Enterprise a pour vocation non seulement d’appuyer les entreprises écossaises, mais aussi de démarcher les entreprises étrangères partout dans le monde afin de les convaincre d’établir une unité de production en Écosse. Bref, Scottish Enterprise détient les principaux leviers du développement économique de la région. L’organisme est d’ailleurs couramment cité à titre de modèle par excellence d’agence de développement économique.

De même, IQ s’occupe autant du financement des entreprises québécoises que de l’attraction des investissements étrangers. Elle dispose de bureaux à Paris, Munich, Stockholm, Tokyo, Pékin, Mumbai, Los Angeles, Atlanta, etc. Cette double responsabilité est importante : IQ s’assure de démarcher particulièrement des entreprises étrangères capables de renforcer la chaîne de valeur des industries québécoises, et non de l’affaiblir. Il s’agit donc d’une vision intégrée du développement économique. D’ailleurs, afin de se rapprocher davantage d’un guichet unique, IQ avait été fusionné avec la Société générale de financement (SGF) sous l’ère de Jean Charest, afin de réunir ces deux structures publiques de financement d’entreprises.

IQ bénéficie donc d’une crédibilité et une notoriété à l’international qu’il ne faut pas altérer.

Plutôt que de créer une nouvelle couche bureaucratique inutile, il suffirait simplement de modifier le rôle d’IQ, sans rien créer et sans rien détruire, en revenant aux origines de sa création: être un organisme dynamique et souple au cœur de la stratégie de développement économique du Québec.

Tout ce que Mme Zakaïb souhaite accomplir avec son projet de Banque de développement peut se réaliser au sein d’IQ.

La Ministre compte créer un fonds de capital de risque? Elle désire injecter 500 millions dans cette stratégie de développement? Il suffit de constituer un fonds de développement régional dédié qui serait géré par IQ.

On veut renforcer la coopération entre les Centres locaux de développement (CLD)? Ce mécanisme de coopération peut être implanté tant par IQ que par leur ministère de tutelle, soit le ministère de l’Économie et des Finances.

On cherche à réunir dans les mêmes bureaux régionaux les gens d’IQ, les CLD et les fonctionnaires locaux du ministère de l’Économie et des Finances? Excellente idée, mais faut-il une banque de développement pour réaliser ce déménagement?

Déjà, l’appellation « Investissement Québec » (Invest Quebec en anglais) évoque une orientation plus dynamique et centrée sur le monde des affaires qu’une « banque de développement »… D’abord, le mot fait technocrate. Mais surtout, malgré toute son utilité, une banque traîne une réputation de conservatisme à force de ne pas vouloir prendre trop de risque. Les PME qui cherchent désespérément du financement en savent quelque chose. Une banque se trouve donc bien mal placée pour être au cœur d’une stratégie de développement économique qui, par définition, rime avec risque. Un projet d’affaire, c’est toujours risqué!

Quoiqu’il en soit, la technostructure seule ne crée par de développement économique. Sans une véritable stratégie industrielle intégrée et cohérente au Québec, il ne servira à rien de multiplier les structures et de disperser les millions de dollars ici et là.

Mais, outre l’absence d’une stratégie économique, on ne peut que regretter l’inexistence d’une véritable politique régionale. Les régions doivent être véritablement outillées pour définir et mettre en œuvre leur politique de développement, selon les caractéristiques socio-économiques propres à leur territoire, sans que cela ne soit imposé d’en haut par Québec.

Pas de stratégie industrielle, pas de politique régionale, pas de développement économique.

On a beau décortiquer les programmes des partis politiques au Québec, on ne trouve rien qui peut s’approcher d’une telle vision (voir mon blogue sur le projet de Vallée du Saint-Laurent de la CAQ).

Pour reprendre une manchette du journal Les Affaires… VIVEMENT UN PLAN SUD!

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Le Plan Sud de la CAQ : beaucoup de silicone, peu de valley…

La Coalition Avenir Québec (CAQ) a présenté la semaine dernière sa stratégie de développement économique baptisée « Projet Saint-Laurent », destinée à transformer la vallée du Saint-Laurent en Silicon Valley de l’innovation.

Ce « Plan Sud », selon les termes de M. Legault, est évidemment une réponse au Plan Nord de l’ancien gouvernement Charest plutôt centré sur les régions ressources et les industries extractives qui sont faiblement créatrices d’innovations.

Si cette initiative caquiste visant à « rassembler les Québécois autour d’un projet collectif, emballant et porteur pour l’avenir du Québec » (selon le site Internet de la CAQ) est tout à fait louable, une lecture attentive du projet (qui fait quatre pages bien espacées) modère grandement l’originalité et l’ambition du projet. On y retrouve que du vieux réchauffé, des vœux pieux ou des politiques qui existent déjà.

Plan Sud ou Plan Marketing? La référence abusive à la Silicon Valley me laisse penser que la CAQ ne comprend pas tout à fait les fondements d’un tel « cluster » industriel.

La Silicon Valley, c’est une concentration d’entreprises, d’universités et de centres de recherche dans le domaine des technologies de l’information et des microprocesseurs, localisée dans la Baie de San Francisco. Le cluster représente un centre mondialement reconnu de l’informatique et de l’innovation dans le monde.

On y retrouve des entreprises telles que Adobe, Apple, Cisco, eBay, Google, Hewlett-Packard, Intel, Oracle, SanDisk, Sun Microsystems, Symantec, Yahoo!, AMD, Electronic Arts, en plus de milliers de petits entrepreneurs dynamiques en TI venus de partout dans le monde.

Elle constitue aujourd’hui le symbole par excellence d’une stratégie économique basée sur l’innovation et tournée vers les industries du futur.

Sauf que. Ne crée pas une Silicon Valley qui veut!

Le cluster existe depuis les années 80 et voilà donc 30 ans que tous les pays développés cherchent à recréer une Silicon Valley sur leur territoire…. avec très peu de succès.

Au Québec, on a d’abord eu le concept des « grappes industrielles », défendu dans les années 90 par le tristement célèbre maire déchu Gérald Tremblay, alors Ministre de l’Industrie sous Robert Bourassa. Puis, dans les années 2000, le Parti québécois a développé le projet ACCORD, basé sur des « créneaux d’excellence » localisés à travers les régions du Québec. Sur le même principe, il avait aussi commis le retentissant échec de la « Cité du Multimédia » à Montréal. Plus récemment, la France a fondé sa stratégie industrielle sur 70 pôles de compétitivité, avec des résultats très mitigés.

Et toujours à Montréal, l’économie de la ville s’appuie sur un pôle aéronautique, qui lui constitue un véritable succès.

Bref, la CAQ sort de son chapeau un projet esseulé qui traine dans la besace des développeurs économiques depuis 30 ans…

Mais plus grave, le projet de François Legault ne colle pas à la réalité d’un cluster. En effet, le succès de la Silicon Valley dépend crucialement des trois ingrédients suivants :

–         Proximité géographique : le pôle est basé sur la proximité géographique d’un grand nombre d’entreprises, de PME dynamiques, d’une main-d’œuvre spécialisée, de centres de recherche et d’universités, de financiers qui connaissent le langage des TI, etc. La proximité est extrêmement importante. Elle facilite les rencontres, les échanges d’idées, le transfert de l’innovation. Bref, la proximité génère un milieu dynamique et enrichissant. Plus on est loin, plus il devient difficile de coopérer facilement et efficacement avec autrui.

Or, le projet caquiste s’étend à l’ensemble de la vallée du Saint-Laurent, de Sherbrooke à Québec, en passant par Montréal et Trois-Rivières. Cet espace est beaucoup trop grand pour constituer une Silicon Valley!!! La Baie de San Francisco fait 77 Km en longueur. La distance entre Montréal et Québec est trois fois plus grande!

–          Pôle dans un secteur. Un pôle se concentre sur un secteur d’activité précis afin d’optimiser les coopérations entre acteurs économiques.

Le plan de la CAQ ne précise aucun secteur. La référence à la Silicon Valley est donc inappropriée.

–          Philosophie de coopération. La philosophie de l’Internet, centrée sur le partage et la liberté de l’information, favorise la coopération et l’échange d’information entre les entreprises. Cette coopération est au cœur du fonctionnement d’un pôle : plus on y échange des idées et plus l’innovation se transfère d’une entreprise à l’autre, plus on peut développer d’autres idées, plus il y a d’innovations, etc. Ceci génère un cercle vertueux de l’innovation, et c’est cet environnement mutuellement enrichissant et dynamique que l’on cherche à générer en créant un pôle de compétitivité.

Ainsi donc, le développement d’une Silicon Valley relève davantage d’un processus sociologique favorisant la coopération et le transfert de l’innovation entre les acteurs du pôle que d’une volonté gouvernementale. Aucun mécanisme bureaucratique, aucune subvention gouvernementale ne peut recréer artificiellement ce processus sociologique de coopération. C’est pourquoi il est si difficile de reproduire cet exemple ailleurs dans le monde.

De deux choses l’une. Ou bien la CAQ comprend bien le concept de pôles de compétitivité, mais se montre avare de détails dans un souci de vulgarisation médiatique, ou bien son Plan Sud n’est qu’une opération de marketing politique.

Ceci dit, le « Projet Saint-Laurent » se distingue face à l’absence d’alternatives intéressantes du côté du PQ ou du PLQ en matière de développement économique.

Une stratégie du 21ième siècle doit nécessairement porter sur l’innovation, la formation de la main-d’œuvre et la lutte au décrochage scolaire, le développement de la PME et de l’entrepreneuriat, le financement de la PME et de l’innovation, le développement durable, les pôles de compétitivité, etc. En ce sens, le projet de la CAQ pointe dans la bonne direction.

Mais ce n’est pas suffisant.

Pour un parti qui n’a pas d’expérience de gouvernance, la CAQ doit absolument démontrer qu’elle est prête à assumer le pouvoir.

Pas de squelettes dans le placard, pas d’ardoise: Au revoir M. Bachand!

C’est un grand classique des lendemains d’élection que l’on observe dans à peu près tous les pays au monde (voir les nombreux exemples ci-dessous). Le ministre des finances du gouvernement fraichement élu se présente devant les médias peu après l’élection, et déclare, avec une mine faussement sombre et éplorée :

« Nous venons d’ouvrir les livres, et – oh horreur ! – nous découvrons que la situation réelle de l’économie est bien plus grave que nous l’imaginions dans l’opposition. Le gouvernement sortant a caché les vrais chiffres. Dans les circonstances, nous sommes vraiment, mais vraiment désolé, car nous ne pourrons pas réaliser toutes nos promesses – oh quel dommage. Tout est de la faute de la précédente équipe…. »

Est alors évacuées, prestement, mais bien habilement, toutes les promesses coûteuses et/ou farfelues lancées pendant le grand cirque de la campagne électorale.

Mais Rayond Bachand, Ministre des finances sortant, n’aura pas offert la possibilité de cette échappatoire à Mme Marois : bien avant le début de la campagne, M. Bachand a révélé l’existence d’un trou de 800 millions de dollars dans le budget du gouvernement du Québec.

Peut-être cherchait-il par là à se donner quelques marges de manœuvre en cas de réélection du gouvernement Charest? Mais certainement, cela démontre aussi son grand sens des responsabilités dans la gestion des comptes publics à titre de Ministre des finances du Québec.

Malgré les effets de la Grande crise de 2008, alors que le tsunami de la crise financière emportait les pays développés dans une vague d’endettement sans précédent, M. Bachand a su garder le cap budgétaire et rediriger le Québec résolument vers le déficit zéro.

De fait, on voit bien dans le tableau ci-dessous que le gouvernement du Québec a maintenu, depuis 2009, un déficit public nettement moindre que d’autres juridictions, y compris le Canada et l’Ontario.

Déficit public par pays

Source : OCDE, Ministère des finances du Québec, Ministère des finances de l’Ontario.

Dans ses trois derniers budgets, M. Bachand a planifié une réduction graduelle et prévisible du déficit public jusqu’au retour au déficit zéro prévu en 2013-2014 (voir figure ci-dessous), si évidemment le gouvernement du parti québécois veut bien garder le même cap.

Solde budgétaire

Source : Ministère des finances du Québec.

Et tout cela, en maintenant le financement dans le domaine de la santé et de l’éducation, tout en mettant en œuvre un programme d’infrastructures de 44 milliards de dollars : réseau routier, ponts et viaducs, hôpitaux universitaires, etc. Certes, le Gouvernement n’avait pas vraiment le choix : les viaducs nous sont tombés littéralement sur la tête!

Tout de même, contrairement aux pays européens qui ont appliqué des politiques d’austérité avant même le retour de la croissance, M. Bachand aura réussi à moduler le rythme des augmentations de dépenses et de revenus sans procéder à des coupures sauvages, de façon à ne pas tuer l’amorce d’une croissance économique durable.

Les marchés financiers auront reconnu la crédibilité de la méthode Bachand, malgré un endettement québécois parmi les plus élevés au monde, en maintenant la cote triple AAA au Québec, alors même que les États-Unis et plusieurs pays européens perdirent cet honneur.

Je me suis montré très sévère envers le gouvernement de Jean Charest. Mais dans un contexte de ralentissement mondial et de crise de l’endettement aux États-Unis et en Europe, et avec des marges de manœuvre réduites, M. Bachand aura réussi à tirer son épingle du jeu avec certes des budgets ennuyants, mais crédibles et responsables.

On espère que Nicolas Marceau, le nouveau Ministre des finances du Gouvernement Marois, saura être tout aussi responsable.

Au revoir donc M. Bachand!

Squelettes dans le placard et reniements de promesse: petit historique

Quand un nouveau gouvernement décide de ne pas tenir ses promesses sous prétexte de découvrir les « vrais » chiffres concernant la situation réelle de l’économie, bien pire qu’annoncée par le gouvernement précédent…

Élection provinciale 2003

Élection du  gouv. libéral de Jean Charest

 

« Charest accuse le PQ d’avoir caché la vraie situation budgétaire »

La Voix de l’Est, 1 mai 2003

« (…) Jean Charest a admis que l’état réel des finances  publiques va donner du fil à retordre à son gouvernement pour présenter un budget équilibré ce printemps. »

Élection fédérale 1993 Élection du gouv. libéral de Jean Chrétien « Martin confirmera un déficit fédéral de 40,5 milliards $ »

Le Droit,16 novembre 1993

« (…) C’est devenu une tradition pour les nouveaux gouvernements de réviser le déficit à la hausse, leur permettant ainsi d’accuser leurs prédécesseurs de mauvaise gestion. Brian Mulroney l’a fait en 1984, en annonçant que le déficit fédéral serait de 37 milliards $ plutôt que de 28. (…)

« Au cours du week-end, le premier ministre Jean Chrétien a  laissé entendre que son objectif de ramener le déficit à 3 % du produit intérieur brut d’ici la fin de sa troisième année au pouvoir, pourrait bien être allongé à la quatrième ou même la cinquième année. »

Martin se dit étonné du nouveau déficit

Le Devoir, mardi, 30 novembre 1993.

« (…) Qualifiant la situation de «dramatique», M. Martin a fait part de son étonnement devant cette autre gifle donnée aux finances fédérales. »

Élection fédérale 2006 Élection du gouv. conservateur de Stephen Harper Certains devront se serrer la ceinture

Cyberpresse, 2 mai 2006

« (…) Pour « reprendre le contrôle » des dépenses [Note : décidées par les libéraux] qu’il qualifie d’« effrénées », le ministre des Finances, Jim Flaherty, veut économiser un milliard par an. »

Élection présidentielle et législative en France 2012 Le Président François Hollande arrive au pouvoir avec une majorité socialiste (centre-gauche) Moscovici révise à la hausse le déficit laissé par Sarkozy

La Tribune.fr, 6 juin 2012

 

« (…) Selon Pierre Moscovici, qui en a fait l’annonce, la pente naturelle du déficit serait plutôt, cette année, de 5% du PIB. Ce n’est pas ce qui était annoncé par l’équipe de Nicolas Sarkozy, laquelle a quitté le pouvoir en estimant le déficit à 4,4% de la richesse nationale. Le chiffre de 5% lâché par le nouveau ministre de l’Economie a bien sûr pour fonction de montrer que l’équipe précédente avait, décidément, fort mal géré les finances publiques. »

L’héritage n’a pas le dos si large

Libération, 3 juillet 2012

« (…)dès dimanche, Pierre Moscovici, donne le «la». «Ils [la droite, ndlr] n’ont rien foutu pour réduire les déficits pendant cette année», assure-t-il. Puis reprend à son compte la petite musique qu’avait commencé à entonner, quelques jours auparavant Jérôme Cahuzac, le ministre du Budget, su le mode de «l’ardoise dissimulée» par l’ancien gouvernement. »

Élection législative en France 2002  

La situation budgétaire, sujet de polémique avant les législatives

AFP Infos Economiques, 7 juin 2002

 

« (…) M. Marini a aussitôt accusé l’ancien gouvernement d’avoir été « irresponsable », et d’avoir « consommé sur quatre mois seulement la totalité de l’augmentation des dépenses permise par le budget de 2002″. »

Budget: M. Marini (RPR) accuse l’ancien gouvernement d’irresponsabilité

AFP Infos Economiques, 7 juin 2002

« (…) Le sénateur considère que « ce comportement de l’ancien gouvernement est totalement irresponsable, et disqualifie ses auteurs et en particulier Laurent Fabius à jouer les professeurs de rigueur ou de vertu comme il voudrait continuer à le faire en trompant tout le monde ». »

Élection législative en France en 1997  

Un audit pour montrer l’ampleur des dégâts. Un déficit public de 3,35 à 3,6% du PIB, selon nos estimations.

Libération, 19 juin 1997

 

« La persistance du trou de la Sécurité sociale va rendre plus sulfureux encore l’audit des finances publiques que doit lancer ces jours-ci le gouvernement Jospin. Par tradition, cette opération post-électorale est avant tout destinée à prouver que l’ancienne équipe a laissé le pays dans un état calamiteux. »

« (…) Dominique Strauss-Kahn, a indiqué récemment que le rythme des réformes promises par le PS durant la campagne pourrait alors s’en ressentir. »

Les contraintes budgétaires obligent à différer la véritable relance

Les Echos, 20 juin 1997

« Conscient de la faiblesse des marges de manoeuvre budgétaires, Lionel Jospin a différé à l’automne les principales mesures de relance évoquées pendant la campagne. Au risque de décevoir. »