Élections Québec 2022: Évaluation et comparaison des plateformes économiques

 

Élections Québec 2022

Évaluation et comparaison des plateformes économiques

Frédéric Laurin, PhD en économie
Professeur en économie, École de gestion, Université du Québec à Trois-Rivières, Chercheur à l’Institut de recherche sur les PME (INRPME)

Voici une analyse des plateformes économiques des cinq grands partis politiques provinciaux.

Je donne une note sur 10 au programme de chaque parti selon la capacité de ses engagements électoraux à concrètement et efficacement améliorer la situation économique du Québec et de ses régions en matière de développement économique.

Aussi, je donne un smiley-147407_640 pour les propositions que j’apprécie particulièrement et un disapprove-149251_640 pour les propositions qui me semblent être de mauvaises idées.

Pour certaines mesures, j’ajoute aussi un commentaire éditorial en caractères rouges italiques.

Mise en garde

♦ Cette évaluation découle d’une initiative neutre et non partisane. Elle ne présume aucunement de mes allégeances politiques ni de mon vote.

♦ Ainsi, mon bulletin de vote n’ira pas nécessairement au parti ayant obtenu la meilleure note sur sa plateforme économique. Il faut considérer l’ensemble des propositions de chaque partie, puisqu’il y a d’autres thèmes extrêmement importants (santé, éducation, logement, culture, etc.) dont on doit tenir compte pour faire un choix éclairé.

♦ Notez aussi que je me concentre uniquement sur des aspects touchant le développement économique, correspondant à mon champ d’expertises.

♦ Enfin, je ne fais pas une analyse comptable des cadres financiers que d'autres font mieux que moi (voir par exemple l'analyse de la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques de l’Université de Sherbrooke). Je m'intéresse plutôt à la vision d'ensemble de la plateforme sur le plan économique.

 

Ma note sur 10 des plateformes économiques

(en parenthèse, note en 2018)

 

 

7,4 / 10

(7,4/10)


 

6,9 / 10

(6,7/10)


 

8 / 10

(7,5/10)


 

4 / 10

(pas évalué)


 

7,2 / 10

(7,9/10)


 

 

Les plateformes économiques 2022: peu enthousiasmantes...

 

Les plateformes économiques ne sont pas particulièrement enthousiasmantes pour ces élections québécoises 2022. Contrairement aux précédentes élections, plusieurs thèmes sont pratiquement absents des programmes électoraux: relève d’entreprise, entrepreneuriat et PME, compétitivité des entreprises, innovation et R&D, exportations, investissements des entreprises, etc.

Aussi, aucun parti ne propose une stratégie vraiment ambitieuse et intégrée pour contrer les pénuries de main-d’œuvre, qui représentent pourtant la principale et la plus grave barrière au développement des entreprises et des régions.

En revanche, on assiste à une orgie de dépenses et/ou de cadeaux fiscaux : baisses d’impôt, report de l’équilibre budgétaire, endettement, etc. On a l’impression que les partis ne cherchent qu’à répondre aux problèmes de court terme de l’inflation – qui disparaitra probablement dans les prochains mois – plutôt que de proposer une vision budgétaire de long terme.

Le Québec devra faire face à d’importants défis dans la prochaine décennie, qui risquent de coûter très chers : transition énergétique, vieillissement de la population, pénuries de main-d’œuvre, rénovation et construction d’écoles modernes, mise à niveau des infrastructures routières, maintien de nos services de santé qui se sont détériorés avec la pandémie, etc. Et on prévoit un ralentissement économique dès 2023… Par conséquent, le gouvernement aurait tout intérêt à conserver ses marges de manœuvre financières afin de pouvoir répondre efficacement à tous ces défis.

La santé financière post-pandémie du gouvernement du Québec est bien meilleure que prévue, son budget se dirigeant vers un possible surplus budgétaire. Admettre des déficits budgétaires dans ce cas, c’est d’abord dépenser tout ce surplus, et encore dépenser davantage et/ou se couper de revenus en baissant les impôts. Seul le PQ se montre responsable budgétairement, atteignant l’équilibre zéro. Le PLC aussi, sauf que, dans son cas, le cadre financier repose sur des hypothèses loufoques et irréalistes, avec des baisses d’impôt massives, tout en réduisant la dette (au pays des licornes).

La très bonne nouvelle, c’est que trois partis (PLQ, PQ et QS) présentent des stratégies de transition énergétique pour le Québec très détaillées et très complètes, sur la base d’une plateforme environnementale distincte. Je lève mon chapeau à ces trois partis qui prennent au sérieux l’urgence climatique (enfin!), et qui reconnaissent la transition énergétique comme un jeu de développement économique.

 

 

Évaluation et comparaison par thème

 

Cliquez sur les thèmes dans l'image ci-dessous.

 

 

Appréciation générale par parti

(entre parenthèse, note en 2018)

 

 

7,4/10

(7,4/10)

La campagne camomille

La continuité sans grandes ambitions.

La CAQ présente un programme économique peu ambitieux, dans la continuité des orientations de son premier mandat. Dans son ensemble, le programme est relativement cohérent et terre-à-terre.

Mais il manque de mordant, surtout dans les domaines du développement régional et de la transition énergétique.


8/10

(7,5/10)

L'amorce du grand retour au centre-gauche

Dominique Anglade est-elle de nous faire un Trudeau version 2014?

Le PLQ amorce sa grande transformation idéologique en se repositionnant graduellement au centre-gauche, face à une CAQ bien installée au centre-droit, et un PQ en perte de vitesse. Il revient donc à ses racines historiques, à l’instar des autres partis libéraux au Canada. Ainsi, le PLQ abandonne le dictat de la rigueur budgétaire pour se lancer dans des dépenses ayant pour effet de grossir les déficits budgétaires et repousser le retour à l’équilibre budgétaire. Le PLQ promet des déficits qui ne sont « pas exagérés », mais cela me rappelle les « petits déficits » de Justin Trudeau qui se sont transformés en gros déficits successifs.

Mais le programme économique du PLQ est bien plus complet et intéressant que celui de la CAQ. Il contient une vraie stratégie complète permettant d’atteindre la carboneutralité, de même qu’un engagement crédible envers le développement régional.


7,2/10

(7,9/10)

Moins studieux que d'habitude

Un programme moins complet que d'habitude, sauvé par une superbe stratégie de transition économique

Lors des précédentes élections, le PQ avait l’habitude de présenter des plateformes extrêmement exhaustives et détaillées, touchant aux principaux enjeux de développement économique. C’est notamment la raison pour laquelle je leur accordais une bonne note en général. Mais cette année fait exception.

Le parti propose certes une stratégie de transition énergétique très complète et la plus crédible, mais il se montre avare de détails sur d’autres leviers économiques. Je note notamment l’absence de propositions touchant les PME, la compétitivité, l’innovation, la relève d’entreprise, etc.

Et on retrouve dans la plateforme des propositions « gadget » bien gentilles mais peu applicables ou peu utiles (un CRTC québécois, un bureau québécois de la concurrence, une taxation sur les surprofits des pétrolière, etc.).

Sans leur ambitieux plan de transition énergétique, mon évaluation du programme serait encore plus faible.


6,97/10

(6,7/10)

Entre crédibilité et romantisme

Le plan économique de QS se crédibilise d'élection en élection, mais qui trop embrasse mal étreint.

Le programme économique de QS gagne en crédibilité d’élection en élection. Il propose une vision claire, avec une plateforme extrêmement détaillée.

Sauf que la politique, c’est l’art de faire des choix. QS multiplie les promesses coûteuses à tout azimut. Comment financer cette orgie de dépenses? En taxant évidemment les méchantes entreprises, les méchantes banques et les méchants riches. Et en augmentant la dette.

Je ne suis pas contre l’augmentation des taxes pour les grandes entreprises et les riches. L’accroissement des inégalités de revenus ont un impact négatif sur le développement socio-économique.

Par contre, en évitant de faire des choix - déchirants j’en conviens - sur des priorités budgétaires, QS démontre qu’il n’est pas prêt à l’exercice du pouvoir.

Cependant, c’est le parti ayant la stratégie de transition énergétique la plus ambitieuse et exhaustive. Bravo pour cela!

D’un point de vue de développement économique, QS semble oublier que la vitalité économique du Québec et de ses régions vient de celles de ses PME. On retrouve très peu de mesures pour assurer la compétitivité des entreprises. Au contraire, il émerge de son programme un prisme plutôt anti-entreprise, peut-être un vestige de sa frange la plus à gauche.

Mais surtout, QS a la main lourde sur la bureaucratisation de l’économie. Sa réponse facile à plusieurs problématiques de marché est la création d’une bébelle étatique (beaucoup de « Québec quecchose »). Parfois, l’étatisation est nécessaire. Mais pas toujours.

QS présente une vision complètement différente des autres partis, qui est intéressante et visionnaire. Mais pour atteindre ses objectifs, il existe des moyens plus efficaces et plus souples qu’une étatisation ou des idées romantiques de gauche.


4/10

(non évalué)

Au pays des licornes

Le PCQ présente une vision de droite, mais s'appuie sur des hypothèses jovialistes.

Le PCQ présente une plateforme économique minimaliste, ce qui est cohérent avec sa vision d’une réduction du poids de l’État dans l’économie et la société. La présence d’un parti de droite dans le paysage politique québécois enrichit le débat public, en rappelant notamment aux autres partis que la solution aux problèmes économiques n’est pas toujours de sortir le chéquier ou d'avoir la main étatique lourde.

Sauf que le cadre financier est tout-à-fait loufoque et la plateforme tombe rapidement dans la pensée magique et dans la facilité intellectuelle d’une certaine idéologie de droite. Ça ressemble beaucoup à de l’économie 101 très simpliste.

On promet de gigantesques baisses d’impôt tout en réduisant la dette de façon importante. Comment financer cela? Par la réduction de la taille de l’État, mais sans couper dans les services. Comme au pays des licornes… Autre exemple, la baisse des impôts est censée générer ce que le PCQ appelle des « dividendes de prospérité ». Bien que cela soit en partie vrai, le PCQ surestime le potentiel de ces dividendes, tout en sous-estimant les impacts bénéfiques et structurants des aides aux entreprises qu’il souhaite abolir.

Et manifestement, le PCQ ne croit pas à l’urgence climatique. Ses propositions sur la transition énergétique ne sont absolument pas à la hauteur du défi.


 

Faits saillants

 

  • Baisses d'impôt
  • Bouclier anti-inflation
  • Lutte contre le décrochage scolaire
  • Réduction des versements au Fonds des générations

  • Projet ÉCO : le grand projet de transition énergétique
  • Charte des Régions
  • Baisses d’impôt
  • Augmenter les seuils d’immigration

  • Plan Climat : ambitieux plan de transition énergétique
  • Aucune baisse d’impôts
  • Allocation pouvoir d’achat
  • Hausser salaire minimum

  • Vision 2030 : son plan de lutte aux changements climatiques.
  • Création de Québec Rail et Québec Bus
  • Hausse d’impôt et de taxation pour les grandes entreprises et les contribuables les plus riches
  • Rendre abordables 10 000 maisons et condos partout au Québec

  • Baisses d’impôt massives
  • Réduction massive des subventions et aides financières aux entreprises
  • Réduire la réglementation
  • Suspendre la taxe sur le carburant (inflation)
  • Loi sur le plafonnement des dépenses

 

 

Points positifs et négatifs

 

 

Points positifs

  • Cohérence générale
  • Stratégie générale pour rendre le Québec plus compétitif économiquement

 

Points négatifs

  • Un déficit budgétaire alors que Québec nage dans les surplus
  • Baisses d’impôt alors que ce n’est pas le temps
  • Faiblesse de la stratégie de transition énergétique
  • Sous-estime les bénéfices de l’immigration (pénuries de main-d’œuvre)

 

 


Points positifs

  • Stratégie complète de transition énergétique
  • Charte des régions
  • Plan contre les pénuries de main-d’œuvre

 

 

Points négatifs

  • Des gros déficits budgétaires
  • Baisses d’impôt alors que ce n’est pas le temps

 

 


Points positifs

  • Stratégie complète et crédible de transition énergétique
  • Décentralisation régionale
  • Plusieurs mesures pour le secteur culturel

 

Points négatifs

  • Aucune proposition sur plusieurs thèmes (PME, compétitivité et innovation, relève d’entreprise, etc.)
  • Plusieurs mesures « gadget »

 


Points positifs

  • Vision 2030 : son plan de lutte aux changements climatiques
  • Stratégie complète en immigration
  • Décentralisation régionale
  • Plusieurs mesures pour le secteur culturel

 

Points négatifs

  • Le flou et le niveau de généralité du programme.
  • Les mesures concernant les frais de services cellulaires, qui risquent d’être inefficaces.

 


Points positifs

Il y a plusieurs mesurettes pour lesquelles je suis en accord (par exemple, fin du monopole de la SAQ), mais difficile de trouver globalement des points positifs dans ce programme, et ce n'est pas en raison de l'orientation à droite. Ceci dit, c'est une bonne chose d'avoir sur l'échiquier politique québécois un parti qui rappelle l'importance de la rigueur budgétaire et qui se préoccupe de la taille de l'État.

Points négatifs

  • Le PCQ ne prend pas l’urgence climatique au sérieux
  • Baisses d’impôt qui risquent de déstructurer profondément les services et les investissements publics
  • Vision simpliste de l’économie
  • Aucune vision du développement économique, notamment touchant les PME, la compétitivité, l’entrepreneuriat, etc. Tout repose sur les baisses d’impôt.

 

 


Équilibre budgétaire : Retour à l’équilibre budgétaire en 2027-28.

En raison d’une croissance plus forte que prévue des revenus du gouvernement, Québec s’approche de l’équilibre budgétaire en 2022. Alors, pourquoi multiplier des déficits jusqu’en 2027-2028, alors qu’on annonce un possible ralentissement économique l’an prochain? Pourquoi alors promettre de baisser les impôts en même temps qu’un déficit? Le pire, c’est que la baisse d’impôt est en partie financée par une réduction des versements au Fonds des générations. J’espère que l’entièreté de ces déficits ira à des investissements de long terme et pas pour des petites dépenses électoralistes.

Fonds des générations : réduction des versements.

Pourquoi réduire ces versements qui permettent de stabiliser la dette, de contribuer à l’amélioration de l’équité intergénérationnelle, de nous crédibiliser sur les marchés financiers, tout en nous donnant un rendement très intéressant? Pour financer la baisse d’impôt?


Équilibre budgétaire : augmentation des déficits et report de quelques années le retour à l’équilibre budgétaire.

Parlant de ses déficits qu’elle prévoit augmenter, Mme Anglade parle « d’un montant qui n’est pas exagéré non plus ». Lors de la première campagne électorale de Justin Trudeau, le Parti libéral du Canada avait promis des « petits » déficits pour investir dans des projets structurants de long terme. J’étais d’accord à l’époque. Mais les « petits déficits » se sont transformés en gros déficits, avant même que la pandémie ne frappe l’économie. Est-ce que le PLQ nous prépare le même coup? Les promesses du PLQ totalisent 41 milliards en cinq ans, mais ceci inclut 12 milliards de baisses d’impôt. On s’endette pour baisser les impôts…Une chose est certaine : on ne reconnait pas le PLQ des politiques d’austérité…

Fonds des générations : maintenir les versements dans leur entièreté.


Équilibre budgétaire : surplus budgétaire pour les deux prochaines années, mais déficit en 2026-2027.

Le PQ prévoit des dépenses importantes notamment pour financer sa stratégie de transition énergétique. Malgré cela, il ne prévoit pas de déficit pour les trois prochaines années. L’une des raisons est que, contrairement à la CAQ et au PLQ, il ne propose pas de baisses d’impôt. Mais son cadre financier est peut-être trop optimiste…


Équilibre budgétaire : prévoit un équilibre budgétaire dès l’an prochain, mais le niveau de dette augmente.

QS taxe les grandes entreprises, les banques et les riches pour financer son très coûteux programme électoral. Mais cela n’est pas suffisant : il doit aussi piger dans le Fonds des générations et faire des déficits. C’est le seul parti qui prévoit une augmentation de la dette en pourcentage du PIB. Je comprends que la transition énergétique va coûter très cher. Mais comme je le dis toujours concernant QS, gouverner, c’est l’art de faire des arbitrages. Si la priorité, c’est de lutter contre le réchauffement de la planète, alors il convient de cibler l’argent sur cet objectif et ne pas promettre la lune et la planète mars en proposant toutes sortes d’autres mesures coûteuses.

Fonds des générations : suspendre les versements au Fonds des générations plutôt mettre en place un Fonds d’urgence climatique, dans lequel sera annuellement versé 500 millions $ afin de s’adapter aux changements et aux situations climatiques extrêmes.

Pourquoi réduire ces versements qui permettent de stabiliser la dette, de contribuer à l’amélioration de l’équité intergénérationnelle, de nous crédibiliser sur les marchés financiers, tout en nous donnant un rendement très intéressant? Je comprends parfaitement l’utilité d’un Fonds d’urgence. Mais cela revient à faire payer les futures générations pour les conséquences des dégâts climatiques créés par la génération actuelle.


Équilibre budgétaire : retour à l’équilibre budgétaire dès 2024-2025.

On atteint l’équilibre budgétaire malgré des baisses massives d’impôt. Je comprends du cadre financier que cela sera possible grâce notamment à la réduction drastique des aides financières aux entreprises, un contrôle strict de la croissance des dépenses et à des gains d’efficience dans l’appareil gouvernemental, le tout sans couper dans les services. Le PCQ rêvent aux licornes… La baisse des impôts est censée générer ce que le PCQ appelle des « dividendes de prospérité ». Bien que cela soit en partie vrai, le PCQ surestime le potentiel de dividendes, tout en sous-estimant les impacts bénéfiques et structurants des aides aux entreprises qu’il souhaite abolir.

Loi sur le plafonnement des dépenses : limiterait les dépenses en exigeant du gouvernement qu’il trouve des fonds pour de nouvelles mesures dans les budgets existants, plutôt que d’augmenter la dette et les impôts (exception : urgences nationales imprévues, telles les pandémies et catastrophes naturelles).

Le PQC confond possiblement des dépenses courantes avec des dépenses d’investissement. Ces dernières génèrent pour une collectivité des rendements économiques et/ou sociaux à moyen et long terme. En ce sens, le gouvernement peut se permettre de s’endetter à court terme pour financer ce type d’investissements, exactement comme le font des entreprises privées.

Fonds des générations : augmentation des versements aux Fonds des générations.

Dette : forte diminution de la dette en % du PIB, de 42,1 % à 34,3 %.

Provision pour risques économiques : maintenir cette provision.

Réserve de stabilisation : bâtir un « coussin » qui atteint 10 G$ en 2027.

Je ne vois pas la pertinente de créer une réserve de stabilisation, d’autant plus que le PLC maintient la provision pour risques économiques. Le Québec doit réaliser des investissements majeurs en éducation, en santé, en infrastructure et dans la transition énergétique. Ces 10 milliards seraient plus utiles en l’injectant dans ce type d’investissement à long terme.


Bouclier contre l’inflation : versement de 600$ par adulte (revenu de 50 000$ ou moins) et de 400$ (revenu de 50000$ à 100000$).

+ Personnes âgées à bas revenu : 2 000$ par année

+ Tarifs gouvernementaux : plafonnement des tarifs a un maximum de 3% pour les quatre prochaines années (ex. : tarifs d’Hydro-Québec).

Baisses d’impôt : baisse de 1% des deux premiers paliers d’imposition (classe moyenne) dès 2023.


Baisses d’impôt : baisse de 1,5% pour les deux premiers paliers d’imposition, allant jusqu’à 1125$ par personne par an, accompagné d’une augmentation des impôts pour les très riches.

Très riches : augmentation des impôts pour les « supers » riches qui gagnent au-delà de 300 000 $. 

TVQ : abolir TVQ sur les produits de première nécessité.

Tarifs d’Hydro-Québec : geler tarifs d’Hydro-Québec et enlever la TVQ sur les premiers 4 000$ de la facture d’électricité, le temps de corriger l’erreur historique de la CAQ de lier les tarifs d’Hydro-Québec à l’inflation.

L’inflation représente une hausse des coûts de production pour Hydro-Québec. Hydro doit pouvoir répercuter cela en partie sur ses tarifs. Sinon, elle versera moins de profits à son actionnaire principal, soit le Gouvernement. Ça revient à subventionner les Québécois pour payer l’inflation.

Taxe de bienvenue : éliminer taxe de bienvenue pour l’achat d’une première propriété, avec pleine compensation pour les municipalités.

Régime d’accès à la propriété (RAP) : le bonifier par l’augmentation à 50 000 $ du montant admissible.

Allocation aînés : création d’une « Allocation aînés » de 2 000$ pour les personnes de 70 ans et plus qui résident toujours à domicile.

Taxer propriétés inoccupées appartenant à des non-résidents afin qu’elles reviennent sur le marché locatif.

Personnes de 65 ans et plus : doubler l’exemption fiscale. Elles ne paieront plus d’impôt sur les 30 000 premiers dollars gagnés.

GAFAM : taxer les GAFAM, taxe temporaire de 3 % sur le chiffre d’affaires des géants du numérique, permettant de mettre en place un nouveau fonds dédié à la culture et aux médias, soutenant la création québécoise.

Crédit d’impôt pour solidarité : le bonifier le crédit d’impôt pour solidarité pour soutenir les plus démunis.

Lutte aux paradis fiscaux + Lutte au travail au noir

Tout le monde promet cela à chaque élection… Plus facile à écrire qu’à faire.

Institutions financières : taxe sur les institutions financières.


Baisses d’impôt : aucune baisse des impôts, devant le grand besoin d’investissements en services publics.

Pétrolières canadiennes : taxer de 25 % (viser les surprofits).

Trop mignon comme proposition…Mais facile. S’attaquer aux méchantes pétrolières, ça plait.  

Taxation : surtaxe sur les combustibles fossiles.

Tarifs d’électricité : moduler les tarifs, selon les périodes de pointe et hors pointe, et en favorisant les technologies de stockage.

GAFAM : taxer les GAFAM de 3 % sur leur chiffre d’affaires, et remettre une partie de cet argent aux créateurs, pour les soutenir et leur donner de la visibilité.


Hausses d’impôt : réforme de la fiscalité des particuliers. Le montant personnel de base augmente de 500$. Le palier 3 (90 080$ à 112 655$) augmente de 1,75 p.p., le palier 4 (112 655$ à 200 000$) de 2 p.p. et le palier 5 (200 000$ et plus) de 4,25%. 

Impôt sur les grandes fortunes : s’appliquera aux gens ayant plus d’un million de dollars d’actifs nets. Entre 1 M $ et 9,9 M =$ = 0,1% de l’actif net; 10 M $ et 99 M $ = 1% ; Plus de 100 M $ = 1,5%.

Comme cela a abondamment été discuté dans les médias, le défaut de cet impôt est de cibler les actifs nets plutôt que les revenus. Cela pénalise les individus qui préfèrent épargner (notamment pour leur retraite) que consommer, ce qui est un non-sens. 

Impôt sur les grandes successions : tout ce qui dépasse le million de dollars d’actifs nets sera imposé à 35%. 

Logements vacants : taxe sur les logements vacants.

Grandes entreprises : augmentation de l'impôt sur le profit des grandes sociétés.

+ Taxe sur le capital des grandes entreprises.

+ Inclusion totale des gains en capital pour les grandes entreprises

+ Impôt minimum progressif sur les grandes sociétés

QS veut presser le citron aux « méchantes » grandes entreprises…Ce n’est pas que je suis contre, mais c’est toujours la solution facile pour financer de belles grosses promesses électorales.

Institutions financières : taxe compensatoire des institutions financières.

QS veut presser le citron aux « méchantes » banques. Idem.

GAFAM : taxer les GAFAM.


Baisse d’impôt : baisse de l’impôt des particulier (total 30,1G$).

  • hausse de l’exemption personnelle de base à 20 000 $ plutôt que 15 728 $
  • réduction des taux d’imposition pour les paliers suivants : premier 46 295 $, baisse de 15 % à 13 %; et de 46 295 $ à 92 580 $, baisse de 20 % à 18 %.

Taxe sur les carburants : suspension de la taxe de 19,2 cents / litre.

+Exiger l'abolition de la taxe fédérale sur le carbone.

Très mauvais signal à envoyer aux agents économiques alors qu’il faut procéder d’urgence à une transition énergétique. Bonne chance au PLC dans sa négociation avec le fédéral…

Achat de maison : abolir droit de mutation lors de l’achat d’une maison si au moins deux enfants.

Abonnements sportifs : nouveau crédit d’impôt de de 500 $.

Familles de plus de deux enfants: nouveau crédit d’impôt.

Biens usagés et équipements et activités physiques : élimination de la TVQ, notamment sur l’achat d’équipement relié à la pratique du sport, et incluant les voitures d’occasion.

Proches aidants : hausse de crédits d’impôt.

Dividende de prospérité potentiel réduisant encore plus les impôts.

Le pays des licornes.


Le meilleur outil économique pour combattre l’inflation est la politique monétaire de la Banque du Canada (hausse des taux d’intérêt). Le gouvernement provincial a peu d’outils économique pour réduire l’inflation. Mais il peut soutenir les familles qui sont les plus affectées par la hausse des prix.

Bouclier contre l’inflation : baisse d’impôt pour classe moyenne.

+ versement de 600$ par adulte (revenu de 50000$ ou moins) et de 400$ (revenu de 50000$ à 100000$)

Ces versements stimuleront la consommation et aggraveront donc l’inflation. Il aurait fallu cibler les familles qui sont réellement dans le besoin.

+ Personnes âgées à bas revenu : 2 000$ par année.

+ Tarifs gouvernementaux : plafonnement des tarifs a un maximum de 3% pour les quatre prochaines années (ex. : tarifs d’Hydro-Québec).

Régimes d’imposition et assistance sociale : ajuster dès 2023 afin que l’aide gouvernementale suive l’inflation.


Tarifs d’électricité gelés.

+ suspendre prélèvement de la TVQ sur la facture d’électricité, d’ici à ce qu’un nouveau mécanisme de détermination des tarifs soit mis en place.

Crédit d’impôt pour solidarité : le bonifier le crédit d’impôt pour solidarité pour soutenir les plus démunis.

TVQ : abolir TVQ sur produits de première nécessité.


Aucune baisse d’impôt.

Allocation pouvoir d’achat : de 1 200 $ pour les personnes ayant un revenu inférieur à 50 000 $ et de 750 $ pour celles ayant un revenu entre 50 000 $ et 80 000 $. 

Crédit d’impôt pour solidarité : doubler le crédit d’impôt pour solidarité afin de donner un soutien supplémentaire aux personnes ayant les plus grands besoins. 

Salaire minimum : hausser graduellement le salaire horaire minimum des Québécois jusqu’à 18$.


TVQ : suspendre la TVQ sur des milliers de biens essentiel, jusqu’à temps que l’inflation se calme.


Taxe sur les carburants : suspension de la taxe de 19,2 cents / litre pendant 4 mois.

Très mauvais signal à envoyer aux agents économiques alors qu’il faut procéder d’urgence à une transition énergétique.


C’est de loin l’enjeu no. 1 des PME du Québec. Les entreprises refusent des contrats et doivent restreindre leur croissance par manque de main-d’œuvre.

Ramener les 65 ans et plus : cotisation au régime des rentes du Québec rendue optionnelle pour tous les salariés âgés de 65 ans et plus.

Diplomation professionnelle : l’augmenter dans des secteurs stratégiques (électricité, soudage, soutien informatique, etc.) accompagnés de bourses de 2 000 $.

Je n’aime pas ce système de bourses. Les pénuries touchent presque l’ensemble des métiers et des professions, et il est injuste de sélectionner quelques secteurs pour l’octroi de ces bourses relativement aux autres secteurs qui en ont tout autant besoin.

Formation professionnelle : modernisation de la formation professionnelle + offre élargie et renouvelée de formation à distance.

Requalification de travailleurs (budgets bonifiés).


Travailleurs expérimentés : favoriser la rétention et le retour.

+ congé de cotisations au Régime de rentes du Québec pour les 62 ans et plus.

+ Doubler l’exemption fiscale pour les personnes de 65 ans et plus. Elles ne paieront plus d’impôt sur les 30,000 premiers dollars gagnés.

Gain de productivité : Renforcer les efforts de numérisation, d’automatisation et de transition verte des entreprises.

Comment??? 

Requalification de travailleurs vers les secteurs où la demande est la plus forte.

Immigration : voir mesures sur l’immigration. Pour le PLQ, l’augmentation de l’immigration est une mesure contre les pénuries. Augmenter les seuils d’immigration, selon une fourchette comprise entre 67 500 et 70 000 immigrants.

Réseau des services de garde : favoriser le retour des jeunes parents sur le marché du travail en complétant le réseau à 8,70$, permettant à plus de parents d’être sur le marché du travail.


Travailleurs expérimentés : ramener 150 000 personnes expérimentées sur le marché du travail d’ici 2030.

+ rabais d’imposition de 15 % sur les derniers 35 000 $ déclarés en revenus, sans pénalité sur les rentes et les pensions, jusqu’à un revenu annuel maximal de 80 000 $.

+ arrêt des cotisations au Régime de rentes du Québec pour les personnes de 65 ans et plus qui continuent de travailler.


Immigration : voir mesures sur l’immigration. Pour QS, l’augmentation de l’immigration est une mesure contre les pénuries.


Travailleurs d’expérience : hausse de crédits d’impôt pour les plus de 60 ans pour les encourager à prolonger leur carrière, de 1 500$ à 3 000$ pour les 60-64 ans et de 1 650$ à 5 000 pour les 65 ans et plus.


Immigration dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.

Seuils d’immigration : limiter le seuil d’immigration à 50 000 par année.


Seuils d’immigration : augmenter les seuils selon une fourchette comprise entre 67500 et 70000 immigrants.

Reconnaissance des diplômes : accélérer cette reconnaissance pour les travailleurs qui proviennent d’une autre province ou d’un autre pays.

Ces travailleurs sont déjà ici! Aussi bien pouvoir bénéficier de leur expertise… 

Francisation : bonifier les investissements + favoriser développement d’initiatives de francisation en milieu de travail.

Ententes avec l’ensemble des régions du Québec afin qu’elles déterminent leurs propres besoins d’immigration pour tenir compte de leur capacité d’accueil et des besoins de main-d’œuvre dans tous les secteurs économiques.

Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) : obtenir le plein contrôle du gouvernement fédéral.

Excellente idée pour accélérer les trop longs délais de traitement, mais bonne chance dans la négociation avec le fédéral!

Programme de l’expérience québécoise (PEQ) : le remettre en place le dans sa version initiale.

+ accélérer le traitement des dossiers des étudiants étrangers.


Seuils d’immigration : environ 35 000 nouveaux arrivants par année, pour assurer pression linguistique moins importante.

Connaissance du français : exiger que 100 % des immigrants économiques aient une connaissance du français avant leur arrivée.

Quand une entreprise de haute technologie voudra embaucher le plus grand spécialiste mondial, elle sera bloquée. Les entreprises québécoises ont aussi le droit d’être les meilleures au monde. La solution passe par la francisation une fois arrivé sur le territoire québécois.

Régionalisation : cibler régionalisation de 50 % des nouveaux arrivants, avec une « voie rapide » pour celles et ceux qui s’engagent à s’installer en région et des incitatifs pour qu’ils y demeurent.

Intégration : augmenter de 50 % les budgets en matière d’intégration.

Passeport culturel : de 100 $ par année à tous les nouveaux arrivants.


Seuils d’immigration : entre 60 000 et 80 000 personnes.

Carrefours d’accueil en immigration : création dans chaque région. Guider les nouveaux arrivants dans leur processus d’immigration et faciliter leur arrivée.

Cela existe déjà dans certaines régions…

Immigration en région : mise en place d’une voie rapide vers l’immigration permanente en région.

L’immense majorité des immigrants en région connaissent le français et sont bien intégrés à la société québécoise. Ils participent à la vitalité économique et sociale de leur communauté. Leur apport est crucial au développement des régions. Les faire attendre de longues années pour obtenir un statut permanent au Canada est cruel et génère inutilement de l’anxiété psychologique chez ces personnes.

Francisation : 230 M $ d’argent neuf dans la francisation.

Billets culture : d’une valeur de 200$ par personne pour découvrir la culture québécoise pour les immigrants.

Reconnaissance des diplômes : élargir reconnaissance des diplômes des personnes immigrantes.


Seuils d’immigration : baisser les seuils actuels, mais sans établir de chiffre précis. 

Francisation : guichet unique, un parcours de francisation personnalisé et clé en main aux immigrants adultes.

+ un cursus de francisation obligatoire pour les nouveaux arrivants.

Travailleurs étrangers temporaires : réduire les délais de traitement des dossiers, négocier à court terme avec le gouvernement fédéral.

Reconnaissance des diplômes : élargir reconnaissance des diplômes des personnes immigrantes.


Dynamisme villes et villages : 470 M$ pour aider villes et villages à assurer les services de proximité et dynamisme des économies locales.

Politique nationale d’architecture et d’aménagement du territoire : nouvelles orientations gouvernementales.

Vieilles église : 140 M$ pour mettre en valeur, préserver, restaurer et requalifier vieilles églises et bâtiments patrimoniaux religieux.


Projet ÉCO : ce grand projet de transition énergétique (voir la section transition énergétique) est perçu par le PLQ comme du développement économique bénéfique pour la vitalité de l’ensemble des régions du Québec.

OUI, la transition énergétique est un projet de développement économique stimulant la vitalité des régions. Je suis heureux que le PLQ ne reconnaisse.

Charte des Régions (voir la section sur la décentralisation) : développer le plein potentiel de chaque région en favorisant la décentralisation et en proposant des solutions provenant du terrain qui seront mieux adaptées aux réalités locales.

Crédit d’impôt pour la revitalisation des régions ressources : nouveau crédit d’impôt pour y attirer de jeunes diplômés et de nouveaux arrivants.

Régionaliser l’immigration : ententes avec l’ensemble des régions du Québec afin qu’elles déterminent leurs propres besoins d’immigration pour tenir compte de leur capacité d’accueil et des besoins de main-d’œuvre dans tous les secteurs économiques.

+ moduler les exigences linguistiques afin d’accélérer l’obtention d’un CSQ lorsque la région dans laquelle compte s’établir le candidat immigrant est située à l’extérieur de la région métropolitaine.

Pôles d’enseignement supérieur en région : favoriser leur développement.

Loi sur la protection du territoire : réformer la Loi afin d’aider les producteurs face à l’étalement urbain et améliorer la protection des activités agricoles.

Investissements dans les infrastructures régionales : 1,1 G$ de plus par année pour combler le déficit en infrastructures dans les régions du Québec.


Voir la section sur la décentralisation.


Redevances ressources naturelles : revoir la proportion de redevances pour l’exploitation des mines qui est versée aux collectivités concernés pour assurer leur économie locale.

+ verser une autre part à des projets structurants et environnementaux, notamment à l’électrification des transports.


Le développement économique du Québec passe nécessairement par le développement de ses régions. Chaque région fait face à des défis de développement différent, et doit donc avoir les moyens pour mettre en œuvre une stratégie qui lui est propre, définie par elle-même (voir ma proposition sur ce sujet).

Point de la TVQ : pérenniser le transfert de la croissance d’un point de la TVQ aux municipalités.

La taxe foncière est la taxe la plus stupide au monde… Il faut donner aux municipalités des revenus plus stables et plus représentatifs de leurs impacts économiques sur leur communauté.


Charte des régions :

- Tenir compte des impacts des décisions du gouvernement sur la diversité régionale

- Instaurer un secrétariat par région

- Révision du cadre législatif municipal et d’aménagement du territoire

- Alléger le fardeau administratif des municipalités

- Doubler le niveau de partage des revenus des redevances sur les ressources naturelles avec les régions et les municipalités

- Soutenir le développement d’initiatives locales

- Immigration : Chaque région détermine leurs propres besoins d’immigration pour tenir compte des réels besoins dans tous les secteurs et de leur capacité d’accueil

- Stratégie en habitation

Enfin, une vraie stratégie très détaillée et crédible permettant de tenir compte des besoins des régions du Québec.

Fiscalité municipale : révision en profondeur de la fiscalité municipale.

La taxe foncière est la taxe la plus stupide au monde… Il faut donner aux municipalités des revenus plus stables et plus représentatifs de leurs impacts économiques sur leur communauté.

+ gouvernement du Québec payera l’entièreté de ses taxes foncières sur les édifices qui lui appartiennent comme les écoles ou les bureaux administratifs.

Redevances mines : revoir la proportion de redevances pour l’exploitation des mines qui est versée aux milieux locaux.


Budget aux villes : pour les 30 villes les plus importantes du Québec, rendre disponible des budgets leur permettant d’améliorer significativement leur offre de transport en commun.

Ministère du Développement régional : mettre sur pied un tel ministère, muni d’antennes dans toutes les régions. Harmoniser l’offre de services gouvernementaux sur le territoire, de cibler les besoins spécifiques, et de travailler de concert avec des instances décisionnelles en région.

Pourquoi ne pas décentraliser? Je ne pense pas que cela soit la solution. Les municipalités et les régions doivent interagir avec tous les ministères. Est-ce que ce ministère du Développement régional aura préséance sur les autres?

Ministre responsable de la région de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine : désigner le premier ministre d’un gouvernement du Parti Québécois à ce titre.


Pacte fiscal municipal : nouveau pacte fiscal municipal afin de les libérer de la dépendance à l’impôt foncier.

+ Augmenter les transferts aux municipalités de 300 M$ par année.

La taxe foncière est la taxe la plus stupide au monde… Il faut donner aux municipalités des revenus plus stables et plus représentatifs de leurs impacts économiques sur leur communauté. 

Décentralisation régionale: mettre en place des instances régionales de gouvernance dotées de budgets et de pouvoirs reconnus.

Budgets décentralisés : décentraliser en faveur des régions les budgets et la gestion des services publics.

Culture : assurer une décentralisation de la culture. Accroissement des budgets des centres culturels régionaux et municipaux, des bibliothèques, ainsi que des organismes culturels régionaux.


Redevances ressources naturelles : revoir la proportion de redevances pour l’exploitation des mines qui est versée aux collectivités concernés pour assurer leur économie locale.

+ verser une autre part à des projets structurants et environnementaux, notamment à l’électrification des transports.


 

L’accessibilité économique de nombreuses régions du Québec est mise en péril par la faiblesse des moyens de transport disponibles. Les régions doivent disposer de moyens de transport pour assurer leur développement.

Transport interurbain : continuer d’investir dans le transport interurbain.


Transport interurbain : assurer un service fiable et accessible de transport par autocar, par avion et par traversier.

Tarif transports aériens : réduire tarifs en imposant tarif maximal pour les usagers.

Services aériens essentiels : mettre en place système d’appel d’offres pour maintenir des services aériens essentiels.

Traversiers : rendre gratuit l’accès pour les résidents québécois.

Taxi régional : programme de soutien pour l’industrie du taxi régional.


Transport : améliorer service dans les régions rurales, investir dans infrastructures municipales de transport actif.

Autopartage et vélopartage : déployer ces services dans toutes les régions du Québec.

PasseClimat : titre de transport annuel accès illimité à tous les réseaux de transport en commun du Québec locaux, métropolitains, régionaux et interurbains pour 365 $.


Québec-Rail : création d’un organisme pour offrir du transport interurbain. 5 lignes reliant principales villes du Québec. Lignes : Matane-Québec, Québec-Montréal, Québec-Sherbrooke, Sherbrooke-Montréal, Montréal Gatineau. 1140 km de rails au total. Trains électriques pouvant atteindre une vitesse de 160 km/h. Coût : 12 milliards $.

Je suis tout-à-fait d’accord avec la nationalisation du rail. Le CP, Via Rail et le CN ne font aucun effort notable pour améliorer les dessertes en région et surtout pour agir en tant qu’acteurs de la transition énergétique. Mais le réseau ferré appartient au CP et au CN, qui sont de juridiction fédérale… Vise –t-on la construction d’un réseau de rail indépendant? Est-ce que ce 12 G$ inclut l’entretien et le service? QS aime nationaliser. Ce que je proposerais plutôt, c’est de nationaliser le réseau de rail (monopole public), et de permettre à des entreprises privées, coopératives ou organismes publiques d’opérer des services de train sur ces rails, en louant le réseau au monopole public. De cette façon, ce dernier pourrait investir dans l’entretien et l’extension du réseau.

Québec-Bus : création d’un organisme pour offrir du transport interurbain par bus. 11 lignes qui complètent le réseau là où il n’y a pas de service sur rail. 4000 km de routes.

Ce service n’est pas rentable pour des entreprises privées. Mais il est primordial d’un point de vue de développement économique régional. Il y a donc un vide sur le marché qu’un organisme étatique peut combler.


 


Un must en 2022. Le fait que des communautés québécoises n’aient pas accès à l’internet haute vitesse ou aux réseaux cellulaires est proprement scandaleux.

Couverture cellulaire : compléter cellulaire d’ici 2026

+ convertir majorité du réseau à la 5G d’ici 2030.

Fibre optique : étendue partout au Québec.


Réseaux Internet haute vitesse : le compléter.


 


Bureau de projet responsable : étudier la faisabilité d’instauration de Réseau-Québec, une société d’État responsable d’offrir une infrastructure publique pour Internet.

Ah bien? QS ne propose pas de créer directement une nouvelle société d’État? On va étudier la question avant.


 


La transition énergétique n’est pas qu’un enjeu environnemental, car elle implique de profondes transformations économiques, tout en représentant des opportunités d’affaires pour des entreprises québécoises. Il s’agit donc d’un thème intimement lié au développement économique.

Émissions de gaz à effets : cible de réduction de 37,5% des émissions de GES d’ici 2030 par rapport au niveau de 1990 et souhaite atteindre la carboneutralité d’ici 2050. 

Électrification des transports : atteindre 21 500 bornes de recharge de niveau 2 et 2 200 bornes rapides d’ici 2026.

Barrages : construction de nouvelles installations de production électrique.

Parcs éoliens : construire davantage.

Autres énergies : encourager biocarburants, bioénergie, géothermie et hydrogène.

Transport interurbain : continuer d’investir (voir Transport régional).

Filière en transports électrifiés : développer filière individuels et collectifs, de la fabrication de batteries jusqu’à leur recyclage.

Centre intégré sur les batteries électriques : 40 M$ pour financer la création pour stimuler la filière batterie et l’innovation.


Charte des régions :

Émissions de gaz à effets : augmenter la cible de réduction, passant de 37,5 %, sous le niveau de 1990, à 45 % pour 2030. 

Projet ÉCO : écologie et économie.

  • Électrifier au maximum transports et industries;
  • Grands projets de production énergétique renouvelable;
  • Réaliser des économies d’énergie;
  • Développer une nouvelle filière économique, l’hydrogène vert.

Loi sur la carboneutralité : établira des cibles quinquennales à atteindre jusqu’à la carboneutralité en 2050.

+ mesurer l’empreinte carbone de tout l’appareil gouvernemental.

Hydrogène vert : grand projet de développement de cette filière.

+ Hydrogène Québec : une nouvelle société d’État responsable de coordonner le développement de la filière.

+ Nationaliser la distribution de l’hydrogène

+ Soutenir projets de recherche et de développement de nouvelles technologies de production et de distribution de l’hydrogène

+ Soutenir essor technologique des procédés de production d’hydrogène et autres biocarburants propres

+ projets d’alimentation en hydrogène vert, d’installations industrielles d’importance, et le développement de pôles stratégiques à proximité des installations portuaires.

Recyclage des grandes ambitions politiques des années 60-80, basées sur les grands projets hydroélectriques, mais adaptées à l’hydrogène. Le problème, c’est que la transition énergétique exige une approche holistique intégrant une large diversité de sources d’énergies et de technologies. Pourquoi cette obsession de l’hydrogène?

Bourse du carbone : augmenter son efficacité.

Électrification des véhicules : bonification du Programme Roulez vert :, remettre en place les montants de remboursement qui ont été coupés dans le dernier budget.

+ accélérer transformation véhicules gouvernementaux.

+ tripler le nombre de bornes de recharge.

Plan d’efficacité énergétique : modifier le Code de construction du Québec pour favoriser utilisation de systèmes plus verts et matériaux plus efficaces.

+ éliminer l’utilisation des énergies fossiles dans les bâtiments publics.

+ Programme Réno-vert : le remettre en place pour faciliter transition énergétique dans secteur résidentiel. L’incitatif fiscal peut atteindre jusqu’à 10 000$.

Énergies solaires et éoliennes : plan de développement de nouvelles capacités énergétiques.

Réseau électrique intelligent : créer le réseau.

Biomasse : valorisation de la biomasse forestière.

Responsable scientifique : nomination d’un responsable scientifique assurant la coordination gouvernementale de la lutte contre les GES.

Pétrole : renonciation de l’exploration et de l’exploitation du pétrole et du gaz naturel au Québec.

Contrat et d'appel d'offres du gouvernement : mettre en place des critères sociaux et environnementaux.

Caisse de dépôt et placement du Québec : retirer la Caisse des énergies fossiles d’ici cinq ans.

Énergir : accélérer sa décarbonation.

REER vert : pour qu’il soit plus attrayant, d’un point de vue fiscal, d’investir dans des placements responsables plutôt que dans des investissements traditionnels.

Entreprises à mission : créer un nouveau type d’entreprises ayant comme caractéristique de poursuivre des objectifs de contribution sociale et environnementale, en plus de la rentabilité financière. Elles auront accès à une procédure accélérée et simplifiée pour l’obtention d’autorisations gouvernementales ou pour l’admissibilité à des programmes d’aide. Elles bénéficieront aussi d’allègements fiscaux.

COP-Québec : organiser une COP-Québec qui réunira des chercheurs, des scientifiques et des gouvernements de partout en Amérique du Nord.


Émissions de gaz à effets : réduire les GES internes du Québec de 45 % par rapport aux émissions de 2010.

+ réduction additionnelle du bilan mondial d’émissions en 2030 de 8,4 mégatonnes d’équivalent CO2 en finançant des réductions à l’extérieur du Québec et du marché du carbone Québec-Californie.

+ loi-cadre sur le respect des engagements climatiques

Attention : on mesure habituellement la réduction des GES par rapport à l’année 1990. Donc, ce pourcentage est difficilement comparable avec les propositions des autres partis.

Marché carbone : rehausser significativement la valeur des droits d’émission.

Taxation : surtaxe sur les combustibles fossiles.

Tarifs d’électricité : moduler les tarifs, selon les périodes de pointe et hors pointe, et en favorisant les technologies de stockage.

Production d’électricité verte : nouveaux projets de production d’envergure pour implantation post-2030.

Énergies renouvelables : augmenter production dont d’énergie éolienne et d'énergie solaire.

Biocarburants : stimuler la filière (biodiésel, bioéthanol, biométhanol, etc.).

Véhicule électrique : rétablir subvention à l'achat d'un véhicule électrique neuf à 8 000 $.

Bornes de recharge : étendre le réseau d’infrastructures de recharge public (mandat Hydro-Québec).

+ Obliger nouvelles constructions à être 100% « prêtes pour la recharge » (« EV-ready »).

Véhicules à essence : devancer à 2030 l’interdiction de vente des véhicules à essence (au lieu de 2035).

Contrat et d'appel d'offres du gouvernement : Ajouter des critères de performance environnementale et d’écofiscalité.

+ administrations publiques au Québec servent de « banc d’essai » ou de « vitrine technologique » pour technologies propres ou innovations québécoises. 

Transport : améliorer service dans les régions rurales, déployer services d’autopartage et de vélopartage dans toutes les régions du Québec, investir dans infrastructures municipales de transport actif, électrifier les traversiers, soutenir micromobilité personnelle et partagée, etc.

Autoroutes : moratoire dans l’augmentation de la capacité routière à des fins de navettage quotidien.

PasseClimat : titre de transport annuel accès illimité à tous les réseaux de transport en commun du Québec locaux, métropolitains, régionaux et interurbains pour 365 $.

Aménagement du territoire : financer projets d’aménagement urbain durable (réduire distances et créer quartiers propices aux modes de déplacement actifs, collectifs et partagés), soutenir et promouvoir choix de localisation écoresponsables pour logement abordable et industrie, etc.

Industrie : bonifier programme ÉcoPerformance, substitution des énergies polluantes par l’électricité et la biomasse, stimuler la R&D technologies propres, promouvoir économie circulaire, imposer adoption de technologies de captage ou de récupération de chaleur dès la conception de nouvelles usines, programme d’appui technique et financier pour le captage, l’utilisation et le stockage du carbone en industrie, etc.

Bâtiment résidentiel, commercial et institutionnel : interdire utilisation de combustibles fossiles et gaz naturel dans nouvelles constructions, bonifier programmes d’efficacité énergétique, promouvoir bois comme matériau de construction, implanter système de cotation et de divulgation de la performance énergétique et d’émission de GES des bâtiments, etc.

Agriculture : amorcer une électrification ambitieuse de l’agriculture pour réduire utilisation de combustibles fossiles.

Critères d’écoconditionnalité : pour les nouvelles installations industrielles.

+ Rendre programmes de financement du gouvernement conditionnels à l’atteinte de certains critères.

Matières résiduelles : capter émissions et méthane aux sites d’enfouissement, biométhanisation et compostage, valorisation énergétique des déchets, etc.

Véhicules lourds : adopter norme véhicules zéro émission (VZE), stimuler la production de biodiésel, soutien financier à l'électrification.

Caisse de dépôt et placement du Québec : retirer la Caisse des énergies fossiles.


Vision 2030 : plan de lutte aux changements climatiques.

Émissions de gaz à effets de serre : réduire émissions de GES de 55% d’ici 2030 par rapport à 1990. 

Voitures à essence : devancer à 2030 interdiction de vendre voitures à essence et interdire l’immatriculation des véhicules à essence à partir de 2040.

+ Programme d’inspection et d’entretien des véhicules : mettre en place un tel pour les véhicules de plus de 10 ans.

Bonus-malus : imposer un bonus-malus pour les véhicules conventionnels de passagers, en moyenne 15 % du prix d’achat entre 2023 et 2030 (Exemption pour familles nombreuses et les usages liés au travail.

Bornes de recharge : établir vaste réseau de bornes de recharge.

Transport par camion: adopter norme Véhicule zéro émission (VZE) pour camions moyens et lourds.

+ normes sur la teneur minimale en carburants renouvelables.

+ Interdire d’ici 2030 usage d’un véhicule / camionnette non électrique pour les livraisons locales.

Québec Rail et Québec Bus : voir Transport régional.

Nationaliser toutes les formes d’énergie : nationaliser sous contrôle régional l’ensemble des industries produisant des énergies renouvelables (éolien, solaire, etc.).

Stratégie ferroviaire : adopter une stratégie ferroviaire pour le transport des marchandises.

Autoroutes : refuser tout projet d’augmentation de la capacité autoroutière, sauf pour motif de sécurité routière ou de désenclavement des communautés.

Transport collectif : réduire de 50% les prix des titres de transport collectif pour l’ensemble du Québec.

Fonds d’urgence climatique de 500 M$ par année pour répondre à des événements climatiques de plus en plus extrêmes.

Redevances sur les ressources naturelles : les augmenter afin de financer la transition écologique à l’échelle des villes et des régions.

Transport d’hydrocarbures : interdire tout projet de transport d’hydrocarbures, au moyen d’oléoducs et de gazoducs, en sol québécois.

Aménagement du territoire : politique de localisation des entreprises et des édifices publics dans les axes de mobilité durable.

+ Protéger le territoire agricole et créer des zones de conservation en milieu agricole.

Plans de gestion des déplacements : Obliger toutes les organisations publiques, parapubliques et privées de plus de 50 employés à développer des plans de gestion des déplacements pour leur personnel, chiffrer l’impact GES, les divulguer et adopter une cible de réduction compatible avec la cible nationale.

Solution bureaucratique inutile qui augmentera la papasserie pour les entreprises. La solution passe par une augmentation du prix du carbone qui incitera naturellement et spontanément les organisations à développer des mesures de mitigation.

Stratégie sur le transport des marchandises axée sur la réduction des déplacements à vide des camions et sur le transfert modal vers le ferroviaire et le maritime par la mise sur pied de hubs de transport multimodaux mutualisés.

Je n’ai aucune idée comment QS va mettre en œuvre concrètement cette proposition…

Secteur du bâtiment : réduire et éventuellement interdire chauffage aux énergies fossiles et rendre éventuellement obligatoire la biénergie avec thermopompe et accumulateur de chaleur, développer un système de cotation énergétique des bâtiments, encourager construction de bâtiments institutionnels et de bâtiments publics en bois.

Secteur industriel : réduire les quotas dans le Système de plafonnement et d’échange de droits d’émission, instaurer une taxe dissuasive sur les émissions excédentaires de 100 $ la tonne (jusqu’à 205 $ la tonne en 2030).

+ recours aux crédits carbone sera limité : grands émetteurs devront réaliser au moins 70 % de leurs réductions d’ici 2030 localement.

+ inciter les manufactures à se tourner vers procédés électrifiables ou pour lesquels une technologie propre mature existe.

Voilà des mesures incitatives qui vont concrètement et profondément accélérer la transition énergétique. Et en plus, on évite l’achat douteuse de crédits carbones à l’étranger.

Secteur agricole : déterminer des cibles de réduction sous-sectorielles de GES.

+ Offrir un soutien technique et financier aux agriculteurs pour les aider à atteindre la neutralité carbone.

Secteur des déchets : captage actif des biogaz dans les sites d’enfouissement

+ Interdire l’enfouissement des matières organiques.

+ Réforme de la stratégie d’enfouissement au Québec

Milieux naturels : Rehausser la protection des milieux naturels de manière à éviter la conversion des prairies et des forêts urbaines et à restaurer les marais salés.

Autres : ralentir croissance vols privés domestiques, accélérer électrification taxis (100 % d’ici 2030), accélérer l’électrification des taxis pour atteindre 100 % d’ici 2030, dédier 1 % du Plan québécois d’infrastructures au financement d’infrastructures vertes, requalification de la main-d’œuvre travaillant dans industries polluantes.


Émissions de gaz à effets : déterminer des cibles de réduction réalistes.

Mais encore ?? Le gouvernement a les moyens d’accélérer la transition énergétique, que ce soit au niveau incitatif, technologique, réglementaire, etc. Le PCQ ne comprend pas la nature de l’urgence climatique. 

Électrification : électrifier progressivement les transports.

Sauf que le PCQ ne prévoit, dans son cadre budgétaire, aucun montant supplémentaire à cet objectif.

Voiture électrique : cesser graduellement les subventions à l’achat.

Biocarburants : cesser progressivement les subventions.

Taxes carbones : verser les revenus provenant des taxes carbones aux Fonds des générations plutôt qu’au Fonds verts. Ici, je dois citer le programme : « Si la hausse des températures justifie des mesures de mitigation des effets du climat, ces fonds seront à la disposition des générations futures ».

Le petit texte entre guillemet est tellement idiot que je ne sais pas par où commencer. Le PCQ ne croit manifestement pas à l’urgence climatique, un aveuglement patent devant les effets du réchauffement de la planète qui causent déjà des catastrophes gravissimes partout dans le monde. Attendre plus tard pour régler le problème est suicidaire.

Exploitation des hydrocarbures : autorise cette exploitation au Québec.

+ Projet GNL-Québec : relancer le projet GNL-Québec.

Transport en commun entièrement gratuit à Québec : projet-pilote dans la région de Québec.

Le PCQ veut possiblement démontrer que, même gratuit, les gens ne prendront pas davantage le transport en commun. Cette façon de penser est totalement stupide économiquement. Le problème ne vient pas de la demande, mais de l’offre. Peu importe le prix, si les gens ne perçoivent pas le transport en commun comme une option alternative facile et rapide à la voiture, ils ne le prendront pas.

Autres : encourager l'entrepreneuriat en environnement.


 


Forêts : augmenter investissements pour l’aménagement durable des forêts + politique d’aménagement durable de la forêt.

+ revoir le régime forestier.

+ valorisation de la biomasse forestière.

Filière du bois : projets de transformation de produits polluants vers des produits issus du bois.

+ soutenir initiatives d’utilisation du bois dans la construction.

On sous-estime au Québec le potentiel d’utilisation durable du bois, en particulier dans la construction.

Pêches : stratégie de valorisation des produits de la pêche et de l’aquaculture.

Redevance mines : revoir proportion de redevances pour l’exploitation des mines qui est versée aux milieux locaux.

+ augmenter travaux de restauration des sites miniers abandonnés.

+ Limiter déversement déchets miniers dans les cours d’eau.


 


 Forêt : instaurer une Commission Coulombe 2.0 et une nouvelle politique de gestion durable des forêts.

Industrie du bois : déterminer cibles d’utilisation du bois d’œuvre dans la construction.

Redevances sur les ressources naturelles : les augmenter afin de financer la transition écologique à l’échelle des villes et des régions.


Redevance mines : établir des redevances minières plus justes.


Autonomie alimentaire : investissements dédiés à l’autonomie alimentaire.

+ favoriser l’achat local. 

Relève agricole : 50 millions $ pour aider la relève à acquérir des terres agricoles.

Agriculture durable : 50 millions $ pour accélérer l’adoption de pratiques agricoles écoresponsables.


Financière agricole : révision complète des programmes de la Financière agricole, mieux répondre aux impacts liés à la crise climatique et aider jeunes producteurs à se développer. 

Microdistilleries : développement des microdistilleries en s’assurant de revoir leurs relations avec la Société des alcools du Québec (SAQ).

Relève agricole : incitatif fiscal lors de la vente d’une terre à la relève (soutenir jeunes producteurs).

+ réglementer l’acquisition de terres agricoles par des personnes qui n’ont pas l’intention de pratiquer l’agriculture sur des terres à fort potentiel agronomique

+ Morcellement de terres agricoles : permettre le morcellement à l’abri des promoteurs et spéculateurs.

Loi sur la protection du territoire : réformer la Loi afin d’aider les producteurs face à l’étalement urbain et améliorer la protection des activités agricoles.

Agriculture plus verte : soutenir agriculture plus verte, limitée en pesticides.

+mettre en place un « guichet unique » pour leur permettre de s’adapter à la réglementation qui évolue rapidement.

Fonds pour favoriser le bien-être des agriculteurs et le déploiement de travailleurs de rang sur tout le territoire.


Protéger les terres agricoles : modifier la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles pour que cesse, autant que possible, le dézonage.
+ incitatifs pour cultiver une terre se trouvant en friche.

Achat local : encourager l’achat local en agro-alimentaire. 70 % de la nourriture servie dans écoles, hôpitaux, cafétérias des ministères et autres institutions publiques proviendra du Québec.

Compétitivité : rendre entreprises agricoles plus résilientes, notamment automatisation et nouvelles technologies.

Relève agricole : appuyer la relève. Incitatifs fiscaux aux vendeurs.
+ prêt à long terme pour l’acquisition d’actifs agricoles, à taux fixe et bas.

Gaspillage alimentaire : cibler causes techniques, institutionnelles et comportementales sur l'ensemble de la chaîne.


Agriculture locale et durable : nouvelle politique en agriculture, 200 M$ par année.

Loi anti-spéculation : interdire l’achat des terres agricoles par les fonds d’investissements privés, les institutions financières ou les sociétés immobilières.

QS va découvrir que la spéculation ne vient pas uniquement des méchantes institutions financières…. Vision manichéenne et simpliste de la spéculation.

Réseau de fiducies foncières agricoles : mettre à la disposition des jeunes agriculteurs des terres agricoles à fort potentiel agronomique.

Filet de sécurité sociale : bonifier filet de sécurité sociale propre aux agriculteurs.

Agriculture biologique : bonification programme de soutien à la conversion à l’agriculture biologique.

+ Certification biologique : soutien technique et financier aux agriculteurs et rembourser la certification biologique.

Intrants dangereux pour la santé : mécanismes afin d’éviter le recours aux intrants qui présentent danger pour la santé des populations et des écosystèmes (ex. : glyphosate et néonicotinoïdes).

Territoire agricole : protéger le territoire agricole et créer des zones de conservation en milieu agricole. Bloquer étalement urbain et empiètement des villes sur les terres agricoles.

+ protection du territoire compatibles avec la production sur de petites parcelles.

Québec Mer : création de la plateforme commerciale Québec Mer pour faciliter l’accès aux produits marins du Québec.

Chez QS, on aime cela créer des « Québec Quelquchose » … La majeure partie de la commercialisation des produits de la mer au Québec est axée sur l’exportation. Mais il a des motifs économiques qui expliquent cela. Il faut travailler avec l’ensemble de la filière pour permettre de commercialiser les produits de la mer après des gens, des restaurateurs et des institutions au Québec.

Règles d’étiquetage des produits de la mer : pratiques d’identification et de traçabilité. Provenance exacte, la date de capture, la zone de pêche, la méthode et le type d’engins de pêche utilisés.

Gaspillage alimentaire : loi pour empêcher les grandes organisations du domaine alimentaire de jeter les invendus comestibles. Transférer invendus à organismes qui en feront la redistribution ou à entreprises de revalorisation.

+ programme de soutien aux organismes partenaires 12,5 M $ par année.

Cette mesure est financée, maximisant ses chances de fonctionner!

Achat local : politique d’achat alimentaire local dans les institutions publiques, écoles, hôpitaux, CHSLD, CPE, pour atteindre 70% d’aliments locaux.

+ certification « Fabriqué au Québec »

Politique d’approvisionnement local : visera à soutenir les PME régionales par la création de centres de distribution locaux facilitant la mise en marché et la distribution des biens, produits et services locaux. Ex. : réseau public d’abattoirs régionaux.

Encore la création de structures étatiques plutôt qu’une solution plus efficace et souple répondant aux vrais enjeux.

Acériculture : fin de la préséance de l’industrie forestière sur l’acériculture sur les terres publiques.

+ engagement de protéger 200 000 hectares d’érablières. 

Biométhanisation : soutenir financièrement biométhanisation agricole et gestion des fumiers pour récupérer méthane. Valoriser ce biogaz pour les usages locaux.

Agroforesterie : encourager le développement de l’agroforesterie au Québec.


Agence de soutien aux producteurs agricoles : créé au sein du MAPAQ, pour effectuer un accompagnement bienveillant pour l’atteinte d’objectifs agro-environnementaux.

Achat local et circuit court : favoriser initiatives de production et de mise en marché des produits locaux en circuit court.

Recherche et développement : favorise la recherche et le développement en matière agro-environnementale.

Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles : amorcer une grande consultation.

Acériculture : préserver 200 000 hectares dans les forêts publiques.

Relève agricole : Demander au MAPAQ de produire des recommandations pour faciliter la relève.

Fonds régions et ruralité (FRR) : bonifier.

Gaspillage alimentaire : légiférer en matière de services essentiels pour y ajouter un service minimum de tous les transformateurs alimentaires primaires.

Projets miniers ou énergétiques: investir dans des infrastructures structurantes.


La culture représente de plus en plus un secteur très structurant pour l’économie du Québec. Je retiens ici des propositions contribuant au dynamisme économique du secteur des arts et de la culture ou leurs impacts sur le développement des communautés.

Arts et culture : soutien accru aux artistes.

Espaces bleus : continuer de déployer les Espaces bleus, ces musées consacrés au patrimoine québécois.


 


Travailleurs culturels : création d’un véritable statut d’emploi, inspiré du programme de l’intermittence du spectacle en France, pour qu’ils ne soient plus considérés comme des travailleurs autonomes.

Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications québécoises : créer un tel organisme – l’équivalent du CRTC – pour le Québec.

Bureau de promotion du contenu culturel québécois : créer un tel organisme pour représenter le Québec auprès des plateformes mondiales.

Passeport culturel : de 100 $ par année aux étudiants du secondaire et du collégial, ainsi qu’à tous les nouveaux arrivants.


Rapatriement de pouvoir : rapatrier les pouvoirs en culture et en télécommunications afin de financer la culture et les médias d’ici.

Si le fédéral le veut bien… D’ailleurs, cela suppose que le fédéral ne finance pas la culture et les médias d’ici? Et Radio-Canada? Et l’ONF? Et le Conseil des arts du Canada?

Plateformes numériques : exiger des différentes plateformes numériques qu’elles garantissent l’accès et la mise en valeur de contenu québécois.

« SÉPAQ patrimoine » : acquérir des bâtiments patrimoniaux pour les transformer en établissements touristiques et centres culturels.

Travailleurs culturels : développer un modèle de sécurité de revenus pour les artistes et les travailleuses et travailleurs autonomes de ce secteur.

Culture - transition numérique : augmenter financement à la diffusion numérique des productions artistiques québécoises pour les rendre accessibles partout au Québec et dans le monde.

Livres : prix réglementé sur les livres neufs et d’assurer qu’une juste part de ce prix revienne aux autrices et aux auteurs.

Sorties culturelles : chaque élève du primaire et du secondaire aura accès à 4 sorties culturelles gratuites par année scolaire.


 


Rien!


Rien!


Rien!


Rien!


Rien!


Avec le départ à la retraite d’un grand nombre de dirigeants de PME, il faut absolument éviter la fermeture de ces entreprises., de façon à maintenir la richesse économique qu’elles génèrent. Le gouvernement a donc tout intérêt à soutenir le repreneuriat.

Relève agricole : 50 millions $ pour aider la relève à acquérir des terres agricoles.

A part la relève agricole, pourquoi la CAQ n’a-t-elle rien à proposer sur le thème de la relève d’entreprise?????


Repreneuriat : stratégie pour favoriser le repreneuriat des entreprises.

Relève agricole : incitatif fiscal lors de la vente d’une terre à la relève (soutenir jeunes producteurs).

+ réglementer l’acquisition de terres agricoles par des personnes qui n’ont pas l’intention de pratiquer l’agriculture sur des terres à fort potentiel agronomique

+ Morcellement de terres agricoles : permettre le morcellement à l’abri des promoteurs et spéculateurs.


Relève agricole : appuyer la relève. Incitatifs fiscaux aux vendeurs.

+ prêt à long terme pour l’acquisition d’actifs agricoles, à taux fixe et bas.


 


Relève agricole : demander au MAPAQ de produire des recommandations pour faciliter la relève.

Le PCQ n’a pas d’idées sur ce sujet?


Mesures touchant la compétitivité des entreprises.

Réduire le fardeau bureaucratique : allègement réglementaire et administratif pour les entreprises et les citoyens.


Programmes d’aides COVID aux entreprises : prévoir plus de flexibilité pour le remboursement des prêts accordés. Automatiquement, ce délai passerait de trois à cinq ans.

Fiscalité des PME : élargir l’application de la déduction pour petite entreprise (DPE) pour que les très petites entreprises et les travailleurs autonomes paient moins d’impôts.

+ Fonds des services de santé : diminuer la pression des taxes sur la masse salariale des PME en réduisant les taux de cotisation au Fonds des services de santé.

+ R&D : soutenir plus efficacement la R&D en revoyant les crédits d’impôt existants pour qu’ils soient plus efficaces.

Réduire le fardeau bureaucratique : allègement réglementaire et administratif pour les entreprises. Concept du « 1 pour 1 » comme objectif minimal de réduction du fardeau des entreprises.


 


 


Baisse des aides aux entreprises.

Il y a des centaines de types de soutien financiers aux entreprises. Chacun vise un objectif particulier. Leur efficacité varie grandement d’un programme à l’autre. Qu’est-ce que le PCQ veut abolir exactement lorsqu’il parle « d’aides aux entreprises »? Ne serait-ce pas une bonne idée de faire une évaluation complète des programmes de soutien aux entreprises avant de vouloir tous les abolir sans distinction? Proposition purement idéologique.

Réduire la réglementation : vaste chantier de révision de la réglementation qui analysera le rapport coûts / bénéfices des réglementations et éliminera celles qui nuisent sans apporter de bénéfices tangibles.

Taxe de formation de 1% : abolir cette taxe.


 


 


 


Traités de libre-échange : renégocier les traités de libre-échange qui ont été négociés par le Canada pour conclure des ententes commerciales de coopération avec les pays basés sur le respect des droits individuels et collectifs, notamment ceux des peuples autochtones, ainsi que sur la justice sociale et environnementale.

Un gouvernement provincial va renégocier des traités internationaux?? Non seulement il s’agit clairement d’une juridiction fédérale, mais aucun pays partenaire ne souhaitera négocier avec une province. Je comprends l’intention, mais c’est avec ce type de propositions bidons et impossibles à mettre en œuvre que QS se décrédibilise.


 


Zones d’innovation : Continuer de créer de telles zones dans les différentes régions du Québec.


 


 



 


Le niveau d’éducation de la population a des impacts importants sur le développement économique, notamment en lien avec la formation de la main-d’œuvre, les capacités d’innovation et de R&D, les pénuries de main-d’œuvre, la pauvreté générée par le décrochage scolaire, les capacités entrepreneuriales, etc. Je retiens ici uniquement les mesures ayant un lien avec le développement économique.

Lutte contre le décrochage scolaire : plus de services aux élèves en difficulté, généraliser le programme de tutorat, rénovation/construction écoles (2 G$), valoriser lecture, etc.


Écoles : Grand chantier de remise à niveau des écoles primaires et secondaires (4 G$).

Programme de tutorat : le rendre permanent.


Lecture : grand chantier pour améliorer les aptitudes des Québécois en français écrit, en lecture et en communication.

+ 100 M$ pour des ressources dans les écoles et formation professionnelle.

Stratégie nationale de lutte contre l’analphabétisme : réduire le taux d’analphabétisme de 50 % d’ici 2030.

Écoles : accélérer la rénovation des écoles, ajouter 575 M$ par année, sur 4 ans au lieu de 10 ans.


Droits de scolarité : réduction des droits de scolarité postsecondaires.

Gratuité scolaire au primaire et au secondaire.

+ abolition des frais des projets pédagogiques particuliers.

Écoles : vaste chantier de rénovation, d’agrandissement, de verdissement et de construction.


Écoles : augmenter budget d’entretien + chantier national pour construction de nouvelles écoles modernes + rénovation. 

Prêts et bourses : hausse des prêts et bourses pour les étudiants travaillant dans certains secteurs essentiels (agriculture, soins de santé, soins aux aînés, santé, etc.)

+ modifier le programme pour que les étudiants ne soient pas pénalisés lorsqu’ils travaillent pendant leurs études.


Éliminer le gaspillage gouvernemental : revoir la performance des programmes, notamment meilleure gestion de l’informatique et des technologies de l’information.

Réduire le fardeau bureaucratique : allègement réglementaire et administratif pour les entreprises et les citoyens.Achat local : revoir les politiques d’achat de l’État pour mieux soutenir les entreprises québécoises afin qu’elles puissent grandir et fabriquer au Québec (soutenir l’achat local).

Numérisation gouvernementale : numériser l’accès aux services gouvernementaux.


Achat local : revoir règles des appels d’offres publics notamment pour donner plus de considération au critère d’achat local.

Stratégie de l’économie circulaire.

Loi pour contrer l’obsolescence programmée.

 


Bureau québécois de la concurrence : créer un tel bureau, notamment pour combattre les cartels dans le domaine de l’essence.

Équité salariale : réformer la Loi sur l’équité salariale pour lui donner plus de mordant.


Salaire minimum : hausser le salaire minimum à 18$ l’heure.

4 semaines de vacances et plus de congé 

Fonds anti-spéculation immobilière : rendre abordables 10 000 maisons et condos partout au Québec, 25% moins chères, sans risques et sans surenchère, financés par ce fonds, par des fiducies foncières communautaires. Dans ce modèle, le terrain devient public et le bâti appartient à un particulier et c’est un organisme qui administre les transactions. Fonds anti-spéculation de 1 G $, administré par la Société d’habitation du Québec et géré par des organismes locaux qui comprennent bien le tissu social et immobilier.

+ taxe sur les logements vacants.

Salaire maximum : imposition d’un salaire maximum au sein du secteur public et des sociétés d’État, ainsi que dans les entreprises qui reçoivent de l’aide financière de l’État.

Quelle mesure stupide. On va assister à un exode massif vers le privé, privant les sociétés d’État de personnes ayant le plus d’expertises et de compétences. On ne fait que déplacer le problème. Pour s’attaquer au problème des inégalités de revenus dans la société, il faut avoir une vision globale, utilisant plusieurs leviers économiques (impôts, application des lois sur la concurrence, taxes, qualité de l’éducation, etc.).

Régime de retraite public et universel : créer un tel régime au Québec.

35 heures : instaurer progressivement la semaine de 35 heures de travail sans perte de salaire.

Déclaration de revenus unique gérée par le Québec.

Régime québécois d’assurance parentale (RQAP) : verser 100% du salaire lors du congé parental pour les personnes à faible revenu.

Équité salariale : élargir la portée de la Loi + améliorer les délais de traitement.

Logement : contrôle obligatoire des coûts de location appuyé sur un registre des loyers.

Réduction du temps de travail : réformer Loi sur les normes du travail pour qu’un minimum de 10 congés payés (maladie/famille) et de 12 jours fériés soient accordés à l’ensemble des personnes salariée + principe d’un jour férié par mois ainsi que l’accès à un minimum de 4 semaines de vacances par année.

Syndicalisme : faciliter processus de syndicalisation + interdire recours au lock-out + étendre le droit de grève.

+ En cas de conflit de travail, prévoir suspension, pour la durée du conflit, de toute forme de subvention étatique, avantages fiscaux ou soutien gouvernemental à l’entreprise.

QS prend d’ors et déjà position pour la partie syndicale, avant même de connaître la nature du conflit de travail? Ah j’oubliais : les entreprises sont nécessairement méchantes…QS semble oublier qu’en situation de pénuries de main-d’œuvre, ce sont les salariés qui disposent du gros bout du bâton. 

Revenu minimum garanti : projet pilote en vue de créer un tel programme.

Obsolescence programmée : mettre fin à l’obsolescence planifiée et à légiférer pour garantir le droit à la réparation.

Redevances sur l’eau : redevances pour les entreprises qui exploitent l’eau potable à des fins commerciales seront augmentées de façon significative.

AirBnB : encadrer AirBnB de manière plus serrée.


SAQ : mettre fin au monopole de la SAQ. Libéralisation de la distribution des vins et des alcools.

C’est une proposition que je défends depuis de nombreuses années (voir mon Plan cavistes pour une libéralisation du marché). Mais ce n’est pas par conviction idéologique que je souhaite mettre fin au monopole de la SAQ. Je souhaite plutôt promouvoir la gastronomie et le plaisir du vin : diversité de produits et esprit de découverte, qualité du conseil, augmentation des connaissances, offre de vins de qualité, mise en valeur des petits producteurs, etc.

Logement : fixation des loyer + aider les locataires démunis plutôt que subventionner le béton.


Élection Canada 2019 par thème

Évaluation et comparaison par thème

Cliquez sur les thèmes dans l'image ci-dessous ou consultez l'analyse complète ci-dessous.

Thème Équilibre budgétaire

 

 

 

Équilibre budgétaire


 

♦ Déficits. Ne propose pas de retour à l’équilibre budgétaire, mais plutôt des déficits « stables » oscillant entre 12 milliards $ et 18 milliards $ annuellement

♦ Transferts. Hausse des transferts en santé et en éducation aux provinces.


Les Conservateurs planifient un retour graduel à l’équilibre budgétaire d’ici 5 ans, essentiellement en réduisant l’aide étrangère, ainsi que le niveau de subventions aux entreprises, et en coupant dans les dépenses d’infrastructures et d’autres mesures du budget libéral de 2019, et en espérant réaliser des gains d’efficience dans l’appareil gouvernemental.

Enfin, un parti qui montre un peu de rigueur budgétaire! Mais les Conservateurs promettent beaucoup de dépenses qui ne sont pas très utiles ou structurantes (voir l’ensemble de mon analyse ci-dessous), mais ils souhaitent couper dans des dépenses nécessaires, notamment les infrastructures (en maintenant ce qui a déjà été annoncé cependant). Le Canada accuse un retard important dans la rénovation et le développement de ses infrastructures. C’est crucial pour le développement économique. Aussi, je me méfie toujours d’un parti qui promet des « gains d’efficience » dans être plus précis dans ce qu’il souhaite mettre en œuvre comme coupures. Ce sont souvent des économies qui finissent par ne pas se réaliser en bout de compte…

Aide étrangère. Réduire de 25% les dépenses en aide étrangère. Les sommes coupées seront celles présentement envoyées à des pays à revenu moyen ou élevé et à des dictatures hostiles.

♦ Réduction subventions aux entreprises : réduction de 1,5 milliards des subventions aux entreprises.

♦ Adopter une Loi sur l’équilibre budgétaire. Exiger que le gouvernement fédéral maintienne un budget équilibré une fois le déficit éliminé.

♦ Compagnies de tabac. Faire payer les compagnies de tabac pour les campagnes antitabac.


♦ Déficits. Les libéraux prévoient la poursuite des déficits jusqu’en 2023-2024. Selon les prévisions du directeur parlementaire du budget, le déficit serait de 11 milliards en 2013-2024, mais s’élèverait à 21 milliards si on ajoute les nouvelles dépenses prévues par le programme électoral.

 Voilà une proposition inacceptable1) en cette période de forte croissance économique, un gouvernement devrait naturellement se diriger vers un surplus budgétaire (hausse automatique des revenus de taxes et d’impôts, baisse automatique des dépenses). S’il est dans le rouge dans ces conditions, c’est qu’il dépense BEAUCOUP!!! 2)  si l’essentiel du déficit sert à réaliser des investissements structurants, avec un rendement clair sur le développement économique et social du pays à long terme, alors je suis d’accord. Mais le déficit servira surtout à financer toutes une série de petites mesures sans effet structurant à long terme… 3) un gouvernement responsable devrait présenter un plan de retour à l’équilibre ou de la gestion de la dette s’il souhaite multiplier les déficits de cette façon…


Nous n’avons pas encore le cadre financier du NPD, mais ils mentionnent ceci : « En tout temps, nous gérerons la dette et les déficits de façon responsable, en empruntant au besoin pour défendre les services sur lesquels les Canadiennes et Canadiens et leurs familles comptent, et en cherchant à atteindre l’équilibre lorsqu’il est prudent de le faire ».  C’est très vague…


Le PV prévoit une réduction graduelle du déficit jusqu’en 2022-2023, puis des petits surplus budgétaires par la suite.

Abolir les subventions aux entreprises.


 
Thème Impôts et taxes

 

 

 

 

Impôts et taxes


 

 
♦ Imposition gains en capital. Porter le taux d’inclusion des gains en capital à 75 %.

♦ Paradis fiscaux : lutter contre les paradis fiscaux.


♦ Réduction d’impôt. Taux d’imposition pour les revenus inférieurs à 47 630 $ diminuera de 15 % à 13,75 %

♦ Taxe carbone. Abolition de la taxe carbone.

Quelle mauvaise idée! La très grande majorité des économistes confirmeront que c’est de loin le meilleur outil économique pour lutter contre le réchauffement de la planète, de la façon la plus efficace et la plus directe possible. C’est une taxe incitative, qui a pour but de modifier les habitudes de consommation et de production, et non pas de gonfler les revenus du gouvernement puisque ces recettes de taxe entièrement retournées aux entreprises et consommateurs. La taxe carbone servira notamment à financer des nouvelles technologies vertes et appuiera les entreprises dans leur processus de transition énergétique. Je ne prends ici position pour le Parti libéral. Je défends les principes économiques d’une taxation verte, telle qu’elle est adoptée dans bien d’autres pays…

Crédits d’impôt et réduction de taxe:

  • Crédit d’impôt pour le transport en commun vert, permettant à une famille de quatre d’économiser jusqu’à 1 000 $.
  • Prestations de maternité libres d’impôt
  • Condition physique des enfants. Crédit d’impôt jusqu’à 1 000 $ pour les activités sportives de leurs enfants.
  • Activités d’art et d’apprentissage des enfants. Crédit d’impôt jusqu’à 500 $
  •  Chauffage résidentiel. Éliminer la TPS des coûts du chauffage résidentiel
  • Augmenter le crédit en raison de l’âge de 1 000$ (aînés à revenus faible ou moyen), permettant à un couple d’aînés d’économiser jusqu’à 300 $.
  • Crédit d’impôt pour habitations écoresponsables, crédit d’impôt de 20 % dans pour améliorations écologiques à habitation de plus de 1 000 $, jusqu’à concurrence de 20 000 $.
  • Crédit d’impôt au bénéfice des bénévoles, réduire nombre d’heures de service requis pour avoir droit aux crédits d’impôt fédéraux de 200 à 150 heures par année.
  • Élargir les critères d’admissibilité au Crédit d’impôt pour personnes handicapées

 C’est un objectif louable de vouloir baisser les impôts. Mais on peut le faire de deux façons : 1) ou bien on baisse le taux général d’imposition en laissant aux citoyens le choix d’appliquer ces impôts économisés aux dépenses de leurs choix; 2) ou bien on offre des crédits d’impôt incitatif dans le but d’avoir un effet économique ou social structurant (exemple : crédit d’impôt sur l’innovation). Ici, rien de cela. Le PCC propose une série de petites mesurettes non structurantes, comme des petits cadeaux à des publics cibles, sans vision d’ensemble.


 

♦ Réduction d’impôt. Pas d'impôt fédéral sur la première tranche de 15 000 $ de revenus en augmentant le montant personnel de base de près de 2 000 $ pour les personnes gagnant 147 000 $ ou moins par année.

♦ Taxe de luxe. Taxe de vente de 10 % sur les voitures de luxe, les bateaux et les avions privés d’une valeur de plus de 100 000 $.

♦ Paradis fiscaux. Mettre fin aux échappatoires fiscales.


♦ Taxe sur les multimillionnaires. Nouvelle taxe sur la richesse de 1 %, sur les fortunes dépassant 20 millions de dollars.

Impôts des sociétés. Augmenter l’impôts des sociétés de 3 % (annuler la réduction accordée par les conservateurs).

♦ Pour les personnes les plus riches au Canada (celles qui gagnent plus de 210 000 $), augmenter le taux marginal d’imposition le plus élevé de deux points pour le porter à 35 %.

♦ Paradis fiscaux. Lutter contre les paradis fiscaux.

♦ Revenu de base. Projet pilote pancanadien sur le revenu de base.


♦ Impôt sur les millionnaires. 1% sur la richesse nette (familiale) supérieure à 20 millions de dollars.

Impôt sur les sociétés. Hausser le taux fédéral d’imposition des sociétés de 15% à 21%.

Taxe sur le profit des banques. Surtaxe de 5 pour cent sur les profits des banques.

Taxe sur les transactions financières. Taxe de 0,5 pour cent sur les transactions financières.

Paradis fiscaux. Abolir les échappatoires fiscales.

♦ Boissons sucrées. Taxer les boissons sucrées. Taxe de 10%.


 
Thème Infrastructures

 

 

 

 

Infrastructures


 

 

Ø


 ♦ Dépenses d'infrastructures: Rééchelonner les dépenses d'infrastructures dans le temps pour réduire le déficit budgétaire.

Le Canada accuse un retard important dans la rénovation et le développement de ses infrastructures. C’est crucial pour le développement économique. Ce n'est pas une bonne idée de rééchelonner ces dépenses qui sont urgentes. 

♦ Corridor énergétique national pour transporter l’énergie et les ressources canadiennes d’un océan à l’autre (infrastructures pétrole, le gaz naturel, l’hydroélectricité, les télécommunications et d’autres infrastructures linéaires).

Banque pour l’infrastructure. Abolition.

Troisième lien entre Lévis et Québec.


♦ Fonds national pour l’infrastructure.

Mais à quoi sert la Banque pour l’infrastructure alors???


♦ Investissements en infrastructure (non précisés).


Ø


 
Thème Taxation des géants du web

 

 

 

 

Taxation des géants du web


 

 

♦ Taxe « GAFA ». Imposer la TPS aux multinationales du web ainsi qu’une redevance de 3 % sur leur chiffre d’affaires au Canada.


Ø


Veiller à ce que les géants du Web paient de l’impôt sur les recettes qu’ils génèrent au Canada.

Pourquoi ne l’ont-ils pas fait durant leur mandat? Et quel niveau de taxation? Quels détails?


♦ Imposer des obligations à Netflix, Facebook, Google, etc.

  • Faire payer des impôts
  • Appuyer le contenu canadien dans les deux langues officielles

Et imposer la TPS elle? Le NPD l’a oublié?


Exiger que les géants du web paient la TPS et des impôts.


 
 

Thème Éducation

 

 

 

Éducation

 

 

Ø


♦ Régimes enregistrés d’épargne-études : bonifier les Régimes enregistrés d’épargne-études (REEE), 20 % à 30 % pour chaque dollar investi, pour un maximum de 2 500 $ par année.


♦ Bourses.

  • Bonification des bourses canadiennes pour étudiants
  • La « période de grâce » (période de non-remboursement sans intérêt) passe ainsi de six mois à 2 ans
  • Étudiants parents : suspension du remboursement de leur prêt étudiant (sans payer d’intérêt) jusqu’à ce que leur plus jeune enfant ait cinq ans.
  • Pas de remboursement près la période de grâce de 2 ans s’ils gagnent moins de 35 000 $ par an.

♦ Frais de scolarité. Travailler avec les provinces pour plafonner et réduire les frais de scolarité, ainsi qu’inclure l’éducation postsecondaire dans le système d’éducation publique.

C’est très ambitieux, surtout que c’est entièrement le champ de compétence des provinces…

Prêts étudiants.

  • Éliminer les taux d’intérêt sur les prêts étudiants
  • Mettre fin aux prêts et augmenter l’accès aux bourses d’études canadiennes non remboursables.

♦ Éliminer les frais de scolarité. Rendre l’enseignement collégial et universitaire gratuit pour tous.

♦ Dette étudiante. Annuler la portion de la dette d'études actuelle détenue par le gouvernement fédéral.


 
Thème Emploi

 

 

 

 

Emploi


 

 

♦ Pénuries de main-d’œuvre

  • Crédit d’impôt aux jeunes diplômés qui s’installent en région
  • Permettre à Québec d’imposer des conditions à l’octroi de la résidence permanente, pour régionaliser l’immigration
  • Faciliter l’accès aux travailleurs étrangers temporaires en transférant la responsabilité du programme d’Ottawa à Québec
  • Favoriser le maintien en emploi des aînés par des incitatifs fiscaux
  • Programme de prêts et de garanties de prêts pour entreprises en pénurie de main-d’œuvre qui veulent se tourner vers l’automatisation
  • Fiscalité ajustée et un taux d’imposition réduit pour les heures supplémentaires effectuées par des employés réguliers des entreprises

 Le BQ est le seul parti qui parle de pénuries de main-d’œuvre, possiblement parce que les pénuries sont beaucoup plus graves au Québec qu’ailleurs au Canada… Mais pour les PME québécoises, surtout en région, c’est de loin la problématique la plus importante.


♦ Allocation canadienne pour la formation (ACF). Allocation pour que les travailleurs puissent suivre une formation.


♦ Travailleurs contractuels ou à la pige dans le numérique : meilleures protections.

« Droit de se déconnecter ». Nouvelles dispositions donnant le droit aux travailleurs de se déconnecter en dehors des heures de travail.

♦ Programme de candidats municipaux : ce programme permettra à des communautés locales, à des chambres de commerce et à des associations locales de parrainer directement des immigrants permanents, pour combattre les pénuries de main-d’œuvre.


♦ Assurance-emploi :

  • Instaurer un seuil d’admissibilité universel de 360 heures, pour s’assurer qu’un plus grand nombre de personnes aient accès aux prestations, peu importe le type de travail qu’elles font.
  • Augmenter le taux de remplacement du revenu à 60 %
  • Créer un supplément pour les gens à faible revenu, permettant un montant minimum de prestations régulières ou spéciales d’assurance-emploi de 1 200 $ par mois

♦ Syndicats.

  • Favoriser l’adhésion à un syndicat.
  • Défendre la formule Rand.

Aucune précision sur comment favoriser l’adhésion à un syndicat…

♦ Pénuries de main-d’œuvre. Nouveau crédit d’impôt pour les diplômés qui travaillent dans les collectivités rurales et nordiques désignées.


♦ Taxe sur les robots. Chaque fois qu'une entreprise remplacera un être humain par une machine ou par l’intelligence artificielle, elle paiera un impôt équivalent à l'impôt sur le revenu payé par l'employé licencié.

Quelle mauvaise idée, et quelle piètre compréhension du fonctionnement d’une entreprise. En réalité, la comptabilité des emplois perdus ou même gagnés par le remplacement des robots est absolument impossible à réaliser, car trop complexe. C’est totalement inapplicable dans une PME. Et c’est un incitatif à décourager l’efficience, les gains de productivité et l’innovation dans les entreprises. De plus, le plus gros défi des PME actuellement, ce n’est pas le remplacement de travailleurs par des robots, c’est la recherche de travailleurs, dans un contexte de graves pénuries de main-d’œuvre.

♦ Travailleurs liés aux combustibles fossiles. Offrir  une  transition  équitable  aux  travailleurs  de  ce  secteur  vers  les  nouvelles  industries. Forme de soutien au revenu, formation, renforcement des compétences, réemploi et relocalisation.


 
Thème Accès à la propriété

 

 

 

 

Accès à la propriété


 

Ø


♦ Hypothèques. Augmenter la période d’amortissement maximale des hypothèques assurées à 30 ans pour les acheteurs d’une première habitation.

♦ Test de résistance. Modifier le test de résistance pour les hypothèques.

Quelles mauvaises idées… Ces mesures avaient été mises en place afin de contrer l’endettement excessif des Canadiens surtout dans une perspective de hausse des taux d’intérêt, mais aussi de contrer la bulle spéculative de l’immobilier dans les grandes villes canadiennes. Favoriser l’accès à la propriété pour des premiers acheteurs est très louable, mais ce n’est pas en augmentant le niveau de risque hypothécaire que cela se fera… Il faut plutôt des mesures pour limiter la spéculation immobilière...


♦ Incitatif à l’achat d’une première propriété : jusqu’à 10 % de remise sur le prix d’achat d’une première maison.

♦ Lutte contre la spéculation. Taxe national uniforme : taxe annuelle de 1 % sur les logements inoccupés et la spéculation immobilière


♦ Logements sociaux.

  • Créer 500 000 logements sociaux et abordables de qualité.
  • Création de fonds de démarrage rapide afin de stimuler la construction de coopératives d’habitation et de logements sociaux sans but lucratif.
  • Éliminer à la portion fédérale de la TPS sur la construction de nouveaux logements locatifs abordables.

♦ Prêts hypothécaires sur 30 ans. Réintroduire les prêts hypothécaires échelonnés sur 30 ans assurés par la SCHL pour achat d’une première maison.

Lutte contre la spéculation. Taxe de 15% sur la vente de maisons à des particuliers qui ne sont ni citoyennes ou citoyens canadiens, ni résident.es permanent.es.


Éliminer la subvention aux acquéreurs d’une première habitation + Recentrer le mandat de la SCHL afin que celle-ci encourage le développement de logements subventionnés et de logements coopératifs à prix abordable.

Pourquoi? Tous les autres partis essaient au contraire de faciliter l’accès à la propriété, compte tenu de l’inflation des prix de l’immobilier. Selon les Verts, la SCHL « ne devrait pas se  soucier de la propriété individuelle ». C’est pourtant son mandat. Qu’est-ce que le Parti vert a contre les propriétaires de maison??

Stratégie nationale sur le logement coopératif. Actualiser les mécanismes de financement des logements coopératifs.

♦ Location. Rétablir les mesures fiscales incitatives pour la construction de logements construits spécialement pour la location.

Augmenter le Fonds national de co-investissement pour le logement de 750 millions $ pour les nouvelles constructions et l’Allocation canadienne d’aide au logement de 750 millions $.

♦ Financement municipal. Allouer systématiquement 1 pour cent de la TPS au logement et à d’autres infrastructures municipales pour offrir un financement de base constant.

 Les municipalités ont de plus en plus de responsabilités, mais peu de moyen. Il est temps d’assurer un financement stable et pérenne aux municipalités.


 
Thème Immigration

 

 

 

 

Immigration


 

 

Ø


♦ Soutenir l'immigration économique : Continuer d’accueillir plus de gens au Canada en ciblant les travailleurs hautement qualifiés.


Ø


♦ Reconnaissance des compétences. Améliorer la reconnaissance des titres de compétences étrangers.

♦ Regroupement familial. Mettre fin au plafond des demandes de parrainage de parents et de grands-parents.

♦ Retard. Éliminer les retards dans le système de demande d’asile et d’immigration.


♦ Éliminer le programme des Travailleurs étrangers temporaires et répondre aux pénuries de main d’œuvre en augmentant l’immigration.

♦ Traiter  les  200  000  dossiers  estimés  de  personnes  vivant  au  Canada  sans  statut  officiel en assurant un canal vers la résidence permanente.

♦ Faciliter  les  processus  permettant  à  des  étudiants  ou  travailleurs  étrangers  d’accéder  à  la  résidence  permanente et à la citoyenneté.


 
Thème Environnement et économie

 

 

 


Environnement et économie


 

 

♦ Péréquation verte : modifier le régime fiscal et la péréquation pour y inclure des incitatifs concrets à lutter activement contre les changements climatiques. Essentiellement, le Bloc propose d’augmenter la taxe carbone dans les provinces où les émissions de gaz à effet de serre par habitant sont plus élevées que la moyenne canadienne pour reverser ces revenus dans les autres provinces.

La taxe carbone est une taxe incitative, qui doit s’appliquer à toutes et à tous. Nous devons tous faire des efforts pour éviter les émissions de carbone. Même si le Québec, grâce à son hydroélectricité, est une province plus vertueuse que les autres, tout effort de réduction des émissions que les Québécois pourront faire contribueront globalement à la lutte contre le réchauffement de la planète. Chaque tonne de CO2 compte. Dans son souci d’être le grand défenseur du Québec, le BQ pousse le bouchon trop loin et oublie les principes d’efficacité à la base de la taxe carbone.

♦ Cibles de réduction. Projet de loi pour forcer Ottawa à respecter ses propres cibles de réduction de gaz à effet de serre. Cibles de 30% en 2030 et 80% en 2050, par rapport à 2005.

♦ Subventions aux pétrolières. Couper les subventions aux pétrolières et aux énergies fossiles.

♦ Voitures électriques. Rendre ces véhicules accessibles et abordables :

  • Rabais de 1 500 $ de plus pour les acheteurs dont le salaire est inférieur à 47 000 $;
  • Rabais de 1 500 $ de plus pour le remplacement par un véhicule électrique d’un véhicule âgé de 12 ans et plus;
  • Rabais de 2 000 $ aux acheteurs d’un véhicule électrique ou hybride rechargeable d’occasion
  • Incitatifs à l’achat d’autobus scolaires électriques

♦ ÉcoÉNERGIE. Ressusciter le programme ÉcoÉNERGIE pour la rénovation résidentielle, en y ajoutant un volet pour les bâtiments commerciaux.

♦ Pesticides. Plan de retrait des pesticides néonicotinoïdes.


♦ Technologies vertes. Encourager et soutenir le développement des technologies vertes. Si une entreprise excède le seuil de la norme d’émission de CO2 applicable, elle devra investir un montant proportionnel dans une technologie verte admissible. Mais le PCC révisera ces seuls pour d’assurer que les entreprises canadiennes peuvent s’adapter, et rester concurrentielles et durables sur le plan environnemental, tout en réduisant leurs émissions avec un impact économique minimal.

  • Élargir les obligations vertes. Élargir les programmes d’Exportation et Développement (EDC) pour émettre plus d’obligations vertes et offrir un financement pour le développement de technologies de réduction des émissions.
  • Développement des technologies vertes canadiennes dans le monde + Image de marque « éco-canadien. Offrir une déduction pour amortissement accéléré aux industries qui réduisent les émissions dans d’autres pays. Lancer l’image de marque « éco-canadien » pour les produits canadiens qui sont les plus propres du monde.

J’aime bien cette idée de soutenir les technologies vertes des entreprises canadiennes dans le monde…

  •  Brevets verts + + guichet unique vert. Crédit d’impôt pour les brevets verts, pour les technologies vertes développées et brevetées au Canada + guichet unique vert en ligne pour les créateurs de technologies vertes.

♦ Transport en commun. Crédit d’impôt pour le transport en commun vert, permettant à une famille de quatre d’économiser jusqu’à 1 000 $.

L’enjeu n’est pas ce que ça coûte, c’est la pauvreté des infrastructures et des services de transport en commun au Canada. Pourquoi les gens ne prennent pas plus souvent le transport en commun? Parce qu’il ne passe pas assez souvent et qu’il ne va pas partout. La solution est alors d’investir dans les infrastructures. Donner un crédit d’impôt n’incitera pas davantage de Canadien à prendre le transport en commun. Inefficace.

♦ Habitations écoresponsables. Crédit d’impôt pour habitations écoresponsables, jusqu’à 3 800 $ pour les améliorations écologiques.

♦ Réseau vert. Chercher à connecter les régions et les communautés éloignées à de l’électricité propre.

Le PCC semble enfin prendre l’enjeu environnemental au sérieux, avec un plan environnemental cohérent de 33 pages. Le problème, c’est que ce plan ne répond absolument pas à l’urgence climatique. Les mesures ne sont pas suffisamment incitatives pour avoir un impact rapide, direct, substantiel et systémique sur la réduction des émissions de CO2, tel que l’exige le délai de 10 ans que nous donne le GIEC. En ce sens, le PCC est en retard de 15 ans en matière de politiques publiques environnementales…  


♦ Zéro émission nette. Cible de zéro émission nette d’ici 2050.

♦ Technologies vertes. Réduire de moitié l’impôt des entreprises qui développent des technologies ou fabriquent des produits à zéro émission.

Deux milliards d’arbres. Planter un deux milliards d’arbres au cours de la prochaine décennie + 3 500 emplois saisonniers par année dans le domaine de la plantation d’arbres.

Résidences écoénergétiques.

  • Nouveau programme de prêts sans intérêt allant jusqu’à 40 000 $ pour rendre les résidences plus écoénergétiques
  • Nouvelle subvention pour les maisons zéro émission
  • Audit énergétique gratuit

♦ Fonds pour l’énergie propre, de 5 milliards $, qui servira à financer l’électrification des industries canadiennes, y compris le secteur manufacturier et celui des ressources.

♦ Véhicules zéro émission :

  • Ajouter 5 000 bornes de recharge supplémentaires
  • Étendre l’incitatif actuellement offert à l’achat de véhicules à zéro émission.

♦ Cibles de réduction. Réviser à la hausse les cibles de réduction des émissions du Canada.

  • Passer à l’électricité sans carbone net d’ici 2030 et à 100 % sans émissions d’ici 2050.
  • Création d’un Bureau de la responsabilité climatique qui fera régulièrement rapport sur cela.

Banque canadienne pour le climat. Stimuler les investissements dans les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et les technologies à faible émission de carbone + aider les provinces pour interconnecter les réseaux électriques afin de distribuer de l’énergie propre.

Transports collectifs. Moderniser et accroître l’offre de transport collectif partout au Canada

  • Électrifier les transports collectifs + flotte municipale
  • Mettre en place un système de transport collectif gratuit

Bâtiments écoénergétiques. Rendre tous les nouveaux bâtiments écoénergétiques d’ici 2030 et rénover l’ensemble du parc immobilier existant d’ici 2050.

♦ Énergies fossiles. Mettre fin aux subventions aux énergies fossiles.

♦ Véhicules zéro émission.

  • Faciliter l’achat et l’utilisation de véhicules zéro émissions fabriqués au Canada. Bonifier les incitatifs jusqu’à un montant maximal de 15 000 $ par famille pour les véhicules fabriqués au Canada.
  •  Mettre en place un réseau de stations de chargement à travers le pays.
  • Exonérer la taxe de vente fédérale sur les achats
  • Étendre les réseaux de recharge dans toutes les régions
  • Aider les propriétaires à payer les frais d’installation d’une station de recharge.

 Des véhicules zéro émissions fabriqués au Canada? Qui fabrique cela à grande échelle ?


♦ Définir des cibles plus exigeantes. Loi sur les changements climatiques. Zéro émission d’ici 2050. 60 % de réduction des GES par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2030.

♦ Fin des véhicules à combustion. D’ici 2040, remplacer tous les véhicules à moteur à combustion interne (voitures, autobus et trains) par des véhicules électriques.

  • Interdire la vente d’automobile à moteur à combustion interne d’ici 2030.
  • Bornes de recharge. Augmenter le nombre de bornes de recharge pour véhicules électriques.
  • Exempter la TPS sur les véhicules électriques/zéro émission.

Transport en commun. Création d’un fonds municipal pour doubler le financement actuel du transport en commun et des autres infrastructures urbaines.

♦ Stratégie nationale en matière de transport. Atteindre transport en commun sans carbone partout au Canada d'ici 2040.

♦ Renforcer le transport interurbain. Moderniser Via Rail, élargir le service ferroviaire et assurer des correspondances intermodales à travers le Canada, notamment entre des trains légers et des autobus électriques.

  • Politique de transport ferroviaire de passagers, 600 millions de dollars en 2020-2021, puis 720 millions de dollars d'ici 2023 pour développer les réseaux ferroviaires régionaux.
  • Construire une liaison ferroviaire à haute vitesse pour le triangle Toronto-Ottawa-Québec.
  • Rétablir les services d'autobus ruraux.

Le transport interurbain est tout simplement médiocre au Canada. Lignes d’autobus restreinte ou tout simplement abandonnées, trains de passager lent, peu d’infrastructure…

♦ Bâtiments écoénergétique. Élaborer une stratégie nationale d’amélioration écoénergétique des bâtiments.

  • Modifier le code du bâtiment national

♦ Énergies fossiles. Éliminer toutes les subventions à l’industrie des combustibles fossiles.

  • Aucun  nouveau  projet  lié  à  un  pipeline,  à  l’extraction  ou  à  la  production  de  charbon,  à  l’extraction  de  pétrole ou de gaz, incluant le forage de puits en mer, ne sera approuvé.

♦ Taxe carbone. Maintien de la taxe carbone.

♦ Transport d’énergie électrique renouvelable entre les provinces. Restructurer et moderniser le réseau de distribution électrique est-ouest pour s’assurer que l’énergie renouvelable soit transmise d’une province à l’autre.

 Il y a des surplus d’hydroélectricité au Québec, une énergie renouvelable. Or, il est difficile de transmettre cette énergie là où elle serait utile…

♦ Fonds national pour l'infrastructure cyclable et piétonnière afin d'appuyer le transport actif sans émissions

♦ Gaz de schiste. Interdire la fracturation.

♦ Cesser les importations de pétrole. Mettre fin à toute importation de pétrole étranger.

Ceci implique la construction de pipeline au Canada pour acheminer le pétrole de l’Alberta, non???

♦ Biodiésel et biocarburant: promouvoir le biodiésel. Appuyer  création de biocarburants à partir de déchets végétaux provenant des forêts et de l'agriculture et non à partir d'aliments qui pourraient autrement nourrir la population canadienne.

♦ Plantation d’arbres. Planter 30 000 hectares par an chaque année jusqu'en 2050. Sur 30 ans, 10 milliards d'arbres.

♦ Fonds des générations durable canadien. Investissements importants dans les métiers, stages et formations nécessaires pour accomplir la transition vers une économie verte.

♦ Pollution par le plastique. Établir une Stratégie nationale de gestion :

  • Interdire la production, la distribution et la vente de tout produit en plastique à base de pétrole et à usage unique superflu ou non essentiel, d’ici 2022.
  • Établir des normes sur la biodégradabilité, le recyclage et la durabilité du plastique
  • Établir des objectifs à concrétiser avant 2022 impliquant des emballages réutilisables pour les magasins d’alimentation.
  • Interdire l’emploi de microbilles aux produits de nettoyage ménagers et industriels

 Les technologies de recyclage du plastique existent, mais elles doivent devenir encore plus efficaces et plus générales. Et il y a des substituts au plastique, ainsi que d’autres façons de faire. Mais pour ce faire, il faut un incitatif clair pour encourager les investissements dans ce domaine. La réglementation dans ce domaine est une étape nécessaire.


 
Thème PME

 

 

 

 

PME


 

 

♦ Relève dans les PME. Favoriser la relève dans les PME en mettant fin aux règles fiscales qui défavorisent le transfert des entreprises à la génération suivante.

 A l’Institut de recherche sur les PME, nous travaillons sur la question des transferts d’entreprise. C’est un enjeu majeure pour la survie des PME canadiennes, compte tenu du départ à la retraite d’un grand nombre de propriétaires-dirigeants d’entreprise dans les prochains 10 ans.

♦ Startups » technologiques. Mettre en place un fonds de capital patient pour aider les entrepreneurs à développer leur entreprise au Québec plutôt que vendre leur brevet.


♦ Impôt. Annuler les hausses d’impôt sur les investissements des petites entreprises.

♦ Lourdeurs administratives et réglementaires :

  • Réduire les règlements fédéraux de 25%
  • Établir une règle du 2 pour 1 pour les nouveaux règlements
  • Réduction de la paperasserie

♦ Couper dans les frais :

  • Éliminer les frais de transaction prélevés sur le montant de la TPS/TVH lors des transactions effectuées par carte de crédit.
  • Réduire de 75% les frais de constitution en société de régime fédéral.
  • Éliminer tous les frais liés aux services-conseils aux entreprises, fournis par la Banque de développement du Canada (BDC), Exportation et développement Canada (EDC) et Financement agricole Canada (FAC)

♦ Compte canadien pour les entrepreneurs. Nouveau programme : chaque année, jusqu’à 2 000 d’entre eux pourront avoir accès à 50 000$ pour créer une nouvelle entreprise.


♦ Transfert d’entreprise. Faciliter la transmission de l’entreprise familiale aux prochaines générations, grâce à une nouvelle mesure législative qui mettra fin au traitement fiscal inéquitable des transferts familiaux de petites entreprises.


♦ Impôts. Maintenir le niveau d’impôt pour les PME.


 
Thème Familles

 

 

 

 

Familles


 

 

Ø


♦ Prestations de maternité libres d’impôt

♦ Condition physique des enfants. Crédit d’impôt jusqu’à 1 000 $ pour les activités sportives de leurs enfants.

Activités d’art et d’apprentissage des enfants. Crédit d’impôt jusqu’à 500 $.


♦ Allocation canadienne pour enfants. Bonification de 15 % pour les enfants de moins d’un an.

Congé familial payé garanti : pour que les parents non admissibles à un congé payé reçoivent un revenu garanti pendant la première année de vie de leur enfant.

♦ Garderies : créer jusqu’à 250 000 places en services de garde avant et après l’école pour les enfants de moins de dix ans

Et une compensation pour le Québec qui a déjà un réseau de CPE???

♦ Services de garde. Baisser frais des services de garde avant et après l’école de 10 %.

♦ Journée canadienne de la Famille : création d’un nouveau congé.

Oh, mignon comme mesure…

♦ Parents adoptifs. Congé de 15 semaines pour les parents adoptifs.

♦ Prestation pour enfants handicapés. Doubler le montant des prestations.


♦ Services de garde. Programme pancanadien, public et universel de services de garde

·         Investir un milliard de dollars en 2020.

·         Projet de loi qui inscrira l’engagement du Canada envers des services de garde publics de qualité.

Nouveau congé parental spécial. Congé parental plus court à un taux de remplacement plus élevé.


Ø


 
Thème Commerce international

 

 

 


Commerce international


 

 

Ø


♦ Diversifier les partenaires commerciaux. Pour élargir les échanges commerciaux du Canada vers les marchés émergents et réduire la dépendance envers les États-Unis, entreprendre des négociations avec le Royaume-Uni et les pays du Mercosur et de l’ANASE afin de conclure des accords de libre-échange.


♦ Commerce inter-provincial.

  • Efforts pour éliminer les obstacles qui limitent le commerce entre les provinces et les territoires
  • Tribunal canadien du libre-échange pour examiner, enquêter et résoudre les cas où des obstacles au commerce intérieur peuvent exister

♦ Marque du Canada. Promotion de la marque du Canada à l’échelle mondiale.


♦ Exportations. Simplifier l’accès aux services gouvernementaux d’exportation et faciliter les percées dans les marchés étrangers.


♦ Aide au développement international. Accroître le budget de l’aide au développement international du Canada pour atteindre l’objectif de 0,7% du PIB.


 
Thème Stratégies manufacturières

 

 

 


Stratégies manufacturières


 

♦ Aéronautique québécoise. Mettre en place une stratégie de l’aéronautique, véritable pilier de l’économie québécoise.

Il y a une vraie stratégie québécoise de l’aéronautique au niveau provincial, qui existe déjà… Est-ce que le BQ souhaite l’intrusion du fédéral dans cette juridiction? Ou veut-il dire n’importe quoi pour attirer le vote au Québec?

♦ Protection des « fleurons québécois ».

  • Une utilisation plus active de la Loi sur Investissement Canada pour éviter les prises de contrôle étrangères de fleurons québécois
  • Modifier la Loi sur les sociétés par actions pour mieux protéger les entreprises contre les prises de contrôle

♦ Créer un fonds d’investissement pour les secteurs de pointe, par exemple les technologies vertes, le multimédia, le transport avancé et l’aérospatiale.


Voir la stratégie pour les technologies vertes dans la section environnement.


Voir la stratégie pour les technologies vertes dans la section environnement.


♦ Acier et aluminium. Soutien stratégique aux industries canadiennes de l’acier et de l’aluminium.

Pourquoi ces deux secteurs en particulier? Deux secteurs très traditionnel très peu porteur d’innovation et de valeur ajoutée? J’ai l’impression que le NPD s’adresse à sa clientèle syndiquée…

♦ Automobile.

  • Redynamiser l’industrie automobile
  • Fonds d’innovation pour le secteur de l’automobile.
  • Aider l’industrie canadienne à devenir un chef de file dans le développement et la fabrication de véhicules zéro-émissions.

Le NPD rêve en couleur s’il croit pouvoir créer une industrie de fabrication de véhicules zéro-émissions au Canada à partir de zéro. Nous n’avons aucun fabricant canadien de grande échelle. Pourquoi ne pas miser sur les milliers de PME en technologies vertes qui existent déjà au Canada? Encore une fois, le NPD s’adresse à sa clientèle syndiquée…

♦ Stratégie nationale de l’aérospatiale.


Ø


   
Thème Agriculture

 

 

 

 

Agriculture


 

 

♦ Soutenir l’agriculture.

  • Relève. Congé de cotisation de 5 ans aux programmes Agri-stabilité et Agri-protection pour la relève qui vient d’acquérir une entreprise agricole.
  • Faciliter le transfert à un membre de la famille.
  • Régime d’épargne-transfert agricole : permettant de créer un fonds de retraite.
  • Prêt sans intérêt lors de l’achat d’une entreprise.
  • Élargissement à la famille élargie d’une exemption permettant de limiter le gain en capital imposable lors de la vente ou la cession d’une ferme.

♦ Soutien à l’agriculture.

  • Réduire la paperasserie pour les agriculteurs
  • Offrir une indemnisation aux agriculteurs touchés par les accords de libre-échange.

♦ Gestion de l’offre. Soutenir la gestion.


♦ Produits de la pêche et des fruits de mer canadiens : nouvelles règles de traçabilité et d’étiquetage du bateau jusqu’à la table ».

♦ Agriculture et transformation alimentaire :

  • Gestion de l’offre. Soutenir la gestion de l’offre et aides aux agriculteurs.
  • Augmenter l’aide aux agriculteurs qui font face à des risques environnementaux et commerciaux majeurs.
  • Développement agricole et alimentaire Canada: regrouper et fusionner les services financiers et consultatifs, point de service unique pour appuyer les entreprises.
  •   Faciliter le transfert intergénérationnel des exploitations agricoles.

 A l’Institut de recherche sur les PME, nous travaillons sur la question des transferts d’entreprise. C’est un enjeu majeure pour la survie des PME canadiennes, compte tenu du départ à la retraite d’un grand nombre de propriétaires-dirigeants d’entreprise dans les prochains 10 ans. Mais cette enjeu est encore plus problématique pour les expoitations agricoles, avec le prix des terres agricoles qui explose.


♦ Stratégie alimentaire canadienne. Politique alimentaire pancanadienne, y compris étiquetage et traçabilité.

♦ Gestion de l’offre. Protéger le système.


♦ Gestion de l’offre. Protéger le système.

♦ Culture biologique. Soutenir les agriculteurs dans la transition des systèmes de production conventionnelle à la culture biologique et régénératrice.

♦ Relève agricole. Programme de fiducie foncière et d’achat de quotas pour aider de jeunes agriculteurs à se lancer en production.

♦ Autonomie alimentaire régionale. Renforcer l’autonomie alimentaire régionale en réinjectant 15 milliards de revenus tirés de l’agriculture.

15 milliards??? Cela vient d’où?


   
Thème Télécommunications et services cellulaires

 

 

 


Télécommunications et services cellulaires


 

 

♦ Conseil québécois de la radiodiffusion et des télécommunications (CQRT) : réclamer la cession au Québec des pouvoirs de réglementation des télécommunications et de la radiodiffusion afin que le Québec puisse créer son propre CRTC.


Accès à Internet haute vitesse. Agrandir la large bande rurale.

  • réserver une part des enchères du spectre au Canada rural.
  • rediriger le financement existant pour la large bande rurale vers des priorités stratégiques.
♦ Téléphonie cellulaire. Réduire de 25 % les frais de téléphonie cellulaire.

Le Canada est l’un des pays les plus chers pour la téléphonie cellulaire. La principale raison, c’est l’ineptie des différents gouvernements fédéraux depuis 20 ans. Il faut plus de concurrence sur ce marché, et un incitatif clair et efficace à investir dans des réseaux qui se rendent dans toutes les communautés. Le plan libéral n’est pas très exhaustif sur cette question et on se demande pourquoi il ne l’a pas fait auparavant…

♦ Accès à Internet haute vitesse. S’assurer que tous les Canadiens y aient accès d’ici 2030.

2030? Sérieux? Pourquoi pas d’ici 5 ans? On est en 2019 quand même… Tous les partis politiques fédéraux et provinciaux promettent cela depuis 10 ans. Qu’attend-on au juste?


♦ Frais de téléphonie cellulaire.

  • Plafonnement des prix.
  • Éliminer plafonds pour les données

Sur cet enjeu crucial, le NPD procède par une approche réglementaire plutôt qu’économique. Qu’est-ce qu’un prix adéquat? Ça promet de longs débats interminables avec les compagnies de services cellulaires sur un prix juste. Et ce prix plafond risque de décourager encore davantage les investissements pour rejoindre toutes les communautés où le sans-fil ne passe pas encore. La meilleure façon d’avoir des prix plus bas, c’est la concurrence. Et pour l’accès géographique, il s’agit de créer des incitatifs à l’investissement dans les infrastructures.

Accès. S’assurer que les infrastructures de téléphonie cellulaire et de connexion internet à large bande et à haute vitesse soient disponibles.

♦ Relève agricole. Offrir des prêts de démarrage à faible coût aux nouvelles agricultrices et nouveaux agriculteurs.


♦ Accès à Internet haute vitesse. 400  millions  $  par  année  pour  établir  une  stratégie  universelle  en  matière  de  services  à large bande afin de donner dans les régions éloignées un accès Internet fiable.

♦ Accroître la concurrence. Accroître la concurrence dans l’offre de services cellulaires et Internet aux consommateurs et découpler les services cellulaires des achats de téléphone cellulaire.

 La seule façon de faire baisser significativement les frais de services cellulaires est d’accroître la concurrence.


   
Thème Culture

 

 

 

 

Culture


 

 

♦ Livre : abolir la TPS sur les livres.

♦ Culture.

  • Conseil des arts : augmentation du budget jusqu’à 365 millions$.
  • Revoir les règles de redevance de la Commission du droit d’auteur pour l’accès à la musique en ligne.
  • Création d’un fonds de soutien à la télévision, à partir des revenus de taxation des géants du web.

Musées nationaux. Rendre les musées nationaux gratuits.

Développement des communautés. Augmenter le financement du programme développement des communautés par le biais des arts et du patrimoine, dans le but de mieux soutenir les festivals locaux, les fêtes communautaires et d’autres importants événements communautaires.

♦ Laissez-passer culturel, un crédit de 200 dollars que chaque enfant canadien recevra à l’âge de 12 ans pour les arts et la culture.

CBC/Radio-Canada : Renforcer mandat régional de CBC/Radio-Canada, de sorte que les stations locales puissent diffuser plus de nouvelles locales.

Téléfilm Canada : Augmenter financement de de près de 50 % par an.


♦ CBC/Radio-Canada. Augmenter le financement.

♦ Revenus des artistes. Étalement du revenu imposable pour les artistes et travailleurs du secteur culturel, afin de leur faciliter la vie.


♦ Accroître financement pour tous les organismes artistiques et culturels du Canada (Conseil des arts du Canada, Office national du film, Téléfilm Canada…).

♦ Préservation du patrimoine. Crédit d’impôt fédéral sur le revenu pour les dépenses de restauration afin d’encourager la participation du secteur privé à la préservation du patrimoine canadien.

♦ Médias et conglomérats médiatiques. Réformer les lois antitrust pour permettre la séparation des conglomérats médiatiques.

Wow, c’est très radical….

CBC/Radio-Canada : 300 millions de dollars supplémentaires par année dans CBC et Radio-Canada.


 
Thème Aînés

 

 

 

 

Aînés


 

 

♦ Pension de la sécurité de la vieillesse : l’augmentation de 1300 $ supplémentaires par année.

♦ Supplément de revenu garanti :

  • Inscription automatique de toutes les personnes de 65 et plus au SRG.
  • Versement durant trois mois de la Pension et du SRG d’un défunt au conjoint endeuillé.

♦ Proches aidants. Prolonger les prestations d’assurance-emploi pour les proches aidants et leur offrir des allègements fiscaux.


♦ Crédit en raison de l’âge. Augmenter le crédit en raison de l’âge de 1 000$ (aînés à revenus faible ou moyen), permettant à un couple d’aînés d’économiser jusqu’à 300 $.


♦ Sécurité de la vieillesse. Bonification de 10 % les prestations de la Sécurité de la vieillesse à partir de 75 ans.


♦ Stratégie pancanadienne pour les aînés.es.

Retraite.

  • Protéger les obligations non capitalisées et les indemnités des retraités en cas de faillite de l’entreprise (devenir créancier prioritaire).
  • Empêcher les entreprises de verser des dividendes et des primes lorsque les régimes de retraite sont sous-capitalisés
  • Programme d’assurance retraite obligatoire financé par l’industrie.
  • Protéger et améliorer la Sécurité de la vieillesse et au Régime de pensions du Canada
  • Inscription automatique à la Sécurité de la vieillesse et au Régime de pensions du Canada rétroactive

♦ Régime de pensions du Canada (RPC). Augmentant, avec le temps, le taux de remplacement du revenu de 25 à 50 % du revenu gagné durant les années au travail.

Retraites. Loi pour assurer la prééminence des retraités et du régime de retraite dans la hiérarchie des créanciers en cas de faillite de l’entreprise.

♦ Rester à la maison. Encourager les projets novateurs de partage du domicile et autres mesures afin que les aînés puissent rester à la maison aussi longtemps que possible.


 
Thème Santé

 

 

 

 

Santé


 

 

Ø


Augmenter les transferts. augmenter le Transfert canadien en matière de santé et le Transfert canadien en matière de programmes sociaux.

Améliorer l’accès aux médicaments pour les maladies orphelines ou rares.


♦ Assurance-médicaments. Instauration d’un régime national d’assurance-médicaments.

  • Création d’une agence canadienne des médicaments

♦ Assurance-médicaments publique et universelle. Instauration d’un régime national d’assurance-médicaments.

♦ Assurance-maladie étendue : expansion des services couverts, notamment dentaire.


♦ Assurance-médicaments universelle : instauration d'un régime d'assurance-médicaments.

♦ Assurance-maladie étendue : inclure soins dentaires pour les gens à faibles revenus.

♦ Achat en vrac national. Créer un organisme chargé de faire l’achat en vrac de médicaments.

Juridiction provinciale…


 
Thème Autres mesures économiques

 

 

 


Autres mesures économiques


 

 

 
♦ Commission pancanadienne des valeurs mobilières. Mettre fin au projet.


Ø


♦ Tourisme. Répondre aux besoins locaux des communautés qui dépendent du tourisme :

  • Stratégie fédérale pour la croissance du tourisme.
  • Fonds d’infrastructure pour les communautés touristiques

Initier les enfants au camping :

  • Élargir le Programme d’Initiation au camping
  • Créer le Programme national Expérience Canada, 5 000 familles à faible revenu, passer jusqu’à quatre jours par année dans l’un des parcs nationaux ou provinciaux du Canada

Oh, mignon comme mesure….

♦ Protection des consommateurs : création d’un poste de protecteur des consommateurs du Canada

♦ Inondations : création d’un programme national d’assurance à faible coût contre les inondations


♦ Banques postales. Élaboration d’un modèle de banques postales, en collaboration avec Postes Canada pour permettre d’avoir accès à des services bancaires abordables de qualité en zones rurales.

♦ Circuits d’autobus ruraux. Rétablir les circuits d’autobus ruraux.


♦ Revenu minimum garanti. Introduire un revenu minimum garanti.

C’est majeur comme proposition, mais elle est appuyée par de nombreux économistes. C’est une bonne idée à la base, mais très complexe à mettre en œuvre. La plupart des pays qui ont testé ce système l’ont fait sous forme de projet pilote, dans des territoires définis. J’aurais souhaité plus d’information de la part des Verts sur ce sujet…

Réinventer Postes Canada.

  • Utiliser Poste Canada pour offrir des prestations de services aux collectivités mal desservies dans les régions rurales et éloignées.
  • Offrir des services bancaires.
  • Renverser  les  coupures  dans  la  livraison  postale  à  domicile
  • Passer à une flotte de véhicules électriques

♦ Recherche et innovation. Accroître le financement accordé aux conseils subventionnaires pour la recherche.

♦ Protection du consommateur. Adopter une loi sur le droit de réparer, qui obligerait les fabricants à fournir aux consommateurs ou aux ateliers de réparation des pièces de rechange, des logiciels et des outils pour diagnostiquer, entretenir ou réparer leurs produits pour un prix raisonnable.

 C’est une excellente idée pour lutter contre l'obsolescence programmé. Mais c’est une mesure qui doit être négociée au niveau international aussi car de très nombreux produits que nous consommons au Canada sont fabriqués à l’étranger.

♦ Taux d’intérêt des cartes de crédit. Limiter les taux d’intérêt à un maximum de 10 points de pourcentage au-dessus du taux préférentiel de la Banque du Canada.

♦ Frais de guichet automatique. Limiter les frais de guichet automatique à 1 $ par transaction et interdire aux institutions financières d’imposer des frais de guichet à leurs propres clients.


Élections Canada 2019: Évaluation et comparaison des programmes économiques

Élections Canada 2019

Évaluation et comparaison des plateformes économiques

Frédéric Laurin, PhD en économie
Professeur en économie, École de gestion, Université du Québec à Trois-Rivières, Chercheur à l’Institut de recherche sur les PME (INRPME)

Voici une analyse des engagements électoraux en matière de développement économique des cinq grands partis politiques fédéraux.

Je donne une note sur 10 au programme de chaque parti selon la capacité de ses engagements électoraux à concrètement et efficacement améliorer la situation économique du Canada en matière de développement économique.

Aussi, je donne un smiley-147407_640 pour les propositions que j’apprécie particulièrement et un disapprove-149251_640 pour les propositions qui me semblent être de mauvaises idées.

Pour certaines mesures, j’ajoute aussi un commentaire éditorial en caractère rouge italique.

Mise en garde : cette évaluation découle d’une initiative neutre et non partisane. Elle ne présume aucunement de mes allégeances politiques ni de mon vote le 21 octobre prochain.

Note : Je me concentre uniquement sur les aspects ayant un impact sur le développement économique, correspondant à mon champ de compétence. Mais il y a d’autres thèmes extrêmement importants dont on doit tenir compte pour faire un choix éclairé aux élections.

Ma note sur 10 des plateformes économiques
 

6

 

7

 

7,5

 

7

 

7,2

Évaluation et comparaison par thème

Cliquez sur les thèmes dans l’image ci-dessous ou consultez l’analyse complète par thème.

 

 

 

 

 

Appréciation générale

(entre parenthèse, la note aux élections de 2015)

6/10

(5/10)

Surfer sur l’air du temps au Québec

Le Bloc annonce les dossiers qu’il compte défendre au parlement au nom du Québec.

Le Bloc flaire l’air du temps au Québec et promet tout ce que les Québécois veulent entendre, sachant que le parti ne pourra pas former le prochain gouvernement. Sa plateforme n’offre pas une vision économique d’ensemble. Plutôt, le Bloc annonce les dossiers qu’il compte défendre au parlement au nom du Québec.


7/10

(6,8/10)

Minimaliste

Le parti conservateur donne l’impression qu’il aurait préféré ne pas avoir eu à réaliser une plateforme…

La plateforme économique du Parti conservateur est conforme à ses principes : remettre de l’argent dans les poches des contribuables et limiter l’interventionnisme de l’État. Le problème, c’est que la plateforme est un assemblage disparate de mesurettes ayant peu d’effet structurant sur l’économie canadienne.
Il s’agit surtout d’une série de petits cadeaux visant des clientèles précises. Le PCC n’offre aucune vision cohérente et intégrée de ce qu’il souhaite pour le Canada en matière de développement économique.
Plateforme assez paresseuse dans l’ensemble. On a l’impression que le parti aurait préféré ne pas avoir eu à préparer une plateforme…

Ceci dit, les Conservateurs proposent un plan de retour à l’équilibre budgétaire d’ici cinq ans. Enfin, un peu de rigueur budgétaire après quatre ans de gestion laxiste des Libéraux! Mais en même temps, le PCC promet 49 milliards $ de dépenses, ce qui l’oblige à couper dans l’aide étrangère et à prioriser les dépenses d’infrastructures notamment. Je ne suis pas certain que c’est là la meilleure façon d’assurer une saine gestion…
A noter : les Conservateurs offrent un plan environnemental de 33 pages, qui est plus complet que celui des Libéraux! Une première dans leur cas! C’est pour cette raison que je donne aux Conservateurs une meilleure note qu’il y a quatre ans. Mais malheureusement, c’est un plan qui a 15 ans de retard, car il ne tient absolument pas compte de l’urgence climatique. L’abolition de la taxe sur le carbone est un recul gravissime, puisque c’est de loin l’outil économique le plus efficace, selon la majorité des économistes, contre la lutte contre le réchauffement.


7,5/10

(7,7/10)

Plus de la même chose

Poursuite des mêmes politiques, mais aucune mesure phare..

Le Parti libéral présente une plateforme de 93 pages, un programme beaucoup plus exhaustif et complet que celui des Conservateurs. Mais dans le détail, il n’y a rien de très excitant. Aucune grande mesure phare.
Essentiellement, on promet de continuer sur la même ligne, en ajoutant des petites mesures additionnelles. Plusieurs de ces mesures sont tout au plus « mignonnes », mais sans effet structurant. Sur ce point, ça ressemble beaucoup à la collection de mesurettes de la plateforme du Parti conservateur. Il y a aussi beaucoup d’objectifs très généraux, sans détail.
La faiblesse majeure du plan libéral, c’est la continuation des déficits qui seront, en ajoutant les promesses de campagne, encore plus importants que prévus. Alors que l’économie se porte bien, est-il vraiment nécessaire de poursuivre cette stratégie de déficits? Est-ce que tous ces déficits sont justifiés par des investissements réellement structurant à moyen terme? Quel est le plan de gestion de la dette du gouvernement?


7/10

(7,4/10)

Le bon vieux NPD

Le plan d’un parti d’opposition..

Manifestement, le NPD a abandonné l’idée d’être au pouvoir le 21 octobre prochain. Le programme est d’un flou et d’un niveau de généralité digne d’un parti d’idée qui n’a pas vocation de former un gouvernement. A travers le flot de souhaits et d’intentions, il est difficile de percevoir des mesures très concrètes et détaillées. Essentiellement, on propose « d’aider », « de soutenir », « d’encourager », « d’appuyer »… et surtout d’élaborer des « politiques pancanadiennes » sur tous les sujets (façon de dire : nous verrons les détails plus tard). Le parti n’a même pas daigné présenter un cadre financier (en date du 11 octobre).
Dans ces conditions, le NPD aurait pu au moins se montrer plus original. Or, je ne note aucune mesure particulièrement créative qui aurait méritée un de ma part…
Le NPD est retourné à son ADN naturel, avec un programme à gauche ambitieux certes, mais peu créatif et peu détaillé.


7,2/10

(6,5/10)

Un plan environnemental solide, complet, cohérent et réalisable

C’est ambitieux, mais à la hauteur de l’urgence climatique.

Sans surprise, le Parti vert présente un plan vert complet, cohérent et exhaustif. Il est évidemment très ambitieux, mais néanmoins réalisable d’un point de vue économique. Il touche vraiment tous les aspects de la transition énergétique. Comme économiste, je perçois que le Parti vert a voulu démontrer que son plan n’est pas un ramassis de vœux pieux ou de mesures utopistes. Au contraire, d’un point de vue économique, le plan se tient, et son niveau d’ambition est entièrement justifié par l’urgence climatique. L’état de la situation de la planète ne peut plus se satisfaire de demi-mesures…
Par contre, sur d’autres enjeux, le PV présente quelques mesures vraiment contre-productives sur le plan économique, telles que la « taxe robots » ou l’intention de ne plus soutenir les premiers acheteurs de maison.
Ceci dit, je note plusieurs bonnes idées dans leur programme.


 

 

Faits saillants

• Péréquation verte : modifier le régime fiscal et la péréquation pour y inclure des incitatifs concrets à lutter activement contre les changements climatiques.

• Subventions aux pétrolières. Couper les subventions aux pétrolières et aux énergies fossiles.

• Taxe « GAFA ». Imposer la TPS aux multinationales du web ainsi qu’une redevance de 3 % sur leur chiffre d’affaires au Canada.

• Pénuries de main-d’œuvre. Différentes mesures pour lutter contre les pénuries de main-d’œuvre.

• Création d’un CRTC québécois.


  • Réduction d’impôt pour les revenus inférieurs à 47 630 $
  • De nombreuses bonifications/création de crédits d’impôt variés
  • Abolition de la taxe carbone
  • Création d’un Corridor énergétique national

  • Pas d’impôt fédéral sur la première tranche de 15 000 $ de revenus en augmentant le montant personnel de base de près de 2 000 $ pour les personnes gagnant 147 000 $ ou moins par année.
  • Planter un deux milliards d’arbres au cours de la prochaine décennie
  • Incitatif à l’achat d’une première propriété : jusqu’à 10 % de remise sur le prix d’achat d’une première maison.
  • Allocation canadienne pour enfants. Bonification de 15 % pour les enfants de moins d’un an.

  • Assurance-médicaments publique et universelle. Instauration d’un régime national d’assurance-médicaments.
  • Programme pancanadien, public et universel de services de garde
  • Passer à l’électricité sans carbone net d’ici 2030 et à 100 % sans émissions d’ici 2050.
  • Augmentation de la taxation pour les plus riches
  • Frais de téléphonie cellulaire. Plafonnement des prix + Éliminer plafonds pour les données
  • Créer 500 000 logements sociaux et abordables de qualité.

  • Un plan vert complet, cohérent, exhaustif, nécessaire, réaliste et réalisable.
  • Augmentation de la fiscalité sur les grandes entreprises et les riches.
  • Éliminer les frais de scolarité.
  • Accroître la concurrence dans l’offre de services cellulaires et Internet.
  • Revenu minimum garanti. Introduire un revenu minimum garanti.
  • Limitation des frais bancaires et des taux d’intérêt sur les cartes de crédit.
  • Assurance-médicaments universelle : instauration d’un régime d’assurance-médicaments.

 

 

Points positifs et négatifs

 

 

Points positifs

  • Les mesures pour lutter contre les pénuries de main-d’œuvre, le Bloc étant le seul parti à traiter de cet enjeu majeur pour les PME.
  • Des mesures pour favoriser la relève d’entreprise dans les PME et le secteur agricole.

 

Points négatifs

  • Plutôt que d’offrir une vision d’ensemble du développement économique, le Bloc ne traite que d’enjeux qui sont dans l’air du temps au Québec.
  • La péréquation verte, qui a pour effet de « punir » les provinces productrices d’énergies fossiles, mais qui n’offre aucun plan crédible pour réduire significativement les émissions au Québec.

 


Points positifs

  • Le souci de revenir à une certaine rigueur budgétaire, après des années de déficit sous les Libéraux.

 

 

Points négatifs

  • Plan environnemental qui ne répond absolument pas à l’urgence climatique.
  • Aucune vision d’ensemble, cohérente et intégrée, du développement économique du Canada.

 


Points positifs

  • Fonds pour l’énergie propre, de 5 milliards $, qui servira à financer l’électrification des industries canadiennes.

 

Points négatifs

  • Expansion des dépenses, donnant lieu à des déficits jusqu’en 2023-2024 au minimum.

 


Points positifs

  • Le plan pour la réduction des émissions de CO2, incluant une Banque canadienne pour le climat.
  • Plan ambitieux sur le plan social (assurance-médicament, programme canadien de service de garde, logement social, extension de l’assurance-maladie, etc.).

Points négatifs

  • Le flou et le niveau de généralité du programme.
  • Les mesures concernant les frais de services cellulaires, qui risquent d’être inefficaces.

 


Points positifs

  • Un plan vert complet, cohérent, exhaustif, nécessaire, réaliste et réalisable.

Points négatifs

  • Limiter le soutien aux acheteurs d’une première maison.
  • L’imposition d’une « taxe robots ».

 


Élections Québec 2018: Comparaison des programmes économiques

 Évaluation Élections 2018 Image

Élections Québec 2018

Mon évaluation des plateformes économiques

Frédéric Laurin, PhD en économie
Professeur en économie, École de gestion, Université du Québec à Trois-Rivières, Chercheur à l’Institut de recherche sur les PME (INRPME)

Voici une analyse des engagements électoraux en matière de développement économique des quatre grands partis politiques provinciaux du Québec.

Je donne une note sur 10 au programme de chaque parti selon la capacité de ses engagements électoraux à concrètement et efficacement améliorer la situation économique du Québec en matière de développement économique.

Aussi, je donne un smiley-147407_640 pour les propositions que j’apprécie particulièrement et un disapprove-149251_640 pour les propositions qui me semblent être de mauvaises idées.

Pour certaines mesures, j’ajoute aussi un commentaire éditorial en caractère rouge italique.

Mise en garde : cette évaluation découle d’une initiative neutre et non partisane. Elle ne présume aucunement de mes allégeances politiques ni de mon vote le 1er octobre.

Note : il y a d’autres thèmes extrêmement importants dont on doit tenir compte pour faire un choix éclairé aux élections du 1er octobre (santé, l’éducation, etc.). Notamment, j’aurais souhaité ajouter le développement durable à ces critères, un enjeu crucial pour le Québec. On pourrait dire que tous ces sujets affectent l’économie d’une façon ou d’une autre. Mais je me concentre uniquement sur les aspects de développement économique parce que 1) je n’ai pas les compétences pour procéder à l’analyse des autres sujets; je laisse à d’autres commentateurs le soin de le faire; 2) je n’ai pas le temps de décortiquer l’ensemble des plateformes électorales au-delà de l’aspect développement économique.

Ma note sur 10 des plateformes économiques

CAQ

7,4/10

PLQ

7,5/10

PQ

7,9/10

QS2

6,5/10

Appréciation générale

(entre parenthèse, la note aux élections de 2014)

CAQ

7,4/10

(8/10)

Vision intéressante, mais pas assez détaillée

La CAQ est-elle prête pour le pouvoir?

La CAQ se donne comme objectif de rattraper le niveau de richesse des provinces voisines, notamment l’Ontario, par une série de mesures touchant le développement régional et le soutien à divers secteurs d’activité (nouvelles technologies, secteur agro-alimentaires, mines, foresterie, etc.). Ses propositions reprennent les idées du Projet Saint-Laurent. Avec ce projet, François Legault offre une vision du développement économique originale et intéressante. Mais en même temps, j’avais critiqué plusieurs éléments du Projet Saint-Laurent dans un Blogue économique. Le plan d’ensemble est intéressant, mais, dans le détail, il ne semblait pas bien comprendre les fondements du développement économique. J’écrivais ceci : « le projet de la CAQ pointe dans la bonne direction. Mais ce n’est pas suffisant. Pour un parti qui n’a pas d’expérience de gouvernance, la CAQ doit absolument démontrer qu’elle est prête à assumer le pouvoir ». La plateforme économique de la CAQ version 2018 pointe aussi dans la bonne direction. Le diagnostic est souvent juste et pertinent. Le problème, c’est le souci du détail. Un grand nombre de propositions me semblent soit très vagues, soit déjà mises en œuvre. A plusieurs reprises dans mon analyse, je me demande donc ce que la CAQ souhaite apporter comme changement exactement. Je crains que de nombreuses propositions n’aient qu’un impact minime compte tenu l’existence de politiques similaires déjà mises en œuvre d’une façon ou d’une autre. L’objectif de la CAQ de rattraper le niveau économique de l’Ontario risque d’être plus long que prévu!


PLQ

7,5/10

(6/10)

Dans la continuité...

Le PLQ compte poursuivre des stratégies déjà mises en œuvre. Peu de nouvelles mesures en développement économique.

Le PLQ est au pouvoir et son intention est de poursuivre la stratégie économique développée à titre de gouvernement dans les dernières années.

C’est l’avantage d’être au gouvernement.

Plusieurs plans gouvernementaux touchant le développement économique ont déjà été annoncés ou mis en œuvre. Sans être excessivement ambitieux, ce sont des plans essentiellement cohérents et pertinents, allant dans la bonne direction, et utiles pour l'économie du Québec.

Mais, en revanche, il y a peu de nouvelles mesures, le PLQ s’appuyant sur ces politiques gouvernementales déjà annoncées. C’est un peu pépère et ennuyant comme programme. Le PLQ manque d’inspiration…Pour toutes ces raisons, j'accorde la moyenne au PLQ, soit 7,5/10

Le programme ressemble beaucoup à celui de la CAQ, mais il est plus précis. C’est peut-être l’avantage d’être au gouvernement. Ça n’empêche pas le PQ (voir mon commentaire sur ce parti) d’avoir un programme très détaillé et précis. sans être au gouvernement.

J’accorde une meilleure note (de peu) au PLQ par rapport à la CAQ pour ce souci du détail et parce que le PLQ prend vraiment au sérieux l’enjeu crucial des pénuries de main-d’œuvre.


PQ

7,9/10

(8,5/10)

Un programme très détaillé, mais touffu

Le PQ propose une plateforme économique très détaillée et un cadre financier crédible. Mais on peine à trouver une ligne directrice claire.

Le PQ présente une plateforme et un cadre financier extrêmement détaillés, bien davantage que ceux de la CAQ et du PLQ. Sa plateforme est aussi un peu plus ambitieuse.

Évidemment, le PQ a une fâcheuse tendance à faire de l’activisme gouvernemental tout azimut. On ne sent pas une ligne directrice claire en matière de développement économique, sauf peut-être en ce qui a trait à l'économie numérique. C’est une plateforme touffue qui va dans tous les sens. Je suis certes un partisan du volontarisme politique, mais je crains une surenchère d’initiatives étatiques éclatées, dans des domaines divers, sans une réelle stratégie cohérente et interreliée.

Ceci dit, je lève mon chapeau à sa vision du développement régional, et surtout son plan de décentralisation. Ce plan, très détaillé et crédible, s’approche sensiblement de mes propres propositions sur le développement régional. Ils répondent tout à fait aux enjeux régionaux. C’est assez ambitieux.

Mais on verra si le PQ aura le courage d’aller jusqu’au bout de cette ambition s’il est élu.


QS2

6,5/10

(3,5/10)

Au pays des licornes et des Calinours

QS a vraiment fait un énorme travail pour crédibiliser sa plateforme économique. Plusieurs bonnes idées. Mais tout s'écroule avec son cadre financier simplet et surréaliste.

QS a vraiment fait tout un travail pour bonifier et crédibiliser son programme économique. Les tirades archaïques romantico-révolutionnaires ont été retirées.

De plus, on y trouve plusieurs très bonnes idées, notamment en matière de décentralisation régionale, de transport urbain, d’accès à internet, de conciliation travail-famille, de transition énergétique et de taxes foncières.

Résultat : ma note passe de 3,5 à 6,5 /10.

Mais en même temps, le programme contient de nombreuses fausses bonnes idées. Par exemple, la nationalisation des entreprises de transports interrégionaux par autobus n’est pas utile pour réaliser l’objectif souhaité.

De plus, QS ne présente pas vraiment une vision intégrée et complète du développement économique. Par exemple, peu de mesures touchent les PME et l’innovation. Rien sur les exportations et l’entrepreneuriat.

QS pourra arguer que son plan de transition énergétique (que je considère comme étant nécessaire) est un plan de développement économique. Oui c’est un plan qui a des impacts positifs sur plusieurs secteurs économiques, mais non ce n’est pas une vision intégrée du développement.

QS présente à la fois le programme le plus long, et le plus vague. C’est une longue liste de tout ce que QS aimerait changer dans la société. C’est facile de proposer mer et monde quand on sait qu’on ne se fera pas élire, tout en disant que l’argent viendra des riches et des grandes corporations. Il y a là une facilité intellectuelle que je n’apprécie pas. Le vrai courage politique, c’est de faire des choix, des arbitrages et se donner des priorités. Dans le monde magique de QS, on peut tout promettre à la fois. J’aime beaucoup son plan de transition énergétique. Il me semble que ça devrait être la priorité en l’appuyant sur un financement crédible.

Il est important d’avoir un parti de gauche crédible, pour le bien de la pluralité politique, mais aussi parce que QS porte une partie des espoirs de la jeunesse qu'il ne faut pas décevoir à terme. On peut être à gauche et économiquement crédible. Je leur souhaite de travailler avec de réels économistes pour les prochaines élections.


Faits saillants

CAQ

Rattraper le niveau de richesse des provinces voisines, notamment l’Ontario

Décentralisation : plus de pouvoirs et d’autonomie pour les régions

Industrie maritime : Projet Saint-Laurent. Tirer profit du fleuve et redynamiser cet important secteur économique au Québec (tourisme, transport, pôles logistiques)

Créer des zones d’innovation dans les régions. Favoriser l’émergence de nouveaux secteurs technologiques et industriels. Encourager les entrepreneurs qui se démarquent et la collaboration universités-entreprises.

Réduction des niveaux d’immigration pendant quelques années

Simplification du régime fiscal : une seule déclaration à remplir pour les deux ordres de gouvernement, administrée par Québec.


Faits saillants

PQ

• Décentralisation : construire avec les régions une loi-cadre sur la décentralisation et la régionalisation.

• Économie verte : stratégie de transformation industrielle vers l’économie verte

• Politique de souveraineté alimentaire

• Stratégie pour soutenir l’économie numérique

• Hausser le salaire minimum à 15 $ de l’heure d’ici octobre 2022

• Prix de l’essence : créer un Bureau de la protection des consommateurs du Québec (BPCQ). Première mission : enquêter sur le prix de l’essence.

• Réduire le coût du transport aérien : imposer un prix plancher pour les billets d’avion pour les vols régionaux + casser le monopole d’Air Canada

• Caisse de dépôt et placement du Québec : modifier sa mission dans le cadre d’une stratégie de « nationalisme économique »


Faits saillants

PLQ

Augmenter quelque peu les niveaux d’immigration dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.

Outre l’immigration, plusieurs mesures pour contrer les pénuries de main-d’œuvre

Réduction du fardeau fiscal des PME 

Continuation de plusieurs politiques gouvernementales déjà mises en œuvre : compétitivité des entreprises et industrie 4.0, plan d’action en entrepreneuriat, économie numérique, réussite en éducation et en enseignement supérieur, Stratégie québécoise de l’exportation, etc.


Faits saillants

QS2

• Créer l’Agence du transport interurbain (nationalisation des compagnies privées de transport)

• Création de conseils régionaux de développement (CRD)

• Créer RÉSEAU QUÉBEC : Nationalisation de la distribution Internet

• Gratuité scolaire du préscolaire jusqu’à l’université (élimination des frais scolaires)

• Hausser le salaire minimum à 15 $ de l’heure

• Extension des congés de travail (vacances, congés parentaux, journées de maladie, etc.)

• Projet-pilote de revenu minimum garanti dans plusieurs municipalités

• Immigration : faciliter l’intégration et bonifier les droits des travailleurs étrangers.

• Plan de transition énergétique


Points positifs et négatifs

 

 

CAQ

Points positifs

• Plusieurs mesures pertinentes qui touchent le développement régional

• Plus de pouvoirs et d’autonomie pour les régions. C’est cohérent avec mes propositions.

Points négatifs

• Le diable est dans les détails et j’espère que la CAQ dispose d’un plan de mise en œuvre de ses politiques plus détaillé et structuré s’il arrive au pouvoir.

• Dans un contexte de graves pénuries de main-d’œuvre, ce n’est certainement pas le bon moment de réduire le nombre d’immigrants. Je préfère nettement une grande stratégie pour mieux choisir les immigrants et pour faciliter encore davantage leur intégration. Pas moins d’immigrants, mais mieux choisir et mieux intégrer.

PLQ

Points positifs

• Le gouvernement a mis en œuvre plusieurs stratégies touchant le développement économique qui, sans être excessivement ambitieuses, sont cohérentes et pertinentes. Mais ce sont des mesures déjà existantes.

• Le PLQ prend au sérieux l’enjeu des pénuries de main-d’œuvre.

Points négatifs

• Il y a très peu de nouvelles mesures, le PLQ comptant sur les plans gouvernementaux déjà annoncés ou mis en œuvre. On aurait pu s’attendre à une stratégie beaucoup plus ambitieuse de la part d’un gouvernement qui doit faire oublier les dégâts causés par l’austérité budgétaire.

PQ

Points positifs

• Le plan de décentralisation régionale : ambitieux, crédible et répondant aux défis régionaux.

• Le PQ a étonnamment une approche très pragmatique de l’immigration dans un contexte de pénuries de main-d’œuvre. Il propose plusieurs mesures pour attirer des immigrants en région notamment.

Points négatifs

• A part l’économie numérique et l’éducation, le programme du PQ parle peu d’innovation.

• Le programme du PQ contient beaucoup de mesures et d’objectifs, qui sont décrit par des verbes tels que « soutenir », « favoriser », « augmenter », « mettre en œuvre » … Je crains une surenchère d’initiatives étatiques éclatées, dans des domaines divers, sans une réelle appréciation de l’efficacité réelle de ces mesures.

QS2

Points positifs

• Prend les grands moyens pour assurer un réseau internet et cellulaire, ainsi que du transport interrégional partout sur le territoire.

• Le transfert de points d’impôt aux municipalités pour réduire leur dépendance aux taxes foncières.

• Création de conseils régionaux de développement (ressusciter les Conférences des élus abolies par le PLQ).

Points négatifs

• QS ne propose pas une réelle vision intégrée du développement économique. Peu de choses pour les PME et l’innovation. Rien pour l’exportation et l’entrepreneuriat.

• Des nationalisations qui sont mal conçues ou inutiles, alors qu’il existe des moyens plus simples et moins intrusifs pour atteindre, avec plus d’efficacité, les mêmes objectifs.

Comparaison et évaluation par thème

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TRUMP et l’économie: un pont vers le passé

TRUMP et l’économie: un pont vers le passé

Quelles conséquences pour l’économie américaine, québécoise et canadienne?

TrumpUn politique visionnaire est habituellement celui qui présente un projet proposant de propulser la société vers les réalités de demain, un pont vers le futur, dans un effort d’adapter le pays aux grands changements qui modèlent le monde moderne et d’offrir une vision optimiste de l’avenir.

Donald Trump – le nouveau Président-désigné des États-Unis – propose l’exact contraire. Son programme économique est un véritable pont vers le passé.

Les mots innovation et technologies n’apparaissent pratiquement pas dans sa plateforme économique; il propose un retour aux énergies polluantes, telles que le pétrole et le charbon; il cherche à créer des emplois par le protectionnisme, en isolant les États-Unis des marchés mondiaux, plutôt que travailler à renforcer la compétitivité des entreprises américaines, la productivité, la créativité, l’innovation, la R&D, l’entrepreneuriat, l’éducation et la formation de la main-d’œuvre (tous des thèmes encore une fois pratiquement absents de son programme).

Les innovations du futur demandent des investissements dès aujourd’hui. En investissant plutôt dans les technologies du passé, Trump risque de mettre en péril l’avance technologique  américaine dans les 10 prochaines années.

Et dans l’état, les politiques économiques qu’il défend risquent de mener à une catastrophe économique pour les États-Unis, le Québec, le Canada et à la planète entière.

Petit survol de la catastrophe attendue.

  1. Incertitudes, investissements et ralentissement économique

J’ai comparé la plateforme économique de Donald Trump (https://www.donaldjtrump.com/policies/economy) avec celle d’Hillary Clinton (https://www.hillaryclinton.com/issues/). Je résume les deux programmes dans la figure ci-dessous.

plateformes-economiques-elections-us-2016

« Le Donald » offre un programme minimaliste, avec quelques grandes propositions très générales, peu de détails et beaucoup de flou.

Pour tout dire, on a l’impression qu’il a été rédigé par un étudiant de CÉGEP à trois heures du matin pour un travail de session dans un cours d’économie!

Les milieux économiques redoutent avant tout l’inconnu et l’incertitude. Ils peuvent s’opposer à une politique particulière, mais si elle est annoncée bien à l’avance, les entreprises s’adapteront en conséquence.

Les entrepreneurs, lorsqu’ils veulent mettre en œuvre un projet d’investissement, font face à des risques et des incertitudes. Est-ce que la demande sera encore présente dans le futur? Les coûts de production augmenteront-ils? Et le pétrole? Et les taux d’intérêt? La réglementation va-t-elle changer? La croissance économique sera-t-elle au rendez-vous?

Avec Trump, il est non seulement difficile de comprendre son plan économique, mais en plus, on se perd en conjoncture à savoir s’il l’appliquera ou pas!

Devant cette incertitude, les entreprises risquent de décider de reporter leurs investissements. Tout investissement représente une dépense qui fait « rouler l’économie ». Si les entreprises reportent leurs investissements, cela peut donc avoir un effet négatif sur la croissance économique américaine et mondiale.

Un ralentissement économique américain risque de tuer le peu de reprise économique que nous avions notée aux États-Unis dans les derniers mois.

Et cela risque aussi d’affecter le Canada et le Québec, car si les entreprises américaines dépensent moins, il y a des exportateurs ici qui vont en pâtir…  Comme le dit l’adage, quand les États-Unis ont le rhume, le Canada éternue…

  1. Protectionnisme

La principale politique économique de Donald Trump, c’est le protectionnisme. Retrait (ou renégociation?) de l’ALÉNA (le traité de libre-échange entre le Canada, les États-Unis et le Mexique), impositions de tarifs douaniers de 35 à 45% sur les produits chinois et mexicains, refus du Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP), etc.

En fermant les frontières, Trump pense protéger les entreprises américaines, et donc les emplois. Mais rien n’est moins sûr.

Le commerce international, c’est comme un tango. Ça se danse à deux. Si les États-Unis imposent un tarif douanier de 45% sur les produits chinois, le gouvernement chinois fera de même avec les produits américains.

Pour les consommateurs américains, cela représente une hausse de prix de 45% sur tout ce qui provient de la Chine. Le magasin à 1$, qui vend essentiellement des bébelles fabriquées en Chine, va devenir un magasin à 1,45$! C’est une perte de pouvoir d’achat pour le consommateur.

Pour les entreprises américaines, la Chine est un marché de 1,8 milliards de personnes, avec une croissance économique de 7% annuellement. C’est une destination incontournable pour les entreprises américaines. Les représailles chinoises risquent d’affecter gravement toutes les entreprises américaines qui exportent dans ce pays, mettant en péril des milliers d’emplois.

Mais ce n’est pas tout! Les entreprises américaines importent de la Chine toutes sortes de composantes, de machineries spécialisées, de ressources et d’intrant. Mais avec une taxe de 45% sur les importations chinoises, cela signifie une hausse de coûts d’approvisionnement pour ces entreprises.  Elles deviendront alors moins compétitives, ce qui – ironiquement – risque de diminuer leur capacité à exporter.

Et qui paiera la note? Soit les consommateurs avec des hausses de prix, soit les emplois lorsque les entreprises voudront compenser la hausse de coûts en réduisant la masse salariale.

Et – deuxième ironie – qui sont les travailleurs américains risquant d’être le plus affectés? Les travailleurs ayant un faible niveau d’éducation, précisément ceux qui ont voté pour Trump!

Les États-Unis sont de loin le principal partenaire commercial du Canada. Près de 70% des exportations des entreprises québécoises se dirigent vers notre voisin du Sud. Ce protectionnisme Trumpesque et la remise en question du traité ALÉNA risquent de mettre en péril le marché de plusieurs milliers d’exportateurs québécois et canadiens.

  1. Baisse des impôts et dette publique

Autre grande mesure Trumpesque, une importante réduction d’impôts pour les particuliers et pour les entreprises. Trump pense qu’en dégageant plus d’argents pour les contribuables, cela va les inciter à consommer davantage, donc à relancer l’économie. Et en diminuant l’impôt des entreprises, cela contribuera à les inciter à rester aux États-Unis plutôt que de s’installer dans des pays à bas salaire.

Cette logique n’est pas entièrement fausse.

Mais l’ampleur de la réduction des impôts est telle par rapport à la faible efficacité de cette mesure qu’elle risque surtout de creuser le déficit budgétaire du gouvernement américain. En se privant de ces revenus, l’État va devoir emprunter encore plus sur les marchés financiers, avec en bout de ligne un endettement grandissant. Or, le gouvernement américain est déjà en déficit budgétaire depuis plusieurs années.

En réponse à cet accroissement de la dette publique, l’administration Trump se verra dans l’obligation de couper dans les dépenses. Et cette austérité budgétaire risque de frapper les plus faibles, et particulièrement les électeurs de Trump. Troisième ironie!

Surtout, l’austérité budgétaire risque d’affaiblir le peu de croissance économique aux États-Unis.

Il est maintenant démontré que les baisses d’impôts sont assez peu efficaces pour relancer une économie, d’autant plus que le plan Trump favorise disproportionnément les contribuables les plus riches. Les exemples des baisses d’impôts des riches sous le président Reagan et W. Bush nous l’ont clairement démontré.

  1. Immigration

Dans tous les pays occidentaux, la principale barrière au développement des entreprises, c’est la pénurie de main-d’œuvre. Au Québec, des milliers d’entreprises doivent refuser des contrats par manque de main-d’œuvre. Il en résulte moins de croissance économique.

La bataille de Donald Trump contre l’immigration risque de perturber significativement le marché de l’emploi aux États-Unis. Cette force de travail est essentielle. Sans elle, on met en péril le développement des entreprises. N’oublions pas que le taux de chômage est très faible aux États-Unis à 4,9%.

L’immigration est aussi un facteur important pour l’innovation. Les immigrants apportent avec eux de nouvelles idées, des savoir-faire, un réseau de contact à l’étranger, des perspectives inédites, etc. C’est une richesse collective immatérielle très importante pour un pays.

Par exemple, à l’Institut de recherche sur les PME, nous avons démontré dans une étude que l’entrepreneuriat était plus fort dans les régions où il y a plus d’immigrants.

Enfin, l’immigration génère un effet macroéconomique bénéfique (voir illustration ci-dessous). Les immigrants travaillent, ce qui leur rapporte un revenu. Ils se mettent donc à dépenser dans le pays, donc augmentation de la demande, les entreprises doivent répondre à cette demande, donc augmentation des ventes, augmentation des profits des entreprises, donc croissance économique.

immigrants-effet-macroeconomique

Il faut donc cesser de voir l’immigration comme un coût. C’est aussi un bénéfice et aussi une richesse.

Pour le Canada, le Québec et le monde: une catastrophe annoncée

Résumons les conséquences économiques négatives du plan Trump :

  1. Une grande partie de ces mesures risquent de ralentir significativement l’économie américaine, voire causer une récession. Un affaiblissement américain devrait, dans son sillage, entraîner l’économie mondiale à la baisse, elle qui est déjà fragile. Ceci est particulièrement vrai pour le Canada qui a des liens commerciaux importants avec les États-Unis
  1. Le protectionnisme commercial américain risque de fortement perturber l’économie du Canada, parce que les entreprises canadiennes auront un accès plus difficile au marché américain, son principal partenaire commercial.

Ouf!

Élections 2015: Comparaison des plateformes économiques

Élections fédérales 2015 : Mon évaluation des plateformes économiques

Frédéric Laurin, PhD en économie
Professeur en économie, Département des sciences de la gestion, Université du Québec à Trois-Rivières, Chercheur, Institut de recherche sur les PME (INRPME)

Voici une analyse des engagements électoraux en matière de développement économique des quatre grands partis politiques fédéraux se présentant aux élections du 19 octobre prochain.

Je donne une note sur 10 au programme de chaque parti selon la capacité de ses engagements électoraux à concrètement et efficacement améliorer la situation économique du Canada en matière de développement économique.

Pour certaines mesures, j’ajoute aussi un commentaire éditorial en caractère italique.

Évidemment, c’est comme un bulletin scolaire : pour justifier le vote d’un électeur, il ne faut pas seulement avoir une bonne note dans une matière (l’économie), mais dans l’ensemble des matières.

Mise en garde : il y a d’autres thèmes extrêmement importants dont on doit tenir compte pour faire un choix éclairé aux élections du 19 octobre (le Canada dans le monde, l’environnement, la démocratie, la lutte contre la pauvreté, etc.). On pourra dire que tous ces sujets affectent l’économie d’une façon ou d’une autre. Mais je me concentre uniquement sur les aspects de développement économique parce que 1) je n’ai pas les compétences pour procéder à l’analyse des autres sujets; je laisse à d’autres commentateurs le soin de le faire; 2) je n’ai pas le temps de décortiquer l’ensemble des plateformes électorales au-delà de l’aspect développement économique.

Mes commentaires et la note
Résumé des plateformes
Les plateformes par thèmes économiques

Mes commentaires et la note

Note sur 10 Commentaires
 PC  

6.8/10

Rien de bien nouveau ou d’original au PC : continuation de la politique économique menée depuis 10 ans.

Le plan est essentiellement basé sur des baisses et des crédits d’impôts.

Mais les entreprises du Canada bénéficient déjà de l’un des taux d’imposition les plus bas parmi les pays développés. Je ne vois pas comment une stratégie essentiellement basée sur des allégements fiscaux va contribuer à relancer l’économie canadienne et la projeter dans l’économie du savoir du 21ième siècle.

Depuis son arrivée au pouvoir, le PC n’a aucune réelle stratégie industrielle autre que les baisses d’impôts. Résultat : il suffit d’une baisse des prix du pétrole pour entraîner le Canada en récession.

Mes analyses Twitter des budgets du gouvernement Harper montre l’absence d’une stratégie économique globale, les budgets se résumant souvent à une longue série de petites mesures visant à favoriser des micro-clientèles ciblées.

Le PC est un parti de droite. On ne s’attend pas de lui une implication forte dans les marchés économiques. Mais, pour prendre une analogie de hockey, on ne lui demande pas de jouer sur la patinoire, mais simplement de tracer une stratégie générale pour l’équipe, pour que les joueurs puissent jouer avec cohérence.

Donc, une stratégie pour que le Canada devienne un leader de l’innovation et de la R&D, et non pas un pays juste bon à extraire des ressources naturelles.

Si vous êtes de droite politiquement ou économiquement, le programme du PC, très cohérent dans sa logique, n’est pas strictement mauvais. Mais dans l’absence d’une stratégie industrielle et d’innovation claire, je donne une note à peine au-dessus de la note de passage.

 PLC  

7.7/10

C’est assez audacieux de proposer un déficit budgétaire – même modeste – pendant les trois prochaines années, de façon à augmenter les investissements.

Le PLC serait-il en train de passer à la gauche du NPD? Augmentation des impôts des plus riches, pluie de nouvelles dépenses, déficits budgétaires, investissements massifs dans divers domaines, etc.!

Promettre et dépenser : le retour des vieillesses recettes, comme l’évoquait le journaliste de La Presse Yves Boisvert lors du débat des chefs à Radio-Canada? Peut-être.

Sauf que, dans les vieilles recettes, les gouvernements s’endettaient pour payer la « liste d’épicerie », c’est-à-dire les dépenses courantes.

Mais un investissement, ce n’est pas une dépense. Car il est certain que le gouvernement doit accélérer ses investissements dans le tissu économique du Canada, y compris dans le transport collectif, l’innovation et les infrastructures vertes. Le plan libéral répond à cette exigence.

Mais est-ce nécessaire d’être au prix d’un déficit budgétaire, alors que l’on vient à peine d’atteindre l’équilibre budgétaire après 8 ans d’endettement?

Tout dépend en fait de l’état de l’économie dans les prochains mois. Si la récession persiste, le gouvernement va se diriger vers un déficit budgétaire de toute façon, peu importe le parti et leurs promesses. Dans ce cas, les investissements massifs des Libéraux pourraient avoir un effet bénéfique en relançant l’économie pour éviter qu’elle ne s’enfonce davantage dans la récession.

Le PLC propose d’ailleurs une proposition intéressante et originale : créer une Banque de l’infrastructure du Canada, permettant aux municipalités canadiennes de bénéficier des faibles taux d’intérêt du gouvernement canadien.

Les plans des Libéraux et du NPD sont globalement très similaires. Mais je donne une note très légèrement supérieure aux PLC pour tenir compte de leur stratégie un peu plus audacieuse et originale (mais de très peu).

 NPD  

7.4/10

Le NPD propose un plan économique très cohérent et solide, mais assez modéré, ce qui place le parti résolument au centre-gauche sur l’échiquier politique. Le plan économique est à l’image d’un parti qui aspire au pouvoir. Absolument rien pour engendrer des catastrophes économiques, contrairement à ce que laisse entendre M. Harper.

Le plan inclut des mesures très classiques d’un parti de centre-gauche: investissements dans les infrastructures, le transport en commun, et plusieurs secteurs économiques (automobiles, aérospatial, bois, tourisme, etc.), salaire minimum fédéral, assurance médicaments universelle, programme national de garderies, augmentation des taxes sur les grandes sociétés, etc., le tout sans déficit budgétaire.Ceci dit, outre l’ampleur des investissements en infrastructure et le déficit public, le plan du NPD est très similaire à celui des Libéraux, d’où une note presque similaire, mais peut-être avec un petit peu moins d’audace ou d’originalité.

 BQ  

5/10

Le Bloc québécois n’a pas vocation à prendre le pouvoir. Il ne présente donc pas une stratégie économique complète et détaillée.

Plutôt, il évoque quelques mesures et revendications qui touchent le Québec et qui sont, pour la plupart, très pertinentes. Mais ce n’est pas suffisant pour former un plan économique cohérent.

De nombreuses propositions qui apparaissent aussi dans le programme d’autres partis de gauche (Libéraux, NPD, Verts).

 Parti vert  

6.5/10

Comme il fallait s’y attendre, le programme du PV s’articule surtout autour du concept de développement durable. Comme le montre les exemples de l’Allemagne, les pays scandinaves ou les États-Unis, le passage vers une économie durable crée des emplois et de la richesse. Le plan économique du PV repose sur ce principe.

Mais comme le Bloc québécois, le PV n’est pas un parti qui a vocation à prendre le pouvoir le 19 octobre prochain. Ainsi, la stratégie économique du PV, bien qu’intéressante, est beaucoup plus incomplète que les grands partis.

Il y a quelques éléments originaux, tels l’impôt négatif (recommandé par plusieurs économistes) et cette idée de « rente » sur le carbone qui est directement retournée aux contribuables.

Mais j’aurais préféré un système comme en Norvège où les taxes sur le carbone sont plutôt investies dans des projets de long terme, pour que les revenus provenant du pétrole puissent bénéficier à plusieurs générations.

Enfin, cela m’amuse de noter que le PV compte sur les « plombiers, les électriciens et les charpentiers » pour créer des emplois durables et dynamiser l’économie canadienne. Pourquoi ces métiers plus spécifiquement que d’autres?

Résumé des programmes

Note/10

7/10

7.6/10

7.4/10

5/10

6/10

  PC PLC NPD BQ Parti vert
Résumé Tout est basé sur trois éléments :

1. Baisse de la fiscalité

2. Maintien de l’équilibre budgétaire

3. Investissements ciblés

L’objectif du PC est de créer 1,3 millions d’emplois d’ici 2020.

Le « Plan » économique libéral vise essentiellement à augmenter les investissements dans les infrastructures :

· Transport collectifs
· Infrastructures vertes
· Infrastructures sociales

Près de 6 milliards de dollars supplémentaires au cours des quatre prochaines années, et 20 milliards sur 20 ans.

En contrepartie, le PLC prévoit un déficit de moins de 10 milliards de dollars au cours des deux prochains exercices financiers pour pouvoir financer cette augmentation des investissements en infrastructures.

La stratégie économique du NPD repose essentiellement sur des investissements en infrastructures et en transport en commun, financés notamment par une hausse des impôts sur les grandes sociétés. Donc, le NPD maintiendrait l’équilibre budgétaire. · Appuyer des secteurs économiques importants pour le Québec (industries forestière, bois, voitures électriques, etc.)

·  Plan d’investissement dans les infrastructures: 10 milliards par année

·  Augmentation du taux d’imposition des banques et des grandes sociétés.

 

·  Établir un Fonds canadien des générations durable.

· Instaurer un Revenu de subsistance garanti (RSG) pour lutter contre la pauvreté.

· Plan de rente et dividende du carbone. Il s’agit de fixer une sorte de « taxe » (que le PV appelle une « rente ») sur le carbone et ces revenus seront retournés directement dans les poches des Canadiens de plus de 18 ans.

 

Les plateformes par thèmes économique


Infrastructures
Équilibre budgétaire
Impôts et taxes
Innovation et formation
Emploi
PME
Économie et environnement
Stratégie manufacturière et autres secteurs

Thèmes
PC PLC NPD BQ Parti vert
Infrastructures Continuation des investissements prévus dans le programme d’infrastructure.

Le dernier budget conservateur avait déjà prévu des augmentations des investissements en infrastructures.

Infrastructures : Près de 6 milliards de dollars supplémentaires au cours des quatre prochaines années, et 20 milliards sur 20 ans :

·  Transport collectifs (quadrupler les investissements).

·  Infrastructures sociales (logements abordables, établissements pour personnes âgées, pour l’apprentissage préscolaire et la garde d’enfants, loisirs et culturelles).

·  Infrastructures vertes

Création d’une Banque de l’infrastructure du Canada (BIC). Vise à aider les municipalités à obtenir du financement aux mêmes taux d’intérêt très bas du gouvernement fédéral. La BIC émettra une obligation « verte » pour appuyer de petits et grands projets d’énergie renouvelable

Idée assez originale du PLC concernant la création d’une Banque de l’infrastructure du Canada. Permet aux municipalités de faire des emprunts pour investir dans les infrastructures aux mêmes taux d’intérêt très bas du gouvernement fédéral. Les taux d’intérêt n’ont jamais été aussi bas depuis de nombreuses décennies. M. Trudeau a raison de dire que c’est le meilleur temps pour investir, d’abord compte tenu de ces taux d’intérêt historiquement bas, deuxièmement parce que les infrastructures canadiennes vieillissent rapidement (exemple : Pont Champlain qui tombe!), et troisièmement parce qu’une récession pointe le bout du nez et qu’il serait alors raisonnable d’insuffler à l’économie canadienne un petit stimulant économique. Mais de là à créer un déficit budgétaire?

Infrastructures : 1,5 milliard par année pour les infrastructures sur 20 ans.

« Plan Mulcair » pour le transport en commun : 1,3 milliard par année pour le transport en commun sur 20 ans.

Verser une partie de la TPS aux municipalités pour les aider à investir dans les infrastructures.

 

 

Création de la Société de financement des infrastructures environnementales. Permet de financer les infrastructures sans augmenter le déficit direct du gouvernement, et d’éviter les interférences politiques et les négociations interminables.10 milliards $ par an.

 

 

Le Fonds canadien des générations durable (voir plus haut) va financer des investissements dans des infrastructures vertes et les infrastructures dans les villes. 6,4 milliards $ par an.

Transfert d’un point de pourcentage de la TPS aux municipalités pour financer leurs infrastructures.

Création d’une Banque canadienne pour les infrastructures.

Pont Champlain Pas de péage sur le nouveau Pont Champlain

Financement en partie d’un système léger sur rail sur le nouveau pont Champlain + navette rapide vers l’aéroport de Montréal.

S’oppose au péage sur le nouveau Pont Champlain. S’oppose au péage sur le nouveau Pont Champlain et exigera du fédéral qu’il verse au Québec les fonds nécessaires pour mettre en place un train léger électrique sur le pont.
Équilibre budgétaire Maintien de l’équilibre budgétaire qui a été atteint cette année. Modeste déficit à court terme de moins de 10 milliards de dollars au cours des deux prochains exercices financiers pour pouvoir financer l’augmentation des investissements en infrastructures. Maintien de l’équilibre budgétaire. Déficit en 2015-2016 et des surplus budgétaires les deux années suivantes. Surplus budgétaires.
Impôts sur les grandes entreprises Maintenir une taxation basse. Rien de prévu. Hausse du taux d’imposition des grandes entreprises de 15% à 17 %. Hausse du taux d’imposition des grandes entreprises de 15% à 16,5%. Hausse du taux d’imposition des grandes entreprises de 15% à 19% (niveau d’avant 2009).
CELI et fractionnement du revenu Maintien de l’augmentation de la limite du CELI. CELI : annulation de la hausse de la limite du CELI.

Annulation du fractionnement du revenu familial.

Le gouvernement Harper vient de hausser la limite d’un CELI à 10 000$.

 Pour le PLC, le NPD et le Bloc, la hausse de la limite du CELI et le fractionnement du revenu sont apparentés à des réductions d’impôts pour les plus riches. Ils souhaitent donc abolir ces mesures.

CELI : annulation de la hausse de la limite du CELI.

Annulation du fractionnement du revenu familial.

Le gouvernement Harper vient de hausser la limite d’un CELI à 10 000$.

 Pour le PLC, le NPD et le Bloc, la hausse de la limite du CELI et le fractionnement du revenu sont apparentés à des réductions d’impôts pour les plus riches. Ils souhaitent donc abolir ces mesures.

CELI : annulation de la hausse de la limite du CELI.

Annulation du fractionnement du revenu familial.

Le gouvernement Harper vient de hausser la limite d’un CELI à 10 000$.

 Pour le PLC, le NPD et le Bloc, la hausse de la limite du CELI et le fractionnement du revenu sont apparentés à des réductions d’impôts pour les plus riches. Ils souhaitent donc abolir ces mesures.

Élimination du fractionnement du revenu pour tous à l’exception des retraités.
Taxations et impôts Loi contre les hausses d’impôts et de taxes.

 Ça m’étonnerait que le PC tienne vraiment cette promesse. Le pouvoir de taxation est l’un des plus importants d’un gouvernement. Il serait étonnant qu’un gouvernement se départisse de la possibilité de pouvoir augmenter les taxes et les impôts lorsque les circonstances économiques l’exigent.
Classe moyenne : baisse du taux d’imposition de la classe moyenne. La tranche d’imposition passera de 22 % à 20,5 %).

Hauts revenus : introduire une nouvelle tranche d’imposition de 33 % pour les revenus de plus de 200 000 $ (les 1% les plus riches).

Bonifier le Supplément de revenu garanti.

Lutte contre les échappatoires fiscales.

Le PLC augmente l’impôt des plus riches (au-dessus de 200 000$) et baisse celui de la classe moyenne.

Pas de changement sur la fiscalité des individus.

Supprimer la déduction pour les options d’achat d’actions.

 

 

 

 

Lutte contre les échappatoires fiscales.

 

 

 

 

 

 

 

 

Lutte contre les échappatoires fiscales.

 

Bas revenus : élimination de l’impôt pour les particuliers dont le revenu est inférieur au seuil de faible revenu de 20 000 $.

Impôt sur les successions de 1 M$ ou plus.

 

 

Lutte contre les échappatoires fiscales.

Plan de rente et dividende du carbone. Il s’agit de fixer une sorte de « taxe » (que le PV appelle une « rente ») sur le carbone et ces revenus seront retournés directement dans les poches des Canadiens de plus de 18 ans.

Mais j’aurais préféré un système comme en Norvège où les taxes sur le carbone sont plutôt investis dans des projets de long terme, pour que les revenus provenant du pétrole puissent bénéficier à plusieurs générations.

 

Instaurer un Revenu de subsistance garanti (RSG) pour lutter contre la pauvreté. Le RSG remplacerait les transferts fédéraux pour l’aide sociale, le soutien aux personnes handicapées, la Sécurité de la vieillesse (SV), le Supplément de revenu garanti (SRG) pour les aînés, la Prestation fiscale canadienne pour enfants (PFCE), le Supplément de la prestation nationale pour enfants (SPNE) pour les parents avec enfants et la Prestation fiscale pour le revenu gagné pour les pauvres.

Il s’agit d’un impôt négatif. En haut d’un certain niveau de revenu, on paie de l’impôt, mais sous ce niveau, on reçoit un revenu garanti.

Innovation Voir stratégie manufacturière ci-dessous. Nouveau programme d’innovation : 200 millions de dollars par an.

Programme d’aide à la recherche industrielle : 100 millions de dollars par an.

 

Nouveau crédit d’impôt à l’innovation.
Éducation post-secondaire Frais de scolarités postsecondaires :

·  réduire les taux d’intérêt sur les prêts fédéraux

· accroître le nombre de bourses offertes au niveau fédéral (250 millions $ de plus).

Frais de scolarités : annuler les droits de scolarité au collège et à l’université.
Formation de la main-d’œuvre  Le crédit d’impôt pour la création d’emplois d’apprentis va augmenter de 2 000 $ à 2 500 $, et être prolongé aux troisième et quatrième années de la formation en apprentissage. Programmes de formation : hausse de 750 millions de dollars par an dans divers programmes de formation (en coopération avec les provinces).

Hausse de l’investissement dans la formation professionnelle.

Élargir l’accès aux formations professionnelles (créer au moins 90 000 opportunités de formation et de transition au travail). Dynamiser l’accès aux programmes d’apprentissage dans les métiers clés, dont : l’électricité, la plomberie, la charpenterie, la tuyauterie et le soudage.

Les charpentiers au secours de l’économie canadienne??

Emploi chez les jeunes Stratégie d’emploi pour les jeunes : 1,3 milliard de dollars sur trois ans dans la création d’emplois et de débouchés pour les jeunes. Toutes une série de mesures financières qu’il serait impossible de résumer ici. Bonification de programmes existants pour les jeunes et pour la formation.

 

Créer de nouveaux débouchés pour 40 000 jeunes

· emploi, stage rémunéré ou poste en alternance travail-études. En partenariat avec l’industrie, les PME, les ONG et l’administration publique

· créer des postes d’apprentis dans les projets fédéraux d’infrastructures

Crédit d’impôt pour jeune diplômé en région.
Emploi Objectif : créer 1,3 millions de nouveaux emplois d’ici 2020. Annuler les changements apportés à l’assurance-emploi par le gouvernement Harper et développer un système d’assurance-emploi plus versatile et accessible.

Congé parental et assurance-emploi : assouplir les critères pour rendre le congé plus flexible.

Soins de compassion  et assurance-emploi : accès élargi aux prestations de compassion (pour les gens dont les proches souffrent de maladies graves).

 

 

 

 

 

 

Congé parental: aider les parents en leur offrant des congés parentaux plus longs.

Soins de compassion : pour les gens dont les proches souffrent de maladies graves.

Augmenter le salaire minimum fédéral.

Élaborer un Plan national de création d’emplois durables, visant à « lancer une armée de charpentiers, d’électriciens et d’entrepreneurs pour améliorer l’efficience énergétique des immeubles ».

Et bien, on aime les plombiers et les électriciens au PV!

Accès à la propriété Objectif : vise à ajouter plus de 700 000 nouveaux propriétaires d’ici 2020.

Plan d’allégement fiscal.

Augmenter le Régime d’accession à la propriété de 25 000 $ à 35 000 $.

Nouveau Crédit d’impôt pour la rénovation domiciliaire.
Création du Crédit d’impôt pour l’achat d’une première habitation – un crédit d’impôt de 5 000 $.

Maintien de l’augmentation de la limite du CELI. (voir ci-dessous).

L’idée du PC est de réduire les impôts d’une part et de favoriser l’épargne d’autre part, afin que les individus puissent avoir les moyens de s’acheter une maison.

 

Remboursement de la TPS pour la construction de logement locatif.

Flexibilité accrue des retraits autorisés sur un REER lors de l’accession à la propriété.

Étendre les crédits d’impôt à la rénovation domiciliaire pour augmenter l’efficience énergétique des résidences.
Impôts PME Impôts : baisse du taux d’imposition des PME de 11 % à 9 %.
Impôts : baisse du taux d’imposition des PME de 11 % à 9 %. Impôts : baisse du taux d’imposition des PME de 11 % à 9 %. Impôts : baisse du taux d’imposition des PME de 11 % à 9 %.
PME autres mesures Réduction des cotisations à l’assurance-emploi.

Prolongation du Crédit à l’embauche pour les petites entreprises (AE) en 2011 pour encourager les petites entreprises à embaucher des apprentis et travailleurs spécialisés

Réduire la « paperasserie » (sic) administrative.

Création d’un nouveau Fonds de fabrication de pointe pour appuyer les PME du secteur. Ramener le crédit d’impôt à la R&D pour les start-ups technologiques et les PME innovantes. Subvention à la commercialisation des technologies vertes de 1 milliard $ par année.

Réduire la paperasse imposée aux propriétaires de PME.

Crédit d’impôt sur les fonds de travailleurs

 

Les fonds FTQ et CSN permettent d’investir dans les PME, surtout en régions. Le gouvernement Harper avait aboli le crédit d’impôt qui rendait ces fonds attractifs pour les particuliers qui désiraient investir dans ces outils.

  Rétablir le crédit d’impôt sur le capital de risque des travailleurs. Rétablir le crédit d’impôt pour les fonds des travailleurs. Rétablir le crédit d’impôt pour les fonds des travailleurs.
Immigration (marché du travail) Rendre notre système d’immigration plus efficace et plus équitable afin de soutenir le développement économique, partout au pays

Par « efficace et équitable », le PC fait surtout référence au marché du travail.

Le PLC a des engagements concernant l’immigration et les réfugiés, mais ne touchant pas directement le marché du travail. Faciliter la reconnaissance des diplômes étrangers des immigrants.
Environnement et économie Favoriser les technologies vertes dans les achats gouvernementaux.

Technologies vertes : 200 millions de dollars par an pour créer des stratégies sectorielles favorisant l’innovation et les technologies propres dans le domaine de la foresterie, des pêches, de l’exploitation minière, de la production énergétique et de l’agriculture.

Investir 100 millions de dollars par an dans des entreprises de technologie verte.

Fonds vert municipal de la Fédération canadienne des municipalités pour appuyer les innovations régionales.

Investissements dans le secteur des énergies renouvelables et dans les projets de rénovation.

Investissement pour faire du Québec un fer de lance de la voiture électrique en Amérique du Nord. Établir un Fonds canadien des générations durable. Fonds d’investissement en formation des compétences, en éducation, en efficience énergétique, en développement des produits renouvelables et des technologies émergentes.

Créer un Fonds de commercialisation des technologies vertes.

Ressources naturelles Ressources naturelles : Offrir un allégement fiscal pour l’exploration minière. Combustibles fossiles : suppression graduelle des subventions accordées à la production de combustibles fossiles. Combustibles fossiles : fin de la subvention des combustibles fossiles. Combustibles fossiles : abolir les subventions aux sables bitumineux. Stopper l’expansion des sables bitumineux.

Mettre fin à l’exportation de charbon thermique.

Mettre fin aux subventions à la production de carburants fossiles.

Stratégie manufacturière Voir PME ci-dessus.

Stratégie pour la fabrication basée essentiellement sur des allégements fiscaux.

Fonds de démonstration des technologies de fabrication. Jusqu’à 100 millions de dollars seront alloués sur cinq ans, mais pas avant 2017-2018 !

Créer un Bureau de promotion du commerce et des investissements (guichet unique visant à attirer les mandats de production et les investissements au Canada)

Créer un nouveau Centre de fabrication (soutien de 30 millions $).

 

Voir économie et environnement et PME ci-dessus. Voir aussi économie et environnement et PME ci-dessus

 Aérospatiale : plan national pour l’aérospatiale.

Secteur automobile : stratégie d’emploi pour le secteur automobile canadien (incitatifs pour fabricants de pièces et de véhicules + guichet unique pour attirer investissements + favoriser innovation).

Voir aussi économie et environnement et PME ci-dessus

 Aérospatiale : crédits d’impôt bonifiés pour l’industrie aérospatiale.

Secteur forestier : soutenir l’industrie forestière (soutien aux entreprises et production d’énergie, innovation, 2ième et 3ième transformation).

 

 

 

Voir aussi économie et environnement et PME ci-dessus
Autres secteurs Maritime : Stratégie « Prospérité maritime Québec » en appui à la stratégie maritime du Québec. Investissements dans les infrastructures maritimes. Culture : investir dans les industries de la culture, notamment :

·  Rétablissement des financements de CBC/Radio-Canada

·  Doubler financement du Conseil des arts du Canada

·  Investissement dans infrastructures culturelles

·  Promotion des arts et de la culture à l’international

 

Culture : rétablir le financement de CBC-Radio-Canada.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Secteur forestier : investissements stratégiques dans le secteur forestier du Canada pour créer de l’emploi et appuyer l’innovation axée sur la durabilité de l’industrie.

Tourisme : hausser le financement dans le domaine du tourisme. Stimuler l’industrie touristique : 30 millions $ sur trois ans pour appuyer la campagne Accueillir l’Amérique de Destination Canada.

Culture : augmentation des budgets de Téléfilm Canada, du Conseil des arts du Canada et de la Société Radio-Canada, abolition de la TPS sur les livres, création d’un Fonds du long métrage documentaire et création d’un programme de promotion des arts à l’international.


Bois : favoriser l’utilisation de bois dans les édifices fédéraux

Gestion de l’offre : protéger la gestion de l’offre au sein du traité de libre-échange avec l’Europe

Fromage : programme d’aide de 300M$ pour venir en aide aux producteurs de fromage face au traité de libre-échange avec l’Europe

Agriculture : Augmentation des sommes prévues au cadre stratégique agricole pour les programmes Agri-relance et Agri-stabilité.

 

Culture : réinvestir dans CBC – Radio-Canada, les arts et la culture du Canada, la télévision et le cinéma.

 

 

 

 

 

 

Favoriser l’alimentation locale et les petits producteurs.

Médicaments Assurance médicaments universelle. Rendre les médicaments sur ordonnance plus abordables :

·  Ajouter couverture universelle de médicaments au régime d’assurance maladie

· Contrôler leur coût grâce aux achats en masse.

Baisser le prix des médicaments d’origine (nouvelle méthode de fixation des prix). Assurance médicaments : création d’un régime national d’assurance-médicaments, pour faire diminuer les prix des médicaments grâce à l’avantage de l’achat en gros.
Autres mesures  

 

Diverses mesures pour réduire les frais bancaires.  Par exemple: limiter à 0,50$ les frais par transaction au guichet automatique et un plafond raisonnable des taux d’intérêts pour les cartes de crédit. Lutter contre les frais bancaires excessifs.

 

 

 

 

 

Élections 2014: Comparaison des programmes économiques

ÉLECTIONS QUÉBEC 2014

Comparaison des plateformes économiques

Analyse en date du 27 mars 2014

Frédéric Laurin, professeur en économie, Université du Québec à Trois-Rivières

Analyse programme économique Élections 2014 Version PDF plus facile à lire.

Voici une comparaison des engagements électoraux en matière de développement économique des quatre grands partis politiques se présentant aux élections du 7 avril prochain. Je n’ai pas voulu entrer dans un débat de chiffres et de comptabilité que je laisse à d’autres commentateurs. Plutôt, les plateformes électorales sont évaluées selon trois grands critères liés aux grands enjeux de l’économie du Québec:

1. Développement économique : croissance et création de richesse, développement régional les régions et les villes), plans sectoriels en appui au secteur agricoles, manufacturiers, des services ou des ressources naturelles, Entrepreneuriat et création d’entreprise.

2. Compétitivité du Québec : innovation, éducation, exportations, formation des travailleurs, attraction des investissements étrangers;

3. Emploi : lutte contre le chômage et intégration des personnes sur le marché du travail.

Pour certaines mesures, j’ajoute un commentaire éditorial en caractère italique.

J’aurais souhaité ajouter le développement durable à ces critères, un enjeu crucial pour le Québec, mais par soucis de ne pas alourdir davantage la comparaison, je laisse au lecteur le soin de faire cette analyse.

À la fin du tableau, je donne une note sur 10 au programme de chaque parti selon la capacité de ses engagements électoraux à concrètement et efficacement améliorer la situation économique du Québec.

CAQ

CAQ

PLQ

PLQ

PQ

PQ

QS

QS

Le plan économique caquiste s’inspire largement du Projet Saint-Laurent que François Legault a présenté dans son livre « Cap sur un Québec gagnant : le projet Saint-Laurent » publié en octobre 2013.

Outre son cadre financier, le PLQ n’a pas publié de plateforme électorale à ce jour. Il faut scruter le site Internet du parti pour retrouver un ensemble disparate d’engagements électoraux.

L’essentiel de la plateforme économique du PQ reprend la Politique industrielle québécoise ainsi que sa politique économique Priorité emploi et sa Politique nationale de la recherche et de l’innovation que le gouvernement a divulguées en automne 2013. Voir mon analyse twitter sur ces politiques.

La plupart des propositions de QS sont présentées dans sa plateforme économique.

Appréciation générale

Avec son projet Saint-Laurent, François Legault offre une vision du développement économique originale, mobilisatrice, pertinente et intelligente.Le projet s’articule autour du fleuve Saint-Laurent pour donner au projet une cohérence générale facilement compréhensible pour le citoyen. Le projet touche aux enjeux les plus importants du développement économique : innovation, éducation, environnement et l’entrepreneuriat.Dans ces conditions, je ne comprends pas pourquoi ce projet n’a pas suscité davantage d’intérêts de la part des médias et de la population en général.En 2012, je reprochais à la CAQ son manque de vision d’ensemble en termes de développement économique. Le plan Saint-Laurent répond tout-à-fait à cette critique.Le livre de François Legault sur son projet Saint-Laurent présente une vision très personnelle et enthousiasmante de l’avenir économique du Québec. Il y a longtemps que nous n’avions pas vu cela au Québec. Pour un parti qui dit faire de l’économie sa grande priorité, le PLQ présente programme économique vraiment minimaliste Tout est centré sur le Plan Nord, tandis que les autres aspects restent au niveau des intentions générales. Or, comme je l’expliquais dans mon Blogue économique, le Plan Nord est utile. Mais baser toute une économie sur l’exploitation des ressources naturelles, c’est archaïque. Au 21ième siècle, il faut miser sur l’innovation. Malgré tout, le PLQ compte créer 250 000 emplois en 5 ans. Totalement irréaliste. Outre cette critique, le PLQ a littéralement copié des parties du projet Saint-Laurent de la CAQ, notamment la stratégie maritime. C’est proprement scandaleux. Le PQ bénéficie de l’avantage d’avoir été au gouvernement pendant plus d’un an. Cela lui permet de s’appuyer sur la fonction publique au sein des différents ministères pour pouvoir analyser et développer toute une série de politiques à saveur économique (Politique industrielle québécoise, politique économique Priorité emploi, Politique nationale de la recherche et de l’innovation, etc.). Du coup, la plateforme du PQ apparaît, de loin, comme étant la plus complète et la plus exhaustive. A son crédit, le PQ, en un an, a quand même pris l’initiative de développer ces politiques, ce qui est tout à son honneur.Ainsi, sur papier, le PQ semble avoir la meilleure plateforme économique.Sauf que… Il y a une marge entre mettre sur papier des politiques, et l’application concrète de ces politiques. On constate que, pour le PQ, développement économique rime nécessairement avec dépenses de milliards de dollars. Or, le développement économique, c’est aussi une meilleure organisation des choses, ce qui ne coûte pas nécessairement beaucoup d’argent. Sur ce point, la vision de la CAQ est plus intéressante. Mais surtout, le PQ tend à avoir une approche trop technocratique qui peut tuer le développement économique. QS n’aspire pas à prendre le pouvoir le 7 avril prochain, et il le démontre dans son programme électoral par la prolifération de grands objectifs généraux sans aucune mesure concrète, souvent irréalisables en pratique et parfois totalement démagogiques. Il y a plusieurs bonnes idées dans le programme, mais en général, QS confirme qu’il ne comprend rien au développement économique et, de fait, ce thème ne l’intéresse pas vraiment. Il n’y a aucune mesure visant directement la création de richesse. Je sais que cette dernière expression est tabou auprès de la base de QS. Mais en 2014, la distinction ridicule entre la croissance de la tarte et le partage de la tarte est aujourd’hui un faux débat. Pour partager les richesses, il faut d’abord les créer.Autre irritant majeur : on promet des mesures très coûteuses, notamment la gratuité pour plusieurs services. D’où vient cet argent? De la poche des riches évidemment! C’est la solution de la facilité.Un parti de gauche peut très bien proposer un programme ambitieux et révolutionnaire, tout en étant réalisable en pratique, concret et intelligent. Ceci aurait permis de rassurer et de convaincre davantage de québécois sur la possibilité réelle d’instaurer au Québec une économie plus solidaire, plus sociale, plus équitable et plus respectueuse de l’environnement.

Points positifs

♦ Le Projet Saint-Laurent offre une véritable stratégie cohérente de développement économique, qui aurait la capacité de s’inscrire dans l’imaginaire collective grâce au fil conducteur et au symbole que représente le fleuve Saint-Laurent.

♦ Identifie les principaux enjeux du développement économique du Québec : innovation, qualité de l’éducation, décrochage scolaire, entrepreneuriat et relève d’entreprise, investissement, etc.

Emphase sur le chômage et la création d’emploi, notamment grâce au fameux Plan Nord. Programme très complet.

Beaucoup de mesures liées au développement régional et sectoriel.

Relève plusieurs enjeux importants du développement économique.

Malgré mes critiques, QS a vraiment bonifié son programme par rapport à 2012.

Excellentes mesures concernant le pacte fiscal avec les villes, la décentralisation des pouvoirs, et l’extension de l’assurance parentale et les congés familiaux.

Importance donnée aux questions environnementales, et à l’impact économique positif de la sortie du pétrole, allant bien au-delà des autres partis.

Points négatifs

Comme toujours chez la CAQ, le diable est dans les détails. Malgré un projet d’ensemble cohérent, plusieurs éléments du plan Saint-Laurent ne sont tout simplement pas applicables ou fonctionnels.Notamment, comme je l’expliquais sur mon Blogue économique, la référence abusive à la Silicon Valley me laisse penser que la CAQ ne comprend pas tout à fait les fondements d’un tel « cluster » industriel.La Silicon Valley est une concentration d’entreprises, d’universités et de centres de recherche dans un MÊME domaine d’activité au sein d’un territoire RESTREINT. Cela ne fait donc pas de sens de parler d’un cluster sur l’ensemble de la Vallée du Saint-Laurent (500 km) dans tous les secteurs… Programme minimaliste.

Outre le Plan Nord, rien de très original ou novateur par rapport à ce qui se fait déjà.

Trop dépendant du Plan Nord. Attention de ne pas sacrifier l’avenir manufacturier du Québec en priorisant le Plan Nord. Comme le titrait le Journal Les Affaires « Vivement un Plan Sud!!! »

Beaucoup d’activisme et de lancement de « politiques nationales » de toutes sortes. Mais quelle cohérence? Et quelle application?

Plateforme coûteuse. Le réflexe du PQ, c’est de dépenser de l’argent avant même de penser à réorganiser les choses.

Série d’engagements électoraux peu crédibles, irréalistes, corporatistes, populistes et démagogiques.

Aucune mesure favorisant directement le développement économique. Aucun intérêt pour ce thème.

Note sur 10

(entre parenthèse, note en 2012)

8 / 10

(7,5 / 10)

6 / 10

(6 / 10)

8,5 / 10

(6,5 / 10)

3,5 / 10

(3 / 10)

Développement économique

Croissance économique

♦ Projet Saint-Laurent : grand projet qui vise faire émerger dans la vallée du Saint-Laurent une «Vallée de l’innovation». Il y a beaucoup d’éléments dans cette politique. Il s’articule autour de trois grandes orientations :

  • Favoriser l’innovation
  • Créer une « Silicon Valley » dans la Vallée du Saint-Laurent
  • Se réapproprier le Saint-Laurent (accès aux berges, dépollution, tourisme, mise en valeur, transport maritime, etc.)

🙂 Le plan touche à la fois l’innovation, l’éducation, l’environnement (embellissement des rives et dépollution du Saint-Laurent), les collaborations entreprises-universités et l’entrepreneuriat.

Pour une analyse de ce projet, voir mon Blogue économique qui lui est consacré.

Création d’une « Silicon Valley » dans la Vallée du Saint-Laurent.

Une Silicon Valley, c’est un « cluster » industriel, c’est-à-dire un lieu où s’est instauré une intense collaboration entre entreprises, ainsi qu’entre les entreprises et les universités/centres de recherche, dans le but de favoriser l’innovation et l’entrepreneuriat. Voir mon Blogue économique sur ce sujet.

Plan Nord + : retour du Plan Nord, la grande stratégie économique du PLQ. C’est une version bonifiée, notamment en proposant la création d’une Société du Plan Nord. Cet organisme aura pour mission de coordonner le développement du territoire. Dans le but de maximiser les retombées à travers les régions, un bureau d’approvisionnement sera intégré cet organisme pour faire connaître, aux entreprises de tout le Québec, les besoins en fourniture et en équipements de toutes sortes afin d’associer le Sud au développement du Nord.

Avoir un plan pour exploiter le potentiel de développement de nos ressources naturelles de façon efficace, équitable et durable, c’est bien et nécessaire. Mais quid d’un Plan Sud??? Et nos PME? Et l’innovation? Et le secteur manufacturier? Baser une économie sur les ressources naturelles, c’est une stratégie du 19ième siècle digne d’un pays en voie de développement. Voir mon Blogue économique sur ce sujet.

Redémarrer l’économie et relancer l’emploi à court terme par :

1) Rénovation : crédit d’impôt remboursable de 20 % (jusqu’à un maximum de 2 500 $) pour soutenir les familles qui désirent rénover leur domicile.

Cela avait déjà été fait sous Jean Charest avec un certain succès. Mais maintenant que les gens ont déjà installé leur solarium et rénové leur sous-sol avec cette mesure en 2010, quel impact de cette politique aujourd’hui? Petite mesurette qui n’aura pas d’impact significatif sur la croissance.

2) Infrastructures : remettre de l’argent dans le plan de rénovation des infrastructures (routes et viaducs).

Mme Marois avait ralenti la cadence de ce programme, compte tenu de la rigueur budgétaire. Le PLQ reprend les vieilles méthodes du temps de Jean Charest : relancer l’économie par le béton. Nos infrastructures doivent très certainement être rénovées, mais ce n’est pas, en soit, un plan de relance économique digne du 21ième siècle.

Création de 250 000 emplois d’ici 5 ans.

On voit mal comment le PLQ peut réaliser cette promesse avec un programme économique minimaliste.

Stratégie maritime : mettre en valeur tout le potentiel du fleuve et de l’estuaire du Saint-Laurent. Investissement dans les infrastructures portuaires, favoriser le transport maritime, développement du tourisme maritime et des croisières internationales, pérennité de l’industrie des pêches et de l’aquaculture, investissement dans recherche et le développement des technologies marines (développer des produits marins), etc.

Scandaleux – je répète, scandaleux – « copier-coller » du programme de la CAQ.

Développement des PME :

  • crédit d’impôt à l’exportation,
  • adopter le dossier et le guichet unique pour les entreprises,
  • mettre sur pied les programmes Créativité Québec et Démarrage-Québec,
  • exempter d’impôt le transfert d’entreprises et de fermes aux enfants et aux employés

🙂 La PME est au cœur du développement économique du Québec. Il y a ici des bonnes idées.

Politique industrielle québécoise : continuation.

🙂 Voir mon analyse twitter sur cette politique.

Politique économique Priorité emploi : continuation.

Voir mon analyse twitter sur cette politique.

Politique nationale de la recherche et de l’innovation : continuation

Plan de développement du commerce extérieur : continuation

Création de la Banque de développement économique du Québec.

Après la tentative ratée de la ministre déléguée à la Politique industrielle et à la Banque de développement économique du Québec, Élaine Zakaïb le PQ revient avec cette fausse bonne idée. Voir mon Blogue économique sur ce sujet.

Plan de sortie du pétrole pour l’horizon 2030 : le plan de développement économique de QS est essentiellement basé sur la sortie du pétrole, en réalisant des investissements de 23 milliards de dollars dans les transports collectifs et la rénovation éco-énergétique.

  • 10 000 nouveaux emplois dans les réseaux de transports en commun;
  • 145 000 emplois dans la construction;
  • Des emplois en innovation pour des nouvelles technologies vertes

Je suis d’accord avec QS que la sortie du pétrole, plutôt que d’être considérée strictement comme un coût, peut générer du développement économique par l’émergence de nouvelles technologies alternatives et de nouvelles habitudes de consommation. Mais le plan de QS est vraiment minimaliste et irréaliste, si on le compare par exemple à ce que Barack Obama souhaite faire aux États-Unis (voir recommandations de l’OCDE). De plus, je ne pense pas que l’on puisse créer 160 000 emplois juste par des investissements dans les transports collectifs et la rénovation éco-énergétique, d’autant plus que QS ne propose absolument rien d’autre pour assurer le développement économique au Québec.

Encourager les entreprises qui créent des emplois tant pour les femmes que pour les hommes, et qui respectent l’environnement et les valeurs sociales

Encourager comment? Financièrement? Quelles valeurs sociales exactement? Un parti qui sait qu’il n’obtiendra pas le pouvoir peut se permettre d’affirmer ce genre de généralités irréalistes et fondamentalement simplistes.

Éliminer graduellement les productions nocives, désuètes ou inutiles.

Comment définir une production désuète ou inutile? Est-ce au gouvernement de décider de ce qui est désuet et inutile? De quels types de produits? Quels moyens légaux, règlementaires ou fiscaux? C’est vraiment n’importe quoi.

Fermeture et délocalisation d’entreprises : prendre possession des installations en bon état pour les transmettre à une nouvelle entreprise.

Mesure tout-à-fait populiste de gauche indigne pour un parti politique au Québec. Lorsqu’une firme ferme ses portes ou délocalise, elle tente déjà par tous les moyens de vendre ses installations en bon état à d’autres entreprises…

Mises à pied massives : imposer à l’entreprise une amende compensatoire pour aider les personnes mises à pied + nationaliser une entreprise qui serait solvable ou récidiviste.

Incompréhension totale du fonctionnement d’une entreprise et mesure populiste de gauche irresponsable et stupide. QS a probablement en tête les « grandes méchantes entreprises » qui licencient uniquement pour augmenter le profit des actionnaires et des « spéculateurs ». La réalité est tout autre. Ce type d’entreprise représente une toute petite minorité au Québec. Notre économie est composée à 80% de PME et la plupart des chefs d’entreprise qui n’ont d’autres choix que de licencier des emplois le font très souvent à contrecœur et avec beaucoup de culpabilité. Mais c’est souvent une mesure nécessaire pour maintenir la viabilité de l’entreprise et sauver le reste des emplois…

Et que va faire l’État avec les entreprises nationalisées? Si l’entreprise a massivement mis à pied des travailleurs, c’est qu’elle ne va pas bien. L’État va récupérer toutes les entreprises en difficulté du Québec?

Fermeture, délocalisation, mise à pied massive :

  • l’entreprise rembourse les fonds reçus de l’État et respecte ses obligations envers ses employés

Je suis d’accord. Si l’entreprise perçoit des fonds publics, c’est pour qu’elle se développe durablement au Québec.

  • la CPDQ soutient la création de coopératives de travailleurs et travailleuses si l’entreprise est viable

Coopératives : on a constaté dans le monde ces dernières années plusieurs cas d’entreprises qui ont fermé leurs portes ou qui ont été délocalisée, et dont l’appareil de production a été repris avec succès par les travailleurs au sein d’une coopérative. Mais est-ce le rôle de la Caisse d’investir dans ce type de coopératives? L’objectif de la Caisse, c’est de protéger et de faire fructifier les retraites des québécois. Il faut faire attention de ne pas perdre de vue cet objectif. Peut-on plutôt prévoir un fonds de développement spécifique?

Création d’une banque publique : fournir des services bancaires aux institutions publiques et proposer des services bancaires aux ménages et aux entreprises.

Donc, une banque publique pour concurrencer les banques privées et les Caisses Desjardins? Pourquoi? Le gouvernement fédéral, qui gère le secteur bancaire, pourrait s’opposer à ce projet.

Caisse de dépôt et de placement du Québec : imputable devant l’Assemblée nationale et augmentera la représentation citoyenne à son conseil d’administration.

Pourquoi pas…

Caisse de dépôt et de placement du Québec (suite) : revoir le rôle de la Caisse pour soutenir un développement économique fondé sur des valeurs sociales et environnementales et sur la création d’emplois.

L’objectif de la Caisse, c’est de protéger et de faire fructifier les retraites des québécois. Il faut faire attention de ne pas perdre de vue cet objectif.

Investissement Québec : soutenir davantage les nouvelles entreprises, particulièrement les PME, les coopératives et les entités d’économie sociale.

IQ soutient déjà les nouvelles entreprises. IQ est déjà prêt à écouter tout projet viable venant de coopératives ou de l’économie sociale. Ce qu’il faut, c’est établir un cadre réglementaire et économique pour favoriser le développement de ces entités. Or, QS ne précise rien à ce sujet.

Développement régional

♦ Plan Saint-Laurent : Le plan Saint-Laurent est en fait une politique régionale qui favorisera les territoires situés dans la Vallée du Saint-Laurent, mais en particulier les grandes villes, notamment Montréal, Québec, Sherbrooke, Gatineau et Trois-Rivières.
Mais la CAQ oublie-t-elle la Gaspésie? L’Abitibi? Le Saguenay? ♦ Création d’une Charte des municipalités : plus grande décentralisation en faveur des villes.
🙂Les villes ont de plus en plus d’importance pour le développement économique. Elles doivent donc bénéficier des moyens nécessaires pour y faire face.

Voir plus haut :

Voir plus bas :

Une grande partie de cette section se base sur la Politique économique Priorité emploi, la Politique nationale de la ruralité et la Politique de souveraineté alimentaire annoncées par le PQ dans les derniers mois.

♦ Banque de développement économique du Québec : en fusionnant les bureaux régionaux d’Investissement-Québec et ceux du Ministère des Finances et de l’Économie, on cherche à créer une meilleure synergie au niveau du développement régional. Cette Banque serait aussi dotée d’un fonds de développement régional.
Je n’aime pas beaucoup cette idée. Voir pourquoi dans mon Blogue économique à ce sujet.

Décentralisation et coordination : le PQ entend « continuer à faire le choix des régions et de la décentralisation » et « coordonner davantage l’action du gouvernement pour tenir compte des besoins des régions ».
Il n’y a eu rien de cela pendant le mandat du PQ, tout au contraire. J’ai bien hâte de voir quelles seront les mesures proposées en cette matière.

Financement des villes : le principe de l’autonomie municipale et sur la diversification des sources de financement des villes + plus d’autonomie fiscale.
🙂 Donc : le PQ promet la conclusion d’une nouvelle entente Québec‑Municipalités avant l’été. Les Maires Labeaume et Coderre seront contents, mais encore une fois, j’ai bien hâte de voir cela… Ca va brasser!

Appuyer le développement de Montréal : notamment :

  • soutenir le développement de nouvelles liaisons
  • aériennes depuis l’aéroport international de Montréal

🙂 L’aéroport Trudeau est en train de se transformer en petit aéroport de région. Il est absolument important de promouvoir d’autres destinations vers le reste du monde, notamment l’Asie, à partir de Montréal.

  • Prolongeant de la ligne bleue du métro et en augmentant les voies réservées
  • implanter un système léger sur rail (SLR) sur le nouveau pont Champlain
  • Études préliminaires pour réfléchir au prolongement de la ligne jaune et orange du métro

Appuyer le développement de Québec : consolider le dynamisme de la capitale nationale, comme le projet de construction d’un nouvel hôpital, la rénovation des Nouvelles-Casernes, et l’appui à des entreprises technologiques.

Renforcer la Politique nationale de la ruralité : poursuite la Politique nationale de la ruralité annoncée début 2014.

Gaspésie–Îles-de‑la-Madeleine : stratégie d’intervention gouvernementale pour le développement de la région Gaspésie–Îles-de‑la-Madeleine.

Pacte fiscal avec les villes : établir, pour les municipalités, un nouveau régime fiscal qui les rendra moins dépendantes des taxes foncières et leur permettra de générer plus de revenus autonomes, moins dépendantes des autres paliers de gouvernement.

🙂 Quelle bonne idée. Réellement. La taxe foncière est celle que je hais le plus. Elle est imprévisible et fluctuante pour le contribuable. Elle ne dépend pas des revenus (je pense à des retraités qui ont payé leur maison, mais qui sont obligés de la vendre parce qu’ils n’ont plus les revenus nécessaires pour payer cette taxe), ce qui la rend injuste. L’évaluation foncière est une science très imparfaite et sujette à des contestations et à la spéculation immobilière.

Décentralisation :

  • transférer aux villes des pouvoirs, des responsabilités et des ressources appartenant jusqu’ici à l’État.
  • l’élection au suffrage universel des préfets de MRC

Comme je le commentais pour la CAQ et le PQ, cette décentralisation est essentielle pour faire en sorte que les régions et les villes puissent mieux répondre aux défis du développement économique local. Pour le moment, les Conférences régionales des élus (CRÉ) sont un échec.

Abitibi-Témiscamingue : mise sur pied d’un fonds de diversification économique régional de 200 millions de dollars en puisant à même les redevances minières.

Plans sectoriels

♦ Promotion des produits alimentaires québécois : favoriser la distribution des produits du terroir et stimuler l’innovation dans le secteur agro-alimentaire au Québec.

♦ Tourisme et plan Saint-Laurent : Mettre en valeur le potentiel touristique exceptionnel que représente le Saint-Laurent.

♦ « La grande route bleue » (trafic maritime) : accroître le trafic maritime dans le corridor Saint-Laurent-Grands-Lacs. Doter le Québec d’un réseau stratégique complet de pôles intermodaux qui permettra d’augmenter les échanges commerciaux.

🙂 C’est à la fois une stratégie économique et environnementale. En utilisant le fleuve, on enlève des camions sur les routes.

♦ Pétrole : Établir et exploiter, en partenariat avec le secteur privé et de manière responsable, les ressources pétrolières du Golfe du Saint-Laurent.

♦ Voir plus haut création d’une Silicon Valley dans la Vallée du Saint-Laurent.

♦ Réaménagement et l’abolition de certains crédits d’impôts aux entreprises : entre autres les crédits d’impôts pour la R & D, les crédits d’impôts pour la production de titres multimédias et ceux pour le développement des affaires électroniques.

Ces crédits d’impôt ont connu beaucoup de succès pour soutenir notamment le pôle des technologies de l’information à Montréal et à Québec, ainsi que l’industrie des jeux vidéo à Montréal. La CAQ souhaite réallouer ces montants à l’émergence de sa « Silicon Valley » dans la Vallée du Saint-Laurent et de zones d’innovation. C’est un gros risque. Je ne suis pas sûr que la CAQ ait bien mesuré les conséquences de ces abolitions de crédits d’impôt.

Plan pour la forêt québécoise : Renouvellement de l’industrie forestière. Améliorer la productivité et la compétitivité de la forêt québécoise, développer la main-d’œuvre forestière, poursuivre la mise en place de la Charte du bois, valorisation de la biomasse forestière, etc.

Électrification des transports : le PQ reste déterminé à développer au Québec un créneau dans le domaine de l’électrification des transports.

  • prioriser les modes de transport électrifiés
  • faciliter l’achat d’une voiture électrique par les particuliers
  • déployer 10 000 bornes de recharge sur l’ensemble du territoire québécois
  • créer un Institut du transport électrique
  • développer davantage la filière industrielle
  • électrique

Bonne idée, mais est-ce que le Québec a réellement un avantage concurrentiel dans se domaine pour pouvoir en faire un créneau mondial d’excellence? Pourquoi tout miser sur ce secteur et pas un autre?

Politique nationale de transport durable des marchandises : notamment, sur le corridor commercial du Saint-Laurent

Encore un clin d’œil au programme de la CAQ…

Politique d’indépendance énergétique : développement et l’exploitation durables des richesses naturelles du Québec. Le PQ souhaite réduire la dépendance du Québec aux importations de pétrole. On promet une nouvelle Loi sur les mines qui n’a pas eu le temps d’être terminée pendant la dernière législature… On veut faire la promotion des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.

Stratégie de développement du secteur manufacturier : redonner de la vigueur au secteur manufacturier québécois, notamment les PME, à travers la Politique industrielle québécoise annoncée en automne dernier.

🙂 Voir mon analyse twitter sur cette politique.

Économie sociale : mettre en œuvre le plan d’action en économie sociale prévu par la Loi sur l’économie sociale adoptée en octobre dernier. Cette Loi reconnaît « la contribution particulière de l’économie sociale au développement socioéconomique du Québec, dans tous les secteurs d’activité ».

Faut-il une loi pour reconnaître l’importance de ce secteur à l’économie du Québec? Gadget purement électoraliste.

Politique de souveraineté alimentaire : le PQ entend poursuivre cette politique visant à faire passer de 33 % à 50 % la consommation de produits québécois de qualité et à prix compétitif.

Charte du bois : développer la mise en place de la Charte du bois, soutenir la sylviculture, la transformation et le développement des produits du bois, à la lumière des travaux tenus lors du Rendez-vous national de la forêt québécoise.

Énergie éolienne : poursuivre le développement éolien.

Tourisme : miser sur le tourisme pour favoriser la création d’emploi. Améliorera le crédit d’impôt pour moderniser l’hébergement touristique et construire des pôles touristiques forts dans toutes les régions. Déploiement de nouvelles routes gourmandes et agrotouristiques.

Politique de souveraineté alimentaire : miser sur l’agriculture de proximité, promotion des produits locaux, développer les circuits courts de distribution.

Ressources naturelles

  • nationalisation des ressources stratégiques pour lesquelles le Québec dispose des connaissances techniques d’exploitation.
  • établir un partenariat majoritaire avec l’exploitant des autres ressources

Est-ce que QS peut nous dire quelles seront ces ressources considérées comme « stratégiques » dès maintenant plutôt que de créer une psychose généralisée chez les investisseurs étrangers?

Redevances minières : mettre en place un système adéquat de redevances à répartir équitablement entre les régions et l’État

OK, mais comment exactement?

Favoriser 2e et 3e transformation de nos ressources naturelles.

Aucune mesure concrète.

Énergie-Québec :

  • créer Énergie-Québec pour chapeauter tout le domaine de l’énergie.
  • placer les entreprises de ce domaine sous contrôle public et nationaliser le développement de l’énergie éolienne

Le Québec l’a fait pour l’hydroélectricité, pourquoi pas pour les autres formes d’énergie? L’énergie est un secteur stratégique pour une économie.

Organismes communautaires : augmenter le financement au secteur communautaire.

Culture : soutenir la création et la production culturelle.

Énergie :

  • l’interdiction d’explorer ou de produire de l’énergie fossile ou nucléaire
  • l’opposition à tout transport de pétrole de schiste, de gaz de schiste ou de pétrole des sables bitumineux au Québec

Soutien au transport des marchandises par voie ferrée et par voie navigable

Entrepreneuriat et création d’entreprise

♦ Se doter d’une politique de l’entrepreneuriat : politique de l’entrepreneuriat afin d’augmenter le nombre d’entrepreneurs au Québec et d’améliorer leur formation.

Aucune mesure concrète. Il existe déjà un tel plan en cours par le gouvernement actuel.

Voir plus haut mesures en faveur des PME.

Création de Démarrage-Québec : stimuler la création d’entreprises en facilitant l’accès au capital patient. Offrir une exemption d’impôt sur le gain en capital pour les investissements dans les entreprises en démarrage liées aux nouvelles technologies. Attirer les entrepreneurs étrangers les plus talentueux.
C’est une bonne idée, mais il existe déjà de nombreux programmes en la matière.

Relève d’entreprise : exempter d’impôt le transfert d’entreprises et de fermes aux enfants et aux employés.
Avec tous les chefs d’entreprise qui partiront à la retraite dans les prochaines années, le dossier des relèves d’entreprise est crucial pour le développement économique du Québec.

Politique de l’entrepreneuriat : doter le Québec d’une politique de l’entrepreneuriat qui viserait, entre autres, à soutenir la relève et à consolider l’offre de service à l’entrepreneuriat. Soutien personnalisé de 300 PME « gazelles ».
🙂 Excellentes idées. Le développement économique du Québec est en grande partie basé sur la PME. Mais comment s’y prendra-t-on concrètement? A craindre : l’approche technocratique habituellement du PQ en la matière. On verra quelle forme cela prendra concrètement.
Compétitivité

Innovation

♦ Voir plus haut création d’une Silicon Valley dans la Vallée du Saint-Laurent.

♦ Élaborer une politique visant à réhabiliter des terrains industriels afin d’y implanter des zones d’innovation.
J’aime beaucoup cette idée, et François Legault donne plusieurs exemples dans son bouquin. D’une pierre deux coups : revitaliser les friches industrielles abandonnées et favoriser l’innovation (des exemples ici). Mais c’est une politique qui vise essentiellement les grandes villes possédant de vieilles bâtisses industrielles dont la valeur patrimoniale et architecturale justifie la réhabilitation. François Legault ferait un bon Maire de Montréal

♦ Favoriser les collaborations entre les universités et les entreprises : notamment par la création de la « Silicon Valley » dans la Vallée du Saint-Laurent. Cette collaboration est au cœur du succès d’une « Silicon Valley ». Favoriser cette collaboration en utilisant mieux les 800 millions de dollars en crédits d’impôt consentis chaque année aux entreprises pour la recherche et le développement.
Mais une telle collaboration ne se décrète pas, même avec 800 millions de dollars… Voir mon Blogue économique sur ce sujet.

Lancer le programme Créativité Québec : enveloppe de 150 M$ pour des projets innovants, gérée par Investissement-Québec.

Politique nationale de la recherche et de l’innovation : poursuite de cette politique annoncée en automne 2013. Objectif : faire passer la part du PIB consacrée à la recherche et au développement à 3%, au lieu de 2,4%.

Soutenir la recherche au collégial et dans les centres collégiaux de transfert de technologie (CCTT).

🙂 Excellente idée! Les CEGEP et les CCTT contribuent grandement à la création et la diffusion de l’innovation dans les PME. C’est un facteur de compétitivité et de développement important pour les PME.

Réinvestir dans les fonds de recherche du Québec

Pas de mesures plus précises.

Éducation/formation

♦ Augmenter le nombre de diplômés universitaires afin de rattraper d’ici 10 ans les provinces canadiennes les plus performantes.

Lutte au décrochage scolaire : l’abolition des commissions scolaires permettra de dégager plus d’argent pour lutter au décrochage scolaire.
En d’autres termes, la CAQ promet simplement plus d’argent dans ce plan. Aucune autre mesure concrète.

♦ Abolition des commissions scolaires et autonomie des écoles. abolition des commissions scolaires actuelles pour les remplacer par des structures régionales plus souples et moins coûteuses. Les ressources ainsi dégagées seront transférées vers les écoles pour offrir plus de services, notamment dans la lutte contre le décrochage. Plus d’autonomie pour les écoles.
Excellente idée qui a été bonifiée par la CAQ lorsqu’elle a réalisé que les commissions scolaires avaient quand même un rôle utile, notamment l’approvisionnement collectif. La CAQ propose donc des structures régionales plus souples pour remplir ces missions à la place des commissions scolaires.

♦ Orientation scolaire : ajout de conseillers en orientation pour aider les élèves du secondaire à faire leur choix de carrière et planifier leur avenir

.♦ Tutorat scolaire : mise en place d’un programme de tutorat visant à améliorer le soutien pédagogique et l’encadrement des élèves du secondaire.

♦ Difficultés d’apprentissage : dépistage précoce des enfants de 3, 4 et 5 ans présentant des difficultés d’apprentissage.

♦ Améliorer la formation scientifique des jeunes québécois en mettant sur pied un programme semblable au programme science, technology, engineering, and mathematics (STEM) aux États-Unis.

Formation de la main-d’œuvre : miser sur la formation professionnelle et technique. Notamment, le PLQ compte s’inspirer du modèle allemand des écoles de métier afin d’intégrer davantage de stages en entreprise dans les programmes de formation professionnelle et technique.

🙂 Le modèle de stage en Allemagne explique en grande partie les succès allemands à l’exportation dans le domaine manufacturier. L’Allemagne dispose d’un tissu industriel très solide qui a très bien résisté à la crise économique de 2008 et à la concurrence à bas prix de la Chine. C’est le seul pays de la zone euro à ne pas avoir connu la récession depuis 2008.

Mais le PLQ évoque ce modèle de stage en quelques lignes sans comprendre qu’il exige une très grande organisation et beaucoup d’argent au départ. Gadget électoral malheureusement.

Apprentissage des langues : un montant de 2 millions $ a été prévu dans le cadre financier, mais aucune mesure encore annoncée à ce jour.

Lutte contre le décrochage scolaire : un montant de 130 millions $ a été prévu dans le cadre financier mais aucune annonce précise encore.

Politique nationale de lutte contre le décrochage scolaire : poursuite de cette politique annoncée en novembre 2013.

Formation professionnelle : valoriser la formation professionnelle et veiller à son accessibilité dans toutes les régions.

Persévérance : faire en sorte que d’ici 2020, deux étudiants sur trois obtiennent leur diplôme dans les temps requis et que 80 % des étudiants l’obtiennent avant l’âge de 20 ans.

Commissions scolaires : réviser l’organisation des services du système d’éducation et le nombre des commissions scolaires.

Réponse du PQ à la proposition de la CAQ d’abolir les commissions scolaires et au cafouillage du gouvernement sur les augmentations de la taxe scolaire.

Pleine gratuité scolaire à tous les niveaux, y compris l’université:

QS considère les dépenses en éducation comme un investissement qui rapporte des bénéfices sociaux.

Activités parascolaires : développer des activités parascolaires gratuites dans toutes les écoles primaires et secondaires publiques.

Réussite scolaire : réduire le nombre d’élève par classe, encouragera les projets pédagogiques élaborés démocratiquement par les communautés, plan national d’alphabétisation, aide financière et professionnelle aux jeunes et aux adultes qui retournent aux études, améliorer le soutien au personnel enseignant et non-enseignant, Améliorer les ressources des écoles en milieux défavorisés.

Décrochage scolaire : allouer plus de ressources humaines et financières. Création de 15 000 nouveaux postes d’enseignants et d’enseignantes à temps plein à l’école publique d’ici 2020 et de 1 000 professionnels pour les appuyer.

Université :

  • embauchera au moins 1000 professeurs d’université

Pourquoi créer 1000 postes de professeurs? Y a-t-il une pénurie de professeurs d’université? Mesure corporatiste?

  • améliorera le statut et les conditions de travail des chargés de cours

Mesure corporatiste?

  • soutenir l’Université du Québec pour améliorer les services dans les régions éloignées
  • éviter les dédoublements ou la compétition indue entre établissements

🙂 Très bonne idée que de tenter d’éviter la compétition indue entre établissement à travers les centres hors campus sur le territoire des autres. Concurrence inutile.

Exportations

♦ Mesures pour stimuler l’exportation dans les zones d’innovation liées au projet Saint-Laurent.

Mais aucune mesure concrète.

Crédit d’impôt pour l’exportation.
Les raisons pour lesquelles les PME n’exportent pas ou exportent peu sont très variées, et ne découlent pas uniquement de motifs financiers. Je doute de l’efficacité réelle de cette mesure. Gadget électoral?
Plan de développement du commerce extérieur : soutenir les entreprises exportatrices et accroître leur présence sur les marchés extérieurs, à travers le Plan de développement du commerce extérieur annoncé en automne dernier. Accompagner 1000 nouvelles entreprises vers l’exportation.

Attraction des investissements

Protection des sièges sociaux : l’utilisation d’une partie du Fonds des générations pour réaliser l’acquisition jusqu’à hauteur de 10 % du capital-actions d’une entreprise inscrite en bourse qui fait l’objet d’une OPA hostile qui menace le maintien de son siège social au Québec.
Contrairement au PQ, le PLQ ne souhaite pas modifier les règlements sur le commerce des valeurs mobilières au Québec. Cependant, je suis loin d’être convaincu que le fonds des générations doit être utilisé à cette fin.
Surplus d’électricité : utiliser les surplus en électricité pour attirer des investissements, et créer des emplois en offrant des tarifs réduits pour les entreprises investissant dans la réalisation de nouveaux projets au Québec.
C’est une mesure qui est déjà mise en œuvre, qui a notamment contribué à attirer l’entreprise espagnole Ferroatlántica à Shawinigan. Retenir les sièges sociaux au Québec : mettre en place les recommandations du Groupe de travail sur la protection des entreprises québécoises, un groupe formé de gens sérieux.
On espère que le PQ remplira cette promesse s’il est élu.
Emploi

Lutte contre le chômage

♦ Création de 100 000 emplois avec le projet Saint-Laurent.
Si la CAQ va jusqu’au bout de ses idées et se montre très impliqué dans ce projet, c’est un objectif difficile mais possible, disons plutôt sur une période de 7 ans. C’est cependant beaucoup plus réaliste que les 250 000 emplois promis par le PLQ…
Création de 250 000 emplois en 5 ans.
Promesse qui sera très difficilement réalisable, compte tenu de la conjoncture mondiale très difficile. Ce n’est pas avec une plateforme économique minimaliste que le PLQ y arrivera.

Créer 115 000 nouveaux emplois en 3 ans : sur la base de sa politique économique Priorité emploi

Si le PQ va jusqu’au bout de ses idées, c’est un objectif possible, bien que difficile, et plutôt réalisable sur une période de 7 à 10 ans.

Création de 160 000 emplois au cours des cinq prochaines années

Voir plus haut.

Taux d’emploi

(conciliation travail-famille, accueil et intégration des immigrants, etc.)

♦ Voir Lutte contre le décrochage scolaire.

♦ Compléter le réseau des Centres de la petite enfance (CPE) :

  • tarif indexé sur l’inflation
  • assurer une meilleure synergie entre l’actuel système des Centres de la petite enfance (CPE) et le réseau des garderies privées. Les garderies privées.

Excellentes idées!

Lutte contre le décrochage scolaire : voir plus haut.

Politique familiale québécoise : poursuite de cette politique. Compléter le réseau des services de garde; Poursuivre la mise en place du fameux guichet unique facilitant l’accès aux services de garde. CPE :

  • créer toutes les places requises en Centre de la petite enfance + donner aux CPE les budgets nécessaires
  • retirer progressivement le financement des garderies à but lucratif+ permettre à celles-ci de se transformer en CPE

Assurance parentale : une assurance parentale élargie pour inclure les personnes actuellement exclues.
🙂 Je ne sais pas à quelles catégories de la population QS fait référence ici. Mais le principe de l’assurance implique que les gens contribuent au financement du système.

Congés familiaux : cinq congés payés pour responsabilité familiale sur les 10 journées prévues par la Loi.

🙂 C’est en fait une très bonne idée pour permettre une conciliation travail-famille effective au jour le jour.

Mieux accueillir et intégrer les immigrant : plusieurs mesures d’intégration, notamment la reconnaissance des diplômes des étrangers.
🙂 Cette mesure de la reconnaissance des diplômes est hyper importante considérant les pénuries aigües de main-d’œuvre que vivent les entreprises. Un ingénieur qui conduit un taxi, ça ne fait pas de sens.

Autres mesures

♦ Programme de modernisation de l’État et revue des pratiques de gestion du gouvernement : l’objectif est de diminuer le niveau des dépenses du gouvernement.

C’est de la réingénierie de l’État qui n’en porte par le nom. Jean Charest en avait beaucoup parlé, mais elle ne s’était jamais réellement réalisée. C’est techniquement et politiquement très difficile. Il ne suffit pas de couper des postes et des programmes. Il faut réinventer le fonctionnement de l’État. J’espère que la CAQ a déjà réfléchi à cela dans le détail et dans le concret.

♦ Ménage dans l’aide et le soutien aux entreprises :

  • revoir et modifier la politique de soutien aux entreprises au Québec afin de stimuler l’investissement et l’innovation.
  • revoir l’allocation des 2 milliards de dollars de crédits d’impôt aux entreprises afin de cibler la création d’emplois à valeur ajoutée et pour mieux financer la recherche universitaire en lien avec les entreprises innovantes.

Un grand ménage s’impose en effet dans le fouillis des aides et des programmes pour les entreprises. Mais le diable est dans les détails… Pourquoi la CAQ ne peut-elle pas être plus précise sur un dossier qui a autant de conséquences sur le développement des entreprises au Québec?

♦ Investissement-Québec :

  • revoir son mandat et son fonctionnement afin de lui confier pleinement le rôle de supervision et de déploiement de la politique de soutien aux entreprises.
  • lui donner le mandat d’élaborer une stratégie globale et agir en partenariat avec les municipalités et les organismes affiliés pour soutenir le développement de zones d’innovation.

🙂 Très bonne idée. Ceci est à contraster avec la proposition du PQ de créer une Banque de développement du Québec.

♦ Baisse de taxes de 1000$ pour les familles : en abolissant la taxe santé et la taxe scolaire.
J’espère que François Legault a une idée très claire sur la mise en œuvre concrète des réductions des dépenses de l’État. Cela exige un plan intelligent et concret. Les partis promettent souvent de réduire la bureaucratie et les dépenses, mais une fois au pouvoir, ils réalisent que cela est beaucoup plus difficile – politiquement et techniquement – que prévu.

♦ Indexation : tarifs d’hydroélectricité et des Centres de la petite enfance indexés sur l’inflation.

♦ Création d’une Charte du contribuable : elle comprendra trois grandes sections :

  • définir les droits et les devoirs des contribuables
  • création d’un poste de directeur du budget, un fonctionnaire indépendant qui fournira une information objective sur l’état des finances publiques
  • fixer des balises au pouvoir de taxer du gouvernement.

Impôt personnel: imposition d’un impôt plus progressif en y ajoutant des paliers d’imposition.

Fiscalité des entreprises: réviser l’impôt des entreprises pour qu’elles paient leur part du financement de l’État.

Tout cela sent la hausse d’impôt pour les entreprises. Est-ce vraiment le temps de hausser les impôts des entreprises dans un contexte aussi difficile, en particulier pour le secteur manufacturier? Le tissu industriel du Québec est composé de PME. Ces entreprises utilisent essentiellement leur profit pour réinvestir dans l’entreprise et la faire grandir. Je préfère que l’on taxe les riches plutôt que les entreprises. Si des entreprises utilisent plutôt leur profit pour faire ce que QS appelle de la « spéculation », alors cela va enrichir des spéculateurs qui auront ensuite à payer plus d’impôt personnel.

Combattre l’évitement fiscal et l’évasion fiscale.

QS compte notamment sur ces revenus fiscaux pour financer ses coûteuses promesses.

Gratuité du transport en commun d’ici 10 ans

Salaire minimum : augmentation pour qu’il corresponde au seuil de faible revenu.

Plusieurs économistes pensent que cela va créer du chômage. Mais il y a autant d’études qui démontrent le contraire puisque qu’un salaire plus élevé permet de maintenir la consommation.

Droits syndicaux : renforcer la loi anti-briseurs de grève + interdir les lockouts et le recours à des injonctions contre le piquetage.

Amélioration des normes du travail :

  • des vacances annuelles payées plus longues
  • une demi-journée de maladie payée par mois
  • deux jours de congé sans solde personnels par année
  • cinq congés payés pour responsabilité familiale sur les 10 journées prévues par la Loi

Retraites : Québec solidaire fera du Régime des rentes du Québec un régime de retraite public et universel, notamment en couvrant le travail autonome et le travail invisible effectué principalement par les femmes.

Ceci est en fait une bonne idée. Tout le monde doit préparer et assurer une retraite décente.

Revenu minimum garanti (RMG) : remplacer l’aide social par un revenu minimum garanti (RMG) fixé au départ à 12 000 $.

Mais en fait, c’est toute la fiscalité qui est à revoir. On peut imposer un impôt négatif par exemple. En deçà d’un certain montant, on reçoit de l’argent et au-delà, on paie de l’impôt.

Élection Québec 2012 : Comparaison des programmes électoraux

Comparaison des programmes électoraux – Économie (élection 2012)

Voici une comparaison des engagements électoraux en matière d’économie des cinq grands partis politiques se présentant aux élections du 4 septembre prochain. Je n’ai pas voulu entrer dans un débat de chiffres et de comptabilité que je laisse à d’autres commentateurs. Plutôt, les plateformes électorales sont évaluées selon trois grands critères liés aux grands enjeux de l’économie du Québec:

  1. Développement économique : croissance et création de richesse, développement régional (incluant les régions de Québec et du Grand Montréal), plans sectoriels en appui au secteur agricoles, manufacturiers, des services ou des ressources naturelles;
  2. Compétitivité du Québec : innovation, éducation, formation des travailleurs, attraction des investissements étrangers;
  3. Emploi : lutte contre le chômage et intégration des personnes sur le marché du travail.

J’aurais souhaité ajouter le développement durable à ces critères, un enjeu crucial pour le Québec, mais par soucis de ne pas alourdir davantage la comparaison, je laisse au lecteur le soin de faire cette analyse.

À la fin du tableau, je donne une note sur 10 au programme selon la capacité des engagements électoraux du parti à concrètement et efficacement améliorer la situation économique du Québec.

ON

Option nationale

CAQ

CAQ

PLQ

PLQ

PQ

PQ

QS

QS

  1. 1. Développement économique

Croissance économique

  • · Investissements accrus au Québec de la CDPQ : quelles entreprises la Caisse doit-elle financer ou non? Solution facile et pas nécessairement approprié au problème du financement des entreprises au Québec. Pour conserver un bon rendement, la Caisse doit investir dans des entreprises déjà rentables. Or, il faut aussi financer les entreprises en devenir. Doit nécessairement s’accompagner d’un plan stratégique de développement économique au Québec, ce que la CAQ ne présente pas.
  • · Nouveaux marchés : utiliser les fonds fiscalisés (FTQ, CSN et Desjardins) pour ajouter une nouvelle mission concernant spécifiquement le démarrage d’entreprise et la commercialisation de produits québécois à l’étranger. Il existe déjà de nombreux programmes à cet égard.
  • · Plan de développement de l’entrepreneuriat : aucune mesure concrète. Il existe déjà un tel plan en cours au Gouvernement du Québec.
  • · Transfert d’entreprise aux nouvelles générations: avec tous les chefs d’entreprise qui partiront à la retraite dans les prochaines années, il faut assurer la relève dans nos PME. Mais aucune mesure concrète.

Favoriser le maintien de la propriété québécoise des entreprises : revoir les lois qui régissent les sièges sociaux. Mesures de défenses légales : permettre aux entreprises québécoises d’évaluer une proposition d’achat et de pouvoir la refuser. Au contraire de la CAQ et du PQ, privilégie une approche juridique plutôt que l’intervention de la Caisse de Dépôts.

Doté Investissement Québec d’une enveloppe d’un milliard 200 millions de dollars pour

la prise de participations dans des projets miniers (Plan Nord) : parfait, mais quel type de projets? Ceci ne répond pas entièrement à la problématique des investissements stratégiques dans ce domaine.

 

 

Relève entrepreneuriale : exonération fiscale d’impôts des gains en capital de 750 000 $ pour les membres de la famille d’un propriétaire d’entreprise qui souhaite transmettre son entreprise.

 

 

 

Diversifier la destination de ses exportations : très important. Aucune mesure concrète.

Renforcer Investissement Québec dans sa prospection à l’étranger

Création d’un « Fonds Ambition Québec » : Fonds de capital de risque dédié au financement d’acquisitions stratégiques par nos entreprises qui poursuivent un plan de croissance à l’étranger.

CDPQ – contribuer davantage au développement économique du Québec : quelles entreprises la Caisse doit-elle financer ou non? Solution facile et pas nécessairement approprié au problème du financement des entreprises au Québec. Pour conserver un bon rendement, la Caisse doit investir dans des entreprises déjà rentables. Or, il faut aussi financer les entreprises en devenir. Doit nécessairement s’accompagner d’un plan stratégique de développement économique au Québec, ce que la CAQ ne présente pas.

Création de la Banque de développement économique du Québec : guichet unique pour l’accès aux programmes Gouvernementaux. Bonne idée, mais il existe déjà les CLD et Investissement-Québec.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nouveau programme d’aide à la relève entrepreneuriale : très important, mais aucune mesure concrète.

 

Revoir la fiscalité des entreprises pour accroître l’investissement privé : aucune mesure concrète.

 

 

Vision générale : ne considère pas la croissance économique comme un objectif en soi. Il prendra des mesures immédiates d’ordre légal, réglementaire, fiscal ou autre pour décourager la surproduction, la surconsommation, le surendettement et toute autre activité non viable à long terme. Un parti qui sait qu’il n’obtiendra pas le pouvoir le 4 septembre prochain peut se permettre d’affirmer ce genre de généralité irréaliste et fondamentalement simpliste. Comment définir une surproduction et une surconsommation? De quels types de produits? Quels moyens légaux ou fiscaux?

Économie sociale : création et la

croissance d’industries et d’infrastructures sociales créatrices d’emplois. Aucune mesure concrète sur une orientation très vaste. C’est vraiment décevant, puisque QS, qui se veut chantre de l’économie sociale, aurait pu développer un programme beaucoup plus détaillé en ce sens afin de démontrer aux québécois l’aspect concret et réaliste de sa vision.

CDPQ : ré-orienter son rôle vers des valeurs sociales et environnementales, et sur la création d’emplois plutôt que sur l’investissement à l’étranger ou l’aide à l’implantation d’entreprises étrangères. Mesure totalement populiste. On peut demander à la Caisse de réaliser une part plus grande d’investissements éthiques. Mais quel est le problème avec l’attraction des entreprises étrangères et l’investissement d’entreprises québécoises à l’étranger?

Investissement Québec : soutenir davantage les nouvelles entreprises, particulièrement les

PME, les coopératives et les entités d’économie sociale. IQ soutient déjà les nouvelles entreprises. IQ est déjà prêt à écouter tout projet viable venant de coopératives ou de l’économie sociale. Ce qu’il faut, c’est établir un cadre réglementaire et économique pour favoriser le développement de ces entités. Or, QS ne précise rien à ce sujet.

Développement régional

Relance de Montréal : plusieurs intentions, mais rien qui n’existe pas déjà.Dynamisme de la Capital-Nationale : aucune mesure concrète.

Politique de dév. régional : travailler sur les CLD et Investissement-Québec, mais c’est déjà le cas. Mesures fiscales, mais rien de précis. Accroître l’autonomie administrative et financière des régions, mais ne précise pas comment. Et quelle imputabilité des régions dans ce cas? Il faut un vrai plan de dév. régional…

Assurer le rayonnement de notre métropole ainsi que de notre capitale nationale : Divers investissements et projets à Québec et à Montréal.

 

Faire du tourisme un levier de développement économique régional : les régions réalisent déjà cela. Il ne faut pas cantonner les régions aux ressources naturelles et au tourisme.

Décentralisation des services publics : bonne idée, mais quels services? Avec quel argent? Quelle imputabilité des régions? Occupation du territoire : loi sur l’occupation du territoire. On ne précise pas l’intention.

Renforcer la Politique nationale de la ruralité : aucune mesure concrète.

 

Créer des fonds régionaux : favoriser la diversification des économies locales et

Régionales. Ceci existe déjà.

 

Brancher les citoyens de toutes les municipalités à l’Internet haute vitesse : excellente idée.

 

 

Occupation du territoire : protection du territoire agricole et son occupation dynamique, et affirmer multifonctionnalité de

l’agriculture.

Politique nationale de la ruralité : partage des pouvoirs entre MRC, les commissions conjointes l’aménagement du territoire et les organismes de bassins versants pour permettre occupation du territoire et respect des écosystèmes. Excellent. Il est grand temps d’avoir plus de cohérence entre les institutions régionales.

Relève agricole : soutenir la relève agricole. Plusieurs mesures précises.

Plans sectoriels

Nationalisation des ressources naturelles : appliqué en particulier aux secteurs miniers, forestiers et des hydrocarbures. Un fonds souverain sera créé pour compenser à long terme la disparition des ressources non renouvelables. À l’époque, la nationalisation de l’électricité était importante puisque les réseaux de distributions privés étaient peu coordonnés et pas toujours efficaces alors que l’énergie est une ressource vitale et stratégique pour le développement économique et dans la vie de tous les jours. Les ressources naturelles sont une source de grande richesse, mais je ne suis pas sûr que le gouvernement du Québec est l’instance la plus compétente pour assurer l’exploitation des ressources naturelles. De bonnes lois sur les mines et un partage des redevances adéquats peuvent suffire.

Charte du bois : favoriser l’utilisation de ce matériau noble dans les secteurs de la construction, de la production d’énergie et des nanotechnologies. Excellente idée!

Agriculture forte : s’engage à faire de son ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation un membre permanent du Comité des priorités. Rien de spectaculaire…

 

Promotion des produits alimentaires québécois : investir des sommes dans la promotion. Ceci existe déjà.

 

Fonds de développement des ressources naturelles : CDPQ prendra des participations stratégiques dans les entreprises exploitant des ressources naturelles au Québec.

Plan Nord : exploiter le potentiel de développement de nos ressources naturelles. Parfait, mais les recettes du Plan Nord doivent nécessairement être consacré à des investissements à long terme : éducation, financement de l’innovation, infrastructures, transport en commun, remboursement de la dette.

Miser sur l’innovation et l’exportation des produits alimentaires québécois : aucune mesure précise.

Miser sur les industries de l’avenir liées aux technologies environnementales et à nos

créneaux d’excellence : cela se fait déjà en partie. Aucune mesure concrète.

Favoriser 2e et 3e transformation du bois et des minerais : outre l’adoption d’une charte du bois qui favorisera son utilisation dans la construction, aucune mesure concrète.

 

Stratégie de développement du secteur manufacturier : stratégie de diversification des régions-ressources et emphase sur les créneaux d’excellence. Ceci existe déjà. Aucune mesure concrète.

 

Adopter une loi-cadre pour reconnaitre la contribution positive du secteur de l’économie sociale au développement économique et social du Québec : faut-il une loi pour reconnaître l’importance de ce secteur à l’économie du Québec? Mesure purement électoraliste.

 

Politique de souveraineté alimentaire : faire passer de 33 % à 50 % la consommation de produits québécois de qualité et à prix compétitif. Vaste plan, mais aucune mesure concrète.

Politique de souveraineté alimentaire : promotion des produits locaux, développer les circuits courts de distribution.

Nationalisation des ressources stratégiques : pour lesquelles le Québec dispose des connaissances techniques d’exploitation. Est-ce que QS peut nous dire lesquelles exactement dès maintenant plutôt que de créer une psychose généralisée chez les investisseurs étrangers?

Favoriser 2e et 3e transformation de nos ressources naturelles. Aucune mesure concrète.

Nationaliser la production d’énergie éolienne : création d’Éole Québec.

  1. 2. Compétitivité

Innovation

Effort accru pour soutenir l’innovation : quelques petites mesures, mais aucune politique d’innovation.

Offensive pour un secteur manufacturier innovant : aucune mesure précise.

Relancer l’investissement privé et public dans la recherche et le développement afin d’atteindre 3 % du PIB en 2018 : très important, mais comment?

Rien

Éducation/formation

Réajustement de la hausse des droits de scolarité. Meilleur financement de la recherche et de l’éducation universitaire, avec impact sur la productivité et l’innovation au Québec, mais baisse des effectifs étudiants qui pourrait annuler en partie cet effet? Cinq heures de plus par semaine à l’école secondaire : incidences positives sur l’apprentissage, mais tout dépend de ce que l’on fera de ces 5 heures…Offensive contre le décrochage scolaire : ensemble de leur programme en éducation.

Valorisation de la profession d’enseignant : peut contribuer à lutter contre le décrochage scolaire et à la qualité de l’éducation.

 

Plus d’autonomie aux écoles : peut contribuer à lutter contre le décrochage scolaire.

 

Augmentation des taux de diplomation collégial et universitaire : aucune mesure concrète.

 

Ajustement des formations aux besoins du marché du travail : aucune mesure concrète.

 

Programmes de stage en entreprises. Cours sur l’économie, les finances personnelles et l’entrepreneurship : pourrait être intéressant, mais l’entrepreneurship ne se résume pas à l’économie et aux finances personnelles… Gadget électoral.

 

Améliorer l’arrimage entre la formation et les besoins du marché du travail : aucune mesure concrète.

 

Meilleur financement des universités par le maintient de la hausse des frais de scolarité : mais baisse des effectifs étudiants qui pourrait annuler en partie cet effet?

Promotion de l’entrepreneuriat au secondaire : cours Sensibilisation à l’entrepreneuriat sera étendu à tous les élèves de 4e et 5e secondaire. Si on pense promouvoir l’entrepreneuriat de cette façon, c’est très mal connaître les caractéristiques d’une démarche entrepreneuriale…

Abolir la hausse des droits de scolarité 2012-2018 : Tiendra un sommet sur l’enseignement

Supérieur. J’espère que ceci permettra de déterminent comment doit-on assurer le financement des universités…

 

Lutte au décrochage scolaire : aucune mesure précise.

Lancer un vaste chantier d’alphabétisation : très important, mais ceci commence par une réforme de l’école…

Renforcer l’autonomie des écoles : rejoint la CAQ sur ce point.

Faciliter la fréquentation des travailleurs aux cours professionnels ou techniques dans les écoles secondaires ou les cégeps : excellente idée, mais ceci se fait déjà.

Gratuité scolaire à tous les niveaux: comment financer les universités alors? QS ne le précise pas.

Persévérance scolaire : encourager les projets pédagogiques particuliers ou alternatifs, réduire le nombre d’élève par classe, embaucher du personnel professionnel supplémentaire, bonifier les ressources consacrées.

Attraction des investissements

Gestion et la coordination des activités québécoises de démarchage à l’étranger à Investissement Québec, qui deviendra un guichet unique dans ce domaine : c’est déjà le cas!!!

Rien
  1. 3. Emploi

Lutte contre le chômage

Rien de spécifique et c’est bien dommage. Le mot « chômage » n’apparaît que 4 fois dans la plateforme du parti qui fait 114 pages. Mais les différentes mesures en termes d’éducation, de formation et de développement économique devraient contribuer à la réduction du chômage. Programme clairement axé sur cet objectif.Création de 250 000 emplois en 5 ans: promesse qui sera très difficilement réalisable, compte tenu de la conjoncture mondiale très difficile. Réclamer le rapatriement de l’assurance-emploi : pas sûr que cela va réellement avoir un effet sur le chômage. Mesure électoraliste propre au PQ.

Délocalisation : récupérer les sommes avancées

par l’État à l’entreprise, veiller à ce qu’elle rembourse les fonds de retraite des travailleurs, obliger l’entreprise à retirer ses installations si désuètes ou en mauvais état, L’État prendra possession des installations si elles sont en

bon état pour les remettre à une nouvelle entreprise. La CDPQ pourrait soutenir CDPQ

soutienne la formation de coopératives de travailleurs, à condition qu’elles soient potentiellement saines et viables. Les entreprises doivent certes assumer l’entièreté des conséquences d’une délocalisation, notamment sur l’état du terrain et les caisses de retraite. Mais les autres propositions reviennent à «punir » l’entreprise pour la délocalisation. Or, dans de nombreux cas, les entreprises n’ont pas d’autres choix que de délocaliser afin de rester compétitive, avec le risque de faire faillite dans quel cas tous les emplois sont perdus.

Mises à pied massives : exiger remboursements des subventions reçus, imposer une amende compensatoire, nationaliser l’entreprise ou intervenir financièrement. Même commentaire que pour les délocalisations.

Taux d’emploi

Voir Offensive contre le décrochage scolaire. Congé pour obligations familiales : conciliation famille-travail très importante, mais pourrait aller plus loin. Conciliation travail-retraite : aucune mesure concrète.

Participation accrue des travailleurs âgés : aucune mesure concrète.

 

Intégration à l’emploi des immigrants : limiter le nombre d’immigrants à 45 000 durant une période deux ans, afin de mettre en place les ressources et les mécanismes à cet effet. Aussi, meilleure sélection des immigrants. Meilleur intégration des immigrants est fort utile, mais quid des discriminations à l’emploi?

Insertion en emploi des jeunes : offrir systématiquement un parcours de retour en emploi afin d’aider les jeunes prestataires de moins de 21 ans et aptes au travail à quitter l’aide sociale.

Favoriser une plus grande participation au marché du travail de toutes et de tous : abaisser à 62 ans l’âge d’admissibilité au crédit d’impôt allant jusqu’à 1 500 $ pour les travailleurs expérimentés. Réduction de la taxe sur la masse salariale allant jusqu’à 1 000 $ pour les entreprises qui emploient des personnes de 65 ans et plus. Nouveaux soutiens salariaux pour l’embauche et l’intégration en emploi des travailleurs expérimentés de 55 ans et plus

 

Faciliter la conciliation travail-famille : aucune mesure précise.

 

Faciliter l’intégration des nouveaux immigrants : réviserons la grille de sélection des immigrants en temps réel selon les perspectives d’emploi.

Atteindre 250 000 places en CPE : favorise le taux de participation des parents au marché du travail.Instaurer des congés familiaux : conciliation famille-travail très importante, mais pourrait aller plus loin.

Mieux accueillir et intégrer les immigrant : resserrer les règles de sélection des immigrants travailleurs qualifiés, meilleure stratégie d’intégration avec établissement d’un parcours

d’accompagnement individuel. Tout cela est fort utile, mais quid des discriminations à l’emploi?

Créer 40 000 nouvelles places en CPE et offrir une structure et des services plus adaptés. Mieux accueillir et intégrer les immigrant : plusieurs mesures d’intégration, mais notamment impose un programme d’embauche de personnes issues des communautés culturelles et des minorités visibles au sein des entreprises privées employant 50 personnes et plus qui bénéficient de subventions, de prêts ou de contrats. Une loi est-elle le meilleur moyen d’intégrer les immigrants, en forçant les entreprises à embaucher des personnes issues des communautés culturelles et des minorités visibles? Les entreprises font face à une pénurie de main-d’œuvre spécialisée. Or, cette proposition ne considère nullement les compétences des immigrants. À compétences égales, il vaudrait mieux avoir une loi plus sévère à l’encontre des discriminations à l’emploi.
Politiques de relance de l’économie en temps de crise
Rien de spécifique. Rien de spécifique. Rien de spécifique.

Autres mesures

Allègement fiscal de 1000$ aux familles : pourrait favoriser la consommation au Québec, sauf si les consommateurs achètent surtout des produits étrangers. Obtenu par des coupures budgétaires sévères qui pourrait annuler en partie cet effet. Faible impact sur la conjoncture.Remboursement de la dette + versement des redevances des ressources naturelles à la dette: meilleure gestion de la dette et équité intergénérationnelle, mais attention à ne pas sacrifier d’autres formes d’investissements essentiels qui pourraient tout autant, sinon davantage bénéficier aux générations futures.

Accélérer la réduction du poids de la dette : meilleure gestion de la dette et équité intergénérationnelle.

Renforcer les liens avec nos

partenaires économiques : accords de mobilité de la main-d’œuvre avec différentes juridictions, accord économique avec l’Union européenne. Ceci peut aider nos entreprises à exporter vers ses marchés et à combler les pénuries de main-d’œuvre spécialisée.

Relations internationales: envisage des solutions alternatives progressistes aux accords de libre-échange actuels. Relations internationales plus équitables, solidaires et respectueuses de l’environnement. Engagement très vague. Qu’est-ce qu’une solution alternative?

Impôt personnel: imposition d’un impôt plus progressif en y ajoutant des paliers d’imposition.

Fiscalité des entreprises: imposition d’un impôt plus progressif en y ajoutant des paliers d’imposition, augmenter leur part dans l’assiette fiscale et revoir les aides fiscales. Tout cela sent la hausse d’impôt pour les entreprises. Est-ce vraiment le temps d’hausser les impôts des entreprises dans un contexte aussi difficile, en particulier pour le secteur manufacturier?

Augmentation du salaire minimum. Les économistes pensent que cela va créer du chômage. Mais d’autres économistes pensent aussi que cela peut maintenir la consommation. Tout dépend du niveau.

Création d’un revenu minimum garanti : fixé au départ à 12 000 $. Mais en fait, c’est toute la fiscalité qui est à revoir. On peut imposer un impôt négatif par exemple. En deçà d’un certain montant, on reçoit de l’argent et au-delà, on paie de l’impôt.

  1. 4. Appréciation générale
La CAQ identifie correctement tous les enjeux importants pour favoriser le développement économique du Québec. Malgré quelques mesures intéressantes, notamment sur le plan de l’éducation et de la formation des travailleurs, mais trop souvent, le parti reste sur des intentions générales sans mesures concrètes ou des mesures qui existent déjà sous une forme ou une autre. Ceci manque cruellement d’originalité et de vision. Il faudrait au Québec une vraie stratégie de développement économique. Pour un parti qui dit faire de l’économie sa grande priorité, c’est un programme un peu court, d’autant plus que le PLQ a développé un programme économique distinct en plus de son programme électoral. Il aurait pu en profiter pour présenter une vision économique plus détaillée. Tout tourne autour du Plan Nord, tandis que les autres aspects restent au niveau des intentions générales sans mesure concrète. On reste sur notre faim. Le programme laisse l’impression que, pour le PQ, l’économie n’est pas une priorité. La CAQ et le PLQ sont beaucoup plus précis sur leur programme économique respectif. On peut décider de ne présenter que les grandes lignes générales d’un programme, mais même dans ce cas, les propositions du PQ manque d’originalité et de vision cohérente.On note que le PQ a repris à son compte certaines mesures de Québec Solidaire.Aussi, beaucoup de mesures communes avec la CAQ. QS n’aspire pas à prendre le pouvoir le 4 septembre prochain, et il le démontre sans son programme électoral par la prolifération de grands objectifs généraux sans aucune mesure concrète, souvent irréalisables en pratique et parfois totalement démagogiques. QS démontre qu’il ne comprend rien à la dynamique économique d’un pays. Un parti de gauche peut très bien proposer un programme révolutionnaire et ambitieux, tout en étant réalisable en pratique, concret et précis. Et ceci d’autant plus que QS fait distinction entre le programme du parti, qui établit les orientations générales à long terme, et ses engagements électoraux, c’est-à-dire une plateforme électorale décrivant un plan d’action à court terme. Les éléments qui sont décrit dans son tableau proviennent de cette dernière. Ainsi, QS aurait pu faire rêver ses militants avec le plan long terme, tout en détaillant de façon réaliste et concrète des mesures de gauche dans ses engagements de court terme. Ceci aurait permis de rassurer et de convaincre davantage de québécois sur la réelle possibilité d’instaurer au Québec une économie plus solidaire, plus sociale, plus équitable et plus respectueuse de l’environnement.

Points positifs

Met le doigt sur les vrais enjeux du développement économique du Québec : qualité de l’éducation, décrochage scolaire, entrepreneuriat et relève d’entreprise, investissement dans des entreprises du Québec.Offre un programme beaucoup plus détaillé que les autres partis. Emphase sur le chômage et la création d’emploi, notamment grâce au fameux Plan Nord.Plan très réaliste et concret, dans la lignée de la stratégie du PLQ depuis 4 ans. Beaucoup de mesures liés développement régional.Relève plusieurs enjeux importants du développement économique. Excellentes mesures concernant l’occupation des territoires et la ruralité, réalistes et applicables rapidement.Importance donnée aux questions environnementales, allant bien au-delà des autres partis.

Points négatifs

Pas une vraie stratégie de développement économique au Québec. Il manque une vision d’ensemble. Pourrait être plus ambitieux pour un parti qui cherche à se présenter comme étant le plus calé en économie. Rien de très original ou novateur par rapport à ce qui se fait déjà.Trop dépendant du Plan Nord. Attention de ne pas sacrifier l’avenir manufacturier du Québec en priorisant le Plan Nord. Comme le titrait le Journal Les Affaires « Vivement un Plan Sud!!! » Pour un parti qui aspire à prendre le pouvoir le 4 septembre prochain, on a très peu de détails sur leur plan économique qui reste très vague. On s’attendait à une vision plus ambitieuse et plus précise. Beaucoup d’intentions générales et des mesures qui existent déjà. Engagements électoraux peu crédibles, peu détaillés, irréalistes en pratique et démagogiques.

Note sur 10

7,5 / 10

6 / 10

6,5 / 10

3 / 10