Élections Québec 2022: Évaluation et comparaison des plateformes économiques

 

Élections Québec 2022

Évaluation et comparaison des plateformes économiques

Frédéric Laurin, PhD en économie
Professeur en économie, École de gestion, Université du Québec à Trois-Rivières, Chercheur à l’Institut de recherche sur les PME (INRPME)

Voici une analyse des plateformes économiques des cinq grands partis politiques provinciaux.

Je donne une note sur 10 au programme de chaque parti selon la capacité de ses engagements électoraux à concrètement et efficacement améliorer la situation économique du Québec et de ses régions en matière de développement économique.

Aussi, je donne un smiley-147407_640 pour les propositions que j’apprécie particulièrement et un disapprove-149251_640 pour les propositions qui me semblent être de mauvaises idées.

Pour certaines mesures, j’ajoute aussi un commentaire éditorial en caractères rouges italiques.

Mise en garde

♦ Cette évaluation découle d’une initiative neutre et non partisane. Elle ne présume aucunement de mes allégeances politiques ni de mon vote.

♦ Ainsi, mon bulletin de vote n’ira pas nécessairement au parti ayant obtenu la meilleure note sur sa plateforme économique. Il faut considérer l’ensemble des propositions de chaque partie, puisqu’il y a d’autres thèmes extrêmement importants (santé, éducation, logement, culture, etc.) dont on doit tenir compte pour faire un choix éclairé.

♦ Notez aussi que je me concentre uniquement sur des aspects touchant le développement économique, correspondant à mon champ d’expertises.

♦ Enfin, je ne fais pas une analyse comptable des cadres financiers que d'autres font mieux que moi (voir par exemple l'analyse de la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques de l’Université de Sherbrooke). Je m'intéresse plutôt à la vision d'ensemble de la plateforme sur le plan économique.

 

Ma note sur 10 des plateformes économiques

(en parenthèse, note en 2018)

 

 

7,4 / 10

(7,4/10)


 

6,9 / 10

(6,7/10)


 

8 / 10

(7,5/10)


 

4 / 10

(pas évalué)


 

7,2 / 10

(7,9/10)


 

 

Les plateformes économiques 2022: peu enthousiasmantes...

 

Les plateformes économiques ne sont pas particulièrement enthousiasmantes pour ces élections québécoises 2022. Contrairement aux précédentes élections, plusieurs thèmes sont pratiquement absents des programmes électoraux: relève d’entreprise, entrepreneuriat et PME, compétitivité des entreprises, innovation et R&D, exportations, investissements des entreprises, etc.

Aussi, aucun parti ne propose une stratégie vraiment ambitieuse et intégrée pour contrer les pénuries de main-d’œuvre, qui représentent pourtant la principale et la plus grave barrière au développement des entreprises et des régions.

En revanche, on assiste à une orgie de dépenses et/ou de cadeaux fiscaux : baisses d’impôt, report de l’équilibre budgétaire, endettement, etc. On a l’impression que les partis ne cherchent qu’à répondre aux problèmes de court terme de l’inflation – qui disparaitra probablement dans les prochains mois – plutôt que de proposer une vision budgétaire de long terme.

Le Québec devra faire face à d’importants défis dans la prochaine décennie, qui risquent de coûter très chers : transition énergétique, vieillissement de la population, pénuries de main-d’œuvre, rénovation et construction d’écoles modernes, mise à niveau des infrastructures routières, maintien de nos services de santé qui se sont détériorés avec la pandémie, etc. Et on prévoit un ralentissement économique dès 2023… Par conséquent, le gouvernement aurait tout intérêt à conserver ses marges de manœuvre financières afin de pouvoir répondre efficacement à tous ces défis.

La santé financière post-pandémie du gouvernement du Québec est bien meilleure que prévue, son budget se dirigeant vers un possible surplus budgétaire. Admettre des déficits budgétaires dans ce cas, c’est d’abord dépenser tout ce surplus, et encore dépenser davantage et/ou se couper de revenus en baissant les impôts. Seul le PQ se montre responsable budgétairement, atteignant l’équilibre zéro. Le PLC aussi, sauf que, dans son cas, le cadre financier repose sur des hypothèses loufoques et irréalistes, avec des baisses d’impôt massives, tout en réduisant la dette (au pays des licornes).

La très bonne nouvelle, c’est que trois partis (PLQ, PQ et QS) présentent des stratégies de transition énergétique pour le Québec très détaillées et très complètes, sur la base d’une plateforme environnementale distincte. Je lève mon chapeau à ces trois partis qui prennent au sérieux l’urgence climatique (enfin!), et qui reconnaissent la transition énergétique comme un jeu de développement économique.

 

 

Évaluation et comparaison par thème

 

Cliquez sur les thèmes dans l'image ci-dessous.

 

 

Appréciation générale par parti

(entre parenthèse, note en 2018)

 

 

7,4/10

(7,4/10)

La campagne camomille

La continuité sans grandes ambitions.

La CAQ présente un programme économique peu ambitieux, dans la continuité des orientations de son premier mandat. Dans son ensemble, le programme est relativement cohérent et terre-à-terre.

Mais il manque de mordant, surtout dans les domaines du développement régional et de la transition énergétique.


8/10

(7,5/10)

L'amorce du grand retour au centre-gauche

Dominique Anglade est-elle de nous faire un Trudeau version 2014?

Le PLQ amorce sa grande transformation idéologique en se repositionnant graduellement au centre-gauche, face à une CAQ bien installée au centre-droit, et un PQ en perte de vitesse. Il revient donc à ses racines historiques, à l’instar des autres partis libéraux au Canada. Ainsi, le PLQ abandonne le dictat de la rigueur budgétaire pour se lancer dans des dépenses ayant pour effet de grossir les déficits budgétaires et repousser le retour à l’équilibre budgétaire. Le PLQ promet des déficits qui ne sont « pas exagérés », mais cela me rappelle les « petits déficits » de Justin Trudeau qui se sont transformés en gros déficits successifs.

Mais le programme économique du PLQ est bien plus complet et intéressant que celui de la CAQ. Il contient une vraie stratégie complète permettant d’atteindre la carboneutralité, de même qu’un engagement crédible envers le développement régional.


7,2/10

(7,9/10)

Moins studieux que d'habitude

Un programme moins complet que d'habitude, sauvé par une superbe stratégie de transition économique

Lors des précédentes élections, le PQ avait l’habitude de présenter des plateformes extrêmement exhaustives et détaillées, touchant aux principaux enjeux de développement économique. C’est notamment la raison pour laquelle je leur accordais une bonne note en général. Mais cette année fait exception.

Le parti propose certes une stratégie de transition énergétique très complète et la plus crédible, mais il se montre avare de détails sur d’autres leviers économiques. Je note notamment l’absence de propositions touchant les PME, la compétitivité, l’innovation, la relève d’entreprise, etc.

Et on retrouve dans la plateforme des propositions « gadget » bien gentilles mais peu applicables ou peu utiles (un CRTC québécois, un bureau québécois de la concurrence, une taxation sur les surprofits des pétrolière, etc.).

Sans leur ambitieux plan de transition énergétique, mon évaluation du programme serait encore plus faible.


6,97/10

(6,7/10)

Entre crédibilité et romantisme

Le plan économique de QS se crédibilise d'élection en élection, mais qui trop embrasse mal étreint.

Le programme économique de QS gagne en crédibilité d’élection en élection. Il propose une vision claire, avec une plateforme extrêmement détaillée.

Sauf que la politique, c’est l’art de faire des choix. QS multiplie les promesses coûteuses à tout azimut. Comment financer cette orgie de dépenses? En taxant évidemment les méchantes entreprises, les méchantes banques et les méchants riches. Et en augmentant la dette.

Je ne suis pas contre l’augmentation des taxes pour les grandes entreprises et les riches. L’accroissement des inégalités de revenus ont un impact négatif sur le développement socio-économique.

Par contre, en évitant de faire des choix - déchirants j’en conviens - sur des priorités budgétaires, QS démontre qu’il n’est pas prêt à l’exercice du pouvoir.

Cependant, c’est le parti ayant la stratégie de transition énergétique la plus ambitieuse et exhaustive. Bravo pour cela!

D’un point de vue de développement économique, QS semble oublier que la vitalité économique du Québec et de ses régions vient de celles de ses PME. On retrouve très peu de mesures pour assurer la compétitivité des entreprises. Au contraire, il émerge de son programme un prisme plutôt anti-entreprise, peut-être un vestige de sa frange la plus à gauche.

Mais surtout, QS a la main lourde sur la bureaucratisation de l’économie. Sa réponse facile à plusieurs problématiques de marché est la création d’une bébelle étatique (beaucoup de « Québec quecchose »). Parfois, l’étatisation est nécessaire. Mais pas toujours.

QS présente une vision complètement différente des autres partis, qui est intéressante et visionnaire. Mais pour atteindre ses objectifs, il existe des moyens plus efficaces et plus souples qu’une étatisation ou des idées romantiques de gauche.


4/10

(non évalué)

Au pays des licornes

Le PCQ présente une vision de droite, mais s'appuie sur des hypothèses jovialistes.

Le PCQ présente une plateforme économique minimaliste, ce qui est cohérent avec sa vision d’une réduction du poids de l’État dans l’économie et la société. La présence d’un parti de droite dans le paysage politique québécois enrichit le débat public, en rappelant notamment aux autres partis que la solution aux problèmes économiques n’est pas toujours de sortir le chéquier ou d'avoir la main étatique lourde.

Sauf que le cadre financier est tout-à-fait loufoque et la plateforme tombe rapidement dans la pensée magique et dans la facilité intellectuelle d’une certaine idéologie de droite. Ça ressemble beaucoup à de l’économie 101 très simpliste.

On promet de gigantesques baisses d’impôt tout en réduisant la dette de façon importante. Comment financer cela? Par la réduction de la taille de l’État, mais sans couper dans les services. Comme au pays des licornes… Autre exemple, la baisse des impôts est censée générer ce que le PCQ appelle des « dividendes de prospérité ». Bien que cela soit en partie vrai, le PCQ surestime le potentiel de ces dividendes, tout en sous-estimant les impacts bénéfiques et structurants des aides aux entreprises qu’il souhaite abolir.

Et manifestement, le PCQ ne croit pas à l’urgence climatique. Ses propositions sur la transition énergétique ne sont absolument pas à la hauteur du défi.


 

Faits saillants

 

  • Baisses d'impôt
  • Bouclier anti-inflation
  • Lutte contre le décrochage scolaire
  • Réduction des versements au Fonds des générations

  • Projet ÉCO : le grand projet de transition énergétique
  • Charte des Régions
  • Baisses d’impôt
  • Augmenter les seuils d’immigration

  • Plan Climat : ambitieux plan de transition énergétique
  • Aucune baisse d’impôts
  • Allocation pouvoir d’achat
  • Hausser salaire minimum

  • Vision 2030 : son plan de lutte aux changements climatiques.
  • Création de Québec Rail et Québec Bus
  • Hausse d’impôt et de taxation pour les grandes entreprises et les contribuables les plus riches
  • Rendre abordables 10 000 maisons et condos partout au Québec

  • Baisses d’impôt massives
  • Réduction massive des subventions et aides financières aux entreprises
  • Réduire la réglementation
  • Suspendre la taxe sur le carburant (inflation)
  • Loi sur le plafonnement des dépenses

 

 

Points positifs et négatifs

 

 

Points positifs

  • Cohérence générale
  • Stratégie générale pour rendre le Québec plus compétitif économiquement

 

Points négatifs

  • Un déficit budgétaire alors que Québec nage dans les surplus
  • Baisses d’impôt alors que ce n’est pas le temps
  • Faiblesse de la stratégie de transition énergétique
  • Sous-estime les bénéfices de l’immigration (pénuries de main-d’œuvre)

 

 


Points positifs

  • Stratégie complète de transition énergétique
  • Charte des régions
  • Plan contre les pénuries de main-d’œuvre

 

 

Points négatifs

  • Des gros déficits budgétaires
  • Baisses d’impôt alors que ce n’est pas le temps

 

 


Points positifs

  • Stratégie complète et crédible de transition énergétique
  • Décentralisation régionale
  • Plusieurs mesures pour le secteur culturel

 

Points négatifs

  • Aucune proposition sur plusieurs thèmes (PME, compétitivité et innovation, relève d’entreprise, etc.)
  • Plusieurs mesures « gadget »

 


Points positifs

  • Vision 2030 : son plan de lutte aux changements climatiques
  • Stratégie complète en immigration
  • Décentralisation régionale
  • Plusieurs mesures pour le secteur culturel

 

Points négatifs

  • Le flou et le niveau de généralité du programme.
  • Les mesures concernant les frais de services cellulaires, qui risquent d’être inefficaces.

 


Points positifs

Il y a plusieurs mesurettes pour lesquelles je suis en accord (par exemple, fin du monopole de la SAQ), mais difficile de trouver globalement des points positifs dans ce programme, et ce n'est pas en raison de l'orientation à droite. Ceci dit, c'est une bonne chose d'avoir sur l'échiquier politique québécois un parti qui rappelle l'importance de la rigueur budgétaire et qui se préoccupe de la taille de l'État.

Points négatifs

  • Le PCQ ne prend pas l’urgence climatique au sérieux
  • Baisses d’impôt qui risquent de déstructurer profondément les services et les investissements publics
  • Vision simpliste de l’économie
  • Aucune vision du développement économique, notamment touchant les PME, la compétitivité, l’entrepreneuriat, etc. Tout repose sur les baisses d’impôt.

 

 


Équilibre budgétaire : Retour à l’équilibre budgétaire en 2027-28.

En raison d’une croissance plus forte que prévue des revenus du gouvernement, Québec s’approche de l’équilibre budgétaire en 2022. Alors, pourquoi multiplier des déficits jusqu’en 2027-2028, alors qu’on annonce un possible ralentissement économique l’an prochain? Pourquoi alors promettre de baisser les impôts en même temps qu’un déficit? Le pire, c’est que la baisse d’impôt est en partie financée par une réduction des versements au Fonds des générations. J’espère que l’entièreté de ces déficits ira à des investissements de long terme et pas pour des petites dépenses électoralistes.

Fonds des générations : réduction des versements.

Pourquoi réduire ces versements qui permettent de stabiliser la dette, de contribuer à l’amélioration de l’équité intergénérationnelle, de nous crédibiliser sur les marchés financiers, tout en nous donnant un rendement très intéressant? Pour financer la baisse d’impôt?


Équilibre budgétaire : augmentation des déficits et report de quelques années le retour à l’équilibre budgétaire.

Parlant de ses déficits qu’elle prévoit augmenter, Mme Anglade parle « d’un montant qui n’est pas exagéré non plus ». Lors de la première campagne électorale de Justin Trudeau, le Parti libéral du Canada avait promis des « petits » déficits pour investir dans des projets structurants de long terme. J’étais d’accord à l’époque. Mais les « petits déficits » se sont transformés en gros déficits, avant même que la pandémie ne frappe l’économie. Est-ce que le PLQ nous prépare le même coup? Les promesses du PLQ totalisent 41 milliards en cinq ans, mais ceci inclut 12 milliards de baisses d’impôt. On s’endette pour baisser les impôts…Une chose est certaine : on ne reconnait pas le PLQ des politiques d’austérité…

Fonds des générations : maintenir les versements dans leur entièreté.


Équilibre budgétaire : surplus budgétaire pour les deux prochaines années, mais déficit en 2026-2027.

Le PQ prévoit des dépenses importantes notamment pour financer sa stratégie de transition énergétique. Malgré cela, il ne prévoit pas de déficit pour les trois prochaines années. L’une des raisons est que, contrairement à la CAQ et au PLQ, il ne propose pas de baisses d’impôt. Mais son cadre financier est peut-être trop optimiste…


Équilibre budgétaire : prévoit un équilibre budgétaire dès l’an prochain, mais le niveau de dette augmente.

QS taxe les grandes entreprises, les banques et les riches pour financer son très coûteux programme électoral. Mais cela n’est pas suffisant : il doit aussi piger dans le Fonds des générations et faire des déficits. C’est le seul parti qui prévoit une augmentation de la dette en pourcentage du PIB. Je comprends que la transition énergétique va coûter très cher. Mais comme je le dis toujours concernant QS, gouverner, c’est l’art de faire des arbitrages. Si la priorité, c’est de lutter contre le réchauffement de la planète, alors il convient de cibler l’argent sur cet objectif et ne pas promettre la lune et la planète mars en proposant toutes sortes d’autres mesures coûteuses.

Fonds des générations : suspendre les versements au Fonds des générations plutôt mettre en place un Fonds d’urgence climatique, dans lequel sera annuellement versé 500 millions $ afin de s’adapter aux changements et aux situations climatiques extrêmes.

Pourquoi réduire ces versements qui permettent de stabiliser la dette, de contribuer à l’amélioration de l’équité intergénérationnelle, de nous crédibiliser sur les marchés financiers, tout en nous donnant un rendement très intéressant? Je comprends parfaitement l’utilité d’un Fonds d’urgence. Mais cela revient à faire payer les futures générations pour les conséquences des dégâts climatiques créés par la génération actuelle.


Équilibre budgétaire : retour à l’équilibre budgétaire dès 2024-2025.

On atteint l’équilibre budgétaire malgré des baisses massives d’impôt. Je comprends du cadre financier que cela sera possible grâce notamment à la réduction drastique des aides financières aux entreprises, un contrôle strict de la croissance des dépenses et à des gains d’efficience dans l’appareil gouvernemental, le tout sans couper dans les services. Le PCQ rêvent aux licornes… La baisse des impôts est censée générer ce que le PCQ appelle des « dividendes de prospérité ». Bien que cela soit en partie vrai, le PCQ surestime le potentiel de dividendes, tout en sous-estimant les impacts bénéfiques et structurants des aides aux entreprises qu’il souhaite abolir.

Loi sur le plafonnement des dépenses : limiterait les dépenses en exigeant du gouvernement qu’il trouve des fonds pour de nouvelles mesures dans les budgets existants, plutôt que d’augmenter la dette et les impôts (exception : urgences nationales imprévues, telles les pandémies et catastrophes naturelles).

Le PQC confond possiblement des dépenses courantes avec des dépenses d’investissement. Ces dernières génèrent pour une collectivité des rendements économiques et/ou sociaux à moyen et long terme. En ce sens, le gouvernement peut se permettre de s’endetter à court terme pour financer ce type d’investissements, exactement comme le font des entreprises privées.

Fonds des générations : augmentation des versements aux Fonds des générations.

Dette : forte diminution de la dette en % du PIB, de 42,1 % à 34,3 %.

Provision pour risques économiques : maintenir cette provision.

Réserve de stabilisation : bâtir un « coussin » qui atteint 10 G$ en 2027.

Je ne vois pas la pertinente de créer une réserve de stabilisation, d’autant plus que le PLC maintient la provision pour risques économiques. Le Québec doit réaliser des investissements majeurs en éducation, en santé, en infrastructure et dans la transition énergétique. Ces 10 milliards seraient plus utiles en l’injectant dans ce type d’investissement à long terme.


Bouclier contre l’inflation : versement de 600$ par adulte (revenu de 50 000$ ou moins) et de 400$ (revenu de 50000$ à 100000$).

+ Personnes âgées à bas revenu : 2 000$ par année

+ Tarifs gouvernementaux : plafonnement des tarifs a un maximum de 3% pour les quatre prochaines années (ex. : tarifs d’Hydro-Québec).

Baisses d’impôt : baisse de 1% des deux premiers paliers d’imposition (classe moyenne) dès 2023.


Baisses d’impôt : baisse de 1,5% pour les deux premiers paliers d’imposition, allant jusqu’à 1125$ par personne par an, accompagné d’une augmentation des impôts pour les très riches.

Très riches : augmentation des impôts pour les « supers » riches qui gagnent au-delà de 300 000 $. 

TVQ : abolir TVQ sur les produits de première nécessité.

Tarifs d’Hydro-Québec : geler tarifs d’Hydro-Québec et enlever la TVQ sur les premiers 4 000$ de la facture d’électricité, le temps de corriger l’erreur historique de la CAQ de lier les tarifs d’Hydro-Québec à l’inflation.

L’inflation représente une hausse des coûts de production pour Hydro-Québec. Hydro doit pouvoir répercuter cela en partie sur ses tarifs. Sinon, elle versera moins de profits à son actionnaire principal, soit le Gouvernement. Ça revient à subventionner les Québécois pour payer l’inflation.

Taxe de bienvenue : éliminer taxe de bienvenue pour l’achat d’une première propriété, avec pleine compensation pour les municipalités.

Régime d’accès à la propriété (RAP) : le bonifier par l’augmentation à 50 000 $ du montant admissible.

Allocation aînés : création d’une « Allocation aînés » de 2 000$ pour les personnes de 70 ans et plus qui résident toujours à domicile.

Taxer propriétés inoccupées appartenant à des non-résidents afin qu’elles reviennent sur le marché locatif.

Personnes de 65 ans et plus : doubler l’exemption fiscale. Elles ne paieront plus d’impôt sur les 30 000 premiers dollars gagnés.

GAFAM : taxer les GAFAM, taxe temporaire de 3 % sur le chiffre d’affaires des géants du numérique, permettant de mettre en place un nouveau fonds dédié à la culture et aux médias, soutenant la création québécoise.

Crédit d’impôt pour solidarité : le bonifier le crédit d’impôt pour solidarité pour soutenir les plus démunis.

Lutte aux paradis fiscaux + Lutte au travail au noir

Tout le monde promet cela à chaque élection… Plus facile à écrire qu’à faire.

Institutions financières : taxe sur les institutions financières.


Baisses d’impôt : aucune baisse des impôts, devant le grand besoin d’investissements en services publics.

Pétrolières canadiennes : taxer de 25 % (viser les surprofits).

Trop mignon comme proposition…Mais facile. S’attaquer aux méchantes pétrolières, ça plait.  

Taxation : surtaxe sur les combustibles fossiles.

Tarifs d’électricité : moduler les tarifs, selon les périodes de pointe et hors pointe, et en favorisant les technologies de stockage.

GAFAM : taxer les GAFAM de 3 % sur leur chiffre d’affaires, et remettre une partie de cet argent aux créateurs, pour les soutenir et leur donner de la visibilité.


Hausses d’impôt : réforme de la fiscalité des particuliers. Le montant personnel de base augmente de 500$. Le palier 3 (90 080$ à 112 655$) augmente de 1,75 p.p., le palier 4 (112 655$ à 200 000$) de 2 p.p. et le palier 5 (200 000$ et plus) de 4,25%. 

Impôt sur les grandes fortunes : s’appliquera aux gens ayant plus d’un million de dollars d’actifs nets. Entre 1 M $ et 9,9 M =$ = 0,1% de l’actif net; 10 M $ et 99 M $ = 1% ; Plus de 100 M $ = 1,5%.

Comme cela a abondamment été discuté dans les médias, le défaut de cet impôt est de cibler les actifs nets plutôt que les revenus. Cela pénalise les individus qui préfèrent épargner (notamment pour leur retraite) que consommer, ce qui est un non-sens. 

Impôt sur les grandes successions : tout ce qui dépasse le million de dollars d’actifs nets sera imposé à 35%. 

Logements vacants : taxe sur les logements vacants.

Grandes entreprises : augmentation de l'impôt sur le profit des grandes sociétés.

+ Taxe sur le capital des grandes entreprises.

+ Inclusion totale des gains en capital pour les grandes entreprises

+ Impôt minimum progressif sur les grandes sociétés

QS veut presser le citron aux « méchantes » grandes entreprises…Ce n’est pas que je suis contre, mais c’est toujours la solution facile pour financer de belles grosses promesses électorales.

Institutions financières : taxe compensatoire des institutions financières.

QS veut presser le citron aux « méchantes » banques. Idem.

GAFAM : taxer les GAFAM.


Baisse d’impôt : baisse de l’impôt des particulier (total 30,1G$).

  • hausse de l’exemption personnelle de base à 20 000 $ plutôt que 15 728 $
  • réduction des taux d’imposition pour les paliers suivants : premier 46 295 $, baisse de 15 % à 13 %; et de 46 295 $ à 92 580 $, baisse de 20 % à 18 %.

Taxe sur les carburants : suspension de la taxe de 19,2 cents / litre.

+Exiger l'abolition de la taxe fédérale sur le carbone.

Très mauvais signal à envoyer aux agents économiques alors qu’il faut procéder d’urgence à une transition énergétique. Bonne chance au PLC dans sa négociation avec le fédéral…

Achat de maison : abolir droit de mutation lors de l’achat d’une maison si au moins deux enfants.

Abonnements sportifs : nouveau crédit d’impôt de de 500 $.

Familles de plus de deux enfants: nouveau crédit d’impôt.

Biens usagés et équipements et activités physiques : élimination de la TVQ, notamment sur l’achat d’équipement relié à la pratique du sport, et incluant les voitures d’occasion.

Proches aidants : hausse de crédits d’impôt.

Dividende de prospérité potentiel réduisant encore plus les impôts.

Le pays des licornes.


Le meilleur outil économique pour combattre l’inflation est la politique monétaire de la Banque du Canada (hausse des taux d’intérêt). Le gouvernement provincial a peu d’outils économique pour réduire l’inflation. Mais il peut soutenir les familles qui sont les plus affectées par la hausse des prix.

Bouclier contre l’inflation : baisse d’impôt pour classe moyenne.

+ versement de 600$ par adulte (revenu de 50000$ ou moins) et de 400$ (revenu de 50000$ à 100000$)

Ces versements stimuleront la consommation et aggraveront donc l’inflation. Il aurait fallu cibler les familles qui sont réellement dans le besoin.

+ Personnes âgées à bas revenu : 2 000$ par année.

+ Tarifs gouvernementaux : plafonnement des tarifs a un maximum de 3% pour les quatre prochaines années (ex. : tarifs d’Hydro-Québec).

Régimes d’imposition et assistance sociale : ajuster dès 2023 afin que l’aide gouvernementale suive l’inflation.


Tarifs d’électricité gelés.

+ suspendre prélèvement de la TVQ sur la facture d’électricité, d’ici à ce qu’un nouveau mécanisme de détermination des tarifs soit mis en place.

Crédit d’impôt pour solidarité : le bonifier le crédit d’impôt pour solidarité pour soutenir les plus démunis.

TVQ : abolir TVQ sur produits de première nécessité.


Aucune baisse d’impôt.

Allocation pouvoir d’achat : de 1 200 $ pour les personnes ayant un revenu inférieur à 50 000 $ et de 750 $ pour celles ayant un revenu entre 50 000 $ et 80 000 $. 

Crédit d’impôt pour solidarité : doubler le crédit d’impôt pour solidarité afin de donner un soutien supplémentaire aux personnes ayant les plus grands besoins. 

Salaire minimum : hausser graduellement le salaire horaire minimum des Québécois jusqu’à 18$.


TVQ : suspendre la TVQ sur des milliers de biens essentiel, jusqu’à temps que l’inflation se calme.


Taxe sur les carburants : suspension de la taxe de 19,2 cents / litre pendant 4 mois.

Très mauvais signal à envoyer aux agents économiques alors qu’il faut procéder d’urgence à une transition énergétique.


C’est de loin l’enjeu no. 1 des PME du Québec. Les entreprises refusent des contrats et doivent restreindre leur croissance par manque de main-d’œuvre.

Ramener les 65 ans et plus : cotisation au régime des rentes du Québec rendue optionnelle pour tous les salariés âgés de 65 ans et plus.

Diplomation professionnelle : l’augmenter dans des secteurs stratégiques (électricité, soudage, soutien informatique, etc.) accompagnés de bourses de 2 000 $.

Je n’aime pas ce système de bourses. Les pénuries touchent presque l’ensemble des métiers et des professions, et il est injuste de sélectionner quelques secteurs pour l’octroi de ces bourses relativement aux autres secteurs qui en ont tout autant besoin.

Formation professionnelle : modernisation de la formation professionnelle + offre élargie et renouvelée de formation à distance.

Requalification de travailleurs (budgets bonifiés).


Travailleurs expérimentés : favoriser la rétention et le retour.

+ congé de cotisations au Régime de rentes du Québec pour les 62 ans et plus.

+ Doubler l’exemption fiscale pour les personnes de 65 ans et plus. Elles ne paieront plus d’impôt sur les 30,000 premiers dollars gagnés.

Gain de productivité : Renforcer les efforts de numérisation, d’automatisation et de transition verte des entreprises.

Comment??? 

Requalification de travailleurs vers les secteurs où la demande est la plus forte.

Immigration : voir mesures sur l’immigration. Pour le PLQ, l’augmentation de l’immigration est une mesure contre les pénuries. Augmenter les seuils d’immigration, selon une fourchette comprise entre 67 500 et 70 000 immigrants.

Réseau des services de garde : favoriser le retour des jeunes parents sur le marché du travail en complétant le réseau à 8,70$, permettant à plus de parents d’être sur le marché du travail.


Travailleurs expérimentés : ramener 150 000 personnes expérimentées sur le marché du travail d’ici 2030.

+ rabais d’imposition de 15 % sur les derniers 35 000 $ déclarés en revenus, sans pénalité sur les rentes et les pensions, jusqu’à un revenu annuel maximal de 80 000 $.

+ arrêt des cotisations au Régime de rentes du Québec pour les personnes de 65 ans et plus qui continuent de travailler.


Immigration : voir mesures sur l’immigration. Pour QS, l’augmentation de l’immigration est une mesure contre les pénuries.


Travailleurs d’expérience : hausse de crédits d’impôt pour les plus de 60 ans pour les encourager à prolonger leur carrière, de 1 500$ à 3 000$ pour les 60-64 ans et de 1 650$ à 5 000 pour les 65 ans et plus.


Immigration dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.

Seuils d’immigration : limiter le seuil d’immigration à 50 000 par année.


Seuils d’immigration : augmenter les seuils selon une fourchette comprise entre 67500 et 70000 immigrants.

Reconnaissance des diplômes : accélérer cette reconnaissance pour les travailleurs qui proviennent d’une autre province ou d’un autre pays.

Ces travailleurs sont déjà ici! Aussi bien pouvoir bénéficier de leur expertise… 

Francisation : bonifier les investissements + favoriser développement d’initiatives de francisation en milieu de travail.

Ententes avec l’ensemble des régions du Québec afin qu’elles déterminent leurs propres besoins d’immigration pour tenir compte de leur capacité d’accueil et des besoins de main-d’œuvre dans tous les secteurs économiques.

Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) : obtenir le plein contrôle du gouvernement fédéral.

Excellente idée pour accélérer les trop longs délais de traitement, mais bonne chance dans la négociation avec le fédéral!

Programme de l’expérience québécoise (PEQ) : le remettre en place le dans sa version initiale.

+ accélérer le traitement des dossiers des étudiants étrangers.


Seuils d’immigration : environ 35 000 nouveaux arrivants par année, pour assurer pression linguistique moins importante.

Connaissance du français : exiger que 100 % des immigrants économiques aient une connaissance du français avant leur arrivée.

Quand une entreprise de haute technologie voudra embaucher le plus grand spécialiste mondial, elle sera bloquée. Les entreprises québécoises ont aussi le droit d’être les meilleures au monde. La solution passe par la francisation une fois arrivé sur le territoire québécois.

Régionalisation : cibler régionalisation de 50 % des nouveaux arrivants, avec une « voie rapide » pour celles et ceux qui s’engagent à s’installer en région et des incitatifs pour qu’ils y demeurent.

Intégration : augmenter de 50 % les budgets en matière d’intégration.

Passeport culturel : de 100 $ par année à tous les nouveaux arrivants.


Seuils d’immigration : entre 60 000 et 80 000 personnes.

Carrefours d’accueil en immigration : création dans chaque région. Guider les nouveaux arrivants dans leur processus d’immigration et faciliter leur arrivée.

Cela existe déjà dans certaines régions…

Immigration en région : mise en place d’une voie rapide vers l’immigration permanente en région.

L’immense majorité des immigrants en région connaissent le français et sont bien intégrés à la société québécoise. Ils participent à la vitalité économique et sociale de leur communauté. Leur apport est crucial au développement des régions. Les faire attendre de longues années pour obtenir un statut permanent au Canada est cruel et génère inutilement de l’anxiété psychologique chez ces personnes.

Francisation : 230 M $ d’argent neuf dans la francisation.

Billets culture : d’une valeur de 200$ par personne pour découvrir la culture québécoise pour les immigrants.

Reconnaissance des diplômes : élargir reconnaissance des diplômes des personnes immigrantes.


Seuils d’immigration : baisser les seuils actuels, mais sans établir de chiffre précis. 

Francisation : guichet unique, un parcours de francisation personnalisé et clé en main aux immigrants adultes.

+ un cursus de francisation obligatoire pour les nouveaux arrivants.

Travailleurs étrangers temporaires : réduire les délais de traitement des dossiers, négocier à court terme avec le gouvernement fédéral.

Reconnaissance des diplômes : élargir reconnaissance des diplômes des personnes immigrantes.


Dynamisme villes et villages : 470 M$ pour aider villes et villages à assurer les services de proximité et dynamisme des économies locales.

Politique nationale d’architecture et d’aménagement du territoire : nouvelles orientations gouvernementales.

Vieilles église : 140 M$ pour mettre en valeur, préserver, restaurer et requalifier vieilles églises et bâtiments patrimoniaux religieux.


Projet ÉCO : ce grand projet de transition énergétique (voir la section transition énergétique) est perçu par le PLQ comme du développement économique bénéfique pour la vitalité de l’ensemble des régions du Québec.

OUI, la transition énergétique est un projet de développement économique stimulant la vitalité des régions. Je suis heureux que le PLQ ne reconnaisse.

Charte des Régions (voir la section sur la décentralisation) : développer le plein potentiel de chaque région en favorisant la décentralisation et en proposant des solutions provenant du terrain qui seront mieux adaptées aux réalités locales.

Crédit d’impôt pour la revitalisation des régions ressources : nouveau crédit d’impôt pour y attirer de jeunes diplômés et de nouveaux arrivants.

Régionaliser l’immigration : ententes avec l’ensemble des régions du Québec afin qu’elles déterminent leurs propres besoins d’immigration pour tenir compte de leur capacité d’accueil et des besoins de main-d’œuvre dans tous les secteurs économiques.

+ moduler les exigences linguistiques afin d’accélérer l’obtention d’un CSQ lorsque la région dans laquelle compte s’établir le candidat immigrant est située à l’extérieur de la région métropolitaine.

Pôles d’enseignement supérieur en région : favoriser leur développement.

Loi sur la protection du territoire : réformer la Loi afin d’aider les producteurs face à l’étalement urbain et améliorer la protection des activités agricoles.

Investissements dans les infrastructures régionales : 1,1 G$ de plus par année pour combler le déficit en infrastructures dans les régions du Québec.


Voir la section sur la décentralisation.


Redevances ressources naturelles : revoir la proportion de redevances pour l’exploitation des mines qui est versée aux collectivités concernés pour assurer leur économie locale.

+ verser une autre part à des projets structurants et environnementaux, notamment à l’électrification des transports.


Le développement économique du Québec passe nécessairement par le développement de ses régions. Chaque région fait face à des défis de développement différent, et doit donc avoir les moyens pour mettre en œuvre une stratégie qui lui est propre, définie par elle-même (voir ma proposition sur ce sujet).

Point de la TVQ : pérenniser le transfert de la croissance d’un point de la TVQ aux municipalités.

La taxe foncière est la taxe la plus stupide au monde… Il faut donner aux municipalités des revenus plus stables et plus représentatifs de leurs impacts économiques sur leur communauté.


Charte des régions :

- Tenir compte des impacts des décisions du gouvernement sur la diversité régionale

- Instaurer un secrétariat par région

- Révision du cadre législatif municipal et d’aménagement du territoire

- Alléger le fardeau administratif des municipalités

- Doubler le niveau de partage des revenus des redevances sur les ressources naturelles avec les régions et les municipalités

- Soutenir le développement d’initiatives locales

- Immigration : Chaque région détermine leurs propres besoins d’immigration pour tenir compte des réels besoins dans tous les secteurs et de leur capacité d’accueil

- Stratégie en habitation

Enfin, une vraie stratégie très détaillée et crédible permettant de tenir compte des besoins des régions du Québec.

Fiscalité municipale : révision en profondeur de la fiscalité municipale.

La taxe foncière est la taxe la plus stupide au monde… Il faut donner aux municipalités des revenus plus stables et plus représentatifs de leurs impacts économiques sur leur communauté.

+ gouvernement du Québec payera l’entièreté de ses taxes foncières sur les édifices qui lui appartiennent comme les écoles ou les bureaux administratifs.

Redevances mines : revoir la proportion de redevances pour l’exploitation des mines qui est versée aux milieux locaux.


Budget aux villes : pour les 30 villes les plus importantes du Québec, rendre disponible des budgets leur permettant d’améliorer significativement leur offre de transport en commun.

Ministère du Développement régional : mettre sur pied un tel ministère, muni d’antennes dans toutes les régions. Harmoniser l’offre de services gouvernementaux sur le territoire, de cibler les besoins spécifiques, et de travailler de concert avec des instances décisionnelles en région.

Pourquoi ne pas décentraliser? Je ne pense pas que cela soit la solution. Les municipalités et les régions doivent interagir avec tous les ministères. Est-ce que ce ministère du Développement régional aura préséance sur les autres?

Ministre responsable de la région de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine : désigner le premier ministre d’un gouvernement du Parti Québécois à ce titre.


Pacte fiscal municipal : nouveau pacte fiscal municipal afin de les libérer de la dépendance à l’impôt foncier.

+ Augmenter les transferts aux municipalités de 300 M$ par année.

La taxe foncière est la taxe la plus stupide au monde… Il faut donner aux municipalités des revenus plus stables et plus représentatifs de leurs impacts économiques sur leur communauté. 

Décentralisation régionale: mettre en place des instances régionales de gouvernance dotées de budgets et de pouvoirs reconnus.

Budgets décentralisés : décentraliser en faveur des régions les budgets et la gestion des services publics.

Culture : assurer une décentralisation de la culture. Accroissement des budgets des centres culturels régionaux et municipaux, des bibliothèques, ainsi que des organismes culturels régionaux.


Redevances ressources naturelles : revoir la proportion de redevances pour l’exploitation des mines qui est versée aux collectivités concernés pour assurer leur économie locale.

+ verser une autre part à des projets structurants et environnementaux, notamment à l’électrification des transports.


 

L’accessibilité économique de nombreuses régions du Québec est mise en péril par la faiblesse des moyens de transport disponibles. Les régions doivent disposer de moyens de transport pour assurer leur développement.

Transport interurbain : continuer d’investir dans le transport interurbain.


Transport interurbain : assurer un service fiable et accessible de transport par autocar, par avion et par traversier.

Tarif transports aériens : réduire tarifs en imposant tarif maximal pour les usagers.

Services aériens essentiels : mettre en place système d’appel d’offres pour maintenir des services aériens essentiels.

Traversiers : rendre gratuit l’accès pour les résidents québécois.

Taxi régional : programme de soutien pour l’industrie du taxi régional.


Transport : améliorer service dans les régions rurales, investir dans infrastructures municipales de transport actif.

Autopartage et vélopartage : déployer ces services dans toutes les régions du Québec.

PasseClimat : titre de transport annuel accès illimité à tous les réseaux de transport en commun du Québec locaux, métropolitains, régionaux et interurbains pour 365 $.


Québec-Rail : création d’un organisme pour offrir du transport interurbain. 5 lignes reliant principales villes du Québec. Lignes : Matane-Québec, Québec-Montréal, Québec-Sherbrooke, Sherbrooke-Montréal, Montréal Gatineau. 1140 km de rails au total. Trains électriques pouvant atteindre une vitesse de 160 km/h. Coût : 12 milliards $.

Je suis tout-à-fait d’accord avec la nationalisation du rail. Le CP, Via Rail et le CN ne font aucun effort notable pour améliorer les dessertes en région et surtout pour agir en tant qu’acteurs de la transition énergétique. Mais le réseau ferré appartient au CP et au CN, qui sont de juridiction fédérale… Vise –t-on la construction d’un réseau de rail indépendant? Est-ce que ce 12 G$ inclut l’entretien et le service? QS aime nationaliser. Ce que je proposerais plutôt, c’est de nationaliser le réseau de rail (monopole public), et de permettre à des entreprises privées, coopératives ou organismes publiques d’opérer des services de train sur ces rails, en louant le réseau au monopole public. De cette façon, ce dernier pourrait investir dans l’entretien et l’extension du réseau.

Québec-Bus : création d’un organisme pour offrir du transport interurbain par bus. 11 lignes qui complètent le réseau là où il n’y a pas de service sur rail. 4000 km de routes.

Ce service n’est pas rentable pour des entreprises privées. Mais il est primordial d’un point de vue de développement économique régional. Il y a donc un vide sur le marché qu’un organisme étatique peut combler.


 


Un must en 2022. Le fait que des communautés québécoises n’aient pas accès à l’internet haute vitesse ou aux réseaux cellulaires est proprement scandaleux.

Couverture cellulaire : compléter cellulaire d’ici 2026

+ convertir majorité du réseau à la 5G d’ici 2030.

Fibre optique : étendue partout au Québec.


Réseaux Internet haute vitesse : le compléter.


 


Bureau de projet responsable : étudier la faisabilité d’instauration de Réseau-Québec, une société d’État responsable d’offrir une infrastructure publique pour Internet.

Ah bien? QS ne propose pas de créer directement une nouvelle société d’État? On va étudier la question avant.


 


La transition énergétique n’est pas qu’un enjeu environnemental, car elle implique de profondes transformations économiques, tout en représentant des opportunités d’affaires pour des entreprises québécoises. Il s’agit donc d’un thème intimement lié au développement économique.

Émissions de gaz à effets : cible de réduction de 37,5% des émissions de GES d’ici 2030 par rapport au niveau de 1990 et souhaite atteindre la carboneutralité d’ici 2050. 

Électrification des transports : atteindre 21 500 bornes de recharge de niveau 2 et 2 200 bornes rapides d’ici 2026.

Barrages : construction de nouvelles installations de production électrique.

Parcs éoliens : construire davantage.

Autres énergies : encourager biocarburants, bioénergie, géothermie et hydrogène.

Transport interurbain : continuer d’investir (voir Transport régional).

Filière en transports électrifiés : développer filière individuels et collectifs, de la fabrication de batteries jusqu’à leur recyclage.

Centre intégré sur les batteries électriques : 40 M$ pour financer la création pour stimuler la filière batterie et l’innovation.


Charte des régions :

Émissions de gaz à effets : augmenter la cible de réduction, passant de 37,5 %, sous le niveau de 1990, à 45 % pour 2030. 

Projet ÉCO : écologie et économie.

  • Électrifier au maximum transports et industries;
  • Grands projets de production énergétique renouvelable;
  • Réaliser des économies d’énergie;
  • Développer une nouvelle filière économique, l’hydrogène vert.

Loi sur la carboneutralité : établira des cibles quinquennales à atteindre jusqu’à la carboneutralité en 2050.

+ mesurer l’empreinte carbone de tout l’appareil gouvernemental.

Hydrogène vert : grand projet de développement de cette filière.

+ Hydrogène Québec : une nouvelle société d’État responsable de coordonner le développement de la filière.

+ Nationaliser la distribution de l’hydrogène

+ Soutenir projets de recherche et de développement de nouvelles technologies de production et de distribution de l’hydrogène

+ Soutenir essor technologique des procédés de production d’hydrogène et autres biocarburants propres

+ projets d’alimentation en hydrogène vert, d’installations industrielles d’importance, et le développement de pôles stratégiques à proximité des installations portuaires.

Recyclage des grandes ambitions politiques des années 60-80, basées sur les grands projets hydroélectriques, mais adaptées à l’hydrogène. Le problème, c’est que la transition énergétique exige une approche holistique intégrant une large diversité de sources d’énergies et de technologies. Pourquoi cette obsession de l’hydrogène?

Bourse du carbone : augmenter son efficacité.

Électrification des véhicules : bonification du Programme Roulez vert :, remettre en place les montants de remboursement qui ont été coupés dans le dernier budget.

+ accélérer transformation véhicules gouvernementaux.

+ tripler le nombre de bornes de recharge.

Plan d’efficacité énergétique : modifier le Code de construction du Québec pour favoriser utilisation de systèmes plus verts et matériaux plus efficaces.

+ éliminer l’utilisation des énergies fossiles dans les bâtiments publics.

+ Programme Réno-vert : le remettre en place pour faciliter transition énergétique dans secteur résidentiel. L’incitatif fiscal peut atteindre jusqu’à 10 000$.

Énergies solaires et éoliennes : plan de développement de nouvelles capacités énergétiques.

Réseau électrique intelligent : créer le réseau.

Biomasse : valorisation de la biomasse forestière.

Responsable scientifique : nomination d’un responsable scientifique assurant la coordination gouvernementale de la lutte contre les GES.

Pétrole : renonciation de l’exploration et de l’exploitation du pétrole et du gaz naturel au Québec.

Contrat et d'appel d'offres du gouvernement : mettre en place des critères sociaux et environnementaux.

Caisse de dépôt et placement du Québec : retirer la Caisse des énergies fossiles d’ici cinq ans.

Énergir : accélérer sa décarbonation.

REER vert : pour qu’il soit plus attrayant, d’un point de vue fiscal, d’investir dans des placements responsables plutôt que dans des investissements traditionnels.

Entreprises à mission : créer un nouveau type d’entreprises ayant comme caractéristique de poursuivre des objectifs de contribution sociale et environnementale, en plus de la rentabilité financière. Elles auront accès à une procédure accélérée et simplifiée pour l’obtention d’autorisations gouvernementales ou pour l’admissibilité à des programmes d’aide. Elles bénéficieront aussi d’allègements fiscaux.

COP-Québec : organiser une COP-Québec qui réunira des chercheurs, des scientifiques et des gouvernements de partout en Amérique du Nord.


Émissions de gaz à effets : réduire les GES internes du Québec de 45 % par rapport aux émissions de 2010.

+ réduction additionnelle du bilan mondial d’émissions en 2030 de 8,4 mégatonnes d’équivalent CO2 en finançant des réductions à l’extérieur du Québec et du marché du carbone Québec-Californie.

+ loi-cadre sur le respect des engagements climatiques

Attention : on mesure habituellement la réduction des GES par rapport à l’année 1990. Donc, ce pourcentage est difficilement comparable avec les propositions des autres partis.

Marché carbone : rehausser significativement la valeur des droits d’émission.

Taxation : surtaxe sur les combustibles fossiles.

Tarifs d’électricité : moduler les tarifs, selon les périodes de pointe et hors pointe, et en favorisant les technologies de stockage.

Production d’électricité verte : nouveaux projets de production d’envergure pour implantation post-2030.

Énergies renouvelables : augmenter production dont d’énergie éolienne et d'énergie solaire.

Biocarburants : stimuler la filière (biodiésel, bioéthanol, biométhanol, etc.).

Véhicule électrique : rétablir subvention à l'achat d'un véhicule électrique neuf à 8 000 $.

Bornes de recharge : étendre le réseau d’infrastructures de recharge public (mandat Hydro-Québec).

+ Obliger nouvelles constructions à être 100% « prêtes pour la recharge » (« EV-ready »).

Véhicules à essence : devancer à 2030 l’interdiction de vente des véhicules à essence (au lieu de 2035).

Contrat et d'appel d'offres du gouvernement : Ajouter des critères de performance environnementale et d’écofiscalité.

+ administrations publiques au Québec servent de « banc d’essai » ou de « vitrine technologique » pour technologies propres ou innovations québécoises. 

Transport : améliorer service dans les régions rurales, déployer services d’autopartage et de vélopartage dans toutes les régions du Québec, investir dans infrastructures municipales de transport actif, électrifier les traversiers, soutenir micromobilité personnelle et partagée, etc.

Autoroutes : moratoire dans l’augmentation de la capacité routière à des fins de navettage quotidien.

PasseClimat : titre de transport annuel accès illimité à tous les réseaux de transport en commun du Québec locaux, métropolitains, régionaux et interurbains pour 365 $.

Aménagement du territoire : financer projets d’aménagement urbain durable (réduire distances et créer quartiers propices aux modes de déplacement actifs, collectifs et partagés), soutenir et promouvoir choix de localisation écoresponsables pour logement abordable et industrie, etc.

Industrie : bonifier programme ÉcoPerformance, substitution des énergies polluantes par l’électricité et la biomasse, stimuler la R&D technologies propres, promouvoir économie circulaire, imposer adoption de technologies de captage ou de récupération de chaleur dès la conception de nouvelles usines, programme d’appui technique et financier pour le captage, l’utilisation et le stockage du carbone en industrie, etc.

Bâtiment résidentiel, commercial et institutionnel : interdire utilisation de combustibles fossiles et gaz naturel dans nouvelles constructions, bonifier programmes d’efficacité énergétique, promouvoir bois comme matériau de construction, implanter système de cotation et de divulgation de la performance énergétique et d’émission de GES des bâtiments, etc.

Agriculture : amorcer une électrification ambitieuse de l’agriculture pour réduire utilisation de combustibles fossiles.

Critères d’écoconditionnalité : pour les nouvelles installations industrielles.

+ Rendre programmes de financement du gouvernement conditionnels à l’atteinte de certains critères.

Matières résiduelles : capter émissions et méthane aux sites d’enfouissement, biométhanisation et compostage, valorisation énergétique des déchets, etc.

Véhicules lourds : adopter norme véhicules zéro émission (VZE), stimuler la production de biodiésel, soutien financier à l'électrification.

Caisse de dépôt et placement du Québec : retirer la Caisse des énergies fossiles.


Vision 2030 : plan de lutte aux changements climatiques.

Émissions de gaz à effets de serre : réduire émissions de GES de 55% d’ici 2030 par rapport à 1990. 

Voitures à essence : devancer à 2030 interdiction de vendre voitures à essence et interdire l’immatriculation des véhicules à essence à partir de 2040.

+ Programme d’inspection et d’entretien des véhicules : mettre en place un tel pour les véhicules de plus de 10 ans.

Bonus-malus : imposer un bonus-malus pour les véhicules conventionnels de passagers, en moyenne 15 % du prix d’achat entre 2023 et 2030 (Exemption pour familles nombreuses et les usages liés au travail.

Bornes de recharge : établir vaste réseau de bornes de recharge.

Transport par camion: adopter norme Véhicule zéro émission (VZE) pour camions moyens et lourds.

+ normes sur la teneur minimale en carburants renouvelables.

+ Interdire d’ici 2030 usage d’un véhicule / camionnette non électrique pour les livraisons locales.

Québec Rail et Québec Bus : voir Transport régional.

Nationaliser toutes les formes d’énergie : nationaliser sous contrôle régional l’ensemble des industries produisant des énergies renouvelables (éolien, solaire, etc.).

Stratégie ferroviaire : adopter une stratégie ferroviaire pour le transport des marchandises.

Autoroutes : refuser tout projet d’augmentation de la capacité autoroutière, sauf pour motif de sécurité routière ou de désenclavement des communautés.

Transport collectif : réduire de 50% les prix des titres de transport collectif pour l’ensemble du Québec.

Fonds d’urgence climatique de 500 M$ par année pour répondre à des événements climatiques de plus en plus extrêmes.

Redevances sur les ressources naturelles : les augmenter afin de financer la transition écologique à l’échelle des villes et des régions.

Transport d’hydrocarbures : interdire tout projet de transport d’hydrocarbures, au moyen d’oléoducs et de gazoducs, en sol québécois.

Aménagement du territoire : politique de localisation des entreprises et des édifices publics dans les axes de mobilité durable.

+ Protéger le territoire agricole et créer des zones de conservation en milieu agricole.

Plans de gestion des déplacements : Obliger toutes les organisations publiques, parapubliques et privées de plus de 50 employés à développer des plans de gestion des déplacements pour leur personnel, chiffrer l’impact GES, les divulguer et adopter une cible de réduction compatible avec la cible nationale.

Solution bureaucratique inutile qui augmentera la papasserie pour les entreprises. La solution passe par une augmentation du prix du carbone qui incitera naturellement et spontanément les organisations à développer des mesures de mitigation.

Stratégie sur le transport des marchandises axée sur la réduction des déplacements à vide des camions et sur le transfert modal vers le ferroviaire et le maritime par la mise sur pied de hubs de transport multimodaux mutualisés.

Je n’ai aucune idée comment QS va mettre en œuvre concrètement cette proposition…

Secteur du bâtiment : réduire et éventuellement interdire chauffage aux énergies fossiles et rendre éventuellement obligatoire la biénergie avec thermopompe et accumulateur de chaleur, développer un système de cotation énergétique des bâtiments, encourager construction de bâtiments institutionnels et de bâtiments publics en bois.

Secteur industriel : réduire les quotas dans le Système de plafonnement et d’échange de droits d’émission, instaurer une taxe dissuasive sur les émissions excédentaires de 100 $ la tonne (jusqu’à 205 $ la tonne en 2030).

+ recours aux crédits carbone sera limité : grands émetteurs devront réaliser au moins 70 % de leurs réductions d’ici 2030 localement.

+ inciter les manufactures à se tourner vers procédés électrifiables ou pour lesquels une technologie propre mature existe.

Voilà des mesures incitatives qui vont concrètement et profondément accélérer la transition énergétique. Et en plus, on évite l’achat douteuse de crédits carbones à l’étranger.

Secteur agricole : déterminer des cibles de réduction sous-sectorielles de GES.

+ Offrir un soutien technique et financier aux agriculteurs pour les aider à atteindre la neutralité carbone.

Secteur des déchets : captage actif des biogaz dans les sites d’enfouissement

+ Interdire l’enfouissement des matières organiques.

+ Réforme de la stratégie d’enfouissement au Québec

Milieux naturels : Rehausser la protection des milieux naturels de manière à éviter la conversion des prairies et des forêts urbaines et à restaurer les marais salés.

Autres : ralentir croissance vols privés domestiques, accélérer électrification taxis (100 % d’ici 2030), accélérer l’électrification des taxis pour atteindre 100 % d’ici 2030, dédier 1 % du Plan québécois d’infrastructures au financement d’infrastructures vertes, requalification de la main-d’œuvre travaillant dans industries polluantes.


Émissions de gaz à effets : déterminer des cibles de réduction réalistes.

Mais encore ?? Le gouvernement a les moyens d’accélérer la transition énergétique, que ce soit au niveau incitatif, technologique, réglementaire, etc. Le PCQ ne comprend pas la nature de l’urgence climatique. 

Électrification : électrifier progressivement les transports.

Sauf que le PCQ ne prévoit, dans son cadre budgétaire, aucun montant supplémentaire à cet objectif.

Voiture électrique : cesser graduellement les subventions à l’achat.

Biocarburants : cesser progressivement les subventions.

Taxes carbones : verser les revenus provenant des taxes carbones aux Fonds des générations plutôt qu’au Fonds verts. Ici, je dois citer le programme : « Si la hausse des températures justifie des mesures de mitigation des effets du climat, ces fonds seront à la disposition des générations futures ».

Le petit texte entre guillemet est tellement idiot que je ne sais pas par où commencer. Le PCQ ne croit manifestement pas à l’urgence climatique, un aveuglement patent devant les effets du réchauffement de la planète qui causent déjà des catastrophes gravissimes partout dans le monde. Attendre plus tard pour régler le problème est suicidaire.

Exploitation des hydrocarbures : autorise cette exploitation au Québec.

+ Projet GNL-Québec : relancer le projet GNL-Québec.

Transport en commun entièrement gratuit à Québec : projet-pilote dans la région de Québec.

Le PCQ veut possiblement démontrer que, même gratuit, les gens ne prendront pas davantage le transport en commun. Cette façon de penser est totalement stupide économiquement. Le problème ne vient pas de la demande, mais de l’offre. Peu importe le prix, si les gens ne perçoivent pas le transport en commun comme une option alternative facile et rapide à la voiture, ils ne le prendront pas.

Autres : encourager l'entrepreneuriat en environnement.


 


Forêts : augmenter investissements pour l’aménagement durable des forêts + politique d’aménagement durable de la forêt.

+ revoir le régime forestier.

+ valorisation de la biomasse forestière.

Filière du bois : projets de transformation de produits polluants vers des produits issus du bois.

+ soutenir initiatives d’utilisation du bois dans la construction.

On sous-estime au Québec le potentiel d’utilisation durable du bois, en particulier dans la construction.

Pêches : stratégie de valorisation des produits de la pêche et de l’aquaculture.

Redevance mines : revoir proportion de redevances pour l’exploitation des mines qui est versée aux milieux locaux.

+ augmenter travaux de restauration des sites miniers abandonnés.

+ Limiter déversement déchets miniers dans les cours d’eau.


 


 Forêt : instaurer une Commission Coulombe 2.0 et une nouvelle politique de gestion durable des forêts.

Industrie du bois : déterminer cibles d’utilisation du bois d’œuvre dans la construction.

Redevances sur les ressources naturelles : les augmenter afin de financer la transition écologique à l’échelle des villes et des régions.


Redevance mines : établir des redevances minières plus justes.


Autonomie alimentaire : investissements dédiés à l’autonomie alimentaire.

+ favoriser l’achat local. 

Relève agricole : 50 millions $ pour aider la relève à acquérir des terres agricoles.

Agriculture durable : 50 millions $ pour accélérer l’adoption de pratiques agricoles écoresponsables.


Financière agricole : révision complète des programmes de la Financière agricole, mieux répondre aux impacts liés à la crise climatique et aider jeunes producteurs à se développer. 

Microdistilleries : développement des microdistilleries en s’assurant de revoir leurs relations avec la Société des alcools du Québec (SAQ).

Relève agricole : incitatif fiscal lors de la vente d’une terre à la relève (soutenir jeunes producteurs).

+ réglementer l’acquisition de terres agricoles par des personnes qui n’ont pas l’intention de pratiquer l’agriculture sur des terres à fort potentiel agronomique

+ Morcellement de terres agricoles : permettre le morcellement à l’abri des promoteurs et spéculateurs.

Loi sur la protection du territoire : réformer la Loi afin d’aider les producteurs face à l’étalement urbain et améliorer la protection des activités agricoles.

Agriculture plus verte : soutenir agriculture plus verte, limitée en pesticides.

+mettre en place un « guichet unique » pour leur permettre de s’adapter à la réglementation qui évolue rapidement.

Fonds pour favoriser le bien-être des agriculteurs et le déploiement de travailleurs de rang sur tout le territoire.


Protéger les terres agricoles : modifier la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles pour que cesse, autant que possible, le dézonage.
+ incitatifs pour cultiver une terre se trouvant en friche.

Achat local : encourager l’achat local en agro-alimentaire. 70 % de la nourriture servie dans écoles, hôpitaux, cafétérias des ministères et autres institutions publiques proviendra du Québec.

Compétitivité : rendre entreprises agricoles plus résilientes, notamment automatisation et nouvelles technologies.

Relève agricole : appuyer la relève. Incitatifs fiscaux aux vendeurs.
+ prêt à long terme pour l’acquisition d’actifs agricoles, à taux fixe et bas.

Gaspillage alimentaire : cibler causes techniques, institutionnelles et comportementales sur l'ensemble de la chaîne.


Agriculture locale et durable : nouvelle politique en agriculture, 200 M$ par année.

Loi anti-spéculation : interdire l’achat des terres agricoles par les fonds d’investissements privés, les institutions financières ou les sociétés immobilières.

QS va découvrir que la spéculation ne vient pas uniquement des méchantes institutions financières…. Vision manichéenne et simpliste de la spéculation.

Réseau de fiducies foncières agricoles : mettre à la disposition des jeunes agriculteurs des terres agricoles à fort potentiel agronomique.

Filet de sécurité sociale : bonifier filet de sécurité sociale propre aux agriculteurs.

Agriculture biologique : bonification programme de soutien à la conversion à l’agriculture biologique.

+ Certification biologique : soutien technique et financier aux agriculteurs et rembourser la certification biologique.

Intrants dangereux pour la santé : mécanismes afin d’éviter le recours aux intrants qui présentent danger pour la santé des populations et des écosystèmes (ex. : glyphosate et néonicotinoïdes).

Territoire agricole : protéger le territoire agricole et créer des zones de conservation en milieu agricole. Bloquer étalement urbain et empiètement des villes sur les terres agricoles.

+ protection du territoire compatibles avec la production sur de petites parcelles.

Québec Mer : création de la plateforme commerciale Québec Mer pour faciliter l’accès aux produits marins du Québec.

Chez QS, on aime cela créer des « Québec Quelquchose » … La majeure partie de la commercialisation des produits de la mer au Québec est axée sur l’exportation. Mais il a des motifs économiques qui expliquent cela. Il faut travailler avec l’ensemble de la filière pour permettre de commercialiser les produits de la mer après des gens, des restaurateurs et des institutions au Québec.

Règles d’étiquetage des produits de la mer : pratiques d’identification et de traçabilité. Provenance exacte, la date de capture, la zone de pêche, la méthode et le type d’engins de pêche utilisés.

Gaspillage alimentaire : loi pour empêcher les grandes organisations du domaine alimentaire de jeter les invendus comestibles. Transférer invendus à organismes qui en feront la redistribution ou à entreprises de revalorisation.

+ programme de soutien aux organismes partenaires 12,5 M $ par année.

Cette mesure est financée, maximisant ses chances de fonctionner!

Achat local : politique d’achat alimentaire local dans les institutions publiques, écoles, hôpitaux, CHSLD, CPE, pour atteindre 70% d’aliments locaux.

+ certification « Fabriqué au Québec »

Politique d’approvisionnement local : visera à soutenir les PME régionales par la création de centres de distribution locaux facilitant la mise en marché et la distribution des biens, produits et services locaux. Ex. : réseau public d’abattoirs régionaux.

Encore la création de structures étatiques plutôt qu’une solution plus efficace et souple répondant aux vrais enjeux.

Acériculture : fin de la préséance de l’industrie forestière sur l’acériculture sur les terres publiques.

+ engagement de protéger 200 000 hectares d’érablières. 

Biométhanisation : soutenir financièrement biométhanisation agricole et gestion des fumiers pour récupérer méthane. Valoriser ce biogaz pour les usages locaux.

Agroforesterie : encourager le développement de l’agroforesterie au Québec.


Agence de soutien aux producteurs agricoles : créé au sein du MAPAQ, pour effectuer un accompagnement bienveillant pour l’atteinte d’objectifs agro-environnementaux.

Achat local et circuit court : favoriser initiatives de production et de mise en marché des produits locaux en circuit court.

Recherche et développement : favorise la recherche et le développement en matière agro-environnementale.

Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles : amorcer une grande consultation.

Acériculture : préserver 200 000 hectares dans les forêts publiques.

Relève agricole : Demander au MAPAQ de produire des recommandations pour faciliter la relève.

Fonds régions et ruralité (FRR) : bonifier.

Gaspillage alimentaire : légiférer en matière de services essentiels pour y ajouter un service minimum de tous les transformateurs alimentaires primaires.

Projets miniers ou énergétiques: investir dans des infrastructures structurantes.


La culture représente de plus en plus un secteur très structurant pour l’économie du Québec. Je retiens ici des propositions contribuant au dynamisme économique du secteur des arts et de la culture ou leurs impacts sur le développement des communautés.

Arts et culture : soutien accru aux artistes.

Espaces bleus : continuer de déployer les Espaces bleus, ces musées consacrés au patrimoine québécois.


 


Travailleurs culturels : création d’un véritable statut d’emploi, inspiré du programme de l’intermittence du spectacle en France, pour qu’ils ne soient plus considérés comme des travailleurs autonomes.

Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications québécoises : créer un tel organisme – l’équivalent du CRTC – pour le Québec.

Bureau de promotion du contenu culturel québécois : créer un tel organisme pour représenter le Québec auprès des plateformes mondiales.

Passeport culturel : de 100 $ par année aux étudiants du secondaire et du collégial, ainsi qu’à tous les nouveaux arrivants.


Rapatriement de pouvoir : rapatrier les pouvoirs en culture et en télécommunications afin de financer la culture et les médias d’ici.

Si le fédéral le veut bien… D’ailleurs, cela suppose que le fédéral ne finance pas la culture et les médias d’ici? Et Radio-Canada? Et l’ONF? Et le Conseil des arts du Canada?

Plateformes numériques : exiger des différentes plateformes numériques qu’elles garantissent l’accès et la mise en valeur de contenu québécois.

« SÉPAQ patrimoine » : acquérir des bâtiments patrimoniaux pour les transformer en établissements touristiques et centres culturels.

Travailleurs culturels : développer un modèle de sécurité de revenus pour les artistes et les travailleuses et travailleurs autonomes de ce secteur.

Culture - transition numérique : augmenter financement à la diffusion numérique des productions artistiques québécoises pour les rendre accessibles partout au Québec et dans le monde.

Livres : prix réglementé sur les livres neufs et d’assurer qu’une juste part de ce prix revienne aux autrices et aux auteurs.

Sorties culturelles : chaque élève du primaire et du secondaire aura accès à 4 sorties culturelles gratuites par année scolaire.


 


Rien!


Rien!


Rien!


Rien!


Rien!


Avec le départ à la retraite d’un grand nombre de dirigeants de PME, il faut absolument éviter la fermeture de ces entreprises., de façon à maintenir la richesse économique qu’elles génèrent. Le gouvernement a donc tout intérêt à soutenir le repreneuriat.

Relève agricole : 50 millions $ pour aider la relève à acquérir des terres agricoles.

A part la relève agricole, pourquoi la CAQ n’a-t-elle rien à proposer sur le thème de la relève d’entreprise?????


Repreneuriat : stratégie pour favoriser le repreneuriat des entreprises.

Relève agricole : incitatif fiscal lors de la vente d’une terre à la relève (soutenir jeunes producteurs).

+ réglementer l’acquisition de terres agricoles par des personnes qui n’ont pas l’intention de pratiquer l’agriculture sur des terres à fort potentiel agronomique

+ Morcellement de terres agricoles : permettre le morcellement à l’abri des promoteurs et spéculateurs.


Relève agricole : appuyer la relève. Incitatifs fiscaux aux vendeurs.

+ prêt à long terme pour l’acquisition d’actifs agricoles, à taux fixe et bas.


 


Relève agricole : demander au MAPAQ de produire des recommandations pour faciliter la relève.

Le PCQ n’a pas d’idées sur ce sujet?


Mesures touchant la compétitivité des entreprises.

Réduire le fardeau bureaucratique : allègement réglementaire et administratif pour les entreprises et les citoyens.


Programmes d’aides COVID aux entreprises : prévoir plus de flexibilité pour le remboursement des prêts accordés. Automatiquement, ce délai passerait de trois à cinq ans.

Fiscalité des PME : élargir l’application de la déduction pour petite entreprise (DPE) pour que les très petites entreprises et les travailleurs autonomes paient moins d’impôts.

+ Fonds des services de santé : diminuer la pression des taxes sur la masse salariale des PME en réduisant les taux de cotisation au Fonds des services de santé.

+ R&D : soutenir plus efficacement la R&D en revoyant les crédits d’impôt existants pour qu’ils soient plus efficaces.

Réduire le fardeau bureaucratique : allègement réglementaire et administratif pour les entreprises. Concept du « 1 pour 1 » comme objectif minimal de réduction du fardeau des entreprises.


 


 


Baisse des aides aux entreprises.

Il y a des centaines de types de soutien financiers aux entreprises. Chacun vise un objectif particulier. Leur efficacité varie grandement d’un programme à l’autre. Qu’est-ce que le PCQ veut abolir exactement lorsqu’il parle « d’aides aux entreprises »? Ne serait-ce pas une bonne idée de faire une évaluation complète des programmes de soutien aux entreprises avant de vouloir tous les abolir sans distinction? Proposition purement idéologique.

Réduire la réglementation : vaste chantier de révision de la réglementation qui analysera le rapport coûts / bénéfices des réglementations et éliminera celles qui nuisent sans apporter de bénéfices tangibles.

Taxe de formation de 1% : abolir cette taxe.


 


 


 


Traités de libre-échange : renégocier les traités de libre-échange qui ont été négociés par le Canada pour conclure des ententes commerciales de coopération avec les pays basés sur le respect des droits individuels et collectifs, notamment ceux des peuples autochtones, ainsi que sur la justice sociale et environnementale.

Un gouvernement provincial va renégocier des traités internationaux?? Non seulement il s’agit clairement d’une juridiction fédérale, mais aucun pays partenaire ne souhaitera négocier avec une province. Je comprends l’intention, mais c’est avec ce type de propositions bidons et impossibles à mettre en œuvre que QS se décrédibilise.


 


Zones d’innovation : Continuer de créer de telles zones dans les différentes régions du Québec.


 


 



 


Le niveau d’éducation de la population a des impacts importants sur le développement économique, notamment en lien avec la formation de la main-d’œuvre, les capacités d’innovation et de R&D, les pénuries de main-d’œuvre, la pauvreté générée par le décrochage scolaire, les capacités entrepreneuriales, etc. Je retiens ici uniquement les mesures ayant un lien avec le développement économique.

Lutte contre le décrochage scolaire : plus de services aux élèves en difficulté, généraliser le programme de tutorat, rénovation/construction écoles (2 G$), valoriser lecture, etc.


Écoles : Grand chantier de remise à niveau des écoles primaires et secondaires (4 G$).

Programme de tutorat : le rendre permanent.


Lecture : grand chantier pour améliorer les aptitudes des Québécois en français écrit, en lecture et en communication.

+ 100 M$ pour des ressources dans les écoles et formation professionnelle.

Stratégie nationale de lutte contre l’analphabétisme : réduire le taux d’analphabétisme de 50 % d’ici 2030.

Écoles : accélérer la rénovation des écoles, ajouter 575 M$ par année, sur 4 ans au lieu de 10 ans.


Droits de scolarité : réduction des droits de scolarité postsecondaires.

Gratuité scolaire au primaire et au secondaire.

+ abolition des frais des projets pédagogiques particuliers.

Écoles : vaste chantier de rénovation, d’agrandissement, de verdissement et de construction.


Écoles : augmenter budget d’entretien + chantier national pour construction de nouvelles écoles modernes + rénovation. 

Prêts et bourses : hausse des prêts et bourses pour les étudiants travaillant dans certains secteurs essentiels (agriculture, soins de santé, soins aux aînés, santé, etc.)

+ modifier le programme pour que les étudiants ne soient pas pénalisés lorsqu’ils travaillent pendant leurs études.


Éliminer le gaspillage gouvernemental : revoir la performance des programmes, notamment meilleure gestion de l’informatique et des technologies de l’information.

Réduire le fardeau bureaucratique : allègement réglementaire et administratif pour les entreprises et les citoyens.Achat local : revoir les politiques d’achat de l’État pour mieux soutenir les entreprises québécoises afin qu’elles puissent grandir et fabriquer au Québec (soutenir l’achat local).

Numérisation gouvernementale : numériser l’accès aux services gouvernementaux.


Achat local : revoir règles des appels d’offres publics notamment pour donner plus de considération au critère d’achat local.

Stratégie de l’économie circulaire.

Loi pour contrer l’obsolescence programmée.

 


Bureau québécois de la concurrence : créer un tel bureau, notamment pour combattre les cartels dans le domaine de l’essence.

Équité salariale : réformer la Loi sur l’équité salariale pour lui donner plus de mordant.


Salaire minimum : hausser le salaire minimum à 18$ l’heure.

4 semaines de vacances et plus de congé 

Fonds anti-spéculation immobilière : rendre abordables 10 000 maisons et condos partout au Québec, 25% moins chères, sans risques et sans surenchère, financés par ce fonds, par des fiducies foncières communautaires. Dans ce modèle, le terrain devient public et le bâti appartient à un particulier et c’est un organisme qui administre les transactions. Fonds anti-spéculation de 1 G $, administré par la Société d’habitation du Québec et géré par des organismes locaux qui comprennent bien le tissu social et immobilier.

+ taxe sur les logements vacants.

Salaire maximum : imposition d’un salaire maximum au sein du secteur public et des sociétés d’État, ainsi que dans les entreprises qui reçoivent de l’aide financière de l’État.

Quelle mesure stupide. On va assister à un exode massif vers le privé, privant les sociétés d’État de personnes ayant le plus d’expertises et de compétences. On ne fait que déplacer le problème. Pour s’attaquer au problème des inégalités de revenus dans la société, il faut avoir une vision globale, utilisant plusieurs leviers économiques (impôts, application des lois sur la concurrence, taxes, qualité de l’éducation, etc.).

Régime de retraite public et universel : créer un tel régime au Québec.

35 heures : instaurer progressivement la semaine de 35 heures de travail sans perte de salaire.

Déclaration de revenus unique gérée par le Québec.

Régime québécois d’assurance parentale (RQAP) : verser 100% du salaire lors du congé parental pour les personnes à faible revenu.

Équité salariale : élargir la portée de la Loi + améliorer les délais de traitement.

Logement : contrôle obligatoire des coûts de location appuyé sur un registre des loyers.

Réduction du temps de travail : réformer Loi sur les normes du travail pour qu’un minimum de 10 congés payés (maladie/famille) et de 12 jours fériés soient accordés à l’ensemble des personnes salariée + principe d’un jour férié par mois ainsi que l’accès à un minimum de 4 semaines de vacances par année.

Syndicalisme : faciliter processus de syndicalisation + interdire recours au lock-out + étendre le droit de grève.

+ En cas de conflit de travail, prévoir suspension, pour la durée du conflit, de toute forme de subvention étatique, avantages fiscaux ou soutien gouvernemental à l’entreprise.

QS prend d’ors et déjà position pour la partie syndicale, avant même de connaître la nature du conflit de travail? Ah j’oubliais : les entreprises sont nécessairement méchantes…QS semble oublier qu’en situation de pénuries de main-d’œuvre, ce sont les salariés qui disposent du gros bout du bâton. 

Revenu minimum garanti : projet pilote en vue de créer un tel programme.

Obsolescence programmée : mettre fin à l’obsolescence planifiée et à légiférer pour garantir le droit à la réparation.

Redevances sur l’eau : redevances pour les entreprises qui exploitent l’eau potable à des fins commerciales seront augmentées de façon significative.

AirBnB : encadrer AirBnB de manière plus serrée.


SAQ : mettre fin au monopole de la SAQ. Libéralisation de la distribution des vins et des alcools.

C’est une proposition que je défends depuis de nombreuses années (voir mon Plan cavistes pour une libéralisation du marché). Mais ce n’est pas par conviction idéologique que je souhaite mettre fin au monopole de la SAQ. Je souhaite plutôt promouvoir la gastronomie et le plaisir du vin : diversité de produits et esprit de découverte, qualité du conseil, augmentation des connaissances, offre de vins de qualité, mise en valeur des petits producteurs, etc.

Logement : fixation des loyer + aider les locataires démunis plutôt que subventionner le béton.


Élections Québec 2018: Comparaison des programmes économiques

 Évaluation Élections 2018 Image

Élections Québec 2018

Mon évaluation des plateformes économiques

Frédéric Laurin, PhD en économie
Professeur en économie, École de gestion, Université du Québec à Trois-Rivières, Chercheur à l’Institut de recherche sur les PME (INRPME)

Voici une analyse des engagements électoraux en matière de développement économique des quatre grands partis politiques provinciaux du Québec.

Je donne une note sur 10 au programme de chaque parti selon la capacité de ses engagements électoraux à concrètement et efficacement améliorer la situation économique du Québec en matière de développement économique.

Aussi, je donne un smiley-147407_640 pour les propositions que j’apprécie particulièrement et un disapprove-149251_640 pour les propositions qui me semblent être de mauvaises idées.

Pour certaines mesures, j’ajoute aussi un commentaire éditorial en caractère rouge italique.

Mise en garde : cette évaluation découle d’une initiative neutre et non partisane. Elle ne présume aucunement de mes allégeances politiques ni de mon vote le 1er octobre.

Note : il y a d’autres thèmes extrêmement importants dont on doit tenir compte pour faire un choix éclairé aux élections du 1er octobre (santé, l’éducation, etc.). Notamment, j’aurais souhaité ajouter le développement durable à ces critères, un enjeu crucial pour le Québec. On pourrait dire que tous ces sujets affectent l’économie d’une façon ou d’une autre. Mais je me concentre uniquement sur les aspects de développement économique parce que 1) je n’ai pas les compétences pour procéder à l’analyse des autres sujets; je laisse à d’autres commentateurs le soin de le faire; 2) je n’ai pas le temps de décortiquer l’ensemble des plateformes électorales au-delà de l’aspect développement économique.

Ma note sur 10 des plateformes économiques

CAQ

7,4/10

PLQ

7,5/10

PQ

7,9/10

QS2

6,5/10

Appréciation générale

(entre parenthèse, la note aux élections de 2014)

CAQ

7,4/10

(8/10)

Vision intéressante, mais pas assez détaillée

La CAQ est-elle prête pour le pouvoir?

La CAQ se donne comme objectif de rattraper le niveau de richesse des provinces voisines, notamment l’Ontario, par une série de mesures touchant le développement régional et le soutien à divers secteurs d’activité (nouvelles technologies, secteur agro-alimentaires, mines, foresterie, etc.). Ses propositions reprennent les idées du Projet Saint-Laurent. Avec ce projet, François Legault offre une vision du développement économique originale et intéressante. Mais en même temps, j’avais critiqué plusieurs éléments du Projet Saint-Laurent dans un Blogue économique. Le plan d’ensemble est intéressant, mais, dans le détail, il ne semblait pas bien comprendre les fondements du développement économique. J’écrivais ceci : « le projet de la CAQ pointe dans la bonne direction. Mais ce n’est pas suffisant. Pour un parti qui n’a pas d’expérience de gouvernance, la CAQ doit absolument démontrer qu’elle est prête à assumer le pouvoir ». La plateforme économique de la CAQ version 2018 pointe aussi dans la bonne direction. Le diagnostic est souvent juste et pertinent. Le problème, c’est le souci du détail. Un grand nombre de propositions me semblent soit très vagues, soit déjà mises en œuvre. A plusieurs reprises dans mon analyse, je me demande donc ce que la CAQ souhaite apporter comme changement exactement. Je crains que de nombreuses propositions n’aient qu’un impact minime compte tenu l’existence de politiques similaires déjà mises en œuvre d’une façon ou d’une autre. L’objectif de la CAQ de rattraper le niveau économique de l’Ontario risque d’être plus long que prévu!


PLQ

7,5/10

(6/10)

Dans la continuité...

Le PLQ compte poursuivre des stratégies déjà mises en œuvre. Peu de nouvelles mesures en développement économique.

Le PLQ est au pouvoir et son intention est de poursuivre la stratégie économique développée à titre de gouvernement dans les dernières années.

C’est l’avantage d’être au gouvernement.

Plusieurs plans gouvernementaux touchant le développement économique ont déjà été annoncés ou mis en œuvre. Sans être excessivement ambitieux, ce sont des plans essentiellement cohérents et pertinents, allant dans la bonne direction, et utiles pour l'économie du Québec.

Mais, en revanche, il y a peu de nouvelles mesures, le PLQ s’appuyant sur ces politiques gouvernementales déjà annoncées. C’est un peu pépère et ennuyant comme programme. Le PLQ manque d’inspiration…Pour toutes ces raisons, j'accorde la moyenne au PLQ, soit 7,5/10

Le programme ressemble beaucoup à celui de la CAQ, mais il est plus précis. C’est peut-être l’avantage d’être au gouvernement. Ça n’empêche pas le PQ (voir mon commentaire sur ce parti) d’avoir un programme très détaillé et précis. sans être au gouvernement.

J’accorde une meilleure note (de peu) au PLQ par rapport à la CAQ pour ce souci du détail et parce que le PLQ prend vraiment au sérieux l’enjeu crucial des pénuries de main-d’œuvre.


PQ

7,9/10

(8,5/10)

Un programme très détaillé, mais touffu

Le PQ propose une plateforme économique très détaillée et un cadre financier crédible. Mais on peine à trouver une ligne directrice claire.

Le PQ présente une plateforme et un cadre financier extrêmement détaillés, bien davantage que ceux de la CAQ et du PLQ. Sa plateforme est aussi un peu plus ambitieuse.

Évidemment, le PQ a une fâcheuse tendance à faire de l’activisme gouvernemental tout azimut. On ne sent pas une ligne directrice claire en matière de développement économique, sauf peut-être en ce qui a trait à l'économie numérique. C’est une plateforme touffue qui va dans tous les sens. Je suis certes un partisan du volontarisme politique, mais je crains une surenchère d’initiatives étatiques éclatées, dans des domaines divers, sans une réelle stratégie cohérente et interreliée.

Ceci dit, je lève mon chapeau à sa vision du développement régional, et surtout son plan de décentralisation. Ce plan, très détaillé et crédible, s’approche sensiblement de mes propres propositions sur le développement régional. Ils répondent tout à fait aux enjeux régionaux. C’est assez ambitieux.

Mais on verra si le PQ aura le courage d’aller jusqu’au bout de cette ambition s’il est élu.


QS2

6,5/10

(3,5/10)

Au pays des licornes et des Calinours

QS a vraiment fait un énorme travail pour crédibiliser sa plateforme économique. Plusieurs bonnes idées. Mais tout s'écroule avec son cadre financier simplet et surréaliste.

QS a vraiment fait tout un travail pour bonifier et crédibiliser son programme économique. Les tirades archaïques romantico-révolutionnaires ont été retirées.

De plus, on y trouve plusieurs très bonnes idées, notamment en matière de décentralisation régionale, de transport urbain, d’accès à internet, de conciliation travail-famille, de transition énergétique et de taxes foncières.

Résultat : ma note passe de 3,5 à 6,5 /10.

Mais en même temps, le programme contient de nombreuses fausses bonnes idées. Par exemple, la nationalisation des entreprises de transports interrégionaux par autobus n’est pas utile pour réaliser l’objectif souhaité.

De plus, QS ne présente pas vraiment une vision intégrée et complète du développement économique. Par exemple, peu de mesures touchent les PME et l’innovation. Rien sur les exportations et l’entrepreneuriat.

QS pourra arguer que son plan de transition énergétique (que je considère comme étant nécessaire) est un plan de développement économique. Oui c’est un plan qui a des impacts positifs sur plusieurs secteurs économiques, mais non ce n’est pas une vision intégrée du développement.

QS présente à la fois le programme le plus long, et le plus vague. C’est une longue liste de tout ce que QS aimerait changer dans la société. C’est facile de proposer mer et monde quand on sait qu’on ne se fera pas élire, tout en disant que l’argent viendra des riches et des grandes corporations. Il y a là une facilité intellectuelle que je n’apprécie pas. Le vrai courage politique, c’est de faire des choix, des arbitrages et se donner des priorités. Dans le monde magique de QS, on peut tout promettre à la fois. J’aime beaucoup son plan de transition énergétique. Il me semble que ça devrait être la priorité en l’appuyant sur un financement crédible.

Il est important d’avoir un parti de gauche crédible, pour le bien de la pluralité politique, mais aussi parce que QS porte une partie des espoirs de la jeunesse qu'il ne faut pas décevoir à terme. On peut être à gauche et économiquement crédible. Je leur souhaite de travailler avec de réels économistes pour les prochaines élections.


Faits saillants

CAQ

Rattraper le niveau de richesse des provinces voisines, notamment l’Ontario

Décentralisation : plus de pouvoirs et d’autonomie pour les régions

Industrie maritime : Projet Saint-Laurent. Tirer profit du fleuve et redynamiser cet important secteur économique au Québec (tourisme, transport, pôles logistiques)

Créer des zones d’innovation dans les régions. Favoriser l’émergence de nouveaux secteurs technologiques et industriels. Encourager les entrepreneurs qui se démarquent et la collaboration universités-entreprises.

Réduction des niveaux d’immigration pendant quelques années

Simplification du régime fiscal : une seule déclaration à remplir pour les deux ordres de gouvernement, administrée par Québec.


Faits saillants

PQ

• Décentralisation : construire avec les régions une loi-cadre sur la décentralisation et la régionalisation.

• Économie verte : stratégie de transformation industrielle vers l’économie verte

• Politique de souveraineté alimentaire

• Stratégie pour soutenir l’économie numérique

• Hausser le salaire minimum à 15 $ de l’heure d’ici octobre 2022

• Prix de l’essence : créer un Bureau de la protection des consommateurs du Québec (BPCQ). Première mission : enquêter sur le prix de l’essence.

• Réduire le coût du transport aérien : imposer un prix plancher pour les billets d’avion pour les vols régionaux + casser le monopole d’Air Canada

• Caisse de dépôt et placement du Québec : modifier sa mission dans le cadre d’une stratégie de « nationalisme économique »


Faits saillants

PLQ

Augmenter quelque peu les niveaux d’immigration dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.

Outre l’immigration, plusieurs mesures pour contrer les pénuries de main-d’œuvre

Réduction du fardeau fiscal des PME 

Continuation de plusieurs politiques gouvernementales déjà mises en œuvre : compétitivité des entreprises et industrie 4.0, plan d’action en entrepreneuriat, économie numérique, réussite en éducation et en enseignement supérieur, Stratégie québécoise de l’exportation, etc.


Faits saillants

QS2

• Créer l’Agence du transport interurbain (nationalisation des compagnies privées de transport)

• Création de conseils régionaux de développement (CRD)

• Créer RÉSEAU QUÉBEC : Nationalisation de la distribution Internet

• Gratuité scolaire du préscolaire jusqu’à l’université (élimination des frais scolaires)

• Hausser le salaire minimum à 15 $ de l’heure

• Extension des congés de travail (vacances, congés parentaux, journées de maladie, etc.)

• Projet-pilote de revenu minimum garanti dans plusieurs municipalités

• Immigration : faciliter l’intégration et bonifier les droits des travailleurs étrangers.

• Plan de transition énergétique


Points positifs et négatifs

 

 

CAQ

Points positifs

• Plusieurs mesures pertinentes qui touchent le développement régional

• Plus de pouvoirs et d’autonomie pour les régions. C’est cohérent avec mes propositions.

Points négatifs

• Le diable est dans les détails et j’espère que la CAQ dispose d’un plan de mise en œuvre de ses politiques plus détaillé et structuré s’il arrive au pouvoir.

• Dans un contexte de graves pénuries de main-d’œuvre, ce n’est certainement pas le bon moment de réduire le nombre d’immigrants. Je préfère nettement une grande stratégie pour mieux choisir les immigrants et pour faciliter encore davantage leur intégration. Pas moins d’immigrants, mais mieux choisir et mieux intégrer.

PLQ

Points positifs

• Le gouvernement a mis en œuvre plusieurs stratégies touchant le développement économique qui, sans être excessivement ambitieuses, sont cohérentes et pertinentes. Mais ce sont des mesures déjà existantes.

• Le PLQ prend au sérieux l’enjeu des pénuries de main-d’œuvre.

Points négatifs

• Il y a très peu de nouvelles mesures, le PLQ comptant sur les plans gouvernementaux déjà annoncés ou mis en œuvre. On aurait pu s’attendre à une stratégie beaucoup plus ambitieuse de la part d’un gouvernement qui doit faire oublier les dégâts causés par l’austérité budgétaire.

PQ

Points positifs

• Le plan de décentralisation régionale : ambitieux, crédible et répondant aux défis régionaux.

• Le PQ a étonnamment une approche très pragmatique de l’immigration dans un contexte de pénuries de main-d’œuvre. Il propose plusieurs mesures pour attirer des immigrants en région notamment.

Points négatifs

• A part l’économie numérique et l’éducation, le programme du PQ parle peu d’innovation.

• Le programme du PQ contient beaucoup de mesures et d’objectifs, qui sont décrit par des verbes tels que « soutenir », « favoriser », « augmenter », « mettre en œuvre » … Je crains une surenchère d’initiatives étatiques éclatées, dans des domaines divers, sans une réelle appréciation de l’efficacité réelle de ces mesures.

QS2

Points positifs

• Prend les grands moyens pour assurer un réseau internet et cellulaire, ainsi que du transport interrégional partout sur le territoire.

• Le transfert de points d’impôt aux municipalités pour réduire leur dépendance aux taxes foncières.

• Création de conseils régionaux de développement (ressusciter les Conférences des élus abolies par le PLQ).

Points négatifs

• QS ne propose pas une réelle vision intégrée du développement économique. Peu de choses pour les PME et l’innovation. Rien pour l’exportation et l’entrepreneuriat.

• Des nationalisations qui sont mal conçues ou inutiles, alors qu’il existe des moyens plus simples et moins intrusifs pour atteindre, avec plus d’efficacité, les mêmes objectifs.

Comparaison et évaluation par thème

Cliquez sur les thèmes pour obtenir la comparaison

Partagez cet article

Analyse twitter du budget du Québec 2017

Rendez-vous mardi 28 mars dès 16h10 pour mon analyse twitter en direct du budget du Québec 2017.

Pour mettre la table, je vous invite à lire mon nouveau Blogue économique qui porte sur le réinvestissement prévu en éducation: « Dépenses en éducation : un retard de 1,5 milliards de dollar à rattraper! »

 

Solde budgétaire du Québec

Philippe Couillard n’a pas sauvé le Québec

Le Premier Ministre du Québec, Philippe Couillard, prétend qu’il a « littéralement sauvé le Québec », son gouvernement ayant éliminé le déficit budgétaire. Le PM a peut-être l’exploit héroïque un peu facile, car c’est là une version très romancée qui ne correspond pas tout à fait à la réalité.

Car avant même l’arrivée au pouvoir du gouvernement Couillard, le Québec était, de toute façon, en bonne voie d’atteindre le déficit zéro, grâce au travail méthodique des deux précédents ministres des Finances, MM. Raymond Bachand (libéral) et, dans une moindre mesure, Nicolas Marceau (PQ).

Pour comprendre, retournons aux années 2007-2009 : la plus grande crise économique depuis 1929 venait de frapper, après l’écroulement des prêts immobiliers « sub-prime », créant un profond désarroi économique partout dans le monde. Cette Grande Récession (Great recession, selon l’expression de l’économiste Paul Krugman)  a plongé le budget des gouvernements de tous les pays développés dans le rouge. On le voit très bien dans le graphique ci-dessous. Et c’est vrai même pour ceux qui avaient un surplus budgétaire au départ.

Le déficit budgétaire par pays

En effet, les récessions, c’est-à-dire que lorsque la richesse d’un pays (le PIB) recule pendant au moins deux trimestres, créent presque automatiquement des déficits budgétaires.

Pourquoi? C’est très simple.

1) Les revenus du gouvernement chutent automatiquement. Le profit des entreprises diminue et les gens ont moins de revenus. Pour le gouvernement, cela signifie moins de recettes de taxes (car on consomme moins) et d’impôts (car les entreprises et les contribuables gagnent moins d’argents).

2) Les dépenses du gouvernement augmentent. Les récessions créent du chômage et de la pauvreté. Par conséquent, le gouvernement voit ses dépenses de programmes venant en aide aux plus démunis (bien-être social par exemple) augmenter automatiquement.

Dans ces conditions, le déficit ne vient pas d’une mauvaise gestion du gouvernement, mais des conditions macroéconomiques internationales pour lesquelles il ne peut rien.

Après le choc de 2007-2009, les différents gouvernements québécois ont systématiquement présenté un plan crédible pour revenir graduellement au déficit zéro autour de 2015-2016.

Pourquoi aussi graduellement? Parce que si l’on coupe sauvagement dans les dépenses du gouvernement d’un coup, on risque d’empirer la crise économique. Ce qui est confirmé par le FMI et l’OCDE, que l’on ne peut soupçonner d’être particulièrement à gauche.

C’est ce qu’ont fait MM. Bachand et Marceau.  On le voit dans le graphique suivant : depuis 2009, le gouvernement réduit son déficit budgétaire graduellement. Les deux ministres des finances avaient déjà prévu un retour à l’équilibre budgétaire autour de 2015. Il y a eu un petit bond du déficit sous M. Marceau, mais son plan budgétaire annonçait tout-de-même un retour vers 2014-2015.

Solde budgétaire du Québec

M. Couillard intervient donc à la toute fin d’un objectif qui était déjà en voie de se réaliser.

En plus, le déficit budgétaire du Québec, quand on le calcule en proportion de notre richesse (PIB), est très faible en comparaison avec les autres pays développés et même l’Ontario ou le gouvernement fédéral (voir le tableau ci-dessous). Il est de moins de 1,5% du PIB au Québec alors qu’il monte à plus de 3-4% et plus dans d’autres juridictions. Donc, il n’y avait pas un péril extraordinairement grave.

Déficit budgétaire du gouvernement en proportion du PIB
  2009 2010 2011 2012
Québec -1,4 -1,4 -1 -0,4
Ontario -4,4 -2,7 -2,5 -2,3
Canada -4,9 -5,6 -4,5 -3,5
USA -11,6 -10,7 -9,7 -8,3
Royaume-Uni -11,0 -10,3 -8,4 -7,7
France -7,6 -7,1 -5,2 -4,5
Allemagne -3,2 -4,3 -1,0 -0,9
Japon -8,8 -8,4 -9,5 -9,9
Sources : OCDE et Ministère des finances du Québec

Et c’est d’autant plus facile pour le gouvernement libéral de M. Couillard que les perspectives économiques pour le Québec sont positives : retour de la croissance économique aux États-Unis, baisse du dollar canadien qui favorise les exportations, etc.

Autrement dit, le retour de la croissance économique rend encore plus facile la lutte contre le déficit. A l’inverse de la logique en temps de crise, la croissance économique augmente automatiquement les revenus du gouvernement, et réduit automatiquement ses dépenses.

Évidemment, il fallait garder les mains fermement sur le volant pour conserver la discipline budgétaire nécessaire. Car ce qui est grave au Québec, c’est le niveau de la dette publique qui est l’une des plus fortes dans le monde occidental en proportion du PIB.

Mais le train était presque déjà arrivé à destination lorsque que M. Couillard a pris le pouvoir, dans des conditions bien meilleures que les gouvernements précédents.

Et il l’a fait de la façon la plus risquée possible pour l’économie : en sortant massivement la hache budgétaire, au risque de tuer le retour de la croissance économique du Québec et d’affaiblir la capacité du gouvernement à répondre aux besoins de base des citoyens.

Conclusion : le gouvernement a tellement surjoué la lutte contre le déficit qu’il présente aujourd’hui un énorme surplus de 2 191 millions de dollars!

Bref, M. Couillard n’a pas « sauvé le Québec ».  Il a plutôt contribué plus modestement (et peut-être même dangereusement) au retour à l’équilibre budgétaire.

Plan Nord : quand la boussole perd le Sud

C’était  « toujours plus à l’Ouest » chez le professeur Tournesol, mais au Parti libéral du Québec, on persiste à s’orienter vers le Nord en matière de stratégie économique, alors que la boussole du « vrai » développement économique, quant à elle, pointe obstinément vers le Sud.

Car sommes-nous, avec le Plan Nord québécois, en train de tuer notre tissu industriel au Sud, lui qui est tissé d’une multitude de petites et moyennes entreprises certes ingénieuses, exportatrices et innovantes, mais pourtant si fragiles? Explications.

L’exploitation massive des matières premières du Nord québécois exige de considérables quantités de  ressources, qu’il s’agisse de travailleurs spécialisés, de financement de projets, d’infrastructures de transport et de logement, etc. Or, ces ressources sont globalement limitées dans une économie. Si nous les consacrons davantage au Nord, c’est en grande partie au dépend du Sud (c’est le principe de l’allocation des ressources et de la spécialisation en économie).
Source: Journal de Québec, 9 mai 2011

Exemple patent : le grave problème des pénuries de main-d’œuvre. Les PME québécoises sont désespérément à la recherche de travailleurs spécialisés. Or, de plus en plus,  ces spécialistes prennent le pari d’aller travailler dans le Nord, attirés par des rémunérations très compétitives. Dans cette catégorie, on retrouve plusieurs professions très demandées par les entreprises du Sud : ingénieurs et techniciens, mécaniciens industriels, opérateurs de machines, ouvriers de la construction, spécialistes en technologies de l’information, etc. Exemple dans l’industrie aéronautique.

Et lorsqu’une entreprise du Sud est incapable de combler sa main-d’œuvre, ça signifie concrètement qu’elle n’aura pas toutes les compétences nécessaires pour produire davantage, développer des nouveaux projets, répondre à de nouveaux contrats, gagner des nouveaux marchés à l’étranger, etc. Donc, on ralentit le développement de nos entreprises manufacturières au Sud pour satisfaire les besoins du Nord.

Autre conséquence négative du Plan Nord, mais encore plus gravissime, c’est le risque d’affaiblir durablement notre capacité d’innovation. Pour être concurrentielles, les entreprises du Sud doivent se montrer innovantes. Or, l’innovation génère l’innovation, puisque l’on développe souvent de bonnes idées sur la base d’autres idées. Par exemple, il aurait été impossible d’inventer la microbiologie sans l’invention du microscope. Apple a créé le iphone parce que le téléphone cellulaire et le lecteur MP3 avaient été préalablement développés.

Surtout, les bonnes idées se transmettent souvent d’une entreprise à l’autre. Donc, lorsqu’une firme innove, cela risque d’inspirer la créativité chez les firmes voisines. Ce phénomène, que l’on appelle en économie « externalités technologiques », est très documenté et constamment vérifié sur le terrain par les chercheurs. C’est ainsi que, dans une région donnée, plus il y a d’innovations, plus les entreprises seront capables d’innover, augmentant la quantité d’innovations dans la région, ce qui permet aux firmes d’innover encore plus, etc. Le processus d’innovation, avec ces « externalités technologiques », fait boule de neige.

Toutefois, l’exploitation des ressources naturelles dans le Nord engendre vraiment peu d’innovation. Certes, il exige l’utilisation de machines technologiques. Mais cela ne crée pas de nouvelles idées. Ainsi, plus le Québec concentre son économie dans le Nord, plus il se spécialise dans un secteur peu innovant, au détriment de l’innovation dans le Sud. Ce faisant, on n’alimente pas l’effet « boule de neige » de l’innovation que je viens de décrire.

Bref, le Plan Nord oriente le Québec vers une stratégie économique centrée sur l’exploitation des ressources naturelles – à l’image de nombreux pays en voie de développement – alors que les autres pays développés misent sur les secteurs innovants et à valeur ajoutée, tels que la pharmaceutique, les nanotechnologies, les énergies renouvelables, les nouvelles technologies de l’information, etc.

Et, dans 50 ans, alors que les mines du Nord commenceront à dépérir, que ne nous restera-t-il? Le secteur industriel dans le Sud. Et là, nous aurons accumulé 50 ans de retard en innovation et en développement de marché.

Super comme stratégie de développement économique…

Soyons clair. Je ne suis pas contre l’exploitation des ressources naturelles. Au contraire, c’est une richesse inestimable pour le Québec.

Mais n’oublions pas le  « vrai » développement économique, c’est-à-dire la capacité de créer plus de valeur ajoutée avec les mêmes ressources. Lorsqu’une entreprise invente un nouveau produit et qu’elle l’exporte partout dans le monde, elle crée quelque chose à partir de son ingéniosité, de ses talents de commercialisation et de gestion, et des compétences de ses travailleurs. L’innovation et la créativité se nichent au cœur de ce processus, et c’est dans le Sud où tout cela se passe.

À l’opposé, extraire des ressources naturelles, ce n’est pas du développement économique. Les ressources sont données par la nature, rien n’est créé. Évidemment, le Plan Nord rapporte énormément d’argent à la collectivité québécoise, et je m’en réjouis. Tout simplement, il ne s’agit pas de développement économique.

Alors, que faire? Et bien, vivement un Plan Sud!!!

Une vraie stratégie de développement économique consisterait à utiliser l’argent gagné dans le Nord (les redevances du gouvernement) pour renforcer la structure productive au Sud. Pas pour payer la liste d’épicerie d’aujourd’hui, mais pour réaliser des investissements structurants pour l’avenir : financer l’innovation et la recherche, le développement de nouveaux produits et de procédés, renforcer nos universités, CÉGEP et centres de recherche, rénover et améliorer nos infrastructures de transport et de technologie, investir dans les énergies renouvelables et les industries porteuses liées au développement durable, investir dans la formation de la main-d’œuvre, stimuler l’entrepreneuriat, appuyer les stratégies d’exportation, etc.

En somme, investir dans notre capacité d’innovation au Sud, au bénéfice des générations présentes et futures. Car les richesses naturelles du Nord représentent un patrimoine pour tous les québécois, aujourd’hui et demain.

C’est d’ailleurs ce que font en quelque sorte les norvégiens avec l’argent qu’ils gagnent grâce à l’exploitation du pétrole. Ces revenus sont versés dans un fonds souverain qui sert à générer un rendement au bénéfice des générations futures.

Ce n’est pas le Plan Nord OU le Plan Sud, c’est le plan Nord POUR le Plan Sud.

Création d’une Banque de développement du Québec: Structurite aiguë

Souhaite-on générer du développement économique au Québec? Rien de plus facile. On crée une nouvelle structure bureaucratique, de préférence avec un nom bien ronflant, on ajoute 500 millions de dollars, on met le tout au four quelques semaines, et hop!, le développement économique devrait se matérialiser.

Mais attendez… une structure responsable du développement économique au Québec, n’est-ce pas le rôle d’Investissement-Québec (IQ)? Pourquoi recréer une nouvelle structure alors qu’IQ existe déjà, opérant de façon fonctionnelle et relativement efficace?

Revenons quelques instants aux origines de la création d’IQ. L’organisme devait devenir un « guichet unique » pour les entreprises dans le but de stimuler le développement économique du Québec. IQ fut bâti sur le modèle de la Scottish Enterprise, l’agence de développement économique de l’Écosse. On sait qu’il y a une vingtaine d’années, l’Écosse faisait figure de région pauvre au sein de l’Union européenne. Avec une localisation géographique excentrée au nord de l’Angleterre, loin des principaux marchés européens, la région accusait un sérieux retard de développement par rapport au cœur industriel de l’Europe.

Mais durant les années 90, la région s’est prise en main, déployant une vaste stratégie de développement économique. La Scottish Enterprise fut placée cœur de cette stratégie. L’objectif était de créer une structure souple et dynamique, répondant à tous les besoins des entreprises (financement, développement, transfert de connaissances et conseils, aide à l’exportation, coordination).

La Scottish Enterprise a pour vocation non seulement d’appuyer les entreprises écossaises, mais aussi de démarcher les entreprises étrangères partout dans le monde afin de les convaincre d’établir une unité de production en Écosse. Bref, Scottish Enterprise détient les principaux leviers du développement économique de la région. L’organisme est d’ailleurs couramment cité à titre de modèle par excellence d’agence de développement économique.

De même, IQ s’occupe autant du financement des entreprises québécoises que de l’attraction des investissements étrangers. Elle dispose de bureaux à Paris, Munich, Stockholm, Tokyo, Pékin, Mumbai, Los Angeles, Atlanta, etc. Cette double responsabilité est importante : IQ s’assure de démarcher particulièrement des entreprises étrangères capables de renforcer la chaîne de valeur des industries québécoises, et non de l’affaiblir. Il s’agit donc d’une vision intégrée du développement économique. D’ailleurs, afin de se rapprocher davantage d’un guichet unique, IQ avait été fusionné avec la Société générale de financement (SGF) sous l’ère de Jean Charest, afin de réunir ces deux structures publiques de financement d’entreprises.

IQ bénéficie donc d’une crédibilité et une notoriété à l’international qu’il ne faut pas altérer.

Plutôt que de créer une nouvelle couche bureaucratique inutile, il suffirait simplement de modifier le rôle d’IQ, sans rien créer et sans rien détruire, en revenant aux origines de sa création: être un organisme dynamique et souple au cœur de la stratégie de développement économique du Québec.

Tout ce que Mme Zakaïb souhaite accomplir avec son projet de Banque de développement peut se réaliser au sein d’IQ.

La Ministre compte créer un fonds de capital de risque? Elle désire injecter 500 millions dans cette stratégie de développement? Il suffit de constituer un fonds de développement régional dédié qui serait géré par IQ.

On veut renforcer la coopération entre les Centres locaux de développement (CLD)? Ce mécanisme de coopération peut être implanté tant par IQ que par leur ministère de tutelle, soit le ministère de l’Économie et des Finances.

On cherche à réunir dans les mêmes bureaux régionaux les gens d’IQ, les CLD et les fonctionnaires locaux du ministère de l’Économie et des Finances? Excellente idée, mais faut-il une banque de développement pour réaliser ce déménagement?

Déjà, l’appellation « Investissement Québec » (Invest Quebec en anglais) évoque une orientation plus dynamique et centrée sur le monde des affaires qu’une « banque de développement »… D’abord, le mot fait technocrate. Mais surtout, malgré toute son utilité, une banque traîne une réputation de conservatisme à force de ne pas vouloir prendre trop de risque. Les PME qui cherchent désespérément du financement en savent quelque chose. Une banque se trouve donc bien mal placée pour être au cœur d’une stratégie de développement économique qui, par définition, rime avec risque. Un projet d’affaire, c’est toujours risqué!

Quoiqu’il en soit, la technostructure seule ne crée par de développement économique. Sans une véritable stratégie industrielle intégrée et cohérente au Québec, il ne servira à rien de multiplier les structures et de disperser les millions de dollars ici et là.

Mais, outre l’absence d’une stratégie économique, on ne peut que regretter l’inexistence d’une véritable politique régionale. Les régions doivent être véritablement outillées pour définir et mettre en œuvre leur politique de développement, selon les caractéristiques socio-économiques propres à leur territoire, sans que cela ne soit imposé d’en haut par Québec.

Pas de stratégie industrielle, pas de politique régionale, pas de développement économique.

On a beau décortiquer les programmes des partis politiques au Québec, on ne trouve rien qui peut s’approcher d’une telle vision (voir mon blogue sur le projet de Vallée du Saint-Laurent de la CAQ).

Pour reprendre une manchette du journal Les Affaires… VIVEMENT UN PLAN SUD!

416186871_370