« Le vin a besoin d’être expliqué »

Magnifique reportage sur les vins du Jura du sommelier Julien Lafille à l’émission Bien dans son assiette de la radio de Radio-Canada (25-09-15)  http://ici.radio-canada.ca/emissions/bien_dans_son_assiette/2015-2016/chronique.asp?idChronique=384362.

Les vins du Jura sont méconnues non seulement au Québec, mais aussi en France. Très originaux, avec beaucoup de typicité, « le Jura, c’est aussi un terroir unique, avec son identité propre, forte, et qui fait des vins inimitables ».

Mais comme plusieurs autres vins, ils ont besoin d’être expliqués avant d’être dégustés. D’être contextualisés. C’est précisément ce que le sommelier Julien Lafille fait dans son reportage: nous présenter ces vins, nous donner des détails sur le terroir, le cépage, l’histoire de ces vins, etc. Bref, nous donner le goût de les découvrir et de les déguster!

C’est ça le travail d’un caviste (leplaisirdescavistes.ca). Et c’est de cette façon que l’on découvre le plaisir de la diversité des vins. Même (et surtout) quand on n’est pas un connaisseur.

C’est cette expérience que la SAQ, au Québec, est encore incapable de nous faire vivre. C’est la même histoire avec les supermarchés en France: la majorité des Français y achètent leur vin, mais personne pour expliquer. Résultat: on y vend essentiellement que les grandes maisons connues, au détriment des petits producteurs plus originaux. Exactement comme à la SAQ.

C’est aussi la même histoire pour la bière et le whisky. Combien de personnes m’ont dit qu’elles n’aimaient pas le whisky! Et pourtant, en leur faisant découvrir des whiskys autres que les grandes marques connues de multinationales, elles se découvrent subitement une passion pour cette boisson.

Ce n’est pas que la SAQ est incompétente. C’est simplement difficile d’offrir un tel service spécialisé avec un réseau de 400 succursales. La SAQ est un Costco du vin.

A chacun son métier. Quand on sait ce que l’on veut acheter, on va dans un supermarché. Quand on a besoin de conseils sur des produits du terroir, on va dans une boutique spécialisée.

A quand de petits cavistes au Québec pour nous faire découvrir tout le plaisir du vin dans sa diversité?

Des cavistes à la rescousse

OPINION
Des cavistes à la rescousse

Le modèle des camions de rue pourrait être appliqué à l’alcool et favoriser une plus grande diversité de produits

Mon article d’opinion paru dans La Presse, 11 juillet 2015.

Pourquoi ne pas essayer, dans un premier temps, un petit projet pilote permettant l’ouverture de cinq à huit petits cavistes indépendants ? Le choix des cavistes se ferait par appel à candidatures. Chacun devra présenter un concept de boutique spécifique et original. Le gouvernement sélectionnerait les concepts apportant le plus de valeur ajoutée aux consommateurs, en termes d’originalité et de choix, mais aussi de localisation (pas seulement Montréal et Québec).

Pour lire l’article:
Les cavistes à la rescousse!

Le plaisir des cavistes

Le plaisir des cavistes

Le plaisir des cavistes

http://leplaisirdescavistes.ca/

Quel plaisir pourrions-nous avoir d’une libéralisation partielle du marché des vins et alcools au Québec, avec des petites boutiques – appelées « cavistes » – qui viendrait concurrencer la SAQ?

Dans une série de petites capsules vidéo, nous partons à la rencontre de petits cavistes de vin, de bière et de whisky à Bruxelles et à Paris. Au-delà de la dégustation, un caviste, c’est aussi la joie de se faire raconter des histoires; c’est le plaisir de la découverte dans toute sa diversité; c’est la poésie des mots de la dégustation et la joyeuse expérience de discuter avec des gens passionnés désireux de partager leurs connaissances.

Ces jolies petites capsules illustrent tous ces plaisirs que nous pourrions connaître au Québec avec la présence d’un réseau de petites cavistes dynamiques… si la loi québécoise le permettait enfin!

Venez découvrir une autre expérience de la dégustation!

Voici quelques-unes des capsules:
Le caviste de whisky

Le caviste de bière en Belgique

Le caviste de bière à Lyon

Place aux cavistes, La Presse

Article d’opinion publié dans La Presse

Publié le 08 février 2013 à 06h00 | Mis à jour le 08 février 2013 à 06h00
Place aux cavistes
On attirerait une frange importante de consommateurs actuellement peu intéressés par le vin, soit à cause des prix trop élevés, soit par manque d’intérêt ou de connaissances oenologiques.Photo David Boily, archives La Presse

Place aux cavistes

Voici mon article d’opinion paru dans La Presse le 8 février 2013

Dans une récente chronique, Alain Dubuc propose de briser le monopole de la Société des alcools du Québec, en suggérant, par exemple, l’ouverture du marché à des petits cavistes, mais seulement si cette formule permettait à l’État de recueillir les mêmes revenus.

Voilà une idée que je défends depuis plusieurs années. Dans une étude en mars 2012, j’avais justement estimé l’impact d’une telle libéralisation sur les finances du gouvernement du Québec.

La libéralisation partielle du marché consiste à autoriser de petites boutiques de vin (cavistes) à importer, distribuer et vendre librement des vins et des alcools au Québec, parallèlement à la SAQ. Ce réseau de cavistes permettrait d’offrir aux consommateurs québécois une plus large diversité de vins et d’alcools à des prix plus abordables, et de bénéficier d’un service à la clientèle dynamique et plus personnalisé.

Pour lire la suite:

Place aux cavistes